L’art corrige-t-il la Création ? De L’Homme révolté au Premier Homme
p. 177-187
Extrait
1Pour Camus, notre vie n’a pas de contours solides ni de cohérence tandis que le monde manque d’unité. En tant que protestation contre notre condition humaine, la révolte combat donc « pour la règle et pour l’unité » (OC III, 146). Néanmoins, le désordre du monde est un donné fondamental et absolu que l’être humain ne saurait modifier. Ce que nous pouvons changer, ce n’est donc pas la réalité en soi mais la représentation que nous en avons, dont le substitut imaginaire est créé par l’art. Dans la quatrième partie de L’Homme révolté intitulée « Révolte et art », Camus se réfère à l’art pour définir son côté unificateur : « Dans toute révolte se découvrent l’exigence métaphysique de l’unité, l’impossibilité de s’en saisir, et la fabrication d’un univers de remplacement. La révolte, de ce point de vue, est fabricatrice d’univers. Ceci définit l’art, aussi1 » (280). Et Camus de citer la sculpture pour expliquer la fonction essentielle de l’art : « Le plus grand et le plus ambitieu
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