Pour l’humanité
Ce livre est recensé par
Chapitre I. Au commencement était l’affaire Dreyfus… La genèse, la fondation et la confirmation de la Ligue des droits de l’homme avec Ludovic Trarieux (1894-1903)
p. 43-146
Extrait
« De vingt, nous étions cent, puis mille… et, dès lors, à chaque démonstration publique, à chaque fait nouveau, le nombre des partisans de la Vérité grandissait. Le reflet de son miroir gagnait du terrain, envahissait, comme l’aube, des coins jusqu’alors obscurs, des consciences encore ténébreuses. »
Séverine, Vers la Lumière… Impressions vécues,
Paris, Stock, 1900, p. 461.
1Au commencement de la LDH était l’Affaire… Il apparaît, en effet, que c’est bien cette cause, sans prédicat et avec majuscule, qui autorise quelques savants, trois ou quatre politiques, plusieurs médecins, un industriel et un ouvrier à fonder, en 1898, une association dénommée « Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen1 ». Pour les historiens d’hier2 comme dans la mémoire de la LDH, cette erreur et cette illégalité judiciaires apparaissent d’ailleurs toujours comme un drame, avec un récit rituel que les pratiques de commémoration voire de célébration n’ont fait que renforcer3. Pourt
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Édition imprimée
Presses universitaires de Rennes1 Pour une bibliographie de l’Affaire, nous renvoyons à Duclert V., « Histoire, historiographie et historiens », in Leymarie M. (dir.), La postérité de l’affaire Dreyfus, op. cit., p. 151-233 et à Drouin M. (dir.), L’affaire Dreyfus de A à Z, Paris, Flammarion, 1re éd. 1994, rééd. 2006, qui comporte, dans sa version revue, plus de 1.900 références. On en trouve des récits dans Reinach J., Histoire de l’affaire Dreyfus, 7 vol., Paris, Éd. de la Revue blanche, 1904-1911, rééd. Fasquelle, 1929 et Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2 vol., 2006, édition par Hervé Duchêne, préface de Pierre Vidal-Naquet, introduction d’Hervé Duchêne ; Thomas M., L’Affaire sans Dreyfus, Paris, Fayard, 1961 ; Bredin J.-D., L’Affaire, Paris, Julliard, 1983 ; Cahm E., L’affaire Dreyfus. Histoire, politique et société, Paris, Le Livre de Poche, coll. « Références », 1994 et Duclert V., L’affaire Dreyfus, op. cit. Par ailleurs, Vincent Duclert a proposé une analyse des enjeux de mémoire et d’histoire dans Dreyfus au Panthéon. Voyage au cœur de la République, Paris, Galaade Éditions, 2007, à prolonger par Hartog F., « 1906-2006. L’histoire au miroir de l’Affaire », in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), Les événements fondateurs. L’affaire Dreyfus, Paris, A. Colin, coll. « U », 2009, p. 40-49.
2 Cf. les remarques du dreyfusard-ligueur Seignobos C., Histoire politique de l’Europe contemporaine. Évolution des partis et des formes politiques, 1814-1914, t. 1, Paris, A. Colin, éd. 1924, p. 258.
3 Avec cependant des efforts d’historicité qui ont permis de faire avancer la recherche. Voir à cet égard le colloque international que nous avons co-organisé les 8 et 9 décembre 2006 avec Gilles Manceron et le soutien, outre de la LDH, de nombreuses sociétés savantes et institutions universitaires à l’École militaire, là même où Alfred Dreyfus a été dégradé (Manceron G. et Naquet E. (dir.), Être dreyfusard, hier et aujourd’hui, Rennes, PUR, 2009).
4 Six cartons seulement sur 659 portent sur l’Affaire et permettent plutôt de vérifier les efforts de Mathias Morhardt, deuxième secrétaire général de l’organisation, pour relancer l’attention de l’opinion (BDIC, Fonds LDH, F ∆ Rés. 798/29-35, affaire Dreyfus [1898-1909]).
5 Sur le capitaine, Duclert V., Alfred Dreyfus. L’honneur d’un patriote, Paris, Fayard, 2006, « Dreyfus. De l’oubli à l’histoire. (I) », Cahiers de l’affaire Dreyfus, no 1, 2003, p. 63-91 et « Alfred Dreyfus, un dreyfusard méconnu », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), Être dreyfusard, op. cit., p. 195-201). On se reportera également à Falletti S., Alfred Dreyfus, Paris, Hatier, coll. « Figures de l’histoire », 2002, au « roman familial » proposé par Burns M., Histoire d’une famille française. L’émancipation, l’Affaire, Vichy, traduction par Béatrice Bonne, Paris, Fayard, 1994, comme à Vidal-Naquet P., « Dreyfus dans l’Affaire et dans l’histoire », préface à Cinq années de ma vie, Paris, La Découverte, 1994 (p. 5-44), à Bredin J.-D., in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 161-170. On n’oubliera pas la mémoire familiale véhiculée par Lévy J.-L., « Alfred Dreyfus, antihéros et témoin capital », in Cinq années de ma vie, op. cit., p. 231-254, et « L’affaire “avec” Dreyfus ou les chemins de l’histoire », Une tragédie de la Belle Époque : l’affaire Dreyfus, Paris, Comité du centenaire de l’affaire Dreyfus-INALCO, 1994, p. 37-38.
6 Sur les étapes initiatiques, Naquet E., « Aux origines de la Ligue des droits de l’homme : Affaire Dreyfus et intellectuels », Bulletin du Centre d’Histoire de la France contemporaine, no 11, 1990, p. 61-81.
7 Cf. Weber E., Fin de siècle. La France à la fin du XIXe siècle, Paris, Fayard, 1986, et Zeldin T., Histoire des passions françaises, 1848-1945, Paris, rééd. Seuil, coll. « Points Histoire », 1980-1981.
8 Voir Rebérioux R., « L’affaire Dreyfus. Crise de la République et sursaut républicain », Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 137, juil.-sept. 1995, p. 42-52.
9 Sur l’antisémitisme pas seulement à droite, Dreyfus M., « L’antisémitisme à gauche… aussi », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 371-384, L’antisémitisme à gauche en France (1830-2009), Paris, La Découverte, 2009 et Candar G., « Le cas Jaurès », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 385-392.
10 Birnbaum P., Le moment antisémite. Un tour de la France en 1898, Paris, Fayard, 1998.
11 Cahm E., « La première affaire Dreyfus dans la presse et dans l’opinion en 1894-1895 : une préfiguration », in Cahm E. et Citti P. (dir.), « Les représentations de l’affaire Dreyfus dans la presse en France et à l’étranger », Littérature et nation, revue d’histoire des représentations littéraires et artistiques, no hors série, univ. de Tours, 1997, p. 1-14 et Kalifa D., « Le journal », in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 91-100.
12 Cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. D’une manière générale, on trouve également de riches renseignements sur les trajectoires des 206 membres du comité central de la LDH – à l’exception d’Armand Colin – dans Perry W. H., op. cit.
13 Joseph Reinach est souvent présenté comme son âme damnée, écrit à Madame A. Bulteau : « Ah ! Si nous avions eu un syndicat ! Cela serait fini depuis longtemps » (lettre non datée [vers 1898] BNF, NAF 17.524, f. 78).
14 Cf. Rebérioux R., La République radicale ? (1898-1914), op. cit., p. 6 et suiv., et Winock M., « Les deux France », in Winock M. (dir.), L’affaire Dreyfus, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », 1998, p. 141-152.
15 Dreyfus M., L’Affaire telle que je l’ai vécue, Paris, Grasset, 1978, p. 47. Sur celui-ci, voir Manceron G., Naquet E. et Oriol P., « Mathieu Dreyfus, le « frère admirable » », Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 83-86.
16 Bredin J.-D., op. cit., p. 116.
17 Sur celui-ci, Aprile S., Auguste Scheurer-Kestner (1833-1899) et son entourage, étude biographique et analyse politique d’une aristocratie républicaine, thèse de doctorat d’histoire, dact., sous la dir. d’Adeline Daumard, univ. Paris I, 1994, et « Auguste Scheurer-Kestner », in Mayeur J.-M. et Corbin A. (dir., avec le concours d’Arlette Schweitz), Les immortels du Sénat, 1875-1918. Les cent seize inamovibles de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, 1995, p. 463-467. Voir aussi Roumieux A., in Scheurer-Kestner A., Mémoires d’un sénateur dreyfusard, Strasbourg, Bueb et Reumaux, 1988, p. 13-50.
18 Scheurer-Kestner A., op. cit., p. 58-59.
19 Berland A. et Touroude G., op. cit., p. 47-48.
20 Dreyfus M., op. cit., p. 61.
21 Sur Lazare-Marius Bernard (1865-1903), dit Bernard Lazare, voir Oriol P., Bernard Lazare, Stock, coll. « Biographies », 2003 ; Bredin J.-D., Bernard Lazare, Paris, rééd. Livre de Poche, coll. « Références », 1994 ; Wilson N., Bernard Lazare. L’antisémitisme, l’affaire Dreyfus et la recherche de l’identité juive, Paris, Albin Michel, 1985. Sur l’écrivain et l’Affaire, Oriol P., « Bernard Lazare », in Drouin M., op. cit., 1re éd. 1994, p. 221-226 ; Yaguil L., « Bernard Lazare et l’affaire Dreyfus : la réaction originale d’un intellectuel anarchiste et d’un juif dans la France de la fin du XIXe siècle », Les intellectuels face à l’affaire Dreyfus, alors et aujourd’hui, actes du colloque international de Ramat Gan (Israël) organisé par l’Université de Bar-Ilan, 13-15 déc. 1994 ; Bulawko H., « À l’occasion d’un centenaire : Bernard Lazare et l’Affaire », Historiens et Géographes, déc. 1994, p. 121-124.
22 Cité dans Stock P.-V., Mémorandum d’un éditeur : l’affaire Dreyfus anecdotique, Paris, Stock, 1938, p. 18, rééd. sous le titre L’Affaire Dreyfus. Mémorandum d’un éditeur, Stock, 1994.
23 Bernard J., Le procès de Rennes, Paris, Lemerre, 1900, p. 329-330. Outre les biographies précitées, le compte rendu destiné à Joseph Reinach et rédigé a posteriori permet de retracer ses principales activités (BNF, NAF 24.897) ; des extraits en sont publiés dans Gauthier R., Dreyfusards ! Souvenirs de Mathieu Dreyfus et autres inédits, Paris, Julliard, coll. « Archives », 1965, p. 85-95, rééd. Gallimard, coll. « Folio histoire », 2006.
24 Cf. son analyse dans « Antisémitisme et antisémites », L’Écho de Paris, 31 déc. 1894. Voir Oriol P., « Bernard Lazare : le premier qui se leva pour le juif martyr », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, no 11, « Comment sont-ils devenus dreyfusards ou antidreyfusards ? », 1993, p. 63-65, et les nuances chronologiques de Sahel C. « Comment Bernard Lazare est-il devenu dreyfusard ? Genèse d’une » décision », Comment devient-on dreyfusard ?, textes recueillis par Janine Chêne, Édith et Daniel Aberdam, Paris, L’Harmattan, coll. « La Philosophie en commun », 1997, p. 115-126.
25 Wilson N., op. cit., p. 181-182. En italiques dans le texte.
26 Unus [pseudonyme], « Le syndicat de trahison ». Petits portraits, Paris, Stock, 1898, p. 29. Pour une iconographie, cf. Les défenseurs de la justice. Affaire Dreyfus. 150 portraits, Paris, Stock, s. d.
27 Histoire…, op. cit., 1re éd., t. 2, p. 427. Pour El Gammal J., ce républicain de gouvernement et ardent défenseur de l’Armée n’avait pas de raison de contester un conseil de guerre (Joseph Reinach (1856-1921) et la République, thèse de IIIe cycle d’histoire, dact., sous la dir. de Philippe Vigier, univ. Paris X, 1982, p. 286).
28 Scheurer-Kestner A., op. cit., p. 286.
29 Sur la dimension de l’événement dans la terre natale du capitaine, Boeglin E., Dreyfus. Une affaire alsacienne, Paris, Bruno Leprince, 2006 et Dreyfus Alfred né à Mulhouse le 9 octobre 1859. L’homme, l’Affaire, la réhabilitation, Paris, Bruno Leprince, 2007.
30 Combes A., « La franc-maçonnerie », in Drouin M., op. cit., 1re éd. 1994, p. 383-387. D’une manière générale, voir Boeglin E., « Le rendez-vous raté de la franc-maçonnerie », in Manceron G. et Naquet E., (dir.), op. cit., p. 225-228.
31 Berland A. et Touroude G., op. cit., p. 51, Dreyfus M., op. cit., p. 59. Sur Alexandre Isaac, cf. Naquet E., in Oriol P. (dir.), Dictionnaire de l’affaire Dreyfus, Paris, Champion, à paraître. Sur Yves Guyot, consulter Fabre R. et Naquet E., « Yves Guyot, ou la fusion du libéralisme et des droits de l’Homme », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 117-119. Sur ces trois ligueurs, se reporter aussi à nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
32 Selon El Gammal J., op. cit., p. 290. Consulter aussi Scheurer-Kestner A., op. cit., p. 123, et Blum L., Souvenirs sur l’Affaire, Paris, Gallimard, 1935, p. 112.
33 Sur l’ancien garde des Sceaux, voir aussi nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
34 Sur les pseudo-aveux, cf. Thomas M., « La légende des aveux : naissance et mort d’une rumeur », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 263-269.
