La motivation personnelle et l’adhésion à une pratique régulière d’activité physique
p. 91-106
Texte intégral
Introduction
1La sédentarité a des conséquences délétères pour la santé. Il a été démontré que chez l’adulte, indépendamment de la corpulence et de l’âge, un faible niveau d’activité physique est associé à une augmentation du risque de mortalité totale, de mortalité de cause cardio-vasculaire en général et coronarienne en particulier, à une augmentation du risque de diabète de type 2, d’hypertension artérielle, de certains cancers (côlon), ainsi qu’à l’état psychologique (anxiété, dépression). L’activité physique intervient dans le contrôle du poids et le maintien de l’autonomie chez la personne âgée. La pratique d’une activité physique d’intensité modérée au moins trente minutes par jour au moins cinq jours par semaine est associée à une diminution de 30 % de la mortalité. En somme, l’influence positive de la pratique régulière d’une activité physique sur la santé est aujourd’hui très bien documentée.
2Les campagnes de sensibilisation, d’incitation ou de prévention destinées à informer et sensibiliser les gens sur l’intérêt d’une pratique régulière d’activités physiques pour prolonger la santé sont indispensables et de plus en plus fréquentes. Toutefois, malgré un intérêt initial, les personnes éprouvent des difficultés à maintenir un programme régulier d’exercice. À ce propos, Dishman et al. (1981) ont constaté que l’abandon de programmes d’exercices excède généralement 50 %. Le problème du maintien d’une activité physique, également appelé adhésion, reste donc central. À l’origine développée dans le domaine de la santé, cette problématique a été appliquée dans le cadre de la pratique régulière d’activité physique. L’intérêt de la mesure de l’adhésion réside dans sa capacité à informer sur la propension des gens à abandonner ou maintenir un programme d’activité.
3Dans les domaines de la santé et des activités physiques, certains auteurs accordent de l’importance aux variables psychosociales en jeu dans la compréhension des comportements d’adhésion (Levy et coll., 2005 ; Nigg et coll., 2008). L’adhésion doit être envisagée comme un processus allant de l’initiation d’un comportement nouveau à son maintien dans le temps. Cette variable définit donc un processus temporel qu’il est nécessaire de mieux comprendre et de mieux mesurer afin d’aider les gens à améliorer la qualité de leur vie. Plusieurs modèles théoriques ont intégré des variables psychosociales afin d’appréhender le processus d’adhésion. Parmi ces modèles, il est possible de citer le Modèle Adapté du Comportement Planifié proposé par Levy et coll. (2005) et le modèle du Maintien de la pratique de l’Activité Physique de Nigg et coll. (2008). Le premier a été validé dans le cadre des programmes de réadaptation liés aux blessures sportives alors que le second a été construit dans le cadre des traitements préventifs. Au sein de ces deux modèles, une variable psychosociale semble faire consensus et concerne la motivation personnelle. Dans ce chapitre, nous chercherons à montrer que la motivation personnelle est une variable psychosociale possédant un pouvoir prédictif important sur l’adhésion à des programmes d’activités physiques.
4Dans un premier temps, nous définirons le concept de motivation personnelle et présenterons deux modèles (Levy et coll., 2005 ; Nigg et coll., 2008) qui fournissent un cadre utile pour analyser les relations qu’entretient la motivation personnelle avec les comportements d’adhésion. Nous présenterons à cet effet des résultats d’études conduites dans le domaine de la rééducation et de la prévention en relation avec les activités physiques. Enfin nous montrerons que la prise en compte conjointe de la motivation personnelle et des variables couramment étudiées dans les modèles de changement de comportement permet de mieux analyser les comportements des personnes engagées dans des programmes de santé. Quand un des objectifs des thérapeutes et praticiens est d’améliorer la santé des personnes sous leur responsabilité, il paraît nécessaire d’intervenir au niveau des déterminants et donc, de bien comprendre les processus cognitifs qui la sous-tendent.
Qu’est-ce que la motivation personnelle ?
