Deux visages de l’artiste selon Camus : René Char et Roger Martin du Gard
p. 63-73
Extrait
Dans sa recherche obstinée, seuls peuvent aider l’artiste ceux qui l’aiment ou ceux qui, aimant et créant eux-mêmes, trouvent dans leur passion la mesure de toute passion, et savent alors juger1.
1Dans le corpus camusien, les textes où l’écrivain s’interroge sur la notion d’artiste ne manquent pas. Parmi eux, on oublie parfois d’évoquer ces textes singuliers que sont les préfaces « allographes2 », préfaces où l’auteur présente et introduit l’œuvre d’un autre écrivain. Elles appartiennent à ce qu’Albert Thibaudet nomme « la critique des créateurs3 ». Placée en épigraphe, la phrase de « L’Énigme » – ce texte de L’Été qui dénonce la frivolité et les jugements hâtifs du microcosme littéraire – nous prévient : l’artiste, parce qu’il admire et qu’il crée, est, chez Camus, le critique le plus légitime pour juger l’œuvre d’un autre. Ciblée autour des préférences de l’écrivain, la critique camusienne est, comme chez Gracq, profondément affective, et, quand la voix d’autrui entre en vibr
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