1 Voir tableaux 4, 5, 6 et 7, en annexe.
2 Les deux départements de la Savoie et de la Haute-Savoie, ainsi que l’Isère, figurent parmi les départements français où le taux d’artisans-commerçants et chefs d’entreprise dans la population active est le plus élevé.
3 Si l’on procède à une analyse logistique du panel 1995 sur la base de la profession du chef de famille (qui peut être le père ou la mère), on constate que, par rapport à un enfant d’employé, un enfant d’agriculteur a trois fois plus de chances d’être interne au moins une fois au collège (différence très significative), de même qu’un enfant de Profession non déclarée (70 % de chances en plus) ; c’est également le cas pour les enfants d’artisans commerçants et chefs d’entreprise (30 % de chances en plus, moyennement significatif). En revanche, avec toutes les autres catégories, la différence s’inverse : enfants de cadres (-35 %), de professions intermédiaires (-28 %) ou d’ouvriers (-23 %) sont moins souvent internes (différences moyennement significatives).
4 En opérant ici une simplification, la catégorie Cadres supérieurs et Professions libérales n’étant qu’en partie une catégorie de salariés.
5 D’après le panel 1995. L’enquête Famille du panel 1995 s’étant déroulée en 1998, on a regardé le régime en 1998.
6 L’argument de l’économie de temps est systématiquement mobilisé par les quelques élèves interrogés qui sont en classe préparatoire, pour lesquels le temps est la ressource rare qu’il importe avant tout de préserver si l’on souhaite préserver aussi ses chances de réussite aux concours.
7 Joly-Rissoan O., Les petits mondes des internats des lycées en région Rhône-Alpes, rapport de recherche réalisé pour le compte de la région Rhône-Alpes, mars 2008, p. 30.
8 Le tableau suivant est fourni sous forme plus détaillée en annexe (tableau 9). Il est établi d’après le fichier scolarité 2007. Les constats tirés de ce tableau, dressé en ne prenant en compte que les élèves strictement « à l’heure » et ceux ayant une seule année de retard – ce qui explique que, dans le tableau ci-après, le total des pourcentages n’atteigne pas 100 % –, seraient exactement identiques en prenant en compte des retards de plus grande ampleur, ou bien les élèves « en avance ».
9 Au collège, la proportion d’internes parmi les filles est toujours inférieure à ce qu’elle est chez les garçons. Le retard scolaire multiplie par un facteur d’environ trois pour les deux sexes les chances d’être internes (un petit peu plus fortement pour les garçons en 6e et 5e, et pour les filles en 4e et 3e).
10 D’autres travaux se sont penchés sur la question du recours au privé en cas d’incidents de parcours. En particulier ceux de Langouët G. et Léger A., École publique ou école privée ? Trajectoires et réussites scolaires, Paris, Fabert, 1994.
11 Données du recensement de 1990, fournies par Desrosières A. dans Les catégories socioprofessionnelles, Paris, La Découverte, 1995.
12 Sur ce thème, voir Van Zanten A., L’école de la périphérie, Paris, PUF, 2001, ou encore, Ben Ayed C., Broccolichi S. et Tranchart D., Les inégalités sociospatiales d’éducation, Paris, ministère de l’Éducation nationale, ministère de la Recherche, DATAR, 2006.
13 Bonnel C., Les usages sociaux d’un internat scolaire en Maison familiale rurale, mémoire de master 1 de sociologie, sous la direction de Glasman D., université de Savoie, juin 2007.
14 Ibid.
15 On n’insistera pas ici sur les fonctions que joue le recours à cet exemple très particulier d’internat, évoqué de manière récurrente comme emblématique d’une volonté de « rétablissement de l’autorité ». Le site internet de cet établissement privé hors contrat, qui accueille en 2007 « plus de 160 élèves » dans des classes à effectif maximal de 16 élèves, et dans lequel on ne badine pas avec la discipline si l’on en croit à la fois le règlement intérieur et les déclarations de l’équipe dirigeante, indique les prix de scolarité et d’internat : 13700 euros l’année pour un interne en premier cycle, 15 300 en second cycle, assortis de quelques dépenses annexes (internat le week-end, blanchisserie, activités sportives ou artistiques). La seule intention est ici de souligner le fait que l’inscription dans un tel établissement procède, de la part des parents (avec éventuellement l’assentiment de leur enfant) d’un choix, choix accessible seulement à des familles nanties, choix dans lequel la demande de « discipline », de « contrôle », de « cadrage », en même temps que de réussite scolaire, mais aussi d’intériorisation d’habitus, se double d’une recherche d’entre-soi qui pourrait bien, du reste, en être la condition.
16 Bourdieu P. et Saint Martin M. de, « Le patronat », Actes de la recherche en sciences sociales, no 20/21, 1978.
17 Depardieu N., « L’internat en quelques chiffres », in Développement de l’internat scolaire public, op. cit., p. 22.
18 L’examen du site ORELIE fait apparaître une différence de prix globalement de même ordre entre internats publics et internats privés, l’inscription dans les premiers dépassant rarement 2 000 euros pour l’année, l’inscription dans les seconds descendant rarement en dessous de 2 400 euros et pouvant dépasser 4 000 euros.
19 Selon une étude de la région Rhône-Alpes, 50 % des élèves de la région résidant à plus de 36 km de l’établissement sont internes (mais, là encore, on peut conjecturer qu’il en va différemment de zones où cette distance n’a pas le même sens, dans la plaine du Forez, en Beaujolais et dans le massif des Bauges). Source : O. Joly-Rissoan.
20 Cette remarque ne préjuge pas, cela va de soi, d’autres raisons, non monétaires, qui surgiraient de ne pas poursuivre l’aventure. On y reviendra.
21 Voir Ballion R., Les lycéens et leurs petits boulots, Paris, Hachette, 1995.
22 Djellab N., L’usage de l’internat par des filles maghrébines, mémoire de master 1, sous la direction de Glasman D., 2007, département de sociologie, université de Savoie.
23 D’après une information entendue au cours d’une réunion institutionnelle, mais que nous n’avons pas eu l’occasion de vérifier : il semblerait que les chefs d’établissements soient assez partagés sur l’opportunité de publiciser l’existence de places vacantes, car ils hésiteraient sur l’effet potentiel d’une telle information : elle pourrait à leurs yeux susciter la méfiance (« Pourquoi donc reste-t-il des places ? »), ou attirer un public qu’alors ils ne seraient plus en mesure de sélectionner à leur guise en fonction de l’idée qu’ils se font de leur internat.
24 Travail réalisé dans le cadre de sa thèse de doctorat de sociologie, déjà citée.
25 Enquête par sondage menée au cours d’une formation de CPE du secteur privé à Toulouse en 2008.
26 Oller A.-C., Coaching scolaire…, op. cit.