5La motivation personnelle est une variable psychosociale destinée à évaluer l’effort volontaire que les personnes sont prêtes à engager afin d’atteindre leurs objectifs. La définition de la motivation personnelle a subi quelques modifications. Il est important de noter que dans le domaine de la psychologie de l’exercice, les premières méthodes destinées à mesurer l’adhésion reposaient essentiellement sur une mesure comportementale, qui consistait à diviser le nombre de présences aux séances de réadaptation par le nombre de séances programmées pour le patient (Brewer, 1998). Cependant, si cette mesure était simple et rapide, elle ne donnait aucune information sur ce que faisait réellement le patient en cours de séance. En effet, un patient peut être présent à toutes ses séances sans pour autant y investir beaucoup d’effort. Le concept de motivation personnelle est venu combler en partie ce manque. À l’origine, Dishman définissait la motivation personnelle comme une mesure non spécifique et unidimensionnelle de la persévérance et évaluant les caractéristiques de la personnalité liées à la volonté tels que l’effort, l’engagement et la détermination. La motivation personnelle englobe donc la volonté de la personne d’initier ou de persister dans un comportement particulier. Plus tard, Dishman (1996) précisera la définition de la motivation personnelle en la caractérisant comme une tendance comportementale à persévérer indépendamment des renforcements de la situation et destinée à informer sur l’attitude générale des individus à s’engager dans des activités nécessitant d’investir des efforts.
La motivation personnelle et les connaissances métacognitives
6La motivation personnelle est une croyance autorégulatrice qui repose en partie sur la notion d’effort volontaire ou de volition. La motivation personnelle est donc concernée par la manière dont les intentions sont mises en œuvre (par exemple, quelles actions seront entreprises et pourquoi) et est donc reliée au contrôle de l’action. Elle constitue la phase post-décisionnelle de l’effort d’engagement vers un but. On l’appelle parfois motivation exécutive parce qu’elle concerne les processus impliqués dans le maintien d’une intention ou d’un but jusqu’à ce qu’il soit accompli et se distingue de la motivation de choix qui concerne seulement les processus impliqués dans la création initiale d’une intention ou d’un but – comme pourrait l’être l’efficacité personnelle générale par exemple. La seule sélection d’un but à poursuivre n’assure pas son exécution. Lorsque la mise en œuvre d’une intention est menacée par des distractions internes ou externes, ou lorsque la tendance d’action devient plus faible et qu’une autre tendance d’action entre en compétition ces processus médiateurs sont activés afin de contrecarrer de telles situations. Par exemple, un adulte sédentaire qui prend la décision de commencer un programme d’activités physiques mais dont les responsabilités sociales (sa famille, son travail) et/ou l’attractivité des activités alternatives disponibles sont trop importantes et entrent en compétition avec son engagement initial.
7L’importance du but, ou le niveau de confiance en soi, aussi élevés soient-ils, ne peuvent pas être suffisamment forts pour maintenir la motivation initiale pour atteindre le but. Les séances d’activités physiques, que l’on demande aux patients de pratiquer au cours des séances dans le cadre de programme de prévention ou de réadaptation, se déroulent généralement sur plusieurs semaines, temps pendant lequel la motivation pour maintenir son engagement initial peut fluctuer. Pour ces raisons, la motivation personnelle semble être déterminante dans l’élaboration des stratégies destinées à mieux contrôler son investissement.
8Ces stratégies volitionnelles aident à protéger l’intention de s’engager et de progresser et maintiennent la tentative de poursuivre l’activité. Elles sont définies comme étant les pensées et/ou les comportements qui sont dirigés vers le maintien de sa propre intention d’atteindre un but spécifique en face de distractions à la fois internes et externes et qui sont le résultat d’un apprentissage antérieur. Elles ont été divisées en différentes catégories parmi lesquelles on peut citer l’attention, l’encodage, la cognition, l’émotion, et le contrôle environnemental. Par exemple, une personne sédentaire qui décide de changer une habitude de vie (devenir actif) et décide de trouver un lieu près de chez elle dans lequel elle pourra pratiquer une activité de son choix (contrôle environnemental), faire des retours en arrière pour aider sa mémorisation du bien-être éprouvé au cours des séances (contrôle d’encodage), s’engager dans des dialogues internes pour réduire son anxiété face aux tâches à accomplir (contrôle des émotions) et se promettre soi-même quelques récompenses si elle pratique pendant au moins 30 minutes (contrôle de la motivation) utilise ainsi une variété de stratégies volitionnelles.