35 Le procès Dreyfus devant le conseil de guerre de Rennes : 7 août-9 sept. 1899, Paris, Stock, 1900, p. 412-413.
36 Dreyfus M., op. cit., p. 68.
37 Reinach J., op. cit., t. 2, p. 178 et Le procès Zola devant la cour d’Assises de la Seine et la Cour de cassation : 7-23 fév. 1898 et 31 mars-2 avr. 1898. Compte rendu sténographique in extenso et documents annexes, Paris, Stock, 1898, p. 180, à compléter par l’analyse de Favreau B., « Ludovic Trarieux et la révision de l’affaire Dreyfus », in Favreau B. (dir.), Dreyfus réhabilité, cent ans après, op. cit., p. 45-47.
38 Voir Aprile S., op. cit, chapitre IV.
39 Charle C., « Champ littéraire et champ du pouvoir : les écrivains et l’affaire Dreyfus », Annales ESC, no 2, mars-avr. 1977, p. 240-264.
40 Élie Halévy, pour qui Alfred Dreyfus est « soit innocent soit quasi innocent », stigmatise « la voie silencieuse et légale » d’Auguste Scheurer-Kestner (lettre du 13 [mois et année non précisés] à Léon Brunschvicg, IMEC, Fonds Brunschvicg).
41 Miquel P., L’affaire Dreyfus, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », éd. 1985, p. 7.
42 Voir Ponty J., La France devant l’affaire Dreyfus. Contribution à une étude sociale d’opinion publique (1898-1899), thèse de IIIe cycle d’histoire, dact., sous la dir. de Michel Labrousse, ÉPHE, 1971, et Pierre Sorlin, « La Croix » et les Juifs. Contribution à l’histoire de l’antisémitisme contemporain, Paris, Grasset, 1966.
43 Zola É., Combats pour Dreyfus, introduction et présentations d’Alain Pagès, préface de Martine Le Blond-Zola, postface de Jean-Louis Lévy, Paris, Éd. Dilecta, 2006, et La Libre Parole, 18 mai 1896. D’une manière générale, voir Savy N., « Romantisme et antisémitisme : la littérature au piège des stéréotypes », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 349-360 et plus largement Les juifs des romantiques, Paris, Belin, 2010.
44 L’Éclair, 10 et 14 sept. 1896.
45 Marrus M. R., Les Juifs de France à l’époque de l’affaire Dreyfus, Bruxelles, Complexe, 1985, p. 214.
46 Lettre à Joseph Reinach, 28 août 1896, BNF, NAF 24.897 et Le Radical, 4 sept. 1903.
47 Scheurer-Kestner A., op. cit., p. 77. Souligné dans le texte.
48 Sur Louis Leblois, qui a laissé un récit de l’Affaire publié juste après sa disparition (L’affaire Dreyfus : l’iniquité, la réparation ; les principaux faits et les principaux documents, Paris, Aristide Quillet, 1929), voir Manceron G., Naquet E. et Oriol P., « Louis Leblois, l’avocat qui joua davantage qu’un second rôle », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 135-138 et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse, y compris sur Charles Risler. À propos de Georges Picquart, Prochasson C., « Le colonel Picquart ou la vertu cachée », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, op. cit., p. 15-20.
49 Scheurer-Kestner A., op. cit., p. 88 et 93. Sur son rôle essentiel, cf. Duclert V., « Lucie Dreyfus dans l’Affaire », Les Cahiers du judaïsme, no 12, 2002, p. 34-54, Donet-Vincent D., « Lucie Dreyfus ou le fils d’Ariane, Lune, no 13, oct. 2000, p. 49-58, et Burns M., op. cit., passim. La publication des lettres des deux époux par Vincent Duclert et l’appareil critique qui l’accompagne complètent les premières études (Dreyfus A. et L., « Écris-moi souvent, écris-moi longuement… ». Correspondance de l’île du Diable (1894-1899), édition par Vincent Duclert, avant-propos de Michelle Perrot, Paris, Mille et une Nuits, 2005). Voir aussi la communication de Blum F., « Lucie Dreyfus, de l’épouse à l’héroïne », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 79-81.
50 Scheurer-Kestner A., op. cit., p. 186-187. Sur Jean Psichari, Dufour F., « Jean Psichari, un exemple d’intégration sociale parachevée par le dreyfusisme », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 163-166.
51 Dreyfus M., op. cit., p. 132.
52 Wilson N., op. cit., p. 408, note 34, et p. 256. Sur Ernest Vaughan, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
53 Préface à L’Iniquité, Paris, Stock, 1899, p. V. Sur l’Affaire et Clemenceau, Duroselle J.-B., Clemenceau, Paris, Fayard, 1988, p. 430-464 ; Julliard J., « Clemenceau et l’affaire Dreyfus : histoire d’une conversion », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, op. cit., 1993, p. 45-49, et Guiral P., in Drouin M., op. cit., 1re éd. 1994, p. 156-160, ainsi que les recueils de ses prises de position : L’Iniquité, Paris, Stock, 1899, rééd. Mémoire du Livre, 2001, introduction de Michel Drouin ; Vers la Réparation, Paris, Stock, 1899, rééd. Mémoire du Livre, 2003, préface de Jean-Noël Jeanneney ; Contre la Justice, Paris, Stock, 1900, rééd. Mémoire du Livre, 2007, préface de Jean-Denis Bredin, et Des Juges, Paris, Stock, 1901, rééd. Mémoire du Livre, 2009, préface de Philippe Séguin.
54 Sur l’émergence de ce protagoniste et son influence sur le siècle, cf. Simon-Nahum P., « Les intellectuels dreyfusards », in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 150-164.
55 Keylor W. R., Academy and Community: the Foundation of the Freack Historical Profession, Washington, Howard University Press, 1975, p. 143. Voir aussi Duclert V., « Les savants », in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 490-495 ; « L’engagement scientifique et l’intellectuel démocratique. Le sens de l’affaire Dreyfus », Politix, no 48, 1999, p. 71-94 ; « La Ligue de l’époque héroïque : la politique des savants », Le Mouvement social, no 183, avr.-juin 1998, p. 27-60, ainsi que Duclert V. et Rasmussen A., « La République des savants », in Duclert V. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 439-445, Charle C., « La science et les savants : le début de l’âge d’or ? », in Gervereau L. et Prochasson C. (dir.), L’affaire Dreyfus et le tournant du siècle (1894-1910), Nanterre, BDIC, 1994, p. 66-71, Rollet L., « L’Université et la science », in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 195-208.
56 Rebérioux R., « Histoire, historiens et dreyfusisme », Revue historique, no 518, avr.-juin 1976, p. 407-433. La première comprend aussi Paul Meyer, Gaston Paris, Ernest Lavisse. La troisième compte Charles Andler, Camille Bloch, Victor Bérard et Henri Hauser. Voir Rémy Rioux, « » Saint-Monod-la-critique » et « l’obsédante affaire Dreyfus » », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, op. cit., p. 33-38 et Blum A., in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 271-276.
57 Cf. sa préface à Puaux F., Vers la justice, Stock, 1906 ; Scheurer-Kestner A., op. cit., p. 107.
58 Haime E. de [Morsier A. de], Affaire Dreyfus, les faits acquis à l’histoire, Paris, Stock, 1898, p. 214-217 ; L’affaire Dreyfus. Le procès Zola…, op. cit., p. 925-927 et Le Siècle, 9 janv. 1898. Sur le rôle des savants graphologues, Joly B., « La bataille d’experts en écriture », in Winock M. (dir.), L’affaire Dreyfus, op. cit., p. 99-106.
59 À propos des relations conflictuelles entre l’Armée et la République, Forcade O., « L’Armée », in Duclert V. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 647-653. Voir aussi Bach A., « Les officiers de la « Grande Muette » et l’un des leurs », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 255-257 et Becker J.-J., « L’Armée », in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 84-90.
60 Rebérioux R., « Histoire, historiens et dreyfusisme », art. cit.
61 Gérard A., « Histoire et politique. La Revue historique face à l’histoire contemporaine (1885-1898) », Revue historique, no 518, avr.-juin 1976, p. 353-405.
62 BNF, NAF 17.262, lettre du 22 août 1898. Au même inconnu, l’historien écrit : « Pour avoir refusé de nous écouter en novembre, on a laissé Zola débiter ses violences, on a couvert Esterhazy que l’on pourra difficilement maintenant poursuivre pour ses trahisons, on a bouleversé tout le pays. Et si, en juillet 1896, on avait écouté Picquart, si, en juillet 1897, on avait écouté Scheurer, Esterhazy aurait remplacé Dreyfus à l’île du Diable en douceur ; et aujourd’hui, grâce à Rochefort, à Judet, à Drumont et aussi, il faut le dire, à l’énorme coalition de tout le clergé avec toute l’armée, c’est la France elle-même qui va au diable » (lettre du 9 sept. 1898). Gabriel Monod n’est pas le seul dreyfusard comme le montrent deux lettres de son fils, Édouard-Gabriel Monod, à Émile Zola (BNF, NAF 24.522, f. 247-248).
63 Madame Émile Duclaux, [Mary Robinson], La vie de Émile Duclaux, L. Barnéoud et Cie Imprimeurs, 1906, p. 240-241. Sur celui-ci, Duclert V., « Émile Duclaux, le savant et l’intellectuel », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, op. cit., p. 21-26 et « Émile Duclaux ou la science en action », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 87-91. Voir aussi Pierre Vermenouze : « Émile Duclaux (1840-1904) », Revue de la Haute-Auvergne, t. 54, avr.-juin 1992, p. 111-136, ainsi que nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
64 Cahm E., « Pour ou contre Zola : les étudiants de Paris en janvier 1898 », Bulletin de la Société d’études jaurésiennes, no 71, oct.-déc. 1978, p. 12-15.
65 Sur Paul Dupuy, Drouin M., Bulletin de la Société internationale d’histoire de l’affaire Dreyfus, no 5, été 1998, p. 72-73. C’est Lucien Herr qui l’entraîne (Dupuy P., L. Herr, 1864-1926, Paris, Société générale d’imprimerie et d’édition, 1927, p. 13). Paul Dupuy a publié deux ouvrages sur l’Affaire : Le Petit Bleu, Paris, Stock, 1899, et Le général Roget et Dreyfus, Paris, Stock, 1899.
66 Cf. les souvenirs de Blanchard R., Ma jeunesse sous l’aile de Péguy, Paris, Fayard, 1961, p. 204 et les études de Blum A., « L’ascendant intellectuel et moral de Lucien Herr sur les dreyfusards », in Les Écrivains et l’affaire Dreyfus, actes du colloque organisé par l’Université d’Orléans et le Centre Péguy, 29-31 oct 1981, textes réunis par Géraldi Leroy, Paris, PUF, 1983, p. 159-166 et de Smith R. J., « L’atmosphère politique à l’École normale supérieure à la fin du XIXe siècle », Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 20, avr.-juin 1973, p. 248-268.
67 En ce sens, Rolland R., Le cloître de la rue d’Ulm. Journal de Romain Rolland à l’École normale (1886-1889), Paris, Albin Michel, 1952, p. 214. Une emprise intellectuelle à relativiser selon Dimoff P. (La rue d’Ulm à la Belle Époque, 1899-1903. Mémoires d’un Normalien supérieur, Paris, Imprimerie Georges Thomas, 1970, p. 23-24). Sur la trajectoire du normalien, Lindenberg D. et Meyer P.-A., Lucien Herr, le socialisme et son destin, Paris, Calmann-Lévy, 1977 et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
68 Andler C., Vie de Lucien Herr (1864-1926), Paris, Éd. Rieder, 1932, rééd. Maspero, 1977, p. 114. Sur l’engagement de ce dernier, voir Blum A., in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 117-120. Michel Bréal, ancien normalien, est alors professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de sanscrit. Il dirigea l’EPHE et fut inspecteur général de l’Instruction publique pour l’enseignement supérieur. Entrée publique tardive en dreyfusisme, en raison, semble-t-il, de ses origines juives, mais vive : il rompt des lances avec Ferdinand Brunetière à travers Le Siècle. Engagement privé rapide cependant, si l’on en croit son témoignage reproduit dans Haime E., op. cit., p. 345 sq. À noter que les familles Bréal et Blum se fréquentent (Greilsammer I., Blum, Paris, Flammarion, coll. « Grandes Biographies », 1996, p. 96).
69 Andler C., op. cit., p. 116. Lucien Lévy-Bruhl a accompagné Mathieu quand ce dernier s’est tourné vers l’avocat Pierre Waldeck-Rousseau (L’Affaire telle que je l’ai vécue, op. cit., p. 24). Animateur des études kantiennes, directeur de la Revue philosophique, professeur à l’École libre des sciences politiques et maître de conférences à la Sorbonne, puis titulaire de la chaire d’histoire de la philosophie, il est l’un des promoteurs de la sociologie en France (Charle C., Les professeurs de la faculté des lettres de Paris. Dictionnaire biographique [1809-1908], t. 1, Paris, INRP/Éd. du CNRS, coll. « Histoire biographique de l’enseignement », 1985, p. 124-125). Rappelons que Michel Bréal et Bernard Lazare avaient déjà opposé à l’indifférence de Léon Blum, jeune auditeur au Conseil d’État, l’un son indécision, l’autre sa résolution. Outre la biographie de Lacouture J., Léon Blum, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », rééd. 1979, et celle de Berstein S., Léon Blum, Paris, Fayard, 2006, dont l’épisode dreyfusard est réévoqué dans « Léon Blum, un simple « juriste » ? », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 63-66, se reporter à Ory P., in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 147-150, sans oublier Cépède F., « Léon Blum », in Duclert V. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 1157-1159. Voir également notre présentation dans « Léon Blum, militant des droits de l’homme », Cahiers Léon Blum, no 31, mai 1998, p. 11-13. Sur les rapports entre le littéraire et le politique, consulter Charle C., Paris fin de siècle. Culture et politique, Paris, Seuil, coll. « L’Univers historique », 1998, p. 153-174 et sur ceux entre la philosophie et l’Affaire, Fabiani J.-L., « Les philosophes et l’affaire Dreyfus », in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 209-218. Cf. enfin nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
70 Andler C., op. cit., p. 117 et suiv.
71 Blanchard R., op. cit., p. 204. Cf. aussi Halévy D., Regards sur l’affaire Dreyfus, Paris, Éd. de Fallois, 1994, p. 50-52, à recouper avec Marcel Proust, Correspondance avec Daniel Halévy, Paris, Éd. de Fallois, 1992, p. 83-87. Voir enfin Pagès A., 13 janvier 1898. J’Accuse… !, Paris, Perrin, coll. « Une journée dans l’histoire », 1998, p. 124 et suiv. On trouvera cette « Liste d’intellectuels à contacter en faveur de Dreyfus » dans Petitmengin P. (dir.), Lucien Herr et l’École normale, Paris, Imprimerie Souchet, 1977, p. 18.
