1 Voir Malkin Jeanette R., Memory-Theater and Postmodern Drama, Ann Arbor, University of Michigan, 1999, p. 37-70.
2 Grossman Evelyne, L’esthétique de Beckett, Paris, Sedes, 1998, p. 23.
3 Voir Maude Ulrika, « The Body of Memory: Beckett and Merleau-Ponty », in Beckett and Philosophy, Richard Lane (dir.), Basingstoke et New York, Palgrave, 2002, p. 108-122.
4 Mével Yann, L’imaginaire mélancolique de Samuel Beckett, de Murphy à Comment c’est, Amsterdam, Rodopi, 2008, p. 293.
5 Ibid., p. 296.
6 Grossman Evelyne, « Beckett et la passion mélancolique : une lecture de Comment c’est », in Samuel Beckett Today/Aujourd’hui, L’affect dans l’oeuvre beckettienne, Matthijs Engelberts, Sjef Houppermans, Yann Mével et Michèle Touret (dir), Amsterdam, Rodopi, 2000, p. 39-52, p. 45.
7 Houppermans Sjef, Samuel Beckett et compagnie, p. 76.
8 Boulter Jonathan, Beckett: A Guide for the Perplexed, Londres, Continuum, 2008, p. 44: « For despair to be present means that something – the past, history – still carries the resonance, the trace, if only a spectral trace, of value. […] Rather than presenting a play of utter negation, Beckett examines how humankind deals with what we may call the residue of meaning, the traces of loss that can never be eradicated or negated. »
9 Grossman Evelyne, « à la limite… Lecture de Cette fois de Samuel Beckett », in Samuel Beckett Today/Aujourd’hui, Borderless Beckett, Minako Okamuro, Naoya Mori, Bruno Clément, Sjef Houppermans, Angela Moorjani et Anthony Uhlmann (dir.), Amsterdam et New York, 2008, p. 51-66, p. 61.
10 Beckett Samuel, Collected Poems in English and in French, Londres, John Calder, 1977, p. 53.
11 Voir Migernier Eric, Beckett and French Theory : the Narration of Transgression, New York, Peter Lang, 2006, p. 14-16. L’écriture beckettienne est, en ce sens, une écriture du deuil et non une écriture de la nostalgie : voir Hill Leslie, « Late Texts : Writing the Work of Mourning », Samuel Beckett Today/Aujourd’hui, vol. 1, p. 10-25, p. 13-14.
12 Boulter Jonathan, Beckett : A Guide for the Perplexed, op. cit., p. 44-48.
13 Derrida Jacques, L’écriture et la différence, Paris, Le Seuil, 1967, p. 17. Là où Foucault parle de la disjonction entre les mots et les choses, Derrida parle de « l’absence du Livre », « absence et hantise du signe divin » (p. 20-21).
14 Ibid., p. 21 : « [écrire] C’est aussi ne pouvoir faire précéder absolument l’écrire par son sens : faire descendre ainsi le sens mais élever du même coup l’inscription ».
15 Le numéro de 2005 de Samuel Beckett Today/Aujourd’hui, Historicizing Beckett/Issues of Performance, Amsterdam, Rodopi, et l’ouvrage récent Samuel Beckett. History, Memory, Archive, Sean Kennedy et Katherine Weiss (dir.), New York, Palgrave Macmillan, 2009, montrent que cette question, longtemps sous-exploitée, revient au premier plan des études beckettiennes.
16 Grossman Evelyne, « à la limite… Lecture de Cette fois de Samuel Beckett », art. cit., p. 65.
17 Federman Raymond, « Le paradoxe du menteur », in Tom Bishop et Raymond Federman (dir.), Cahiers de l’Herne, Samuel Beckett, Paris, Éditions de l’Herne, [1976], 1997, p. 183-192, p. 189.
18 Beckett Samuel, Assez, in Têtes-mortes, Paris, Éditions de Minuit, 1967, p. 53. Les références aux textes de Têtes-mortes renvoient à cette édition.
