Introduction
p. 265-266
Texte intégral
1« La langue française, un facteur de réussite artistique », voilà un sujet que je suis très heureuse et très honorée d’introduire, en tant que professeur de lettres, en tant qu’écrivain, et plus encore en tant que membre de l’Académie française. Notre Académie est en effet la seule au monde dont la mission soit explicitement de veiller sur la langue de la nation. En multipliant les marques d’attention et de soutien aux organisations, aux manifestations, aux rencontres et au travail d’associations comme les Lyriades, notre Académie joue pleinement son rôle, qui est le sien depuis 1635, de « défendre et illustrer » la langue française.
2Pour aborder ce vaste sujet, des rapports entre la langue française et la création artistique, une première question s’impose : pourquoi choisir le français comme langue d’écriture lorsqu’on est né au Tchad comme Nimrod ? C’est ce que ce poète, reconnu par de nombreux prix, notamment le prix Max Jacob et le prix Edouard Glissant, va nous apprendre.
3Nicolas Martin-Granel, chercheur associé à l’Item-CNRS, spécialiste des littératures africaines, s’attachera ensuite à montrer l’importance du métissage dans l’écriture littéraire, et Pauline Bruley, maître de conférences à l’université d’Angers, nous expliquera comment les écrivains ont su plier la langue française aux exigences de leurs créations, jouer sur le vocabulaire, la syntaxe et les figures pour créer un mode fécond de suggestions et d’expressions originales. Trois domaines artistiques particuliers seront ensuite abordés : le théâtre avec Catherine Douzou, professeur à l’université de Tours qui se penchera sur le retour de la langue littéraire dans les dialogues et sur les adaptations actuelles à la scène de textes écrits pour d’autres genres ; le cinéma, avec Jean-Pierre Goudaillier, professeur à l’université Paris 5-Sorbonne, qui réfléchira à l’adaptation à l’écran d’œuvres littéraires ; la chanson et ses rapports entre formes populaires et langue poétique avec Christian Robin, professeur honoraire de lettres à l’université de Nantes, Monique Malard, professeur de lettres et animatrice-réalisatrice de spectacles, Jacques Dorient, auteur-compositeur-interprète, Nicolas Danard, dit PoiSon d’Avril, auteurinterprète de slam, Marie-Anne Berron, doctorante spécialiste de slam, sous la conduite de Jean-Luc Jaunet, agrégé de lettres, inspecteur d’académie-inspecteur pédagogique régional honoraire de l’académie de Nantes, ex-délégué académique à l’évaluation et à la pédagogie.
4Tous ces spécialistes ou praticiens des arts vont donc nous montrer comment la langue française peut être un facteur de réussite artistique, de la poésie aux romans, du théâtre au cinéma, de la chanson au slam.
Auteur
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