Jean Anouilh
Artisan du théâtre
« Je suis un ouvrier du théâtre. Le côté artisanal du théâtre me ravit », déclare Jean Anouilh (1910-1987). Auteur à succès d'une cinquantaine de pièces représentées, ce dramaturge se vante, non sans provocation, d'avoir du métier, de connaître les ficelles de son art – qu'il exhibe à plaisir dans des arabesques métadramatiques. Cette posture lui a valu une réputation de faiseur, de boulevardier, utilisant inlassablement les mêmes trucs pour produire des pièces « bien faites ». Or le savoir-fa...
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 23 avril 2019
ISBN numérique : 978-2-7535-5746-8
DOI : 10.4000/books.pur.56358
Collection : Interférences
Année d’édition : 2013
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-2201-5
Nombre de pages : 329-[54]
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Élisabeth Le Corre et Benoît Barut
Avant-proposPremière partie. Modèles et patrons : « les ciseaux de Papa »
Charles Mazouer
Anouilh et la tragédie grecqueFederico Lenzi
Eurydice de Jean AnouilhCorinne Flicker
Anouilh et le modèle shakespearienAlain Couprie
Anouilh et son MolièreMarie-Emmanuelle Plagnol-Diéval
Anouilh et le théâtre du xviiie siècleQuelques éléments autour de Cécile ou l’École des pères
Adélaïde Jacquemard-Truc
De l’influence de la dramaturgie de Musset dans les Pièces rosesDeuxième partie. Dentelles et ficelles : la dramaturgie sous toutes les coutures
Michel Bertrand
L’Alouette : du procès de Jeanne à l’Histoire en procèsJacqueline Blancart-Cassou
De la période « secrète » à la période « farceuse » : le dernier tournant de l’œuvre de Jean AnouilhTroisième partie. L'étoffe du dramaturge : portraits, autoportraits
Jeanyves Guérin
Un auteur politiquement incorrectMaja Saraczynska
Passage(s)De l’écriture dramatique au spectacle : L’Arrestation ou l’inspiration autobiographique dans le théâtre de Jean Anouilh
Sylvie Jouanny
En marge du théâtre d’Anouilh : marge ou « cœur battant » ?Élisabeth Le Corre
L’art d’accommoder les pièces : les programmes de Jean AnouilhÉlisabeth Le Corre et Benoît Barut
Conclusion« Je suis un ouvrier du théâtre. Le côté artisanal du théâtre me ravit », déclare Jean Anouilh (1910-1987). Auteur à succès d'une cinquantaine de pièces représentées, ce dramaturge se vante, non sans provocation, d'avoir du métier, de connaître les ficelles de son art – qu'il exhibe à plaisir dans des arabesques métadramatiques. Cette posture lui a valu une réputation de faiseur, de boulevardier, utilisant inlassablement les mêmes trucs pour produire des pièces « bien faites ». Or le savoir-faire d'Anouilh est loin de se limiter à un ensemble de recettes éprouvées qui produiraient un succès facile : il est mis au service d'une œuvre personnelle et d'une dramaturgie joyeusement et efficacement bancale.
Ce volume, qui constitue les actes du premier colloque consacré à l'œuvre de cet auteur, est une plongée dans l'atelier du maître, une exploration des coulisses de sa création, une traversée de son répertoire. Quant à la façon elle-même, Anouilh apparaît comme un couturier dramatique : il taille, il coupe, il rapièce. De patrons connus, il fait des modèles neufs. L'étude de la « griffe » dramatique d'Anouilh, ici entreprise, passe d'abord par la redécouverte des maîtres qui ont inspiré et façonné son œuvre : la mémoire du métier et son réemploi. Elle se poursuit par l'analyse du « bâti » : Anouilh ne cesse de varier les tons, d'hybrider les genres, de marier les imprimés, de changer de mode ; il se renouvelle en restant fidèle à lui-même. Elle se termine par un retour sur les représentations de l'artisan dans son théâtre et ailleurs : Anouilh au miroir.
En abordant cette œuvre multicolore avec un nouveau regard, ces articles permettent de vérifier des acquis sur l'art d'Anouilh mais aussi de nuancer certaines idées reçues et peut-être de leur tordre le cou. Haute couture, basse couture ? Au lecteur d'en décider.
Les actes du colloque sont complétés par deux inédits : La Traversée et Charlemagne.
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