La maîtrise d’un territoire local : exemple du retour d’André Liautey au Palais-Bourbon en 1951
p. 129-135
Texte intégral
1Cette contribution porte sur le retour surprenant d’un ancien élu de la IIIe République au sein de l’Assemblée nationale, alors que celui-ci avait disparu, croyait-on, de la vie politique depuis plus de 10 ans1. Né à Port-sur-Saône dans le département de la Haute-Saône en 1896, André Liautey gravit tous les échelons de la hiérarchie radicale, après de brillantes études. Il devient vice-président du parti et président de sa commission d’agriculture. Élu conseiller général de la Haute-Saône en 1928, il occupe la présidence de cette assemblée dès 1934, et ce jusqu’en 1940. Enfin, élu député en 1932, il est nommé sous-secrétaire d’État à l’Agriculture des quatre gouvernements de Front populaire. Malheureusement, la guerre marque un coup fatal à sa carrière. À la Libération, il éprouve des difficultés à prouver ses titres de résistance face aux communistes devenus très puissants dans le département et à son collègue radical-socialiste des années 1930, André Maroselli, qui cherchent à lui ravir sa place. Démissionnaire du parti radical, diabolisé par ses ennemis, il réussit à se faire élire député à peine 6 ans plus tard. Il doit d’abord cette victoire à ses liens avec le monde rural. Cependant, il sait qu’il ne peut être candidat sans appui politique et habilement, se place autour des partis les plus dynamiques. Enfin, son atout maître est une incroyable capacité à entrer, et même contrôler les réseaux associatifs de son département.
L’identification au monde rural
2En premier lieu, A. Liautey est un personnage dans le département, et surtout son canton. Nul n’ignore qui sont les Liautey-Madiot. Son père, Paul Liautey, était un grand propriétaire terrien, maire de Port-sur-Saône et conseiller général radical-socialiste (1919-1928). Sa mère, Gabrielle Madiot, est issue d’une famille de négociants, implantée depuis très longtemps dans le département. La famille Liautey est très intégrée dans la vie de son canton. P. Liautey a beaucoup œuvré pour le développement agricole de la Haute-Saône. Son fils poursuit cet héritage. Il est un défenseur des ruraux, en toute occasion. Pour répondre aux sollicitations, il joue de ses entrées dans les cabinets ministériels dont il fut membre sans discontinuer de 1924 à 1931. Il y conserve de nombreux appuis, surtout dans la haute administration2.
3Après la guerre, cette attitude ne se démentit pas. À la Libération, les agriculteurs très nombreux dans le département sont accusés de ne pas participer à l’effort national de production3. Le préfet fait procéder à des réquisitions que condamne A. Liautey, ce qui lui attire bien des sympathies. Il ne ménage pas ses efforts pour aider la population en détresse. Aux courriers reçus, l’ancien député répond par une compassion et une présence toujours très personnelles, n’hésitant pas à user de ses propres deniers dans certains cas. C’est ainsi qu’il retrouve rapidement ses mandats de maire et conseiller général en 1945. Cette attitude est à la fois un engagement de cœur et une stratégie réfléchie. En effet, il considère que l’échelon politique le plus petit, commune et département, forme le vrai pouvoir duquel les grandes décisions doivent procéder4. Ainsi, il est attaché à son rôle de conseiller général et sera élu de 1945 à 1972 sans discontinuer. Mais cela ne suffit pas pour être élu député, il lui faut des appuis politiques.
Le maintien de liens politiques
4De 1944 à 1946, A. Liautey a réussi, avant de quitter le parti, à remettre à flot la fédération radicale départementale dont il était président depuis 1931, ce dont a profité son adversaire sur le moment. Mais à long terme, des jeunes radicaux qu’il avait formés, ou des amis de longue date, souvent élus, lui sont restés fidèles. Ils occupent des postes politiques ou associatifs stratégiques5. Et, comble de l’ironie, il apparaît assez vite, non plus comme un homme du passé, mais bien comme un novateur. Son anticommunisme viscéral le place à partir des années 1947-1948 en position de force car le délitement du tripartisme attire à nouveau des hommes à lui.
5A. Liautey propose une nouvelle base de travail politique sous la forme de ce qu’il appelle le Rassemblement républicain, rapprochement né en 1944 sous son impulsion d’hommes de droite, de radicaux, et de socialistes indépendants. Ce recentrage prend la forme d’une nouvelle structure politique le 21 décembre 1948. L’UDFI (Union démocratique des Français indépendants) se rapproche d’une autre formation nouvelle, le CNI (Centre national des indépendants)6. Il apporte un soutien aux nouveaux partis du département dans leur organisation. Dans son journal L’Union démocratique les idées du général de Gaulle sont mises en avant7. Lors des élections municipales, seules les listes RPF et PRL y sont présentées. Et même s’il ne donne encore pas de consignes de vote pendant les élections cantonales de 1949, il ouvre les colonnes de son journal au conseiller général PRL Jean Grillier8.
