Table des matières
Première partie. Ce qu'un logement assure. Les qualités du logement comme objet de politiques depuis la Seconde Guerre mondiale
Chapitre I. De la modernisation de l’habitat à sa mise en critique
- Compromis autour de la promotion de l’ouvrier par son habitat
- Le soin du foyer comme base morale de l’ouvrier
- Le logement moderne et confortable comme vecteur de promotion
- Les « candidats au déménagement » : des aspirants à la modernité
- Les mises en forme statistique des conditions de logement
- Le désir de modernité comme état moral des populations
- La normativité des normes : besoins, aspirations, émancipation
- Modes de vie et émancipation de la contrainte matérielle
- Les « besoins sociaux » : l’exploitation capitaliste et la vie hors travail
- L’aliénation de la vie quotidienne
Chapitre II. De l’expression des choix à la fluidité des marchés
- La planification urbaine à l’épreuve de nouvelles aspirations
- L’arbitraire des conventions : une occultation de la diversité des modes de vie et des inégalités
- Développer une « économie de la qualité » : intégrer l’irréductible diversité des aspirations
- Faire participer les habitants à la conception de l’urbain : vie hors travail et besoin d’identification personnelle
- Promouvoir le choix de son habitat : reconfigurations d’un espace de calcul
- Logement et cycle de vie : la formalisation d’une trajectoire résidentielle typique
- Des trajectoires résidentielles aux parcours biographiques
- Réguler les marchés : neutralité des aides et inanité des controverses sur le « droit à l’habitat »
- Fluidifier les marchés : lever les freins à la mobilité
- Parcours de vie et capital humain
- Libérer la demande et activer le parc social
Deuxième partie. Héberger et loger pour rendre autonome
Chapitre III. Qualifier les propriétés d’habitats d’insertion
- Accueillir hors des murs des institutions : un logement au service d’une action sociale réformée
- De la critique foucaldienne de l’institution au projet d’insertion
- Des « innovations » associatives au logement des personnes défavorisées
- De l’engagement solidaire aux métiers de l’immobilier
- Reconnaître l’autonomie : établir des frontières entre logement et hébergement
- Hiérarchiser les dispositifs : établir des gradients d’autonomie
- Maintenir un « continuum » de solutions : redéfinir la division du travail entre opérateurs
- Les qualités d’un support d’insertion : un territoire privé porteur de sollicitations
- Un espace privatif indexé sur le logement normal
- Les espaces collectifs : des espaces « banalisés »
- Les limites à la banalisation : affirmer une vocation « sociale »
- Reconnaissance d’un territoire privé et destruction du lieu habité : le cas des foyers de travailleurs migrants
- Reconnaître l’autonomie et prévenir l’installation : les exceptions au régime du temporaire
- Conclusion
- Les personnes défavorisées : inégalités, besoin de lien social et équilibre affecté
- Transformation de l’hébergement et remise en cause du régime temporaire
- Rendre l’hébergement habitable ?
