Camus, l'artiste
Albert Camus se définissait comme artiste, plus que comme écrivain. Même s'il a exercé avec talent bien d'autres « métiers », c'est dans la création – qui passe pour lui par l'édification d'un langage – qu'il tente de faire son « métier d'homme » de la manière la plus accomplie. Il réfléchit sur l'art dès ses écrits de jeunesse et il n'interrompra jamais cette méditation. Elle prend la forme de commentaires théoriques sur les fonctions de l'art et sur la responsabilité de l'artiste, où l'exige...
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 16 avril 2019
ISBN numérique : 978-2-7535-5709-3
DOI : 10.4000/books.pur.54483
Collection : Interférences
Année d’édition : 2015
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-3618-0
Nombre de pages : 334
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Sophie Bastien, Anne Prouteau et Agnès Spiquel
Albert Camus, l’artistePremière partie. Être artiste
Fernande Bartfeld
La conférence d’Upsal ou le bonheur de l’artisteBrigitte Sändig
« Le terrible et dévorant égoïsme des artistes »Jean-Philippe Nadeau
Camus et l’éthique de la création : le paradoxe de l’artiste meurtrierMarie-Thérèse Blondeau
D’une chute l’autre ?Deuxième partie. Admirer
Eugène Kouchkine
L’artiste à la scène : du maître à l’élèveJean-Louis Meunier
Albert Camus : de la musique à Mozart et à l’HistoireTroisième partie. Être fidèle à la beauté
David H. Walker
Camus et le point de vue esthétiqueMarie-Sophie Doudet
Sous le signe de Van Eyck : art et artifices dans La ChuteJason Herbeck
De l’art du décor ou l’ascèse du « rectangle vide »Quatrième partie. « Donner une forme »
Inés de Cassagne
Unité de style, unité d’intention (dans les récits)Hiroyuki Takatsuka
De la correction des Carnets au Premier HommeCrina-Magdalena Zarnescu
La sémantique du présent chez CamusCinquième partie. Répondre à l'impératif éthique
Franck Planeille
Le « Minotaure » ou le monde de l’art perdu et retrouvéSamara Fernanda A. O. de Lócio e Silva Geske
L’art ou la fidélité au monde des pauvresAurélie Van de Wiele
De la négation absolue à la révolte : la théorie camusienne illustrée par la poétique des Fleurs du malAnnexes
De Cerisy 1982 à Cerisy 2013
Raymond Gay-Crosier
Si Cerisy 1982 m’était contéPaul Viallaneix
Premier « Tombeau » ?André Abbou
Albert Camus à la croisée périlleuse des générationsDe Cerisy 1 à Cerisy 2 : des acquis d’hier aux espoirs de demain
Camus et le Japon ; le Japon et Camus
Philippe Vanney
Camus a-t-il rencontré le Japon et les Japonais ?Hiroshi Mino
Comment les Japonais ont-ils rencontré Camus ?Hiroki Toura
Albert Camus, japonais malgré luiAlbert Camus se définissait comme artiste, plus que comme écrivain. Même s'il a exercé avec talent bien d'autres « métiers », c'est dans la création – qui passe pour lui par l'édification d'un langage – qu'il tente de faire son « métier d'homme » de la manière la plus accomplie. Il réfléchit sur l'art dès ses écrits de jeunesse et il n'interrompra jamais cette méditation. Elle prend la forme de commentaires théoriques sur les fonctions de l'art et sur la responsabilité de l'artiste, où l'exigence éthique est constamment présente. Elle mène aussi à une maturation secrète par laquelle s'approfondit sa vocation d'artiste.
C'est ce rapport de Camus à l'art que nous avons voulu explorer : à son art, aux artistes, à d'autres arts en particulier, à l'art en général. Les contributions qui forment ce volume font appel à l'ensemble de l'œuvre de Camus, y compris des textes peu connus, dont elles dévoilent la pertinence ; leurs auteurs viennent de quatre continents et couvrent quatre générations de chercheurs – unis par la conviction que, sans que soient réduites les autres facettes de son expérience existentielle, la dimension esthétique est centrale dans l'être-au-monde de Camus. Ce livre intéressera, bien sûr, ceux qui veulent en apprendre davantage sur Albert Camus et en découvrir un pan méconnu, mais aussi ceux qui veulent approfondir la réflexion esthétique et la théorie sur l'art.
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