6Pour terminer, empruntons à A. Maroselli, chef des radicaux en Haute-Saône, une de ses expressions. Il parle d’A. Liautey comme de la « métamorphose d’un roitelet9 ». Cette phrase dénote la peur d’un homme dont les troupes sont attirées par un dissident. En période d’élections, le préfet n’hésite pas à écrire que le crédit dans la circonscription joue plus que l’appartenance à un parti10. Or, 66 % des 5 104 maires radicaux français sont paysans. A. Liautey garde ainsi une très forte assise locale car ces maires en Haute-Saône sont soutenus depuis longtemps par le conseiller général de Port-sur-Saône, ce qui est très inquiétant pour les radicaux dans l’optique des élections sénatoriales. Cette expression revêt aussi une autre réalité, celle du changement politique, tout aussi menaçant pour les radicaux. Nous pouvons affirmer que dans le département, tous les partis modérés dans un contexte de reconstruction, ou de construction de nouvelles formules ont besoin d’A. Liautey, dont la pénétration est forte dans les associations et de même A. Liautey a besoin de ces partis pour être à nouveau intégré à une formation politique d’envergure.
L’homme des réseaux : un savoir-faire ancien
7Vient l’action à travers un vaste réseau départemental d’alliances dont A. Liautey maîtrise à la perfection les subtilités. Dès avant-guerre, il est au cœur d’associations telles que la Ligue des droits de l’homme ou la FNCR (Fédération nationale des combattants républicains). Il réactive après la guerre ses réseaux, et modifie parfois ses relations11. Les années d’aprèsguerre voient ressurgir avec acuité le problème du niveau de vie des Français très attachés à la stabilité des prix et à l’épargne. Des liens sont surtout tissés avec le puissant MNE, Mouvement national d’épargne12. Une fédération en Haute-Saône apparaît officiellement et le délégué départemental propose alors à A. Liautey d’en prendre la tête pour relancer les comités locaux13. Cette position lui donne un certain relief (il accède au poste de vice-président national) ce qui favorise les rencontres avec des hommes politiques14. Mais il ne faut pas attendre très longtemps pour qu’A. Liautey fasse d’un mouvement le sien, la CGC, Confédération générale des contribuables15. Il y entame dès 1946 une large réorganisation. L’idée principale de cette association semble être la critique des positions des différents gouvernements au pouvoir à cette période et la défense du libéralisme économique. Elle reflète parfaitement le mal-être social de l’époque. A. Liautey met sa presse à la disposition de la CGC16.
8Mais sa grande œuvre est la défense des bouilleurs de cru17. Cette question de l’aveu même de Jules Jeanneney (originaire de Haute-Saône) est la seule qui puisse provoquer une révolution dans le département, ce qui n’est pas simplement une formule, mais la réalité car on compte 3,5 millions de bouilleurs en France, répartis surtout sur les départements de l’Ouest et ceux de l’Est. A. Liautey est secrétaire général de leur syndicat (Syndicat national des bouilleurs de cru). Le privilège des bouilleurs de cru n’est pas seulement défendu par un homme désireux de poursuivre une tradition séculaire. A. Liautey se place dans la posture d’un antifiscalisme offensif. En utilisant les difficultés du contribuable, il réunit une large cohorte d’insatisfaits pour créer un mouvement d’idées afin d’orchestrer son retour au Palais-Bourbon. En contrepartie, il n’est pas avare de son temps pour leur défense et place sa personne entière au service de leur cause18. Il crée de nombreux comités locaux en Haute-Saône, ainsi qu’un syndicat départemental très en vue.
9Le rapport préfectoral sur les élections législatives de 1951 mentionne une fiche pour tous les élus. Celle d’A. Liautey dépasse en taille toutes les autres par le nombre d’associations mentionnées19. Il n’en néglige aucune, même les moins influentes, comme nous le prouvent ses libéralités envers elles20. Il soutient surtout tous les groupements agricoles21. Chaque département français a sa spécificité, il s’agit en l’occurrence de la forêt pour la Haute-Saône. C’est la raison qui a amené les communes à se réunir en Association des communes forestières à laquelle il participe activement. Il introduit aussi dans le département la Fédération nationale du bois. Il est donc bien présent sur la scène politique du département22. Il le doit en grande part à sa position dans la presse. La réactivité est également une qualité importante d’A. Liautey qui crée une véritable industrie de presse grâce à la Société des éditions générales corporatives. C’est une incroyable machine qui sert à produire des journaux sur toute la France et surtout sur la Haute-Saône et les départements limitrophes23. Elle édite un journal fort populaire, L’Union démocratique, qu’elle complète avec d’autres formules tournées notamment vers la défense du monde rural (Le Réveil des campagnes)24.