9Dans la théorie du contrôle de l’action de Kuhl (1984), l’auteur présume que l’efficacité des stratégies de contrôle volitionnel dépend de facteurs dispositionnels incitant les gens à s’engager dans l’action ou au contraire à focaliser leur attention sur des événements aversifs et incontrôlables. La mobilisation de l’investissement personnel, le maintien de son attention et de son effort vers l’atteinte du but sont des pré-requis nécessaires à des résultats d’apprentissage positifs. De ce fait, l’effort en cours et la persévérance face aux exigences de la tâche sont augmentés par l’autorégulation. Le contrôle autorégulateur joue un rôle fondamental dans les résultats, plus particulièrement lorsque l’atteinte du but requiert une concentration longue et un effort prolongé sur de longues périodes de temps. Ainsi l’aspect volitionnel du processus d’investissement personnel vers le but peut potentiellement faciliter l’atteinte des buts en protégeant l’intention d’engagement face aux obstacles. La motivation personnelle constituerait cet aspect volitionnel du processus d’engagement.
Concepts apparentés : les croyances d’efficacité personnelle générale et la motivation intrinsèque
10La motivation personnelle est envisagée comme une variable déterminante dans la compréhension du comportement d’adhésion. Toutefois, si la définition de la motivation personnelle semble assez claire, les données issues de la littérature la distinguent difficilement des croyances d’efficacité personnelle générale de Bandura (1977). L’efficacité personnelle est définie comme la possession par un individu de certaines ressources qui lui sont propres ou sont liées à son environnement (Bandura, 1989, 1997). Ici, l’intérêt se focalise sur la capacité des gens à réaliser un comportement donné. Pour Bandura (1997), les croyances d’efficacité personnelle renseignent à la fois sur la capacité à réaliser un comportement - définie par le choix de l’activité, l’effort investi et la persistance face à la tâche - et sur la force de cette croyance. Toutefois, cette croyance générale doit être distinguée de la motivation personnelle dans la mesure où elle renseigne davantage sur l’initiation d’un nouveau comportement que sur le maintien de ce comportement (ce qui ne semble pas être le cas pour les croyances d’efficacité personnelle spécifiques).
11D’autres auteurs (Levy et coll., 2008) rapprochent la motivation personnelle d’une mesure de motivation autodéterminée (motivation intrinsèque). Une personne est considérée comme intrinsèquement motivée lorsqu’elle pratique une activité pour le plaisir et la satisfaction qu’elle en retire, c’est-à-dire, lorsqu’elle effectue des activités volontairement et par intérêt pour l’activité elle-même sans attendre de récompense ni chercher à éviter un quelconque sentiment de culpabilité. Toutefois, selon Zimmerman (1990), l’effort et la persévérance peuvent se manifester indépendamment d’une motivation intrinsèque.
Encadré 1
Distinction entre la motivation personnelle et l’efficacité personnelle générale
La motivation personnelle et les croyances d’efficacité personnelle générale sont deux variables dispositionnelles, relativement stables, mais qui ont démontré des variations lorsque les personnes sont engagées dans des activités qui nécessitent d’investir de l’effort. La motivation personnelle est conçue par son auteur comme une variable qui permet de mesurer l’effort volontaire alors que l’efficacité personnelle générale est envisagée à travers trois caractéristiques qui sont l’effort, la persévérance et l’initiation. D’autre part, la mesure de la motivation personnelle est unidimensionnelle (Dishman & Ickes, 2004) alors que la mesure de l’efficacité personnelle générale est multidimensionnelle (Bosscher & Smit, 1998). Une étude, menée par André et Dishman, et destinée à comparer ces deux instruments a été réalisée afin de distinguer spécifiquement ces deux variables. Autrement dit, les auteurs ont cherché à montrer que la motivation personnelle était davantage reliée à l’investissement en effort que les croyances d’efficacité personnelle générale.