Chapitre IV. En deçà des qualifications : accompagner vers l’accès à un logement autonome
- Mettre en commun les problèmes
- Faire valoir ses activités auprès des pouvoirs publics
- Débattre des « bonnes raisons » de s’accommoder un habitat de fortune
- Les publics auxquels « on ne comprend rien »
- Publiciser la « souffrance psychique »
- Récits d’expériences et mise à distance de la controverse
- L’injonction à l’autonomie et ses exaspérations
- L’indignation comme ressort du basculement en arène
- Conclusion
- Une sollicitude pour ce qui compte pour les personnes
- Les épreuves de l’autonomie ou le retour d’une anthropologie disjonctive
Chapitre V. Faire cause commune pour revendiquer le droit au logement
- Échanges agonistiques : des causes et leur grandeur
- Petitesse des locataires et usagers du logement
- Les publics et leurs besoins comme construction sociale
- Composer entre collectifs associatifs : les dynamiques de l’accord
- L’ouverture de l’échange et l’engagement dans une enquête collective : le texte comme stabilisation des arguments à même de porter
- L’évaluation des accords : le texte comme support d’une égale prise en compte des différentes positions
- S’accorder sur des positions à tenir collectivement : un « service public » du logement et son accessibilité aux « démunis »
- Revendiquer l’opposabilité du droit au logement : organiser une pluralité d’expression
- Conclusion
- Faire valoir ses arguments auprès de l’administration
- Les arènes stratégiques : ce qu’il en coûte de s’affronter
- Ménager l’expression de différends irréductibles
- La levée des exigences de publicité comme condition d’une participation aux échanges
- Les consultations avec l’administration : échanges routiniers et modalités de la critique
Troisième partie. Le « service rendu » aux locataires de logements sociaux
Chapitre VI. Des instruments et leurs principes
- Conforter une gestion « stratégique » du patrimoine social
- Réviser le calcul des équilibres budgétaires
- Remettre en ordre les loyers et ouvrir les négociations
- Donner le pouvoir aux acteurs capables de porter des stratégies de développement
- Gouverner les organisations HLM
- Des engagements négociés aux dénonciations publiques
- Le recours aux instances européennes
- Du contrôle de conformité au gouvernement par objectifs
- Conclusion
Chapitre VII. Des réformes et leurs appropriations
- Le toit : reprendre en main la proximité
- Un organisme et son patrimoine
- Une prise de conscience instrumentée
- De la dépense attestant d’une présence au souci du standard
- Redéfinir les métiers
- Préciser les responsabilités
- Les déconvenues des nouveaux cadres
- Le Logis : devancer une épreuve de marché
- Valoriser un héritage
- Préparer l’organisme à l’éventualité d’une privatisation
- Des valeurs affirmant une continuité : humanisme et innovation
- Le client comme celui dont l’expression de la demande s’impose
- La cible de techniques efficaces de rapprochement de l’offre et de la demande
- Le client comme celui qui doit payer le juste prix
- Les réorganisations portées par la certification de la qualité
- QualiHabitat : une organisation dans un marché
- Un organisme et ses produits : une histoire valorisée comme atout
- Convaincre pour se développer
- Une démarche commerciale ancrée dans la conception de produits
- Négocier localement la qualité des services rendus
- Le trivial et l’essentiel : l’obligation d’amélioration continue
- Le réalisme des épreuves de la qualité ou les basculements vers l’absurde
- Conclusion
Chapitre VIII. Rendre service aux locataires
- Les demandes d’interventions techniques : assurer des prises fonctionnelles à des préoccupations
- Des préoccupations saisies au plus près d’un côtoiement régulier
- Les préoccupations qui n’offrent pas de prises immédiates à l’action
- Les appuis mobilisés pour clarifier un problème à distance
- Rendre service aux locataires
- Les ressorts cognitifs et moraux du jugement : des « visites sensibles » au jugement sur la fonctionnalité des choses
- Prendre en compte ce qui compte pour un locataire
- Les « petits services » comme gestes de sollicitude
- Les petits gestes qui évitent l’offense ou diffèrent la pression
- Des routines et ce par quoi elles sont éprouvées
- Apprécier le geste susceptible de porter
- Repérer des écarts avec ce qui est « normal »
- Des atteintes susceptibles d’affecter personnellement : le coup de colère et ses extensions possibles
- La routine comme neutralisation
- Conclusion
Chapitre IX. Retour sur l’organisation
- Le Logis : deux agences de proximité
- Des agences accessibles aux préoccupations diverses des locataires
- L’accueil comme effort
- Une composition assurée de manière collective
- Des agents diversement affectés par les réorganisations engagées
- Le Toit : le gardien comme dispositif en personne
- Faire remonter les demandes
- Des gardiens à l’épreuve de la réorganisation
- M. Mimoun : étendre « aux pauvres » ce qui est « beau »
- M. Dezeraud : une « autosatisfaction » à résoudre des problèmes
- M. Dumoulin : une réorientation sur les « trucs classiques des bailleurs »
- M. Cissé : un gardien « faible » et son intégration
- Le chef et son autorité : connaître ses hommes et savoir les gérer
- Conclusion
- S’en remettre à des agents et consentir à un ordre institutionnel
- Publiciser le service rendu et mettre en forme de nouveaux besoins
- La question de la bonne distance
- Une activité de care ?