Conclusion : l’élection de 1951
10A. Liautey sait qu’en 1951, s’il joue de ses atouts, il a une chance d’être élu. Il met d’abord en œuvre ses moyens considérables de propagande et commence la campagne extrêmement tôt (janvier 1950) pour mettre les ruraux en condition de voter pour lui. Son habileté consiste à ne pas attaquer de front les radicaux, nombreux dans le département, montrant son respect (réel) pour ce parti25. Deux thèmes se dégagent de cette campagne, l’apologie d’une saine gestion financière26, et la défense des ruraux27. Il entame en outre un véritable marathon en visitant 150 communes sur les 483 que compte le département en 18 jours. Les ruraux d’ailleurs montrent bien qu’ils sont attachés à sa personne. L’analyse de ces votes montre qu’il est soutenu surtout dans les communes isolées et rurales, les plus petites, où il dépasse largement sa moyenne28.
11Les liens politiques ont été également déterminants dans cette élection. Une autre série d’analyse des votes prouve qu’il a réalisé des scores très importants dans le sud du département, loin de son fief cantonal29
12Il le doit à l’appui inconditionnel de Maurice Drouot, ancien député-maire (Alliance démocratique) de la ville de Gray. En 1938, A. Liautey et lui s’étaient rapprochés pour former une large union, de l’USR à l’Alliance démocratique. Après la guerre, A. Liautey a toujours soutenu le combat de son ami pour sa réhabilitation devant le Jury d’honneur. Bien que cette tentative soit un échec, M. Drouot n’en conserve pas moins un très grand capital de sympathie dans son arrondissement, d’autant que son fils est mort durant la guerre dans des conditions héroïques. Il place son influence locale au service d’A. Liautey, et favorise aussi le soutien du sénateur Pierre Vitter, nouveau maire RPF de la ville de Gray qui encourage donc l’apparentement du RPF et du PRL avec les troupes d’A. Liautey. Car grâce aux associations, A. Liautey trouve le moyen de développer son parti et par là même de se présenter.
13Ses relations permettent la fusion du Rassemblement des groupes républicains et de l’UDFI sous la direction d’une équipe mixte afin de créer un parti de taille nationale. Le RGRIF (Rassemblement des groupes républicains et Indépendants français) est né30. A. Liautey est aussi entré en rapport avec le Centre des amitiés franco-italiennes, association qui met des fonds et certains de ses membres à sa disposition pour la campagne électorale31. Il mobilise ses réseaux organisés pour réussir à vaincre ses adversaires. Par exemple, André Crozet, directeur du journal La Semaine du lait et membre de la CGC organise la campagne électorale du RGRIF.
14Pour finir, nous pouvons affirmer qu’A. Liautey participe à la mutation politique de l’espace départemental en direction de la droite, par son influence conservée32. Il se coupe doucement de son ancienne famille radicale33. Les élections de 1951 sont marquées par un glissement à droite, avec une percée indéniable des modérés dans l’Est (Franche-Comté, Lorraine, Champagne). La Haute-Saône est un bon exemple car avant la guerre la situation y était relativement claire, avec une position dominatrice des radicaux-socialistes, jalousée par les modérés. Les apparentements jouent leur rôle. A. Liautey arrive en deuxième position de l’apparentement de droite avec 10 210 voix. Il le doit à tout ce travail qui lui permet une forte pénétration chez les ruraux et à la mainmise totale sur son canton où il réalise des scores impressionnants34.
Notes de bas de page
1 Voir O. Verdier, Action politique et défense des intérêts catégoriels. André Liautey et le monde des groupes de pression (1919/1960), thèse de doctorat d’histoire, sous la direction de Gilles Le Béguec, université Paris-Ouest Nanterre-La Défense, décembre 2009.
2 Lettres très proches avec tutoiement : 11 lettres au préfet de police de Paris entre le 25 septembre 1947 et le 22 novembre 1950, lettre au secrétaire général de l’office des mutilés du 4 novembre 1947, lettre au secrétaire général des pupilles de la nation du 29 décembre 1947, lettre au directeur général des douanes du 7 juillet 1 948.
