Premier « Tombeau » ?
p. 277-278
Extrait
1Clermont-Ferrand, 5 janvier 1960 : dans la rue, sur les visages un air de deuil. Camus est mort ! À l’entrée de l’université, des étudiants, en nombre, m’interpellent : « Pourquoi ne nous avoir jamais parlé de lui ? Nous l’avions lu, nous aussi… » J’invoque l’inévitable lenteur d’une canonisation classique. En vain. « Fallait-il donc attendre que Camus ne soit plus là pour lui rendre justice ? La Mort fait-elle la loi à l’Université ? » Je renonce à raisonner plus longtemps une impatience juvénile que j’ai pu manifester moi-même, comme fidèle de Combat, dans la défense et illustration d’une révolte « honnête ». À suivre le mot d’ordre du jour, d’une seule voix prononcée : « Faire quelque chose. »
2Ce sera, sur-le-champ, un hommage public au mal-aimé. Le 12 janvier, une foule mêlée d’étudiants et autres lecteurs de Camus se presse dans le grand amphithéâtre. Les retardataires grimpent aux fenêtres. Le porte-parole du journal local, La Montagne, raconte l’arrivée de Camus place
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