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Présentation

p. 25


Texte intégral

1Pour étudier la vie politique sous l’angle territorial, il convient tout d’abord de déterminer si le temps long est la mesure pertinente des processus électoraux.

2En variant les focales d’analyse – de l’échelle locale à la dimension nationale –, il est possible de porter une attention particulière aux forces et cultures politiques et à leurs évolutions. Le processus de « castrification » et de patrimonialisation des mandats semble ainsi attester l’empreinte de la noblesse sur la vie politique française, en dépit d’une représentation numérique de plus en plus faible. Le cas de l’extrême droite est également porteur d’enseignements : bien que les différentes formes prises par cette sensibilité ne s’inscrivent pas forcément dans une continuité sociologique ou géographique, des territoires favorables à son action politique et électorale se dégagent néanmoins à l’échelle du XXe siècle.

3Ainsi replacée dans son cadre historique, celui d’un système partisan tardif et peu contraignant, la relation entre pouvoir et territoire révèle par ailleurs des identités territoriales dont certaines connaissent des altérations progressives comme dans le Loiret, ancien fief radical devenu bastion de la droite, tandis que d’autres s’inscrivent dans la durée comme à Lyon, bastion d’une centralité politique dont Édouard Herriot reste l’incontournable incarnation.

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