1 Berrendonner A., Éléments de pragmatique linguistique, Paris, Les Éditions de Minuit, 1982, p. 189.
2 Hamon P., L’Ironie littéraire. Essai sur les formes de l’écriture oblique, Paris, Hachette, 1996, p. 28.
3 Ibid., p. 119.
4 Dufresnoy C., « Comique et pessimisme : la dérision », Baudin H. (dir.), Les Alliages du comique et de ses contraires, no 3, Grenoble, DRUG diffusion, 1985, p. 38. Il est, pour reprendre une expression de Vladimir Jankélévitch, « la conscience en voyage […] l’humeur instable, la cyclothymie capricieuse et lunatique » ; Jankélévitch V., L’Ironie, Paris, Flammarion, 1964, p. 133.
5 Evrard F., L’Humour, Paris, Hachette, 1996, p. 29.
6 Comme le note Jean Émelina : « Ce n’est pas un hasard si on parle de l’ironie comme d’une forteresse ou d’un bouclier. » Émelina J., Le Comique. Essai d’interprétation générale, Liège, Sedes, 1996, p. 32.
7 Bergson H., Le Rire, Paris, Presses Universitaires de France (PUF), 1983, p. 97.
8 Evrard F., L’Humour, op. cit., p. 91.
9 Car l’humoriste « a pleinement conscience de son insuffisance : il partage sans rechigner les défauts qu’il dépeint chez son prochain ». Morier H., Dictionnaire de poétique et de rhétorique, Paris, PUF, 1981, p. 604.
10 Le mot est utilisé dans le titre d’un article paru dans l’une des premières revues consacrées à Michel Tournier : Wolfromm J.-D., « Tournier, le détourneur », Magazine Littéraire (Dossier Michel Tournier), no 138, juin 1978, p. 24-25.
11 Tournier M., Le Vol du vampire, Paris, Mercure de France, 1981, p. 23. Abrégé selon le sigle VV.
12 Jankélévitch V., L’Ironie, op. cit., p. 35.
13 Austin de Drouillard J.-R., Tournier ou le retour au sens dans le roman moderne, Berne, Peter Lang (« Publications Universitaires Européennes »), 1992, p. 137.
14 Tournier M., Vendredi ou les Limbes du Pacifique [1967], Paris, Gallimard, coll. « folio », 2012. Abrégé selon le sigle VLP.
15 Tournier M., Le Roi des Aulnes [1970], Paris, Gallimard, coll. « folio », 2012. Abrégé selon le sigle RA.
16 Tournier M., Les Météores [1975], Paris, Gallimard, coll. « folio », 2011. Abrégé selon le sigle M.
17 Yaari M., Ironie paradoxale et ironie poétique. Vers une théorie de l’ironie moderne sur les traces de Gide dans « Paludes », Birmingham, Alabama, Summa Publications, 1988, p. 126.
18 Schoentjes P., « L’Ironie contemporaine de la fugue à la fantaisie », L’Ironie : formes et enjeux d’une écriture contemporaine, Didier A. et Schoentjes P. (dir.), 2013, Paris, Classiques Garnier, p. 228.
19 loc. cit.
20 Bouloumié A., Michel Tournier. Le roman mythologique, suivi de questions à Michel Tournier, Paris, José Corti, 1988, p. 180.
21 « Surévaluer pour dévaluer, permuter le haut et le bas dans une hiérarchie, est la structure de base simple de nombreux textes ironiques. » (Hamon P., L’Ironie littéraire, op. cit., p. 28.)
22 Vray J.-B., « De l’usage des monstres et des pervers… », in Michel Tournier, Baroche C. (dir.), Sud, no 61, 16e année, 1986, p. 124.
23 L’expression saugrenue « me glisser dans les pantoufles encore chaudes » implique le refus catégorique de tout un ensemble de purs et simples assujettissements et constitue – dans un roman presque entièrement joué sur les paradoxes et les hyperboles – l’une des rares occurrences d’ironie s’exprimant par une forme elliptique.
24 Fontanier P., Les Figures du discours, Paris, Flammarion, 1977, p. 143-148.
25 Guirlinger L., De l’Ironie à l’humour, un parcours philosophique, Nantes, Éditions Pleins feux, 1999, p. 31.
26 « Décrire la société française du XVIIIe siècle avec les yeux d’un Persan, voilà qui permit bien des observations savoureuses et des critiques acerbes à Montesquieu. Encore le Persan n’est-il pas un monstre. Le monde raconté par un nain – observé dans la perspective de la grenouille, selon une expression allemande consacrée –, c’est la voie ouverte à des aperçus bouleversants et dévastateurs » (VV, 325).
27 Dans Les Météores, Paul, à propos d’Édouard, affirmera : « J’aurais apporté à sa vie […] cette part de construit sans laquelle il n’est pas de bonheur solide » (M, 386).
