Introduction
p. 23-24
Texte intégral
1Nous allons faire une sorte de traversée de l’histoire de la langue, du XVIe siècle à nos jours. Jusqu’au XVIIIe siècle, la langue française en expansion, sur le plan géographique et social, aux dépens du latin et des dialectes, ne cesse de rayonner de la France à l’Europe. Ce sont deux grands spécialistes, Claude Gilbert-Dubois, professeur à l’université de Bordeaux 3, pour les XVIe et XVIIe siècles, Éric Francalanza, professeur à l’université de Brest, pour le XVIIIe siècle, qui nous accompagneront dans cette marche glorieuse. Les normes, qui s’étaient peu à peu imposées, à l’oral comme à l’écrit, autour des modes de la cour et des salons philosophiques, vont se cristalliser au XIXe siècle, surtout avec l’introduction de l’école obligatoire. Malgré tout, la démocratisation de l’enseignement entraîne une diversité des usages, favorable à une évolution des références linguistiques : c’est l’usage de la bourgeoisie parisienne qui va servir de modèle. Mais au XXe siècle, le français, confronté à d’autres langues, à l’école, en France et en Outre-mer, est remis en cause dans ses usages académiques : enrichi de variantes nombreuses, il donne lieu à des français courants, familiers, voire marginaux ou à des français particularisés. Ce sont ces évolutions problématiques et ses contacts entre les langues que Christine Jacquet-Pfau, maître de conférences au Collège de France, Philippe Blanchet, professeur à l’université de Rennes, et Roland Brival, écrivain originaire des Antilles, exposeront et étudieront, chacun dans leurs domaines de spécialité. Ces réflexions seront prolongées par des échanges entre Henriette Walter, linguiste bien connue par ses ouvrages sur les différents aspects du français, Xavier North, délégué général à la langue française et aux langues de France, Michel Robitaille, délégué général du Québec en France, Julien Kilanga Musinde, professeur à l’université d’Angers, ancien chef de la division de la langue française et des langues partenaires à l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie). Tous se demanderont finalement dans quelle mesure le choix du français, en pays de bilinguisme ou de multilinguisme, peut être une solution pour la vie sociale ou les relations nationales et internationales.
2Voilà donc ouvertes de belles voies pour le lecteur curieux de mieux comprendre l’expansion historique et les enjeux contemporains de la langue française.
Auteur
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