Sujet et procédure
L’étude a impliqué au total 81 personnes âgées sédentaires dont 41 personnes engagées dans un programme de prévention et 40 patients en programme de réadaptation après une opération. Ces deux cohortes ont complété l’Inventaire de Motivation Personnelle et l’Échelle d’Efficacité Personnelle ainsi qu’une échelle d’efficacité personnelle à l’exercice. Cette dernière permettait de mesurer la croyance des gens dans leur capacité à pratiquer une activité physique au cours des semaines suivantes. Ces trois mesures ont été réalisées à deux reprises, soit avant le début du programme et à l’issue du programme (trois mois plus tard).
Principaux résultats
Des analyses de corrélation ont été réalisées entre les trois sous-échelles de l’efficacité personnelle et la motivation personnelle et les résultats ont permis de montrer que la motivation personnelle corrélait avec toutes les sous-échelles de l’efficacité personnelle (0,55 à 0,78) chez les personnes engagées dans un programme de réadaptation alors qu’elle ne corrélait qu’avec les sous-échelles Effort (0,56) et Persévérance (0,41) chez les personnes impliquées dans un programme de prévention. Les corrélations entre les deux échelles (Motivation Personnelle et Efficacité Personnelle Générale) ont été comparées afin de vérifier la force des relations entre ces deux variables pour chaque population. Il est apparu que la corrélation obtenue entre les deux échelles pour la population en réadaptation était significativement plus forte que pour la population en prévention (0,82 vs 0,64). Autrement dit, ces deux variables semblent se confondre dans le cas de la réadaptation alors qu’elles semblent moins liées dans le cas de la prévention. Ces résultats renforcent nos hypothèses concernant la spécificité de la motivation personnelle comparativement à l’efficacité personnelle générale.
Afin de s’assurer que la motivation personnelle était un meilleur prédicteur de l’effort volontaire, c’est-à-dire de la capacité des gens à continuer à pratiquer des activités physiques dans le cadre d’un programme de réadaptation et d’un programme préventif comparativement aux croyances d’efficacité personnelle générale, des analyses de régression multiple ont été réalisées. Les résultats ont montré que seule la motivation personnelle était prédictive de l’intention de continuer dans le programme de réadaptation et expliquait 23 % de la variance au pré-test et 30 % de la variance en post-test. Aucune relation n’a pu être observée chez les personnes engagées dans le programme de prévention. Cet ensemble de résultats semble indiquer que dans le cadre de la réadaptation, l’effort à investir et donc le maintien de l’engagement est indispensable afin de retrouver une qualité de vie alors que dans le cadre d’un programme de prévention, d’autres facteurs semblent impliqués dans le maintien d’une activité.
12Actuellement, un certain nombre de modèles tendent vers la distinction entre ces deux notions et les intègrent indépendamment l’une de l’autre. Ainsi en va-t-il du Modèle du Comportement Planifié de Levy et coll. (2005, 2008) et du Modèle du Maintien de la pratique d’une Activité Physique proposé par Nigg et coll. (2008).
La motivation personnelle dans le Modèle Adapté du Comportement Planifié
13Au sein du Modèle Adapté du Comportement Planifié proposé Levy et coll. (2005, 2008), la motivation personnelle est envisagée comme une variable permettant de prédire les intentions et le maintien de l’engagement. Ce modèle a été élaboré dans le domaine de la réadaptation et de la rééducation afin d’étudier les variables psychologiques déterminant l’engagement des pratiquants dans leur séance de rééducation après avoir subi une opération chirurgicale à la suite d’une blessure sportive. Les auteurs citent un certain nombre de facteurs primaires, tels l’évaluation de la menace, l’orientation des buts et les attitudes ainsi que des facteurs secondaires tels la capacité à faire face, l’efficacité du traitement et le soutien social. Parmi les variables psychosociales, les auteurs identifient la motivation personnelle et l’efficacité personnelle (figure 1). Les premiers résultats destinés à valider le modèle ont permis de mettre en évidence le caractère prédictif des deux variables psycho-sociales sur l’adhésion. Autrement dit, plus ces deux variables sont élevées plus les patients tendent à maintenir leur engagement. Toutefois, l’étude décrite dans l’encadré 1 et menée par André et Dishman (2012) montre que seule la motivation personnelle permet de prédire l’adhésion (mesurée par l’intermédiaire du questionnaire de McAuley, 1993 et nommé le questionnaire d’efficacité personnelle à l’exercice). Ce résultat ne confirme pas celui obtenu par Levy et coll. (2008) et peut s’expliquer par le choix du questionnaire d’efficacité personnelle utilisé par les auteurs (SIRBS, Sport Injury Rehabilitation Belief Survey de Taylor & May, 1996) et validé spécifiquement au domaine de la rééducation sportive. Toutefois, il semblerait que les auteurs ne parviennent pas à distinguer explicitement la motivation personnelle de l’efficacité personnelle dans leur pouvoir prédictif de l’adhésion.