19 Thomas Postlewait parle à propos de Beckett d’un « art du paradoxe »: Postlewait Thomas, « Self-performing Voices: Mind, Memory and Time in Beckett’s Drama », Twentieth Century Literature, vol. 24, no 4, hiver 1978, p. 473-491, p. 483.
20 Voir Breuer Rolf, « Paradox in Beckett », Modern Language Review, vol. 88, no 3, p. 559-580, p. 562.
21 Voir à ce sujet Brown Llewellyn, « La voix, signe de l’impossible chez Samuel Beckett », in Samuel Beckett Today/Aujourd’hui, Beckett versus Beckett, Marius Buning, Danièle de Ruyter-Tognotti, Matthijs Engelberts et Sjef Houppermans (dir.), Amsterdam, Rodopi, 1998, p. 165-176, p. 165-166, p. 174. Michel Bernard, parle, quant à lui, de « division irréductible entre énoncé et énonciation » : Bernard Michel, Samuel Beckett et son sujet. Une apparition évanouissante, Paris, L’Harmattan, 1996, p. 39.
22 Par opposition au « hors mémoire » que mentionne le narrateur de Assez.
23 Ribon Michel, Esthétique de l’effacement. Essai sur l’art et l’effacement, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 226 : « Quelques lueurs ici et là, des moments faussement annonciateurs sans cesse recommencés, des lambeaux de souvenirs incertains et vaguement nostalgiques, des mots évidés et blanchis comme les os d’un ancêtre que soi-même on a peut-être été, bref, des traces en train de s’effacer, comme dans la peinture de Tal Coat et de Bram van Velde, ces peintres de l’empêchement qui furent aussi les amis de Beckett. »
24 Barthes Roland, Le Degré zéro de l’écriture, Paris, Le Seuil, 1953, 1972, p. 16.
25 L’expression est empruntée à Ruby Cohn, dans « Ghosting Through Beckett », in Samuel Beckett Today/Aujourd’hui, 1993, no 2, p. 1-11, p. 6.
26 Clément Bruno, L’œuvre sans qualités. Rhétorique de Samuel Beckett, Paris, Le Seuil, 1994, p. 348.
27 Hunkeler Thomas, échos de l’ego dans l’œuvre de Samuel Beckett, Paris, L’Harmattan, 1997, p. 267.
28 Ibid., p. 269.
29 Barthes Roland, op. cit., p. 16.
30 Alain Chestier souligne qu’au texte dramatique vient s’ajouter le texte spectaculaire, où metteurs en scène et acteurs viennent s’investir en fonction des réalisations antérieures, et de leur propre sensibilité. Chestier Alain, « L’intertextualité dans le théâtre de Samuel Beckett ou l’écriture du tout au rien », in L’intertextualité. Annales Littéraires de l’Université de Franche-Comté, no 637, 1998, Nathalie Limat-Letellier et Marie Miguet-Ollanier (dir.), p. 417-440, p. 418-419.
31 Ibid., p. 277.
32 Voir Lafond Jean, « La notion de modèle », in Claudie Balavoine, Jean Lafond et Pierre Laurens (dir.), Le modèle à la Renaissance, Paris, Vrin, 1986, p. 5-19.
33 Gontarski Stanley E., « Style and the Man : Samuel Beckett and the Art of Pastiche », in Samuel Beckett Today/Aujourd’hui, Pastiches, Parodies and Other Imitations, Marius Buning, Matthijs Engelberts et Sjef Houppermans (dir.), Amsterdam et New York, Rodopi, 2002, p. 11-20, p. 19 : « In fact, we might go further to declare that Beckett’s technique is the very opposite of plagiary, the intent of which is to conceal and deceive. Beckett’s renderings, on the contrary, invoke his sources and are played against them, like free translations, their recognition imperative to the full effect of the prose. » Ma traduction.
