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« L’inénarrable menuiserie » : l’écriture du souvenir chez Beckett

p. 101-111


Extrait

C’est tuant les souvenirs1.
De quoi pourrais-je me souvenir et avec quoi2 ?
Horloge qu’ayant remontée l’horloger enterre, avant de mourir, et dont les rouages tordus parleront un jour de Dieu, aux vers3.

1Comment se souvenir d’événements qui ne sont pas encore arrivés, ou seulement peut-être arrivés ? Comment rendre le futur posthume sinon par l’écriture ? « Un soir tard, d’ici quelques temps4 », ou plus précisément, en anglais, « a late evening in the future5 », un personnage présent sur une scène de théâtre écoute sa voix enregistrée de nombreuses années plus tôt fixer sur bandes magnétiques ses propres souvenirs, celui par exemple, d’une « [é] quinoxe, mémorable équinoxe. » (DB, p. 13) Moment de révélation archivé, aujourd’hui intempestif, l’épisode est écouté par morceaux choisis au gré d’une machine mémorielle mécanique permettant de justement maîtriser l’impact du souvenir, la souffrance ou la nostalgie d’un instant (de bonheur ?). Dans La dernière bande – en réalité la bobi

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