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Michel Tournier et le retour de l’hagiographie

p. 151-161


Extrait

1« Yo creo que la teología es una rama de la literatura fantástica1 » : pour le dire à la façon de J. L. Borges, on peut avancer qu’avec le temps, l’hagiographie est devenue une branche de la littérature contemporaine. Certes, jusqu’au milieu du XXe siècle, on voit les écrivains catholiques perpétuer la tradition en réécrivant la vie des saints. La Jeanne d’Arc de Claudel2, le Saint Jean Bosco (1948) d’Henri Ghéon, Frère François (1983) de Julien Green, et bien d’autres encore, montrent que cette forme répond à une attente – l’attente d’un monde habité et d’un sacré à portée de récit. Pour cette raison, de tels récits, qui se veulent les gardiens d’une mémoire, sont demeurés à l’écart de la « modernité », au sens culturel et esthétique (l’histoire des avant-gardes). D’ailleurs, certains écrivains catholiques ont été conscients d’un mal-être. Georges Bernanos qui, dans Sous le soleil de Satan, réécrit librement la vie du curé d’Ars, évoque dans L’Imposture (1927) ce prêtre charg

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