Camus et le point de vue esthétique
p. 127-137
Extrait
L’esthétique et l’éthique : l’image et la parabole
1Le 25 avril 1918 André Gide écrit ceci : « Le point de vue esthétique est le seul où il faille se placer pour juger de mon œuvre sainement. » Quelques mois plus tard, il revient sur ce qu’il appelle cette fois « le point de vue d’art » pour préciser : « C’est du reste le seul point de vue qui ne soit exclusif d’aucun des autres1. » Gide tenait donc à mettre le souci de la beauté au sommet des critères pour bien apprécier son œuvre. Ajoutons qu’il envisage aussi la possibilité d’une moralité d’artiste. Dans son Traité du Narcisse, il écrit notamment : « Les règles de la morale et de l’esthétique sont les mêmes. […] L’artiste […] ne doit pas se préférer à la Vérité qu’il veut dire : voilà toute la morale2. »
2L’influence de Gide sur Camus est manifeste, surtout au début de sa carrière d’écrivain3, et ce principe gidien est susceptible de s’appliquer aux œuvres de Camus en tant qu’artiste. Précisons que, pour les besoins de cet ex
Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques qui l’ont acquis dans le cadre de l’offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Comparer l’étranger
Enjeux du comparatisme en littérature
Émilienne Baneth-Nouailhetas et Claire Joubert (dir.)
2007
Lignes et lignages dans la littérature arthurienne
Christine Ferlampin-Acher et Denis Hüe (dir.)
2007