72 Sur l’historien voir Prost A., « Seignobos revisité », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, no 43, juil.-sept. 1994, p. 100-117, Charle C., Paris fin de siècle, op. cit., p. 125-152, et Naquet E. « Charles Seignobos, un membre du “parti de la justice et de l’humanité” », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 183-185. À propos d’Élie Halévy, cf. Bo Bramsen M., Contribution à une biographie intellectuelle d’Élie Halévy, thèse de IIIe cycle de sciences politiques, dact., sous la dir. de Jean Touchard, IEP de Paris, 1971, p. 76 pour lettre du 4 décembre 1897 adressée par Élie Halévy à Célestin Bouglé, emblématique des hésitations de celui qui « porte un nom juif » et est « protestant ». Sur Arthur Giry, voir Naquet E., « Arthur Giry, un homme de science au service de la Vérité et de la Justice », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 105-107 et nos annexes biographiques.
73 Journal officiel de la République française, Débats parlementaires, Sénat, 7 déc. 1897.
74 Cité par Baumont M., Aux sources de l’Affaire, l’affaire Dreyfus d’après les archives diplomatiques, Paris, Productions de Paris, 1959, p. 162.
75 Le Temps, 6 janv. 1898. Le 14 décembre 1897 Louis Leblois avait noué contact avec Henri Labori afin de publier dans la Revue du Palais une lettre de Ludovic Trarieux au ministre de la Guerre (Labori M.-F., op. cit., p. 14). En janvier suivant, Ludovic Trarieux rencontre Me Labori à plusieurs reprises pour persuader l’avocat de la traîtrise d’Esterhazy (p. 16 et 18).
76 Procès Dreyfus devant le conseil de guerre de Rennes, op. cit., p. 481. Ludovic Trarieux avait proposé à Mathieu Dreyfus de se constituer partie civile au procès Esterhazy, lors même que le tribunal risquait de déclarer irrecevable cette demande.
77 C’est Joseph Reinach qui persuade Yves Guyot de l’innocence du capitaine Dreyfus en lui communiquant l’acte d’accusation du procès de 1894 (Dreyfus M., op. cit., p. 132).
78 Sur ce journal et l’Affaire, les contributions de Cosnier C. « Les “reporteresses” de La Fronde », in Cahm E. et Citti P. (dir.), op. cit., p. 73-82 et « La Fronde, un “journal entièrement dirigé, rédigé… par les femmes” », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 229-232, à compléter par Sabiani J., « Féminisme et dreyfusisme », in Les Écrivains et l’affaire Dreyfus, op. cit., p 199-206, et par Cross M., « Les représentations de l’affaire Dreyfus dans le journal La Fronde entre décembre 1897 et septembre 1899 », op. cit., p. 83-90. À propos de cette réfractaire, Gaillard J.-M., Séverine ou les mémoires inventés d’une femme en colère, Paris, Plon, 1999, Le Garrec É, Séverine, une rebelle. 1855-1929, Paris, Seuil, 1982, Blum F., « Séverine, ou la recherche d’une justice perdue », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, op. cit., p. 94-100, et Rodney H., « Caroline Rémy. la grande prêtresse du dreyfusisme (1855-1929) », in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 282-287. Voir également nos annexes biographiques dans la verson dactylographiée de notre thèse.
79 Selon Ponty J., la presse dreyfusarde gagne cependant treize titres entre février 1898 et septembre 1899 (« La presse quotidienne et l’affaire Dreyfus en 1898-1899. Essai de typologie », Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 21, avr.-juin 1974, p. 193-220).
80 Blum L., op. cit., p. 129.
81 Sur son entrée progressive en dreyfusisme, Jurt J., « L’affaire Dreyfus : le rôle de l’opinion publique, de la presse et des écrivains », Sens. Juifs et chrétiens dans le monde d’aujourd’hui, 1981, no 4, p. 75-89 et Becker C., Émile Zola, la vérité en marche, Paris, Garnier-Flammarion, 1969, ainsi que Pagès A., Émile Zola, un intellectuel dans l’affaire Dreyfus, Paris, Librairie Séguier, 1991 et Émile Zola, de J’accuse au Panthéon, Paris, Lucien Souny, 2008. À noter que Louis Leblois a été l’un de ceux qui, les 8 et 10 novembre, a rendu visite à Émile Zola pour faire entrer l’écrivain dans l’arène.
82 Les relations de confiance entre les deux hommes transparaissent dans leur correspondance (BNF, NAF 24.523, f. 423-425).
83 Tartakowsky D., « L’omniprésence de la rue », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 271-273.
84 Reinach J., op. cit., t. 3, p. 226 et 240-242 et lettre du 24 mai 1898, BNF, NAF 24.522, f. 251-252.
85 Le Siècle, 17 et 18 janv. 1898. Sur Maurice Bouchor, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Sur ces milieux, Le Béguec G., « Zola, repoussoir ? Les intellectuels libéraux et le refus du dreyfusisme », Cahiers naturalistes, no 54, 1980, p. 282-298, et l’analyse de Mécislas Golberg sur le néolibéralisme (Coquio C., « Mécislas Golberg [1869-1907] », in Drouin M. [dir.], op. cit., 1re éd. 1994, p. 194-204).
86 Blum L., op. cit., p. 135. Sur la place politique de la capitale, cf. Prochasson C., « Paris au temps de l’affaire Dreyfus », in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 220-232.
87 Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Chambre des députés, 14 janv. 1898, p. 6 et s, 23 janv. 1898, p. 159. Entraînant difficilement à sa suite d’autres socialistes, le député du Tarn s’éloigne du manifeste voté le 19 janvier 1898 par le groupe parlementaire évoquant « un prolétariat […] [qui] n’est pas dupe, […] [qui] sait que les mêmes hommes, les Yves Guyot, les Trarieux, qui invoquent aujourd’hui le droit humain, ont violé contre les salariés toutes les garanties légales qu’ils réclament pour Dreyfus » (cité par Zévaes A., Une génération, Paris, Marcel Rivière et Cie, 1922, p. 53).
88 Voir Sirinelli J.-F., Intellectuels et passions françaises. Manifestes et pétitions au XXe siècle, Fayard, 1990 qui signale la définition du Petit Larousse selon laquelle une pétition est adressée à une autorité, tandis qu’un manifeste est plus généralement destiné à l’opinion publique, ajoutant que, « souvent, une pétition induit des notions de requête ou de protestation, tandis que le manifeste évoque plutôt une forme de déclaration de principe » (p. 10, note 1).
89 Cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse et surtout Bancquart M.-C., « Anatole France, au nom de la science », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, op. cit., p. 113-117, sa notice in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 189-193 et « Anatole France, l’écrivain engagé, l’écrivain délaissé », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 97-100. Plus largement, du même auteur, Anatole France. Un sceptique passionné, Paris, Calmann-Lévy, 1984, p. 225 et suiv., et Anatole France, Paris, Julliard, coll. « Écrivain/Écrivain », 1994, p. 72 et suiv.
90 Sur Jacques Bizet, cf., outre nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse, notre notice in Oriol P. (dir.), Dictionnaire de l’affaire Dreyfus, op. cit. Sa figure est évoquée par Dreyfus R. dans De Monsieur Thiers à Marcel Proust, Histoire et souvenirs, Paris, Plon, 1939, et par Gregh F. dans L’Âge d’or : souvenirs d’enfance et de jeunesse, Paris, Grasset, 1947.
91 Cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
92 Sur André-Ferdinand Herold, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
93 Consulter sa notule par Candar G., in Julliard J. et Winock M. (dir., avec la coll. de Balmand P. et Prochasson C.), op. cit., p. 935-936, Candar G., Naquet E. et Oriol P., « Pierre Quillard, écrivain, défenseur des hommes et des peuples », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 167-170 et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
94 Qui soutient Émile Zola (lettre à l’écrivain, 13 janv. 1898, BNF, NAF 24.523, f. 26). Sur son parcours, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
95 Cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
96 Voir Dreyfus M. et Naquet E., « Célestin Bouglé, un durkheimien gagné à la « cause » », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 67-70. Se reporter aussi à nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse et à William Logue, « Sociologie et politique : le libéralisme de Célestin Bouglé », Revue française de sociologie, no 1, janv.-mars 1979, p. 141-162.
97 Outre nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse et notre notice « Mathias Morhardt » in Oriol P. (dir.), Dictionnaire de l’affaire Dreyfus, op. cit, Fabre R, « Francis de Pressensé », Le Mouvement social, no 183, op. cit., p. 61-92. « Réflexions sur le parcours de Francis de Pressensé », Matériaux pour l’histoire de notre temps, no 72 spécial « Les droits de l’homme au XXe siècle », oct.-déc. 2003, sous la dir. de Martine Lemaitre et d’Emmanuel Naquet, p. 12-16, Fabre F., Manceron G. et Naquet E., « Mathias Morhardt, un dreyfusard historique et problématique », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 147-153.
98 BNF, NAF 24.522, f. 428.
99 BOLDH, 1er fév. 1914, p. 138. Sur Victor Basch, outre les travaux de Françoise Basch précités, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Mathias Morhardt et Francis de Pressensé sont liés depuis 1885 après avoir fait connaissance à la Revue contemporaine, le second ayant fait entrer le premier au Temps. Ils soutiennent Émile Zola (lettre du 20 [ou 26 ?] fév. 1898, BNF, NAF 24.523, f. 110). Gabriel Monod, ancien pensionnaire des dreyfusards Edmond et Élise Pressensé, a peut-être joué aussi un rôle.
100 Le Siècle, 22 janv. 1898. Souligné dans le texte.
101 Sur ceux-ci, cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Édouard Grimaux (voir Duclert V., « Édouard Grimaux, la figure du savant engagé », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 109-112), disciple de Wurtz comme Friedel, songea à être candidat aux élections sénatoriales (Alain Pagès, 13 janvier 1898. J’accuse… !, op. cit., p. 578 et 580).
102 Gregh F., op. cit., p. 290-291. L’écrivain n’avait pas protesté immédiatement : « J’avais pensé in petto :» Les juifs ont eu le malheur d’avoir parmi eux un traître et voilà qu’ils essaient de le réhabiliter. Ils feraient bien mieux de laisser dormir à jamais cette triste histoire. » » (p. 286).
103 Cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
104 Sur son parcours, voir notre notice in Oriol P. (dir.), Dictionnaire de l’affaire Dreyfus, op. cit., et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Outre dans Belloni G., Aulard : historien de la Révolution française, Paris, PUF, 1949, on trouvera des éléments dans Charle C., Les professeurs de la Faculté des lettres de Paris…, op. cit., p. 20-21 ; Julliard J. et Winock M. (dir., avec la coll. de Balmand P. et de Prochasson C.), op. cit., p. 97-98 (notice par Pascal Ory) ; Vovelle M., « La tradition des historiens de la Révolution ligueurs », Hommes & Libertés, no 97/98, déc. 1997/janv.-fév. 1998, p. 41.
105 Lettre à Élie Halévy, 23 janv. 1898 (IMEC, Fonds Brunschvicg). Sur son itinéraire, cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
106 Lettre du 27 fév. 1898 à Lucien Herr, FNSP-Archives d’histoire contemporaine, Fonds Lucien Herr, LH 3, dossier 2.
107 Pour ceux-ci, voir Naquet E. et Oriol P., « Louis Havet ou la nécessité de la révision jusqu’au bout », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 121-124, ainsi que nos annexes biographiques. Sur Georges Hervé, président de la Société d’anthropologie et ami d’école du colonel Picquart, centralisateur des signatures (Le Siècle, 21 janv. 1898), voir aussi notre notice in Oriol P. (dir.), op. cit.
108 Lettre du 14 janv. 1898 (BNF, NAF 24.523, f. 130).
109 Lettre du 12 févr. 1898 (BNF, NAF 16.459, f. 115-6). Après son arrestation, Joseph Reinach, admiratif de ses « nerfs solides », trouve Picquart « gai comme notre Siegfried » (lettre non datée à Madame A. Bulteau, NAF 17.524, f. 75).
110 Monchablon A., « Le Quartier latin, un microcosme révélateur des oppositions issues de l’Affaire », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 259-262.
