Conclusion
p. 109
Texte intégral
1À la lumière des communications et des échanges qui ont été présentés, on voit que l’irrésistible ascension de la langue française, aux XVIe et XVIIe siècles, de l’Édit de Villers-Cotterêts (1539) à la naissance de l’Académie française (1635), s’est manifestée magistralement par une modification des usages : le latin a perdu de son importance, les dialectes ont été cantonnés au monde rural, le français a fait l’objet d’un nombre croissant d’ouvrages. Les manuels d’orthographe, de prononciation, de syntaxe, les dictionnaires et les principes de rhétorique donnent au français des lettres de noblesse. Les salons et les académies se préoccupent de beau langage. La littérature est brillante et la norme est celle de la cour.
2Le vocabulaire s’enrichit considérablement au XVIIIe siècle, notamment sur le plan scientifique. Le français gagne les cours d’Europe. Mais la chute de la royauté et les changements importants de la société vont entraîner un grand nombre de bouleversements au XIXe siècle : les langues régionales connaissent des soubresauts, le français se répand de façon inégale dans les pays d’Outre-mer, les normes changent progressivement et même semblent, au XXe siècle, quelque peu malmenées, par suite de mouvements de populations consécutifs aux guerres ou de problèmes liés aux décolonisations ou aux vagues d’immigration.
3Les transformations économiques et politiques actuelles changent les données dans une Europe où le français n’a plus la première place. Mais la francophonie se déploie et la littérature en langue française bénéficie d’une bonne vitalité dans le monde.
Auteur
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