34 En ce sens, il s’agit bien, comme l’affirme Ruby Cohn, d’une écriture de la reconstruction, par opposition à la déconstruction. Cohn, art. cit., p. 7.
35 Barthes Roland, op. cit., p. 16 : « […] l’écriture reste encore pleine du souvenir de ses usages antérieurs, car le langage n’est jamais innocent ; les mots ont une mémoire seconde qui se prolonge mystérieusement au milieu des significations nouvelles ».
36 Ackerley Chris, « Fun de partie : puns and paradigms in Endgame », art. cit., p. 322.
37 Evelyne Grossman parle ainsi de « désarticulation théâtrale », in L’Esthétique de Beckett, op. cit., p. 93.
38 Voir mon article « L’intertexte shakespearien dans Endgame », in Lectures de Endgame/Fin de partie de Samuel Beckett, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009, p. 171-187, en particulier p. 175-176.
39 Derrida Jacques, Mémoires d’aveugles. Autoportrait et autres ruines, Paris, Réunion des Musées Nationaux, 1991, p. 72.
40 Beaujeu Arnaud, Matière et lumière dans le théâtre de Samuel Beckett : autour des notions de trivialité, de spiritualité et d’« autre-là », Berne, Peter Lang, 2010, p. 140-144.
41 Juliet Charles, Rencontres avec Samuel Beckett, Paris, Fata Morgana, 1986, p. 31.
42 Mével Yann, L’imaginaire mélancolique…, op. cit., p. 109.
43 Voir Grossman Evelyne, L’Esthétique de Beckett, op. cit., p. 106.
44 Ibid., p. 107.
45 Yapaudjian-Labat Cécile, écriture, deuil et mélancolie. Les derniers textes de Samuel Beckett, Robert Pinget et Claude Simon, Paris, Garnier, 2010, p. 96.
46 Evelyne Grossman parle de « ruines d’écritures qui font de chaque pièce un tombeau », in L’Esthétique de Beckett, op. cit., p. 112, et par ailleurs conclut sur le « corps-livre » de l’écrivain, « double d’un cadavre, une œuvre d’art où triomphe une mort vivante » (p. 123).
47 Le titre de la version française, Solo, laisse complètement de côté toute cette dimension, de même que le texte français comporte un certain nombre d’omissions par rapport au texte anglais, l’ensemble concourant à souligner la réactivation par Beckett dans A Piece of Monologue, de la structure ventriloque du monologue tragique shakespearien. Voir mon article « Les vestiges du monologue tragique dans A Piece of Monologue/Solo : la spectropoétique du je(u) », à paraître dans Llewellyn Brown (dir.), Samuel Beckett 3 : les dramaticules, Minard.
48 Voir Brater Enoch, « The “I” in Beckett’s Not I », Twentieth Century Literature, vol. 20, no 3, juillet 1974, p. 189-200, p. 198: « Although Mouth speaks, Auditor hears and, audience sees, Beckett creates for his audience a visual and aural stimulus closely approximating the “matter” of the monologue itself » et p. 199: « Not I makes us desperately aware of the agonizing limitations of seeing, hearing and speaking. Yet before Beckett such limitations never seemed so theatrically exciting. »
49 Bousquet Mireille, « L’épuisement dans l’œuvre de Samuel Beckett : point critique ou lieu commun ? », doctorat de l’université de Paris 8 sous la direction de Claire Joubert, soutenu le 13 novembre 2009, p. 328.
50 Ibid., p. 326.
51 Ben-Zvi Linda, « The Schismatic Self in A Piece of Monologue », Journal of Beckett Studies, 1982, no 7, p. 7-17.
52 Bousquet Mireille, op. cit., p. 327.
53 Nixon Mark, « Belacqua Revididus: Beckett’s short-story “Echo’s Bones” », Limit(e) Beckett, no 1, 2010, p. 92-101. Web. [16 décembre 2011].