111 Lindenberg D. et Meyer P.-A., op. cit., p. 153. L’historien alsacien Gustave Bloch (1848-1923), père de Marc, spécialiste de la Rome antique, est maître de conférences à l’ÉNS ; le futur économiste François Simiand (1873-1935), disciple d’Émile Durkheim, appartient au groupe des élèves socialistes de l’ÉNS animé par Lucien Herr.
112 Cf. Isaac J., Expériences de ma vie. I. Péguy, Paris, Calmann-Lévy, 1959, p. 144, où son ami évoque « une escarmouche entre cent : car il fallait en vitesse accourir de la librairie chaque fois qu’on nous signalait quelque maître en péril, Aulard ou Seignobos ou Ferdinand Buisson ». Sur Péguy, Leroy G., Les idées politiques et sociales de Charles Péguy, thèse de doctorat d’État ès lettres, dact., sous la dir. de Simone Fraisse, univ. Paris III, 1977, et Péguy entre l’ordre et la révolution, Paris, Presses de la FNSP, 1981. Voir aussi Burac R., Charles Péguy. La révolution et la grâce, Paris, Robert Laffont, coll. « Biographies sans masque », 1994, et « Péguy ou la religion de la justice », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, op. cit., p. 125-130.
113 Sur Thadée Natanson, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Sur la revue, Bourrelier P.-H., « La Revue blanche ou l’engagement de la jeunesse », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 233-237 et plus encore son ouvrage La Revue blanche, une génération dans l’engagement, 1890-1905, Paris, Fayard, 2007, cf. Datta V., « Au cœur de la mêlée : La Revue blanche », in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 477-480, Jackson A.-B., La « Revue blanche » (1889-1893), Paris, Minard, 1960, Bernier G., « La Revue blanche », Paris, Hazan, 1991, p. 204 et suiv., ainsi que Comès G., La Revue blanche et le mouvement des idées, thèse de doctorat d’État ès lettres, dact., sous la dir. de Robert Jouanny, univ. Paris XII, 1987, et ses articles : « Le groupe de La Revue blanche (1889-1903) », Revue des revues, 1987, no 4, p. 4-11 et « La Revue blanche et ses maîtres : Barrès, Ibsen, Tolstoï », Quarante-huit/Quatorze, no 7, juin 1995, p. 39-49, notamment p. 46 et suiv., où elle souligne « une véritable éthique des droits de l’homme [qui] prend corps ». Consulter aussi Barrot O. et Ory P., La Revue blanche. Histoire, anthologie, portraits, Paris, UGE-10/18, 1989, p. 9-26.
114 Journal, t. 2, Paris, UGE-10/18, 1984, p. 461. D’où le contre-choc au lendemain de l’Affaire étudié par Cabanel P., « Après l’Affaire : nostalgie de dreyfusards “désaffairés” », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 291-297.
115 Blum L., op. cit., p. 92 et suiv.
116 Sur le mouvement anarchiste et l’Affaire, Maitron J., Le mouvement anarchiste en France, Gallimard, coll. « Tel », rééd. 1992, 2 vol., « I. Des origines à 1914 », p. 331 et suiv.
117 Cf. Martin-Fugier A., Les salons de la IIIe République. Art, littérature, politique, Paris, Perrin, 2003, et « Les cercles, clubs et salons », in Duclert V. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 475-480, ainsi que la notice « Salons » par Géraldi Leroy in Julliard J. et Winock M. (dir., avec la coll. de Balmand P. et Prochasson C.), op. cit., p. 1023-1024. Voir également Baal G., « L’Affaire dans les salons parisiens », in Winock M. (dir.), L’affaire Dreyfus, op. cit., p. 169-170, et Jacob A., Il y a un siècle… Quand les dames tenaient salon, Paris, Éd. Arnaud Seydoux, 1991.
118 Sur le premier, Rièse L., op. cit., p. 104 et suiv. ; sur le deuxième, ibid., p. 129-134, ainsi que le témoignage de Halévy D. dans Marcel Proust. Correspondance avec Daniel Halévy, op. cit., p. 175-180 et l’étude de Borrel A., « Geneviève Straus, la» muse mauve » », in Loyrette H. (dir.), Entre le théâtre et l’histoire : la famille Halévy. 1760-1960, Paris, Fayard/Réunion des Musées nationaux, 1996, p. 106-127 ; sur le troisième, Rièse L., ibid., p. 97 et suiv. et Paléologue M., Journal de l’affaire Dreyfus, 1894-1899. L’Affaire Dreyfus et le Quai d’Orsay, Paris, Plon, 1955, p. 89 et suiv.
119 Sur la future vice-présidente de la LDH et secrétaire générale de la FIDH, cf. Blum F., « Aline Ménard-Dorian, du salon à la scène politique », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 139-142, nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse, ainsi que notre notice in Oriol P. (dir.), Dictionnaire de l’affaire Dreyfus, op. cit., mais encore Hugo J., Avant d’oublier, 1918-1931, Paris, Fayard, 1976, et Lacretelle J. de, Les vivants et leurs ombres, Paris, Grasset, 1977.
120 CDH, 10 nov. 1929, p. 735. Autre son de cloche, celui de Léon Daudet : « Quant au salon des Ménard-Dorian, où fréquentaient, avec une foule d’artistes et d’hommes de lettres, Clemenceau, hérité de verve et de boutades, et de ses deux frères Albert et Paul, c’était aussi un des bastions de la politique républicaine et radicale, mais d’un aussi bon ton que les demeures ennuyeuses du faubourg Saint-Germain ou du faubourg Saint-Honoré » (Souvenirs politiques, Paris, Éditions Albatros, 1974, p. 31).
121 La Dépêche de Toulouse, 26 oct. 1929.
122 Le Siècle, 10 janv. 1898 et Propos d’un solitaire. L’affaire Dreyfus, Paris, Stock et Le Siècle, 1898, p. 4.
123 BNF, NAF 24.465, f. 45.
124 Mary Duclaux joue ce rôle (Duclert V., « Mary Robinson Darmesteter et Émile Duclaux. Le sens d’une rencontre pendant l’affaire Dreyfus », Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 145, juil.-sept. 1997, p. 73-92).
125 Dreyfus M., op. cit., p. 132-133. Voir aussi l’évocation des Jaurès, Clemenceau, Lazare, Herr, Pressensé, Picquart, Scheurer-Kestner, Zola, France, Mirbeau ou Anna de Noailles par Léon Blum, op. cit., p. 16 et suiv. Sur Ferdinand Buisson, outre les travaux précités, cf. Tomeï S., « Ferdinand Buisson, ou comment résister à la folie au sens propre », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 75-78 et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
126 Charle C., « Le déclin de la République des avocats », in Birnbaum P. (dir.), La France de l’affaire Dreyfus, Paris, Gallimard-NRF, coll. « Bibliothèque des histoires », 1994, p. 56-86.
127 BNF, NAF 24.522, f. 353.
128 Pour leurs dépositions, voir L’affaire Dreyfus. Le procès Zola…, op. cit. Sur les futurs ligueurs, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse, ainsi que notre notice sur Jules Héricourt dans Oriol P. (dir.), op. cit.
129 Reinach J., op. cit., t. 3, p. 363. Séverine décrit sa « silhouette mélancolique » et sa « parole sereine » (Vers la lumière… Impressions vécues, Paris, Stock, 1900, p. 78), mais Maurice Paléologue minore l’intervention d’un Trarieux, « conscience très noble, d’une austérité janséniste, fervent adepte de la révision, mais trop naïf d’aspect, trop emphatique, trop verbeux, ne s’exprimant que par des lieux communs, n’ayant dès lors sur l’auditoire aucune prise » (op. cit., p. 110).
130 Jean Psichari, BOLDH, 15 juil. 1904, p. 887 et suiv. L’idée de créer un tel mouvement a-t-elle aussi germé dans l’esprit de Jean Jaurès, alors bien seul ? Peu probable. Toujours est-il que le leader socialiste relève que « les défaillances parlementaires et gouvernementales […] ont obligé les citoyens à intervenir et à suppléer, pour la défense de la liberté et du droit, les pouvoirs responsables qui se dérobaient » (L’affaire Dreyfus. Le procès Zola…, op. cit., p. 390 et suiv.).
131 Bulletin du Bâtonnier, Bordeaux, 2 mars 1984, cité par Guicheney S., op. cit., p. 73. Sur l’antisémitisme, cf. Simon-Nahum P., « Les bastions antisémites des droites cléricales et nationalistes au XIXe siècle », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 329-338 et Duclert V., « L’explosion antisémite au début de l’Affaire », ibid., p. 339-347 ; sur le nationalisme, voir la synthèse de Joly B., in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 52-64.
132 BOLDH, 1er fév. 1914, p. 132-133, Psichari J., op. cit., et BNF, NAF 24.523, f. 131.
133 Reinach J., op. cit., t. 3, p. 547, et Duclert V., in Halévy É, Correspondance (1891-1937), édition établie par Monique Canto-Sperber, Vincent Duclert et Henriette Guy-Loë, Paris, Éd. de Fallois, 1996, p. 235, note 1.
134 Dans sa première édition, Joseph Reinach évoque la date du 24 février, rectifiée dans la version suivante.
135 Jean Psichari est un proche des Havet dont il fréquente le « vaste salon de l’île Saint-Louis » (Psichari H., Des jours et des hommes, 1890-1961, Paris, Grasset, 1962, p. 44 et suiv.). Sur les catholiques favorables au capitaine, Mayeur J.-M., « Les catholiques dreyfusards », Revue historique, no 2, avr.-juin 1979, p. 337-361, « Les catholiques et l’affaire Dreyfus », in Gervereau L. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 156-162, et « Les catholiques français », in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 330-341. On pourra consulter aussi Rémond R., « L’attitude des catholiques », in Winock M. (dir.), op. cit., p. 157-166. Sur Paul Viollet, outre Mayeur J.-M., « Paul Viollet : pour les libertés », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, op. cit., p. 39-44, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse, et son évocation par Léon Blum, op. cit., p. 70 et suiv.
136 BOLDH, 15 juil. 1904, p. 891, note 1.
137 Victor Basch affirme qu’il « fut tenu au courant de toutes les démarches » (BOLDH, 1er fév. 1914, p. 133). On trouve d’autres erreurs que les sources directes infirment dans l’étude de Michèle Bo Bramsen – le socialiste Zévaès et les Natanson auraient également été présents, de même qu’un certain Rancin (Ranc ?).
138 Reinach J., op. cit., t. 3, p. 548, et Bourdon G., « La fondation de la Ligue », Livre d’or des droits de l’Homme. Hommage de la Ligue à Ferdinand Buisson, Paris, LDH, 1927, p. 34 (BDIC, Fonds LDH, F ∆ Rés. 798/5). Informations reprises dans la chronologie établie par Owen Morgan et Alain Pagès (Émile Zola, Correspondance, t. 9 : 1897-1899, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1993, p. 57) et dans la lettre de Joseph Reinach du 6 août 1904 citée par Jean Psichari (BOLDH, 15 août 1904, p. 1043-1044).
139 BNF, NAF 24.523, f. 426.
140 BODH, 15 août 1904, p. 1043-1044.
141 26 fév. 1898 (BNF, NAF 16.459, 118).
142 Psichari H., « Silhouettes dreyfusardes », Europe, no 394-395, janv.-mars 1962, p. 222 et suiv.
143 BOLDH, op. cit., p. 892.
144 Op. cit., p. 893. Pour le texte intégral des statuts provisoires, voir l’annexe no 2 dans la version dactylographiée de notre thèse.
145 BOLDH, op. cit., p. 876 et 887.
146 Psichari H., op. cit., p. 222.
147 In Halévy D., Regards sur l’affaire Dreyfus, op. cit., p. 265. Son rôle dans la création de la LDH est également par évoqué par Jean-Pierre Halévy dans sa préface, p. 12. Sur ce groupe de jeunes artistes d’avantgarde, voir Gregh F., Mon amitié avec Marcel Proust : souvenirs et lettres inédites, Paris, Grasset, 1958, p. 23 et suiv. Autre fils à jouer sa partition respective et donc collective, le normalien Jacques Duclaux, né en 1877, qui est l’un des scientifiques de la rue d’Ulm à signer la pétition des intellectuels. Il épouse Berthe Appell, la fille du mathématicien dreyfusard Paul Appell et devient professeur au Collège de France.
148 Ibid., p. 266. Daniel Halévy évoque le poète Sully Prudhomme (1839-1907), membre de l’Académie française depuis 1881, qui évolue lentement vers le dreyfusisme sous l’influence notamment de Charles Richet. Mais l’auteur des Vaines tendresses n’a pas signé les protestations. Élie Halévy parle, dans une lettre du 17 août 1898 adressée à Célestin Bouglé, d’un « homme d’État hors cadres » que Maurice Bouchor a « tourné et retourné sur le gril » (Correspondance, op. cit., p. 253). Daniel Halévy fait aussi référence à Lucien Fontaine, industriel marié à Louise Desjardins, sœur de Paul Desjardins, le cofondateur, avec Arthur Fontaine – frère de Lucien –, de l’Union pour l’Action morale. Lucien Fontaine est le futur premier trésorier de la LDH. Les frères Fontaine sont liés à Ferdinand Buisson et Charles Gide par l’Union pour l’Action morale. Henri également industriel, conseiller municipal de Garches, reste un temps à la direction de la LDH avant d’en démissionner en 1906 pour raisons de santé. Arthur, futur président de la Commission des étrangers à la LDH et président du BIT, appartient aux réseaux du ligueur Albert Thomas. Sur Henri et Lucien Fontaine, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse et nos notices, in Oriol P. (dir.), op. cit. Pour des éléments sur Henri Fontaine, cf. Chaubet F., Paul Desjardins et les Décades de Pontigny, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1999.