La motivation personnelle dans le Modèle du Maintien de la pratique de l’Activité Physique
14Ce modèle a été conçu en tenant compte des apports, maintenant abondants, des études réalisées dans le domaine de la santé. Nigg et coll. (2008) proposent un modèle interventionnel dans lequel trois déterminants de l’adhésion sont envisagés soit, la fixation de but, la motivation (i. e. la motivation personnelle et la balance décisionnelle) et l’efficacité personnelle (l’efficacité personnelle face à la rechute et l’efficacité personnelle face aux barrières). Selon les auteurs, bien que les indices de la décision de commencer une activité physique soient différents de ceux du maintien de cette activité, ces deux processus doivent être abordés de la même façon. Ce modèle intègre donc des variables psychosociales individuelles et des variables relevant de l’environnement et du stress (déclencheurs d’abandon). Ces dernières peuvent faciliter ou entraver le maintien d’une activité physique directement ou indirectement par l’intermédiaire des variables psychosociales. À ce jour, les auteurs sont parvenus à montrer que les deux variables psychosociales ne permettaient pas de prédire l’intention mais qu’en revanche elles étaient prédictives de l’adhésion. Ici encore, même si les auteurs distinguent théoriquement la motivation personnelle de l’efficacité personnelle et les envisagent indépendamment l’une de l’autre (tout en soutenant l’hypothèse d’une relation réciproque), les récentes études ne permettent pas de les distinguer empiriquement.
De l’intérêt d’une mesure précise de l’effort volontaire dans le maintien de la pratique d’activité physique
15Les investigations portant sur le maintien d’une activité physique sont parcellaires et difficiles à mener puisque la majorité des individus qui commencent un programme d’activité physique abandonnent assez rapidement et reprennent leur conduite antérieure. Le maintien d’une activité physique, qui plus est pour une personne n’en ayant jamais pratiqué, est un processus complexe qu’il est nécessaire de mieux comprendre. Selon Abelhauser, Levy, Laska et Weill-Philippe (2001), l’adhésion met l’accent sur la dimension subjective, c’est-à-dire, sur le fait qu’un sujet doit y mettre du sien pour se prêter à ce qu’on lui demande. Cette définition renvoie assez naturellement à la notion d’effort volontaire et, par conséquent, à celle de motivation personnelle.
16La motivation personnelle est conçue comme une mesure unidimensionnelle de l’effort volontaire. Plusieurs versions de l’Inventaire peuvent être trouvées dans la littérature, soit une version longue de 40 items validée par Dishman et Ickes (1981), une version de 20 items validée par Biddle et coll. (1996) et destinée aux enfants et adolescents, et une version courte de 10 items (Dishman & Ickes, 2004). Une étude menée par McCusker et coll. (1989) a utilisé une version à 9 items et deux facteurs nommés « Persévérance » et « Discipline ». Toutefois, la version courte de 10 items proposée par les auteurs princeps semble être la plus pertinente pour mesurer la persévérance des personnes engagées volontairement dans des exercices physiques. La majeure partie des données obtenues à partir de l’Inventaire de Motivation Personnelle sont issues d’études corrélationnelles (Annesi, 2004 ; McCusker et coll., 1989 ; Biddle et coll., 1996 ; Heiby et coll., 1987). Ainsi, dans ce qu’ils ont d’essentiel, les résultats montrent que la motivation personnelle corrèle négativement avec l’anxiété et la dépression, positivement avec les variables liées au changement comportemental (Intention, Participation, Adhésion) et au concept de soi (Estime de soi) ainsi qu’avec la valeur accordée à l’activité physique. Ce n’est que très récemment que la motivation personnelle a été envisagée comme une variable pouvant être prédictive.