28 « À travers ces « déchets d’humanité » Tournier […] crée un monde à l’envers, où toutes les valeurs reconnues de la société sont perverties au profit d’un ordre dans lequel l’inversion sera célébrée dans toutes ses formes ». Pezechkian-Weinberg P., Michel Tournier. Marginalité et création, New-York, Washington, Paris, Peter Lang, 1998, p. 17-18.
29 Bouloumié A., Michel Tournier. Le roman mythologique, op. cit., p. 192.
30 Booth W. C., A Rhetoric of irony, Chicago-London, The University of Chicago Press, 1984, p. 253-277.
31 Fergusson K., « Totalité et ironie », in Michel Tournier, Korthals-Altes L. (dir.), Revue des Sciences Humaines, Lille, Septentrion, no 232, 1993-1994, p. 72.
32 Kundera M., L’Art du roman, Paris, Gallimard, 1986, p. 193.
33 Nous empruntons ici le titre du Chapitre XVII (« Le vagabond humour ») à une œuvre de Vladimir Jankélévitch. Cf. Jankélévitch V., Berlowitz B., Quelque part dans l’inachevé, Paris, Gallimard, 1978, p. 153-161. Le prologue d’une des revues les plus citées qui ont été consacrées au thème de l’humour s’intitule également « Une humeur vagabonde ». Cf. Cahen G., « Prologue : une humeur vagabonde », L’Humour. Un état d’esprit, Cahen G. (dir.), Autrement, no 131, septembre, (série « Mutations »), 1992, p. 10-17.
34 Aubrit J.-P., Le Conte et la nouvelle, Paris, Armand Colin, 2002, Chapitre XI : « Les bénéfices éternels de la contrainte », p. 139-151.
35 Bouloumié A., « La réécriture ironique des légendes d’origine dans quelques textes courts de Michel Tournier », in La Forma breve nella cultura del Novecento. Scritture ironiche, Streiff-Moretti M., Pavese R. et Simcic O. (dir.), Actes du Colloque du 3-4 décembre 1998, Università di Perugia, Perugia-Corciano, Napoli, Edizioni Scientifiche Italiane, 2000, p. 298. Dans cette étude, Arlette Bouloumié choisit de traiter indifféremment l’humour et l’ironie comme deux formes indistinctes du comique.
36 Guirlinger L., De l’Ironie à l’humour, un parcours philosophique, op. cit., p. 31.
37 Ibid., p. 55.
38 Escarpit R., L’Humour, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », no 877, 1960.
39 Bevan D. G., « Comique-Cosmique : l’intégralité du monde de Michel Tournier », Thalía, no 2, vol. VIII, automne-hiver 1985, p. 31.
40 Voir Escarpit R., L’Humour, op. cit., p. 90-95. Il faut cependant remarquer que, dans la trilogie romanesque nous pouvons retrouver cette même vision humoristique qui s’unit pourtant à un projet de déconstruction et de reconstruction ironique du monde.
41 Il s’agit du titre d’un entretien avec Michel Tournier : « Vers la concision et la limpidité » (propos recueillis par Magnan J.-M.), La Quinzaine Littéraire, no 456, 1er-15 février 1986, p. 15-16.
42 Tournier M., Le Coq de bruyère [1978], Paris, Gallimard, coll. « folio », 2010. Abrégé selon le sigle CB.
43 Dans ce sens, le mythe de Don Juan, se transforme en une véritable attaque contre l’institution sociale du mariage : « C’est le refus de la soumission du sexe à l’ordre, à tous les ordres, conjugal, social, politique, religieux » (VV, 32), et il devient en cela, comme tout mythe, l’emblème même de « la révolte de la liberté contre la fidélité » (VV, 33).
44 « En vérité il [Robinson] était plus jeune aujourd’hui que le jeune homme pieux et avare qui s’était embarqué sur la Virginie. Car il n’était pas jeune d’une jeunesse biologique, putrescible et portant en elle comme un élan vers la décrépitude. Il était d’une jeunesse minérale, divine, solaire » (V, 262).
45 Evrard F., L’Humour, op. cit., p. 27. Kauffmann J., « Horrible, humour noir, rire blanc : quelques réflexions sur la représentation littéraire de la Shoah », L’Horrible et le risible, Bertrand D. (dir.), Humoresques, no 14, Paris, Corhum, juin 2001, p. 218.
46 Tournier M., « Vous avez dit archaïque », Le Nouvel Observateur, no 1128, 20-26 juin 1986, p. 98.
47 Tournier M., Célébrations [Mercure de France, 1999 et 2000], Paris, Gallimard, coll. « folio », 2002, Abrégé selon le sigle C.
48 Tournier M., Le Miroir des idées [Mercure de France, 1994 et 1996], Paris, Gallimard, coll. « folio », 2001, Abrégé selon le sigle MI.
49 Tournier M., Des Clés et des serrures, images et proses, Paris, Chêne/Hachette, 26 octobre 1979, p. 194.