149 BOLDH, op. cit., p. 892. André-Ferdinand Herold, à l’occasion de la nécrologie de Lucien Herr, parle de sa présence « aux réunions où l’on décida de créer notre Ligue » (CDH, 30 mai 1926, p. 264).
150 À propos de leur rôle, Duclert V., « Élie et Daniel Halévy dans l’affaire Dreyfus », in Loyrette H. (dir.), op. cit., p. 220-235. Sur Daniel Halévy, cf. Halévy J.-P., in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 208-211, et in Loyrette H. (dir.), op. cit., p. 278-301, ainsi que Cahm E., introduction à Halévy D., Péguy et les Cahiers de la Quinzaine, Paris, rééd. Pluriel, 1979. Sur Élie Halévy, au départ convaincu de la culpabilité du capitaine, plusieurs études se complètent dans Loyrette H. (dir.), op. cit., p. 196 et suiv.
151 BOLDH, op. cit., p. 894. Sur Paul Passy, fils du protestant, pacifiste et anticolonialiste Frédéric Passy, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Jean Psichari ne semble pas faire appel à Jacques-Émile Blanche, pourtant inséré dans cette avant-garde artistique et familier du salon de Madame Arman de Caillavet (Blanche J.-É., La pêche aux souvenirs, Paris, Flammarion, 1949).
152 Lettre du 3 mars 1898 (BOLDH, op. cit., p. 894).
153 Lettre du 10 mars 1898 (Michèle Bo Bramsen, op. cit., p. 83).
154 Lettre du 12 mars 1898 (FNSP-Archives d’histoire contemporaine, Fonds Lucien Herr, LH 3, dossier 4). Célestin Bouglé arrive à faire adhérer des proches, dont le futur trésorier de la LDH, Alfred Westphal (Basch V., CDH, 10 janv. 1929, p. 3). Sur Alfred Westphal, cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
155 Voir les lettres d’Auguste Molinier à Joseph Reinach (29 mars et 8 avr. 1898, BNF, NAF 13.576, f. 146-147). Sur les engagements des philologues, Joly B., « L’École des chartes et l’affaire Dreyfus », Bibliothèque de l’École des chartes, 1989, p. 611-671.
156 CDH, 10-15 juil. 1938, p. 423. Lors de l’assemblée générale du 4 juin, Émile Kahn est assis entre son père, Gustave, et son maître, Charles Seignobos… Sur Émile Kahn, Manceron G. et Naquet E., « Émile Kahn, ou soixante ans de dreyfusisme », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 125-129, notre notice in Oriol P. (dir.), op. cit., et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
157 BNF, NAF 24.493, lettre du 9 mars 1898. Sur son itinéraire, Baudru H., « Georges Dottin (1863-1928) : un combat pour la République », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, no 2, 1997, p. 79-91.
158 Filloux J.-C., « Émile Durkheim : au nom du social », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, op. cit., p. 27-30. Voir aussi Naquet E., « Émile Durkheim et la naissance de la Ligue des droits de l’homme à Bordeaux au temps de l’affaire Dreyfus », Béra M. (dir.), Émile Durkheim à Bordeaux (1887-1902), Bordeaux, Éd. Confluences, 2014, p. 35-50.
159 Émile Durkheim évoque Henri Hubert (1872-1927), normalien agrégé d’Histoire, futur maître de conférences à l’ÉPHE, qui n’appartient pas aux tout premiers ligueurs. Quant au Reinach, il s’agit sans doute de Salomon (1858-1932), archéologue et philologue, membre de l’Institut, et ligueur (CDH, 20 nov. 1932, p. 694). Salomon Reinach est l’un de ceux qui réunit la documentation sur La Libre Parole et l’Affaire (Wilson N., op. cit., p. 264 et p. 418, n. 3). Membre du Comité de défense contre l’antisémitisme créé en décembre 1894 et vice-président du comité central de l’Alliance israélite de France (Birnbaum P. [dir.], op. cit., p. 526), il est proche de Bernard Lazare et participe à l’érection d’un monument à sa mémoire (Wilson N., op. cit., p. 430, n. 6 et Blum A. « Andler », in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 118). Il est l’auteur, sous le pseudonyme de « l’archiviste », de Drumont et Dreyfus, publié chez Stock. Consulter aussi le portrait qu’en brosse Hervé Duchêne, in Winock M. (dir.), op. cit., p. 107-112, ainsi que sa communication « Joseph et Salomon Reinach dans l’affaire Dreyfus. À propos d’une correspondance inédite avec Ludovic Trarieux », in Favreau B. (dir.), op. cit., p. 118-153, à compléter par « Salomon Reinach, un cadet en Dreyfusie », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 171-178.
160 Lettre du 18 mars 1898, Textes, Paris, Éd. de Minuit, coll. « Le sens du commun », t. 2, 1975, p. 417-418 et 424. Émile Durkheim connaît, entre autres, Lucien Lévy-Bruhl, Michel Bréal, Ernest Lavisse.
161 BNF, NAF 17.386, f. 344-345, 347-348, 349, 355.
162 Lettre du 21 mars [1898 ?] (IMEC, Fonds Brunschvicg). Quelques semaines plus tôt, son destinataire exprimait son propre pessimisme : « Toute notre vie extérieure est brisée. L’enseignement ne signifie plus grand-chose. Il nous reste à exister pour quelques-uns et pour nous » (lettre du 28 fév. 1898 à Élie Halévy, ibid.).
163 BOLDH, op. cit., p. 898.
164 BOLDH, op. cit., p. 896-897. Mathias Morhardt revendiquera la paternité de ce comité : « Bien avant que la Ligue des droits de l’homme fût fondée, j’avais organisé, avec mon ami Francis de Pressensé, la première association dreyfusarde […], le Comité du monument Émile Zola. J’ai demandé à notre ami vénéré, M. Trarieux, de vouloir se joindre à nous. Il m’a convoqué chez lui, rue Logelbach, et m’a dit :» Je ne vous donne pas mon adhésion, vous êtes un peu trop révolutionnaires pour moi ; mais nous avons, mes amis et moi, l’intention de fonder une Ligue des droits de l’homme ; donnez-moi votre adhésion. » Et je la lui donnai immédiatement » (Le congrès national de 1922, LDH, s. d. [1922], p. 113).
165 BOLDH, ibid. Pour l’allocution prononcée par le futur dirigeant de la LDH Charles Richet en soutien à Édouard Grimaux, cf. Le Siècle, 28 fév. 1898, ainsi que son article dans la livraison du 7 mars. Le ministre Rambaud, appuyé par les historiens Gabriel Monod et Ernest Lavisse mais aussi par le recteur Gréard, s’était opposé à cette sanction (Le Siècle, 28 janv. 1898). Sur la révocation d’Édouard Grimaux, voir l’article d’Yves Guyot qui rappelle qu’avant Grimaux, Michelet, Renan et Quinet furent jetés à la porte de leur cours en raison de leurs convictions. Pour témoigner leur soutien public, plusieurs amis – dont les ligueurs Ludovic Trarieux, Louis Havet, Émile Duclaux, Gabriel Séailles, Arthur Ranc, Paul Meyer, Louis Leblois, Yves Guyot – lui remettent, le 26 mai, un bronze du sculpteur Chapu ayant pour titre « La Pensée » (L’Aurore, 27 mai 1898).
166 Cf. Ajalbert J., Les deux justices, Paris, Éd. de la Revue blanche, 1899, p. 194-195. Sur Jean Ajalbert et Léon Bourgeois, cf. Manceron G. et Naquet E., « Jean Ajalbert, ou l’oubli des “tristesses et des intérêts privés” » et Dreyfus M., « Léon Bourgeois, ou l’entrée tardive en révisionnisme du père du solidarisme », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 59-62 et 71-74.
167 Sur le philologue (1864-1938), maître de conférences rue d’Ulm, « jeudiste » avec Gabriel Monod, Joseph Reinach ou Jean Jaurès, du salon de la marquise Arconati-Visconti et invité aux déjeuners de Madame Halphen (Rièse L., op. cit., p. 213), voir, outre le témoignage de Ferdinand Lot (Joseph Bédier 1864-1938, Genève, Droz, 1939), Corbellari A., Joseph Bédier, écrivain et philologue, Genève, Droz, coll. « Publications Romanes et Françaises », 1997 et Charle C. et Telkès E., Les professeurs au Collège de France…, op. cit. On peut aussi trouver des éléments dans sa correspondance avec la marquise Arconati-Visconti (Bibliothèque Victor Cousin, ms 263, f. 18-149).
168 Sur Ferdinand Brunot, notre notice in Oriol P. (dir.), op. cit., et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
169 Merlin O., Tristan Bernard ou le temps de vivre, Paris, Calmann-Lévy, coll. « Biographie », 1989, n’évoque pas cet engagement, mais Ilan Greilsammer aborde amplement son amitié avec Léon Blum (op. cit., p. 49-51).
170 Sur Jules Renard, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Le 15 janvier, il envoie à son « cher maître » Zola sa protestation (BNF, NAF 24 523, f. 217).
171 Voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
172 Lettre du 9 fév. 1898 (BNF, NAF 24.511, f. 267-268). Sur Georges Bourdon, notre notice in Oriol P. (dir.), op. cit., et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
173 Sur Léon Brunschvicg, au départ circonspect et qui veut juger de l’innocence du condamné sur documents (lettre du 24 nov. 1897 à Élie Halévy, in Correspondance, op. cit., p. 211 et 216), voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Quant à Théodore Reinach (1860-1928), numismate et historien, il voulait, selon certains historiens, ignorer l’Affaire. Il est pourtant l’auteur de Gonse Pilate et autres histoires chez Stock (pseudonyme « Un intellectuel ») et de Coupable ou non (pseudonyme « Justin Vanex »), à moins que ce ne soit Salomon (Stock P.-V., op. cit., p. 268). Proche de Péguy, il est élu député de Chambéry (1906-1914) en ayant, selon Marcel Cachin, acheté sa circonscription (Carnets 1906-1947, t. I : « 1906-1916 », sous la dir. de Denis Peschanski, Paris, CNRS, 1993, p. 253). Sur Émile Hovelacque (1880-1939), Huguet F., Les professeurs de la faculté de médecine de Paris. Dictionnaire biographique, 1794-1939, Paris, INRP et Éd. du CNRS, coll. « Histoire biographique de l’enseignement », 1991, p. 235-236.
174 Le grand rabbin de France connaît bien Alfred Dreyfus, dont il a célébré le mariage le 21 avril 1890. Dreyfusard, il lutte contre l’antisémitisme avec Isaïe Levaillant, Narcisse Leven, Bernard Lazare et Salomon Reinach (Oriol P., « Le Comité de défense contre l’antisémitisme : documents nouveaux », Bulletin de la Société internationale d’histoire de l’affaire Dreyfus, no 3, automne 1997, p. 55-62). Voir Simon-Nahum P., « Zadoc-Kahn, une figure du judaïsme français restée longtemps secrète », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 133-134 et Oriol P., « Zadoc Kahn et l’affaire Dreyfus », in Kuperminc J.-C. et Chaumont J.-P. (dir.), Zadoc Kahn : un grand rabbin entre culture juive, affaire Dreyfus et laïcité, Paris, Éd. de l’Éclat, coll. « Bibliothèque des fondations », 2007, p. 153-169.
175 Auraient appartenu également à la LDH : le politiste Émile Boutmy, directeur et fondateur de l’École libre de Sciences politiques (BOLDH, 15 mars 1906, p. 292), l’artiste Eugène Carrière (BOLDH, 30 avr. 1906, p. 491), le Dr Joseph Javal, membre de l’Académie de médecine (BOLDH, 28 fév. 1907, p. 146-147).
176 L’Aurore, 10 avr. 1898. Henri Leyret, secrétaire du président du Conseil et ministre de l’Intérieur Pierre Waldeck-Rousseau (Stock P.-V., op. cit., p. 126), fut rédacteur au Temps, au Figaro et au Quotidien.
177 Cf. le témoignage de Jean-Jules Clamageran à Abel Jay (Correspondance, (1849-1902), Paris, Félix Alcan, 1906, p. 482). Sur les sénateurs Delpech et Clamageran, cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
178 Voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. La féministe Jane Misme en fait un portrait peu flatteur : « Visage de coupe anglo-saxonne », « aux maxillaires énergiques », cette « féministe comme la mondaine de saint François de Sales est dévote, sans renoncer à une seule de ses coquetteries » (citée par Rabaut J., Histoire des féminismes français, Stock, 1978, p. 215). On trouvera des éléments dans Gmeline P. de (La Duchesse d’Uzès [1847-1933], Paris, Perrin, 1986), dans sa correspondance (Bibliothèque Marguerite Durand, Fonds Jane Misme) et dans les Souvenirs de la Duchesse d’Uzès, Plon, 1939. Sur la directrice du collège Sévigné, fondé par la Société pour la propagation de l’Instruction parmi les femmes dont le président était le dreyfusard Frédéric Passy, père du ligueur Paul Passy, voir Pages libres, 25 sept. 1909, Centenaire du Collège Sévigné, 1880-1980, catalogue de l’exposition à l’INRP, Paris, Collège Sévigné, 1982, et notre communication « Mathilde Salomon et son engagement citoyen dans la Ligue des droits de l’homme », communication au colloque « Cent ans d’héritage et de mémoire. Hommage à Mathilde Salomon » organisé par le Collège Sévigné, sous la dir. de Jacques Prévotat, Paris, 28 novembre 2009, à paraître.
