Albert Camus, l’artiste
p. 7-16
Extrait
Vers une affirmation de soi
1Albert Camus se définissait avant tout comme un artiste. « Nous tous, artistes incertains de l’être, mais sûrs de ne pas être autre chose », s’écrie-t-il dans la « Préface » à L’Envers et l’Endroit (OC I, 38). Il est sûr, en particulier, de ne pas être un philosophe : « Pourquoi suis-je un artiste et non un philosophe ? C’est que je pense selon les mots et non selon les idées » (Carnets, octobre 1945, OC II, 1029). Les mots constituent son matériau ; il rejoint ainsi la cohorte des grands écrivains – poètes, romanciers, dramaturges – qui se disent habités, voire hantés par les mots. Ce rapport intime aux mots lui devient très vite essentiel. « Il me faut écrire comme il me faut nager, parce que mon corps l’exige », note-t-il dans ses Carnets en 1936 (811). Lors de son discours de réception du prix Nobel de Littérature, le 10 décembre 1957 à Stockholm1, c’est encore en artiste qu’il s’affirme à la face du monde, dès la troisième phrase de son discour
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