3 Archives nationales (AN), F/1a/4028 : ministère de l’Intérieur, partis politiques, situation dans les régions, 1944 ; rapports des 27 avril et 18 juin 1945. On retrouve tous les thèmes précités : problème du ravitaillement sur l’opinion, problème du transport pour le ravitaillement, coût de la vie.
4 Lors des élections législatives de 1946, il pense immédiatement à un leader paysan comme tête de liste : lettre d’Henri Pitaud du 17 octobre 1946. H. Pitaud était avant la guerre membre de différents mouvements agricoles de gauche et publiciste.
5 A. Rigollot, personnalité radicale du département est directeur des éditions Progrès et Liberté qui éditent des livres antimarxistes. Il est aussi président de la puissante UCI (Union du commerce et de l’industrie) de Haute-Saône.
6 AN, 74 AP 33 (archives P. Reynaud) : lettre d’A. Liautey au sénateur du Calvados Louis André, proche du dirigeant du CNI J. Boivin-Champeaux. Les entretiens sont « des plus cordiaux » ; voir G. Richard, Le Centre National des Indépendants et Paysans de 1948 à 1962, ou l’échec de l’union des droites françaises dans le parti des modérés, thèse de doctorat d’histoire, sous la direction de S. Berstein, IEP de Paris, 12 octobre 1998.
7 L’Union démocratique (UD), 8 avril 1947 : sur le discours de Ch. de Gaulle à Strasbourg qui demande de créer un grand rassemblement national. S’ensuivent durant plusieurs mois des chroniques sur la situation du RPF ; voir UD, 11 avril 1947 : création du premier comité RPF en Alsace ; id., 18 avril 1947 : nouvel article sur le RPF ; id., 23 avril 1948 : compte rendu du congrès du RPF.
8 Il observe ses dirigeants locaux (lettre du 12 janvier 1948) ainsi que l’évolution du parti : UD, 8 avril 1948, compte rendu des élections en Algérie avec la défaite des communistes, le succès du RPF et des indépendants ; idem, 9 novembre 1948 : succès net du RPF dont l’article se félicite.
9 La démocratie Haut-Saônoise, avril 1951.
10 AN, F/1cII/238 : rapports sur les élections au Conseil de la République du 24 novembre 1946 (note du 26 novembre).
11 Il abandonne ses liens avec la Ligue des droits de l’homme.
12 Né en octobre 1945, ce mouvement décide de coordonner et orchestrer l’effort de reconstruction, puis a élargi ses attributions. Il donne des conseils financiers, cherche à faire représenter les épargnants dans les administrations nationales.
13 MNE, Épargne. Organe du mouvement national pour la défense et le développement de l’épargne août-septembre 1949. Il en sera vice-président national en 1950. Il existe 25 comités locaux en Haute-Saône.
14 Lettre du délégué départemental du 20 juin 1949 qui lui annonce qu’un vin d’honneur aura lieu à l’issue de la séance plénière des présidents de fédérations, avant le congrès, le même jour. Le sénateur de la Haute-Saône Pierre Vitter qui soutient sa nomination départementale y est invité ; L’Indépendant français (IF), 23 décembre 1950 : A. Liautey participe aux travaux du congrès en compagnie de 35 parlementaires et de ministres tels qu’Edgar Faure ou Robert Buron.
15 Dossier sur la CGC comprenant brochures et lettres (26 pièces) dans ses archives.
16 Exemple avec l’apparition en page 4 de L’Union démocratique d’un bulletin bi-mensuel sur une page complète « la défense du contribuable » (le 11 juin 1948).
17 Particuliers exonérés de taxe à hauteur de 10 l d’alcool pur pour la distillation de fruits.
18 Paris-Match le nommera même « le héraut des bouilleurs de cru » et Jean-Paul David (député radical-socialiste de Seine-et-Oise de 1946 à 1962) dans le témoignage qu’il a bien voulu nous donner, affirme qu’« à l’Assemblée, on se moquait, discrètement, de ce que l’on appelait son dada ».
19 Le directeur des services PTT du département est aussi celui de l’Entr’aide haute-saônoise, puissant mouvement social qui participe notamment au développement des résidences pour les personnes âgées : lettres de l’Entr’aide haute-saônoise pour assister au conseil d’administration dont il fait partie (10 pièces du 17 janvier 1948 au 7 juin 1951).