179 Signent, en utilisant le cas échéant les prénoms de leurs époux, « mesdames » Edmond de Pressensé, Ludovic Trarieux, Louis Havet, André Réville, Paul Meyer, Jean Psichari, Pierre Ménard-Dorian, A. F. Suchard née de Hault de Pressensé, Georges Hervé, Mathias Morhardt, Arthur Giry, Lucien Fontaine, Yves Guyot, Marguerite-Félix Alcan, Alfred Pissaro, Jules Héricourt, Madeleine Crémieux, Paul Passy, Gustave Kahn, Paul Alexis, Émile Gley, Frédéric Passy, A.-J. Michelet, Paul Reclus, Charles Andler, Albert Clemenceau, Thadée Natanson, Henri Sée, Adèle Clamageran. Comme le note Claire Escoffilt, « le militantisme de couple […] est une réalité tangible au sein de la Ligue des droits de l’homme dès son origine » (Les femmes, les féminismes et la Ligue des droits de l’homme entre 1914 et 1940, maîtrise d’histoire, dact., sous la dir. de Jean-Louis Loubet et Nicolas Hatzfeld, univ. d’Évry-Val d’Essonne, 2005).
180 Le Siècle, 6 juin 1898.
181 BOLDH, 15 juil. 1904, p. 904-905. Le jeune journaliste, qui allait alors « dans la vie au gré des idéaux qui résonnaient [en lui] », provoqua « au milieu de la lecture du projet de statuts, dont chaque article était salué par la molle levée de mains indifférentes […] un tonnerre d’applaudissements » et, « à l’improviste », l’ajout par les promoteurs de la Ligue de son nom sur la liste des membres du comité directeur (CDH, 10-15 juil. 1938, p. 403-404).
182 Ludovic Trarieux multiplie les prises de position (Le Siècle des 4 et 5 mai 1898, 4 et 6 juillet, 13, 21, 26 août 1898…), et Yves Guyot démarche Alexandre Ribot (Dreyfus M., op. cit., p. 167).
183 Rebérioux R., « La naissance de la Ligue des droits de l’homme », in Michel Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 383-387.
184 Naquet E., « De la mystique à la politique ? Intellectuels et édiles de la Ligue des droits de l’homme pendant l’affaire Dreyfus », Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 154, oct.-déc. 1999, p. 65-83.
185 Winock M., La Fièvre hexagonale. Les grandes crises politiques, 1871-1968, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », 1987.
186 Naquet E., « La Ligue des droits de l’homme : une politique du Droit et de la Justice dans le premier vingtième siècle », Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 141, juil.-sept. 1996, p. 29-48.
187 Voir Naquet E., « L’universalisme des droits de l’Homme et du Citoyen » et Danièle Lochak, « Le droit au service des droits de l’Homme », Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 102-110 et 186-194.
188 Selon Duclert V., « L’affaire Dreyfus et la naissance de la Ligue des droits de l’homme », in Manceron G. et Rebérioux R. (dir.), Droits de l’Homme. Combats du siècle, Paris, BDIC/Seuil, préface de Jean Lacouture, introduction de Madeleine Rebérioux, 2004, p. 34-49.
189 BOLDH, 15 juil. 1904, p. 901. Plus largement, voir Vovelle M., « La gauche et les Lumières », in Becker J.-J. et Candar G. (dir.), op. cit., t. 1, p. 33-49, Kent Wright J., « Les Lumières », in Duclert V. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 518-524, et Amalvi C., « La Révolution française », ibid., p. 559-569.
190 Sur cette anti-LDH, Rioux J.-P., Nationalisme et conservatisme. La Ligue de la Patrie française, 1899-1904, Paris, Éd. Beauchesne, 1977, à compléter par Champetier de Beauville P., La Ligue de la patrie française (1898-1902), thèse de IIIe cycle d’histoire, dact., sous la dir. de Louis Girard, univ. Paris IV, 1971.
191 Cf. notre communication « La réhabilitation, victoire des droits de l’Homme ? Jus suum cuique et extrapolation de l’affaire Dreyfus au tournant du siècle », in Drouin M., Hélard A., Oriol P. et Provost G. (dir.), L’Affaire Dreyfus. Nouveaux regards, nouveaux problèmes, Rennes, PUR, 2007, p. 73-87. Voir aussi Richer L., Les Droits de l’homme et du Citoyen, Paris, Économica, 1982, p. 13 et suiv. ; Robert J. (avec la coll. de Jean Duffar), Libertés publiques, Paris, Éditions Montchrestien, coll. « Précis Domat », 1982, p. 33 et suiv. ; Rivero J., Libertés publiques, PUF, coll. « Thémis », 1980-1981, t. 1, p. 43-85. Pour une perception critique, Machelon J.-P., La République. Contre les libertés ? Les restrictions aux libertés publiques de 1879 à 1914, Paris, Presses de la FNSP, 1976.
192 Brunetière F., Revue des deux mondes, 13 mars 1898.
193 Cf. Joly B., in Duclert V. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 95-99.
194 Lindemann A. S., The Jew Accused: Three Anti-Semitic Affairs (Dreyfus, Beilis, Frank), 1894-1915, Cambridge, Cambridge University Press, 1991.
195 Fhima C., « La gauche et les Juifs », in Becker J.-J. et Candar G. (dir.), op. cit., t. 1, p. 394 et suiv.
196 Charle C., Naissance des « intellectuels », 1880-1900, Paris, Éd. de Minuit, 1990, p. 220-221.
197 Winock M., « Une question de principe », in Birnbaum P. (dir.), op. cit. p. 543-572. Voir aussi les critiques de Ory P., « Modestes considérations sur l’engagement de la société culturelle dans l’affaire Dreyfus », in Denis M., Lagrée M. et Veillard J.-Y. (dir.), L’Affaire Dreyfus et l’opinion publique en France et à l’étranger, Rennes, PUR, coll. « Histoire », 1995, p. 37-49.
198 Barrès M., Maurras C., La République ou le Roi. Correspondance inédite (1888-1923), Paris, Plon, 1970, p. 173 et Barrès M., Scènes et doctrines du nationalisme, Plon, 1925, p. 59.
199 La Revue bleue, juil. 1898 et Le Signal, 12 janv. 1898.
200 Cabanel P., « De Calas à Dreyfus. Le dreyfusisme protestant », Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 154, oct.-déc. 1999, p. 49-64 et Les protestants et la République de 1870 à nos jours, Bruxelles, Complexe, coll. « Les Dieux dans la Cité », 2000, p. 80-87, à compléter par Cabanel P. et Carbonnier-Burkard M., Une histoire des protestants en France, XVIe-XXe siècle, Paris, Desclée de Brouwer, 1998. Voir aussi Encrevé A., « La petite musique huguenote », in Birnbaum P. (dir.), op. cit., p. 451-504.
201 Baubérot J. et Zuber V., Une haine oubliée. L’antiprotestantisme avant le « pacte laïque » (1870-1905), Paris, Albin Michel, 2000, p. 51-52.
202 La Vie nouvelle, 25 juin 1899.
203 Cf. Pourésy E., En hommage à la mémoire de Monsieur le pasteur Louis Comte, fondateur du Relèvement social. Le journaliste au service de la moralité publique, s. l., s. n., 1935, et Gounelle É., La vie et l’œuvre de Louis Comte, pionnier de la moralité publique et fondateur des Enfants de la montagne, s. l., Impr. Corbière et Jugain et Éd. du Christianisme social, 1927. Voir aussi Chapelle I., « À propos du pasteur Louis Comte », Bulletin d’histoire de la Société de l’histoire du protestantisme français, t. 133, juil.-sept. 1987, p. 471-479.
204 Cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Entrée tardive et prudente pour Théodore Ruyssen selon Halévy É., op. cit., p. 211, note 1.
205 Selon son fils, Viollet J., Souvenirs et impressions d’apostolat, manuscrit inédit conservé au Secrétariat de la pastorale familiale, au 4 de la cité du Sacré-Cœur (Paris). L’abbé Jean Viollet s’était fait « un devoir de répondre à l’appel [adressé par Yves Guyot] […] aux ecclésiastiques favorables à la cause de Dreyfus », étant « de ceux qui croient à l’illégalité du jugement, à l’innocence du condamné et qui déplorent l’aveuglement de la majorité du pays » (lettre du 23 juil. 1898 au Siècle).
206 Voir Mayeur J.-M., « Le Comité catholique pour la défense du droit, une phalange de dreyfusards avancés », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 213-216, Levillain P., « Les catholiques à l’épreuve. Variations sur un verdict », in Birnbaum P. (dir.), op. cit., p. 411-450, Pierre Pierrard, Juifs et catholiques français. D’Édouard Drumont à Jacob Kaplan, 1886-1994, Paris, Cerf, 1997, p. 81-184.
207 La Gironde, 30 sept. 1877, La Petite Gironde, 18 mars 1879 (Guicheney S., op. cit., p. 19 et 22).
208 Sur cette notion, voir Berstein S., « La Ligue », in Sirinelli J.-F. (dir.), Histoire des droites en France, t. 2, Paris, Gallimard, coll. « NRF Essais », 1992, p. 61-112, Naquet E., « Les Ligues », in Duclert V. et Prochasson C., op. cit., p. 739-745, Sévilla N., « Les ligues, état des lieux historiographique », in Dard O. et Sévilla N. (dir.), Le phénomène ligueur sous la IIIe République, Metz, Centre régional universitaire lorrain d’Histoire, 2008, p. 1-15.
209 Sur la notion de parti, Berstein S., « Les partis », in Rémond R. (dir.), Pour une histoire politique, op. cit., p. 49-85 et « Le parti politique, expression de l’opinion publique dans la France du XXe siècle », in Audoin-Rouzeau S., Becker A., Coeuré S., Duclert V., Monier F. (dir.), La politique et la guerre. Pour comprendre le XXe siècle européen, Paris, Agnès Viénot/Noesis, 2002, p. 607-619, Pudal B., « Les partis », in Duclert V. et Prochasson C., op. cit., p. 752-757 et Huard R., La naissance du parti politique en France, Paris, Presses de Sciences Po, 1996, p. 225 et suiv. Sur les sociétés de libre pensée et les loges, cf. Lalouette J., in Duclert V. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 592-597 et 512-517 et, sur la Libre-Pensée et l’Affaire, voir « La Fédération française de la Libre Pensée : une intervention tardive et ambiguë », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 217-220.
210 Pour une approche comparatiste, Aprile S., « La République au Salon : vie et mort d’une forme de sociabilité politique (1865-1885) », Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 38, juil.-sept. 1991, p. 473-487, et Baal G., « Un salon dreyfusard des lendemains de l’affaire Dreyfus à la Grande Guerre : la marquise Arconati-Visconti et ses amis », Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 28, juil.-sept. 1981, p. 433-463. Voir également Ory P., « Le salon », in Sirinelli J.-F. (dir.), Histoire des droites en France, op. cit., t. 2, p. 113-127.
211 Le Béguec G., « Groupes de pression et politique (seconde moitié de la IIIe République) », in Sirinelli J.-F. (dir.), Dictionnaire historique de la vie politique française au XXe siècle, Paris, PUF, 1995, p. 450-462.
212 Cf. Rebérioux R., « Les associations », in Duclert V. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 669-675, et Belorgey J.-M., Cent ans de vie associative, Paris, Presses de Sciences Po, coll. « La Bibliothèque du citoyen », 2000, chap. 1.
213 Rioux J.-P., « L’association en politique », in Rémond R. (dir.), op. cit., p. 91.
214 Voir l’introduction de Andrieu C., Le Béguec G., Tartakowsky D. (dir.), Associations et champ politique. La loi de 1901 à l’épreuve du siècle, op. cit.
215 Delpech A., L’Action, 1er déc. 1903.
216 Kahn É., CDH, 10-15 juil. 1938, p. 423.
217 Ibid. Le secrétaire général des années trente qualifie le Gabriel Monod d’alors de « dreyfusard sans oser le dire » et de « protestant en coquetterie avec les cléricaux, aussi indulgent pour la réaction que sévère aux républicains ».
218 Pour leur trajectoire, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Louis Lapicque est lié à Charles Friedel, Charles Seignobos et Émile Vandervelde (Vandervelde É., Souvenirs d’un militant socialiste, Paris, Denoël, 1939, p. 111-112).
219 BOLDH, op. cit., p. 905-906.
220 Archives privées de la LDH [désormais APLDH], p. 6. Un « Lapique, ouvrier » émerge de cette liste, possible confusion avec Louis Lapicque, maître de conférences à la Sorbonne et futur secrétaire adjoint de la LDH. Pour les listes des comités, voir les annexes dans la version dactylographiée de notre thèse.
221 BOLDH, op. cit., p. 902-903 et lettre de Joseph Reinach, BOLDH, 15 août 1904, p. 1045.
222 Un certain Delorme, dont le nom ne sera plus jamais évoqué (Le Siècle, 11 juin 1898).
223 BOLDH, op. cit., p. 907. Jean Psichari assiste irrégulièrement au comité.
224 Berland A. et Touroude G., op. cit., et Stock P.-V., op. cit., p. 138.
225 Revenu, semble-t-il, sur sa décision, Paul Passy est indiqué comme membre du comité dans le compte rendu de l’assemblée générale du 23 décembre 1898 (LDH, s. d., p. 28), avant d’en disparaître.
226 Lettre du 25 juin 1904, BOLDH, op. cit., p. 906 et APLDH, op. cit., p. 40.
227 Bourdon G., CDH, 10-15 juil. 1938, p. 405.
228 Kahn É., ibid., p. 425. La réticence de Ferdinand Buisson à s’engager s’illustre par son conseil à Mathieu Dreyfus d’orienter l’Affaire dans un sens judiciaire (Dreyfus M., op. cit., p. 169-170).