Encadré 2
Relation entre la motivation personnelle et les variables psychosociales impliquées dans le processus d’adhésion
(André, Dishman)
Objectif de l’étude
Montrer les relations entre la motivation personnelle et les variables psychosociales impliquées dans le processus d’adhésion dans deux programmes d’ activité physique
chez des séniors sédentaires.
Sujet et procédure
L’étude a impliqué 317 personnes engagées dans un programme de prévention et un programme de réadaptation après une opération et âgées de 60 à 78 ans. Plusieurs variables psychosociales ont été mesurées incluant l’inventaire de motivation personnelle, le changement de comportement, la dépression, la qualité de vie et la balance décisionnelle. Au total, quatre questionnaires ont été utilisés afin de rendre compte des attitudes des participants à l’égard de l’activité physique. Pour cela, le questionnaire des Stades de Changement de Comportement de Prochaska et coll. (1988) a permis de déterminer dans quelle étape de changement se trouvaient les patients. Ils devaient répondre à la question suivante « Avant d’entrer dans le centre, aviez-vous décidé de pratiquer une activité physique ou de faire de l’exercice ? » en se positionnant sur une échelle allant de 1 (je n’y pensais pas) à 5 (j’avais déjà commencé une activité). D’autre part, le questionnaire de Balance Décisionnelle proposé par Prochaska et DiClemente (1982) et validé pour les besoins de l’étude a permis d’évaluer les coûts (e. g., mes amis n’aiment pas que je fasse de l’exercice) et les bénéfices (e. g., faire de l’exercice me met de bonne humeur pour le reste de la journée) de la pratique perçus par le patient. Les réponses s’échelonnaient de 1 (pas du tout important pour moi) à 5 (très important pour moi).
Principaux résultats
La motivation personnelle corrèle négativement avec la dépression dans les deux programmes d’activité physique. Ce résultat confirme les études antérieures réalisées sur la relation entre la dépression et l’impuissance apprise de Seligman (1975). La perte du sentiment de contrôle des événements provient généralement d’échecs réguliers attribués à des causes telles que l’effort. D’autre part, des corrélations positives sont apparues entre la motivation personnelle et les stades de changement dans les deux programmes. Ce résultat indique que plus la volonté d’investir de l’effort est élevée, plus les gens se sentent capables de maintenir dans le temps un nouveau comportement. Enfin, une corrélation positive est apparue entre la motivation personnelle et les avantages de la pratique mais uniquement dans le programme de réadaptation.
– Ce résultat semble indiquer que plus les patients perçoivent les avantages d’une situation, plus ils expriment une tendance à persévérer.
– Il est également possible d’envisager que la motivation personnelle est liée au but poursuivi par les personnes.
– Dishman suggère enfin que la motivation personnelle représente une habileté d’auto-renforcement permettant une évaluation précise de ses propres comportements. En effet, les personnes engagées dans un programme de réadaptation ont pour objectif de retrouver une qualité de vie optimum alors que les personnes engagées dans un programme de prévention cherchent davantage à maintenir une qualité vie la plus optimale possible. Par conséquent, les bénéfices éprouvés de la pratique de l’activité physique dépendent de la quantité d’effort que les gens consentent à investir dans leur séance.
En revanche, l’absence de relation entre les inconvénients et la motivation personnelle indique que cette dernière n’est pas dépendante des barrières perçues. Ces résultats tendent à valider les études réalisées sur le rôle des émotions sur le changement de comportement et son maintien dans le temps. En effet, les items relatifs aux inconvénients expriment davantage les conséquences émotionnelles d’un changement de comportement (e. g. j’ai peur de m’apercevoir que je ne suis pas bon quand je fais de l’exercice) et n’affecteraient pas les attitudes sur le long terme.