20 Elles vont de la Croix-Rouge, à l’Amicale des anciens élèves du lycée Gérôme, en passant par un don de 200 francs pour l’érection d’un monument aux morts à la direction des PTT de Haute-Saône, l’achat d’une carte de bienfaiteur à la société de gymnastique d’Echenoz-la-Méline, aux dons pour les œuvres sociales des PTT ou à la coopérative scolaire de Provenchère. Il est aussi collectionneur de peinture et mécène de plusieurs peintres tels qu’A. Decaris, possède une carte des Amis de la musique de Vesoul. Une lettre de l’Amicale des malades du sanatorium de Tilleroyes (30 novembre 1950 et réponse du 5 décembre 1950) en dit long sur son poids local ; on lui écrit en qualité de député de la Haute-Saône, ce qui n’est plus le cas depuis 10 ans.
21 Union départementale et Fédération nationale de la propriété agricole : 5 pièces du 7 novembre 1946 au 10 juin 1948.
22 D’autant que le renouvellement des élites dans les campagnes en France est moins grand après la guerre.
23 Par exemple L’Union démocratique, L’Indépendant paysan lorrain, L’Union des contribuables, L’Indépendant paysan des Vosges, L’Indépendant paysan de la Haute-Marne, L’Indépendant paysan de la Haute-Saône, Le Réveil des campagnes de Franche-Comté, L’Indépendant républicain de Haute-Saône, L’Indépendant républicain de Haute-Marne, Le Bouilleur haut-saônois, Le Bouilleur de France.
24 Pour être plus efficace, il se fait nommer en 1945 président du conseil d’administration de l’imprimerie qui édite le journal mais aussi des livres, tracts, affiches et qui est la plus grosse entreprise d’impression du département.
25 Il entame une série d’articles en Une avec des membres du RGR et y répond de manière courtoise : UD, 16 mars 1951, « Réponse à M. André Hugues. La doctrine et la pratique du parti radical et du RGR » par A. Liautey.
26 UD, 1er juin 1951 : « La 3e force, c’est la vie chère » (tableau à l’appui) ; id., 8 juin 1951 : A. Liautey dénonce au conseil général le gaspillage (vœu déposé).
27 AN, F/1cII/279 : rapports sur les élections cantonales (Oise à Saône-et-Loire), lettre du 26 février 1949 : importance du thème de la baisse des prix agricoles dans les débats d’un département surtout rural ; UD, 8 juin 1951 : il répond à Quincey au maire de la commune qu’il est le seul à posséder sur sa liste deux candidats paysans.
28 Son score départemental, 10 %, est dépassé dans les plus petites communes.
Cantons | Votants | Pourcentages obtenus |
Fresne | 2288 | 11,49 |
Combeaufontaine | 2229 | 14,62 |
Gy | 2206 | 10,30 |
Pesmes | 2179 | 13,67 |
Champlitte | 2166 | 11,31 |
Marnay | 1948 | 12,70 |
Saulx | 1906 | 11,01 |
Noroy | 1895 | 12,34 |
29 Résultats dans l’arrondissement de Gray :
Cantons | Votants | Pourcentages obtenus |
Autrey | 2507 | 8,49 |
Champlitte | 2166 | 11,31 |
Dampierre | 3148 | 15,12 |
Fresne | 2288 | 11,49 |
Gy | 2206 | 10,30 |
Gray | 5683 | 11,49 |
Marnay | 1948 | 12,70 |
Pesmes | 2179 | 13,67 |
30 D’une association de l’UDFI avec des membres des Républicains socialistes, radicaux, du Parti socialiste démocratique, de l’Alliance démocratique, du RGR, des Indépendants et paysans (dépôt le 17 mai, paru au JO le 25 mai, p. 5464).
31 13 pièces (du 13 février 1951 au 17 avril 1951) sur cette association dans ses archives.
32 Dès les élections au Conseil de la République du 24 novembre 1946 le préfet analysant la victoire du candidat PRL, souligne le bon report des voix MRP sur la candidature René Depreux et « même quelques suffrages radicaux », dénonçant toute approche avec les communistes et marquant un virage net vers la droite (A. Liautey y joue son rôle) ; AN, F/1cII/238 : rapports sur les élections au Conseil de la République du 24 novembre 1946.
33 Le préfet, dans une note du 31 mars 1949, le mentionne encore comme indépendant de gauche, non affilié au RPF mais opposant au gouvernement ; AN, F/1cII/279 : rapports sur les élections cantonales (Oise à Saône-et-Loire).
34 42,57 % pour une moyenne départementale de 10 %.
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Terres d’élections
Ce livre est cité par
- Issekin, Yvan. (2020) Le vote communautaire est-il intermittent au Cameroun ?. L’Espace Politique. DOI: 10.4000/espacepolitique.7822
Terres d’élections
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