229 Alors « directeur de la Cote de la bourse et de la banque, dite Cote Vidal », il « prit sa part des luttes de l’Affaire », selon son arrière-neveu, Vidal-Naquet P. (introduction à Dreyfus A., Cinq années de ma vie, Paris, rééd. 1982, François Maspero, p. 7-53). Ce « dreyfusard inouï, au point, que, réellement, sa santé en était gravement altérée » (Stock P.-V., op. cit., p. 200), fit pour la LDH une conférence sur « L’Union générale, l’affaire Humbert et les nationalistes » (BOLDH, 15 mai 1903, p. 571 et suiv.).
230 Sur Armand Colin, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Ernest Lavisse, dont on connaît l’attentisme pendant l’Affaire, occupe une place essentielle dans l’intelligentsia selon Nora P., « Lavisse, instituteur national », Nora P. (dir.), Les Lieux de mémoire, I. « La République », Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque illustrée des histoires », 1984, p. 247-289. Il adhère à la LDH sur la fin de sa vie et participe à la création de la section du Nouvion-en-Thiérache (Rucart M., L’Aisne, 26 août 1922 et CDH, 25 sept. 1922, p. 463).
231 CDH, 10-15 juil. 1938, p. 404.
232 Halévy D., op. cit., p. 125-126. Pour le discours de Buisson, Le Temps, 6 août 1898. Par lettre du 2 mars 1898, le Dr Élie Pécaut avait offert ses services à Mathieu Dreyfus en se recommandant de Gabriel Séailles et Paul Meyer (BNF, NAF 17.386, f. 329-330). Sur Léon Marillier, cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse et notre notice in Oriol P. (dir.), op. cit. Sur Félix Pécaut, voir Cabanel P., « Félix Pécaut, laïcité protestante et dreyfusisme », Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 159-162.
233 Pour l’intégralité de ce premier manifeste, cf. l’annexe 5 dans la version dactylographiée de notre thèse.
234 APLDH, op. cit., p. 17-18 et Le Siècle, 10 oct. 1898.
235 APLDH, op. cit., p. 13-14. Léon Marillier démissionne de la direction « pour des raisons de famille » et est remplacé par le biologiste Émile Gley (cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse).
236 Stock P.-V., op. cit., p. 89. Sur son engagement, Mollier J.-Y., « Un éditeur dreyfusard : Pierre-Victor Stock », L’affaire Dreyfus, op. cit., p. 195-201 et plus largement « Les éditeurs français face à l’Affaire », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 239-245.
237 Selon Ory P. et Sirinelli J.-F., op. cit., p. 20-21.
238 Sur celle-ci, cf. Abitbol M., « L’antisémitisme algérien, un phénomène colonial dans l’affaire Dreyfus », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 361-370.
239 Le Siècle, 4 sept. 1898. Sur Pierre Waldeck-Rousseau et l’Affaire, Grévy J., « Pierre Waldeck-Rousseau, un dreyfusard de raison ? », Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 191-194.
240 Vaughan E., Souvenirs sans regrets, Paris, Juven, 1902, p. 145 et suiv.
241 Séances des 6 et 19 oct. 1898 (APLDH, op. cit., p. 32-35).
242 Voir Geifes S., « Le duel à l’époque de l’affaire Dreyfus », in Gervereau L. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 169-171 et, plus largement, Jeanneney J.-N., Le duel. Une passion française, 1789-1914, Paris, Seuil, 2004. Garrigues J., dans « Des duels pour Dreyfus », Winock M. (dir.), L’affaire Dreyfus, op. cit., p. 133-137, évoque l’hypothèse d’un Ludovic Trarieux faisant muter un militaire qui l’avait insulté pour éviter un duel. Mathias Morhardt, giflé par Adolphe Possien dans les locaux du Temps, refuse de se battre contre le journaliste (Le Jour, 2 oct. 1898).
243 Lettre à M. Obreen, 24 oct. 1898 (Correspondance…, op. cit., p. 493).
244 Le Siècle, 22 oct. et 4 déc. 1898 et séance du 26 oct. 1898, APLDH, op. cit., p. 37-38. Voir aussi Jaurès J., Œuvres, sous la dir. de Gilles Candar et Madeleine Rebérioux, t. 7 : « L’affaire Dreyfus », Paris, Fayard, 2001, p. 20.
245 Brisson H., Souvenirs : affaire Dreyfus. Avec documents, sténographie des débats parlementaires, texte des arrêts de la Cour de cassation, projets de lois, lettres, discours, Paris, E. Cornély, 1908, p. 178-179.
246 APLDH, op. cit., p. 32-33 et 39.
247 Sur Albert Chenevier, Maxime Leroy, Eugène Prévost, Antonin Bergougnan et Ernest Tarbouriech, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse, ainsi que Lekeal F., « Ernest Tarbouriech (1865-1911). Un juriste en socialisme », Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 156, avr.-juin 2000, p. 13-26, notre notice sur Antonin Bergougnan, in Oriol P. (dir)., op. cit., et Murard L. et Zylberman P., « Maxime Leroy (1873-1957) : la “démocratie régalienne” ou le crime de lèse-société », Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 156, avr.-juin 2000, p. 39-49. Henry Mornard adhère à la LDH en janvier 1902 (BOLDH, 15 janv. 1902, p. 52).
248 Morhardt M., L’œuvre de la Ligue des droits de l’homme, Paris, LDH, 1910. Chiffres issus de Sée H., op. cit., p. 17, et de Ferlé T., hostile mais assez sûr dans ses informations (La Ligue des droits de l’homme, préface de Mgr Cholet, Paris, Bonne Presse, coll. « Documentation catholique », 1936, p. 86).
249 Séances des 16 janv., 6 mars et 24 juil. 1899 (APLDH, op. cit., p. 68-69, 80, 122). Sur ce comité, outre Jean-Marie Mayeur, voir Pierrard P., op. cit., p. 190-193, et Weil G., Histoire du catholicisme libéral en France, 1828-1908, présentation de René Rémond, Genève, Slatkine, coll. « Ressources », rééd. 1979, p. 225-231.
250 Séances des 2 nov. 1898, 13 fév. et 23 mai 1899 (APLDH, op. cit., p. 39, 74 et 102).
251 APLDH, op. cit., p. 49, 59, 74-75, 134 et Compte rendu de l’assemblée générale…, op. cit., p. 18. La conférence de Jaurès sur l’Affaire, faite le 13 mai 1899 à Marseille, est également publiée (op. cit., p. 97), la LDH envoyant Les Preuves à ses 7 000 membres (lettre de Mathias Morhardt, 23 avr. 1924, BDIC, F ∆ Rés. 798/7) et faisant imprimer 22 000 Propos d’un solitaire.
252 Séance du 26 déc. 1898 (APLDH, op. cit., p. 61). Des extraits en sont repris dans Girardet R., Le nationalisme français. Anthologie (1871-1914), Paris, rééd. Seuil, coll. « Points Histoire », 1983, p. 178-181. Voir Wilson S., « Le monument Henry, la structure de l’antisémitisme en France, 1898-1899 », Annales ESC, no 2, mars-avr. 1977, p. 265-291, et Joly B., « Remarques sur le « monument Henry » », Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 154, oct.-déc. 1999, p. 29-38.
253 APLDH, op. cit., p. 25 et suiv., et p. 51-55.
254 Selon le témoignage du diplomate Paulucci di Calboli R., Journal de l’année 1898. Au cœur de l’affaire Dreyfus, introduction et notes de Giovanni Tassani, traduction d’Odette Gelosi, Paris, Stock, 1998, p. 233, et séance du 20 mars 1899 (APLDH, op. cit., p. 86).
255 APLDH, op. cit., p. 115, et Correspondance, op. cit., p. 263.
256 Stock P.-V., op. cit., p. 192-193 et selon Hervé Duchêne, introduction à Joseph Reinach, op. cit., éd. 2006, p. xxxv.
257 En ce sens, Basch V., BOLDH, 1er fév. 1914, p. 140 et France A., Vers les temps meilleurs…, op. cit., p. 13-14.
258 Séance du 5 déc. 1898, APLDH, op. cit., p. 51, et CDH, 4 juin 1948.
259 Le Siècle, 3 et 5 oct. 1898 et L’Aurore, 3 oct. 1898. Bertrand Joly relativise la portée de cette « fausse journée » (Déroulède, Paris, Perrin, 1998, p. 270).
260 Compte rendu de l’assemblée générale du 23 décembre 1898, op. cit., p. 16-17. Voir aussi Barrès M., op. cit., p. 230-242, Vaughan E., op. cit., p. 226 et APP, Ba 345-348 : Affaire Dreyfus.
261 Cité par Bourdon G., CDH, 10-15 juil. 1938, p. 406.
262 Sur son rôle, Nivet J.-F., « Octave Mirbeau et l’affaire Dreyfus », Les Cahiers naturalistes, no 64, 1990, p. 79-99, Michel P., « Octave Mirbeau, de l’antisémitisme au dreyfusisme », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, op. cit., p. 118-124, Michel P. et Nivet J.-F., Octave Mirbeau, l’imprécateur au cœur fidèle, Paris, Librairie Séguier, 1990, la notice de Michel P., Bulletin de la Société internationale d’histoire de l’affaire Dreyfus, no 4, hiver 1997-1998, p. 73-74, Michel P., « Octave Mirbeau et l’engagement éthique », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 143-146. Sur Jean-Paul Langlois, proche de Charles Richet, cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse et notre notice in Oriol P. (dir.), op. cit.
263 Bourdon G., ibid.
264 Basch V., BOLDH, 1er fév. 1914, p. 140-141. Cf. aussi Compte rendu de l’assemblée générale du 23 décembre 1898, op. cit., p. 22, ainsi que Le Siècle, 24 déc. 1898 et L’Aurore des 10 déc. 1898 et 1er avr. 1899. Voir encore le témoignage de Halévy D., op. cit., p. 115.
265 Le Libertaire, 5 fév. 1898, Le Siècle, 28 et 30 nov. 1898, séance du 26 oct. 1898 (APLDH, op. cit., p. 37-38). Sur les anarchistes, Garrigues J., in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 305-307.
266 Compte rendu de l’assemblée générale du 23 décembre 1898, op. cit., p. 23.
267 Séance du 3 mai 1899 (APLDH, op. cit., p. 98).
268 Lettre du 17 août 1898 à Célestin Bouglé (Correspondance, op. cit., p. 252-254).
269 Compte rendu de l’assemblée générale du 23 décembre 1898, op. cit., p. 19. Il s’agit d’une part de Jacques-Raphaël Lépine (1840-1919), président de la section de Lyon, professeur à la faculté de Médecine, correspondant de l’Institut et fondateur des Archives de médecine expérimentale et d’anatomie pathologique publiées sous la direction de Jean Charcot et, d’autre part, du Dr Jean Fochier, secrétaire adjoint de la section. Sur Jean Appleton, voir, outre nos annexes dans la version dactylographiée de notre thèse, notre notice in Oriol P. (dir.), op. cit., et Fillon C., « L’itinéraire d’un avocat engagé, l’exemple de Jean Appleton », Revue internationale d’histoire de la profession d’avocat, no 6, déc. 1994. Sur Marius Moutet, cf. nos annexes dans la version dactylographiée de notre thèse et Gratien J.-P., op. cit., Victor Augagneur, professeur de médecine, est connu pour son combat abolitionniste en matière de prostitution.
270 AD du Rhône, 4 M 254, Fabre R, Francis de Pressensé…, op. cit., p. 192 et suiv., et Ligou D., Histoire du socialisme en France (1871-1961), Paris, PUF, 1962, p. 163.
271 Marius Moutet se trompe (cf. l’annexe 1 dans la version dactylographiée de notre thèse). Sur le jeune normalien entré en dreyfusisme à l’automne 1897, voir Berstein S., Édouard Herriot ou la République en personne, Paris, Presses de la FNSP, 1985, p. 36 et suiv. et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Édouard Herriot a raconté cet engagement dans Jadis, t. 1 : « Avant la Première Guerre mondiale », Paris, Flammarion, 1948, p. 138-139.
272 CDH, 10-15 juil. 1938, p. 413-414.
273 CDH, 10-15 juil. 1938, p. 410-411. Voir aussi Bouglé C., Livre d’or des droits de l’homme…, op. cit., p. 37-39. Sur Alfred Westphal, cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
274 CARAN, F. 7 12.487, « Ligue des droits de l’homme, 1898 à 1908 », rapports des 24 et 29 déc. 1898, 5, 7, 19 et 28 janv. 1899.
275 La Petite République et L’Intransigeant du 7 févr. 1899, et les Petit Provençal, Petit Marseillais, Soleil du Midi, 6 fév. 1899 évoquent l’affiche de la LDH à la suite d’une réunion de la Ligue des patriotes au cours de laquelle des coups de feu furent échangés et le député socialiste Cadenat arrêté quelques heures.
276 CARAN, F. 7 12.487, rapport des 7 et 17 fév. et du 2, 8 et 20 mars, 28 avr. 1899 et APLDH, op. cit., p. 78, 81, 83-84.
277 CARAN, F. 7 12.466, rapports des 14 et 15 mai 1899.
278 Textes, t. 2, op. cit., p. 428, CDH, 10-15 juil. 1938, p. 411-412, et lettre du 18 juil. 1899 où Henri Hauser se compare au « berger d’un troupeau de timides » (BNF, NAF 24.494).