Validation de l’Inventaire de Motivation Personnelle
17Toutefois, jusqu’à présent, aucune étude publiée n’a permis de s’assurer de la validité de la version courte de l’Inventaire de Motivation Personnelle. Une étude pilote menée par Barraud (2007) a permis de mettre en place un premier projet de validation française de la version à 10 items dans le cadre de centres de réadaptation. Au total, 232 patients âgés de 15 à 89 ans et engagés dans un programme d’activités physiques destiné à la rééducation après une opération du genou, de l’épaule ou de la hanche ont été sollicités.
18Quatre étapes ont été menées afin de valider l’outil.
19Étape 1 : Les objectifs de cette étape étaient tout d’abord la mise au point d’une version préliminaire par traduction inversée. Ensuite, et parce qu’il existe parfois une différence entre la perception des items par la population cible et par les chercheurs qui construisent le questionnaire, le second objectif de cette première étape était d’évaluer la clarté des items de cette version par la population cible.
20Étape 2 : Lors de cette deuxième étape du processus de validation, l’objectif était d’évaluer la validité concomitante de la version préliminaire par une analyse de comparaison entre les réponses obtenues dans la version originale et celles obtenues dans la version préliminaire par des personnes bilingues. En effet, l’utilisation de personnes bilingues dans la validation transculturelle d’un questionnaire offre de nombreux avantages, notamment dans la capacité à évaluer les équivalences inter-culturelles entre la version originale et la version traduite (Vallerand, 1989 ; Vallerand & Hess, 2000). Dès lors, des similitudes peuvent être évaluées entre les réponses apportées par ces personnes à la version originale et française afin de déterminer le niveau de congruence entre ces deux versions ; une congruence élevée attestant alors la validité concomitante de l’outil.
21Étape 3 : L’objectif de cette étape était de mesurer la fiabilité du questionnaire par l’examen de sa consistance interne.
22Étape 4 : Enfin, et conformément à la méthodologie préconisée par Vallerand (1989), l’objectif de cette étape était d’évaluer la validité de concept de l’outil de mesure. D’après Vallerand et Hess (2000), l’évaluation de la validité de concept de la version élaborée d’un instrument psychologique dans une langue étrangère consiste à vérifier si celle-ci permet de bien mesurer le concept, tel qu’il est défini par son cadre théorique original, compte tenu des influences culturelles plusieurs fois démontrées.
23Les premiers résultats obtenus sur la base de cette traduction ont fourni les indices d’ajustement suivants : CFI = 0,87 ; NNFI = 0,84 ; RMSR = 0,07 ; Chi-square/Ddl ratio = 3,41, p < 00. Ces résultats insatisfaisants nous ont conduits à revoir la sélection des 10 items de la version courte. Trois items montrant de faibles R2 ainsi que des valeurs de t inférieures à 2,96 ont été retirés et remplacés par trois items de la version longue dont l’interprétation nous semblait plus représentative de l’effort volontaire.
Contre-validation de l’Inventaire de Motivation Personnelle
24Afin de s’assurer de la validité de la nouvelle version du questionnaire, André et Dishman ont réalisé une contre-validation du test. La contre-validation a pour but de démontrer que les propriétés psychométriques (mais surtout la validité) d’un test ne dépendent pas des spécificités de l’échantillon de validation ayant servi à modifier le test. Pour cela, nous avons sélectionné trois échantillons de contre-validation.
25Les facteurs qui influencent l’affaiblissement de la validité peuvent être (1) la sélection d’un très petit nombre d’items à partir d’un très grand bassin de départ (sélectionner les 10 meilleurs items d’un test composé, au départ, de 40 items), (2) la grandeur de l’échantillon de validation (par simple application du principe statistique selon lequel l’erreur d’échantillonnage diminue à mesure que la taille de l’échantillon croît) et (3) la faiblesse conceptuelle de la rédaction des items (si chacun des items est rédigé à partir d’une définition claire et explicite du construit à mesurer, on devrait être en mesure de mieux comprendre les réponses obtenues et de juger si un item doit être conservé tel quel ou être modifié et à l’inverse, une sélection « aveugle » (empirique) des items, fondée uniquement sur des chiffres, risque d’être quelque peu arbitraire et très peu pertinente). En considérant ces facteurs lors de la modification d’un test, on peut diminuer l’affaissement de sa validité lors de la contre-validation.
