« Amertume et grandeur » : Albert Camus ou le spectre de la poésie
p. 163-174
Extrait
« Les poètes sont les législateurs non reconnus du monde. »
Shelley2
« Je n’ai plus que mon sang pour t’allaiter, poème…
Tu es si lasse, ô voix qui crie dans les déserts. »
Benjamin Fondane1
1Le 11 novembre 1938, Camus introduisait ainsi son compte rendu au recueil de la poétesse Blanche Balain, La Sève des jours, recension parue dans le « Salon de lecture » d’Alger Républicain : « Les poèmes de Blanche Balain ne sont pas séparés du monde : ils mêlent l’intelligence à la terre. Car la poésie ne touche pas sans un certain goût de chair, qui fait son amertume et sa grandeur » (OC I, 793). C’est précisément ce postulat qui motive le rejet par Camus de tout un courant de la poésie, marqué par une certaine abstraction, qui va à l’encontre selon lui de ce qui constitue l’essence poétique. Blanche Balain et d’autres poètes tels que Claude de Fréminville ou René Leynaud ne sont pas restés dans l’histoire poétique contemporaine comme de grands noms, mais les préfaces que Camus rédigea par a
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