26L’étude a donc été réalisée sur trois échantillons composés de 154 patients en centre de réadaptation, 189 personnes âgées sédentaires et 128 personnes engagées dans un programme de prévention. Trois analyses factorielles confirmatoires ont été réalisées afin de vérifier la validité du questionnaire. Le tableau 1 décrit les indices d’ajustement obtenus sur ces trois populations.
27Les propriétés psychométriques de l’Inventaire de Motivation personnelle montrent des résultats satisfaisants dans les trois populations avec un meilleur ajustement aux données théoriques pour les personnes engagées dans le programme de réadaptation. Toutefois, les indices obtenus pour les autres populations attestent d’une validité satisfaisante.
Perspectives Pratiques
28Ce chapitre avait pour objectif de montrer l’intérêt de la motivation personnelle dans le cadre des modèles impliqués dans le maintien de la pratique d’une activité physique. Il semble qu’une attention toute particulière doit être portée sur cette variable psychosociale dans le cadre des programmes d’activité physique. En effet, il semblerait que sa relation avec l’intensité de l’effort investi dans une activité physique soit importante.
29Au regard des stratégies volitionnelles pouvant être engagées par les gens dès lors qu’ils sont amenés à investir une quantité d’effort non négligeable dans un programme d’activité physique, l’évaluation de la motivation personnelle est intéressante dans la mesure où elle permet de cibler les besoins des gens afin de maintenir leur engagement. Plus particulièrement, dans le cadre d’un programme interventionnel destiné à maintenir l’effort investi dans des tâches sportives, il pourrait être intéressant de développer les activités autorégulatrices afin de protéger l’intention de s’engager et de maintenir l’investissement personnel. Autrement dit, il s’agirait de les aider à contrôler eux-mêmes leur propre fonctionnement psychologique. Parmi ces activités autorégulatrices, il est possible de citer quatre phases principales : l’anticipation, le contrôle volitionnel (réalisation), l’auto-enregistrement et l’autoréflexion. C’est dans la phase d’anticipation ou pré-décisionnelle qu’interviennent et que sont activées les croyances comme la motivation personnelle. Par conséquent, la motivation personnelle serait déterminante dans la planification stratégique des méthodes ou moyens destinés à atteindre les buts d’engagement. Le modèle interventionnel proposé par Levy et coll. (2005) soutient cette idée en suggérant d’introduire la fixation de but dans les stratégies impliquées dans le maintien de l’engagement.
En résumé
La motivation personnelle est une variable psychosociale qui renseigne sur l’effort que les gens consentent à investir dans l’atteinte de leurs objectifs. Dans le domaine de la psychologie de la santé et de l’exercice, la motivation personnelle a montré des relations avec les variables liées au processus de changement de comportement et d’adhésion. Plus spécifiquement, il semble qu’elle permette de prédire l’initiation et le maintien de l’engagement dans une pratique d’activité physique.
La motivation personnelle peut être envisagée comme une croyance autorégulatrice qui favorise le contrôle d’action et qui réfère à des connaissances et à des stratégies de gestion des ressources cognitives ou non cognitives requises pour concrétiser des projets individuels. Ces stratégies volitionnelles aident à protéger l’intention de s’engager et de progresser et maintiennent la tentative de poursuivre l’activité. Elles sont définies comme étant les pensées et/ou les comportements qui sont dirigés vers le maintien de sa propre intention d’atteindre un but spécifique en face de distractions à la fois internes et externes.
Actuellement, deux modèles semblent émerger destinés à comprendre les comportements d’adhésion, c’est-à-dire, le processus allant de l’initiation d’un comportement nouveau à son maintien dans le temps. Parmi les variables recensées, les auteurs citent la motivation personnelle.
La motivation personnelle peut être mesurée par l’intermédiaire de l’Inventaire de Motivation personnelle construit par Dishman et Ickes (2004) et validé en français par André et Dishman (2012) sur une population de personnes âgées sédentaires.
Bibliographie
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Bibliographie
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