279 APLDH, op. cit., p. 73, 87, 90, 103, 110, 136, 143 ; Compte rendu de l’assemblée générale du 23 décembre 1898, op. cit., p. 19 ; CARAN, F. 7 12.466, rapports des 3 et 15 mars 1899.
280 CARAN, F. 7 12.882, « Antisémitisme. 1897-1905 » et F. 7 12.466, rapports du 15 mars 1899.
281 BOLDH, 1901, p. 2, et lettres des 21 mars et 22 avr. 1901 (BNF, NAF 24.966, f. 478-483 et 485). Sur celui-ci, cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
282 Lettre à Célestin Bouglé, 1er janv. 1899, op. cit., p. 258.
283 Séance du 30 janv. 1899 (APLDH, op. cit., p. 70). La liste des signataires parue dans Le Temps entre les 24 janvier et 9 février 1899 est reproduite par Laurent Rollet (Bulletin de la Société internationale d’histoire de l’affaire Dreyfus, no 6, hiver 1998-1999, p. 5-20). On y trouve Gaston Paris, Michel Bréal, Georges de Porto-Riche, Gabriel Monod, Salomon Reinach, Auguste Lalance, Jean Appleton, Henri Hauser, Paul Guieysse, Armand Colin, Charles Richet, Auguste Delpech, Ferdinand Buisson, Paul Desjardins, Arthur Fontaine, Gabriel Séailles. Cette initiative est à relier avec la tentative de rapprochement entre Ludovic Trarieux et Ernest Lavisse (Cassaing J.-C., « Vive la République ! », Les Cahiers naturalistes, no 54, 1980, p. 299-316).
284 Sée H., op. cit., p. 17 et 34.
285 CDH, 20 sept. 1933, p. 541-542, et 10-15 juil. 1938, p. 408 et Compte rendu de l’assemblée générale du 23 décembre 1898, op. cit., p. 21. Henri Sée décrit Victor Basch comme « l’un des esprits les plus distingués et les plus intéressants que j’aie rencontrés » (Bibliothèque municipale de Rennes, correspondance Henri Sée/André-Ferdinand Herold, ms 1518, lettre du 8 juin 1899). Sur Henri Sée et l’Affaire, voir la communication d’André Hélard au colloque international « Être dreyfusard, hier et aujourd’hui », op. cit.
286 Sée H., CDH, 10-15 juil. 1938, p. 408-410, Hélard A., « Un universitaire à Rennes au temps de l’affaire Dreyfus. Les lettres d’Henri Sée à André-Ferdinand Herold de 1893 à 1899 », Bulletin et Mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, t. 99, 1996, p. 261-284, BOLDH, 1909, t. II, p. 1071-1076. Sur le rôle de Victor Basch, cf. Basch F., « Victor Basch et l’affaire Dreyfus », Le Mouvement social, no 166, janv.-mars 1994, p. 9-38.
287 Cité par Basch F., « Victor Basch, chef des dreyfusards de Rennes », in Denis M., Lagrée M. et Veillard J.-Y., op. cit., p. 81-82. Sur la fondation de la section, voir Hélard A., L’honneur d’une ville. La naissance de la section rennaise de la Ligue des droits de l’homme, Rennes, Éd. Apogée, 2001 et, plus largement, « Rennes, ou la conquête d’une mémoire dreyfusarde », in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 233-242.
288 Lettre à Ilona, 10 juil. 1899 (Archives Françoise Basch, disponibles dans la publication élargie réalisée par Françoise Basch et André Hélard : Basch V., Le deuxième procès Dreyfus. Rennes dans la tourmente. Correspondances, Paris, Berg International Éditeurs, 2003).
289 BNF, NAF 13.579, lettre du 7 juin 1899. Sur cette tradition, Lalouette J., « Banqueter », in Duclert V. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 988-994.
290 Cité par Basch F., op. cit., p. 84 et lettre du 23 juil. 1899 (BDIC, Fonds LDH, F ∆ Rés. 798/4). Selon le rapport de la police, les manifestants sont 125 et l’injurient (17 juil. 1899, « État des jeunes gens arrêtés pendant la manifestation devant le domicile de M. Basch », AD d’Ille-et-Vilaine, Rennes, 1 M 144). Voir Hélard A., « Francis Delaisi et l’affaire Dreyfus », La Province du Maine, t. 103, fasc. 63, juil.-sept. 2002, p. 223-249 et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
291 Bulletin de la Ligue de l’Enseignement, no 174, mars-avr. 1899, et Mercier L., Les Universités populaires : 1898-1914. Éducation populaire et mouvement ouvrier au début du siècle, Paris, Éd. ouvrières, 1986, p. 49.
292 Basch V., « Nausikae », L’Aube. Proses de guerre, Paris, Félix Alcan, 1918, p. 143, Mercier L., op. cit., p. 109, et BOLDH, 15 janv. 1903, p. 16.
293 Sur l’itinéraire du coopérateur, Penin M., Charles Gide, 1847-1932. L’esprit critique, Paris, L’Harmattan et Comité pour l’édition des œuvres de Charles Gide, éd. 1998, p. 89 et suiv. et « Charles Gide, “le vrai dreyfusard… le juge impertubable” », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 101-104. Voir aussi Paul-Boncour J., Entre deux guerres. Souvenirs sur la IIIe République I. Les luttes républicaines, 1877-1918, Paris, Plon, 1945, p. 129.
294 Op. cit., p. 262-263. En juillet 1899, Célestin Bouglé exprime son engagement scepticiste (Fonds Lucien Herr, FNSP-Archives d’histoire contemporaine, LH 3, dossier 2).
295 Lettre d’Élie Halévy, non datée, et lettre de Daniel Halévy, 23 août [1899 ?] (IMEC, Fonds Brunschvicg).
296 La Coopération des idées, 25 juil. 1900.
297 Séances des 22 juil. et 8 août 1898 (APLDH, op. cit., p. 23 et 25), lettre du 23 juil. 1898, Le Siècle, 19 avr. 1899, « Procès de la Ligue des droits de l’homme. Plaidoirie sténographiée de M. Trarieux », et APLDH, op. cit., p. 79.
298 CARAN, F. 7 12.487, « Ligue des droits de l’homme, 1898-1908 ».
299 Séance du 13 mars 1899 (APLDH, op. cit., p. 82-83).
300 Séance du 17 avr. 1899 (ibid., p. 94) et lettre citée in Madame Duclaux É., op. cit., p. 253-254. C’est Me Demombynes qui se charge de la défense d’Édouard Grimaux (CDH, 30 sept. 1928, p. 553, note 2).
301 Le Siècle, ibid., et Le procès de la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen. Réquisitoire de M. Boulloche, substitut du procureur de la République. Plaidoirie de M. Trarieux, sénateur, ancien ministre, président de la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen, Paris, Stock, 1899.
302 Lettre de Ludovic Trarieux au ministre de la Guerre, 16 juil. 1899, lui demandant de détruire les dossiers constitués sur lui par le « bureau des renseignements » (BDIC, Fonds LDH, F ∆ Rés. 798/33).
303 Où Ludovic Trarieux lui apporte le soutien de la LDH, le 8 avril 1899 (Zola É., Correspondance, t. 9, op. cit., p. 458-459, note 2).
304 Voir Hivert-Messaca Y., « L’affaire Dreyfus dans les Basses-Alpes : la défaite de J. Reinach aux législatives de 1898 », Chroniques de Haute Provence. Bulletin de la Société scientifique et littéraire des Alpes de Haute-Provence, 1997, no 332-333, p. 111-123. Là encore, Ludovic Trarieux réconforte son dreyfusard d’armes (lettre du 26 mai 1898, BNF, NAF 24899, f. 9-10).
305 Sur la magnification de cette « conscience », Reinach J., Le Siècle, 20 sept. 1898 ou Pressensé F. de, Un héros : le lieutenant-colonel Picquart, Paris, Stock, 1898.
306 APLDH, op. cit., p. 30. Sur ces acteurs, Joly B., Dictionnaire biographique et géographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, Champion, 1998.
307 Séance du 19 oct. 1898 (APLDH, op. cit., p. 34).
308 Séances des 21 nov. 1898 et 30 janv. 1899 (APLDH, op. cit., p. 45 et 70-71).
309 Cf. Mayeur J.-M., La vie politique…, op. cit., p. 181 et suiv., et Sorlin P., Waldeck-Rousseau, Paris, A. Colin, 1966, p. 391 et suiv.
310 Séance du 10 avr. 1899 (APLDH, op. cit., p. 91-93).
311 CDH, 10-15 juil. 1938, p. 407.
312 L’Aurore, 7 juin 1899. Sur le commandant Forzinetti, voir Drouin M., « Le commandant Forzinetti, premier dreyfusard de l’armée française », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 93-96.
313 BNF, NAF 24. 523, f. 167 et 174.
314 Ibid. f. 138 et Basch V., Le procès de Rennes…, op. cit., p. 4.
315 Arthur Ranc, sollicité pour prendre l’Intérieur, aurait refusé malgré les instances de son ami, le général de Galliffet, tout en participant à l’élaboration du gouvernement (Souvenirs-Correspondance…, op. cit., p. 425).
316 Ory P., « Le procès de Rennes », Winock M. (dir.), op. cit., p. 125-131, et Basch F., « » Des semaines… chaudes de bataille ». Victor Basch et le deuxième procès d’Alfred Dreyfus », Matériaux pour l’histoire de notre temps, no 72 spécial « Les droits de l’homme au XXe siècle », oct.-déc. 2003, Lemaitre M. et Naquet E. (dir.), p. 4-11.
317 Cosnier C. et Hélard A., Rennes et Dreyfus en 1899. Une ville, un procès, Paris, Pierre Horay Éditeur, 1999, p. 11 et suiv., et Guiffan J., La Bretagne et l’affaire Dreyfus, Rennes, Terre de Brume Éditions, coll. « Essais », 1999, p. 15 et suiv.
318 Bibliothèque municipale de Rennes, correspondance Henri Sée/André-Ferdinand Herold, ms 1518, lettre du 8 juin 1899 et BNF, NAF 13.579, lettre du 7 juin 1899.
319 Hélard A., « Janvier 1898 à Rennes : les manifestations contre les “intellectuels” dreyfusards », Bulletin et Mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, t. 102, 1999, p. 303-320.
320 Séances des 12, 27 juin et 17 juil. 1899 (APLDH, op. cit., p. 109, 113, 120) ; lettres des 15, 18 juin et 1er juil. 1899 (Archives Françoise Basch) et Stock P.-V., op. cit., rééd. 1994, p. 111 et suiv.
321 Sée H., op. cit., p. 24, note 1. Pierre-Victor Stock en a un souvenir quelque peu différent, qui cite l’exploit de Georges Bourdon et du Figaro (op. cit., p. 90-91). Sur Fernand Corcos, voir notre notice dans Oriol P. (dir.), op. cit., et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
322 Duclert V., op. cit., in Manceron G. et Rebérioux R. (dir.), op. cit., p. 47.
323 Citée par Le Garrec É., op. cit., p. 199 et BNF, NAF 13.576, f. 149, lettre du 13 août 1899.
324 Archives Françoise Basch, 29 juin 1899 et BDIC, Fonds LDH, F ∆ Rés. 798/4, lettre du 23 juil. 1899. Selon Victor Basch, Georges Picquart a été influencé par « cet imbécile de Morhardt », très inquiet par la cible que constituait le Gros-Chêne (lettre du 4 juil. 1899).
325 Labori M.-F., op. cit., p. 98 et Archives Françoise Basch, 4 juil., 5, 15, 19 août 1899.
326 Séverine, op. cit., p. 346, p. 348-349, p. 353, p. 357.
327 Lettre du 7 août 1899 (Archives de Françoise Basch) et Le procès de Rennes…, op. cit., p. 10.
328 Lettre du 8 août 1899 (Archives Françoise Basch). Même jugement de Joseph Reinach, après avoir reçu le tribun socialiste : « [Jaurès] fut charmant comme il sait l’être, quand il ne tonne pas » (BNF, NAF 18.523 [microfilm 3085], Joseph Reinach, f. 34).
329 BNF-Richelieu, NAF 13.579, lettre du 17 août 1899.
330 Basch V., Le procès de Rennes…, op. cit., p. 23, et Paléologue M., op. cit., p. 236.
331 Voir Anizan A.-L., « Paul Painlevé, la posture du mathématicien devant la vérité », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 155-157 et, plus largement, Paul Painlevé (1863-1933). Un savant en politique, thèse de doctorat d’histoire, dact., sous la dir. de Serge Berstein, IEP de Paris, 2006, thèse publiée sous le titre Paul Painlevé. Science et politique de la Belle Époque aux années trente, préface de Serge Berstein, PUR, coll. « Histoire », 2012.
332 BNF, NAF 13.579, lettre du 17 août 1899 et Archives de Françoise Basch, lettre du 21 août 1899.
333 Joseph Reinach œuvre dans le même sens (Labori M.-F., op. cit., p. 147).
334 Dix ans après, Victor Basch voit encore Ludovic Trarieux le « regarder de ses yeux incrédules d’honnête homme » (op. cit., p. 5). Auguste Molinier croit également en l’acquittement : « Il faut être fou ou canaille pour dire aujourd’hui qu’il [le bordereau] est de Dreyfus. » Mais, précise-t-il, « il y aura […] un coup de chien » (BNF, NAF 13.576, f. 149).
335 BNF, NAF 13.579, lettre du 17 août 1899.
336 Cité par Duclert V., Alfred Dreyfus…, op. cit., p. 726.
337 Stock P.-V., op. cit., p. 108, et Labori M.-F., op. cit., p. 153 et 156 et suiv. Pour Victor Basch, ce fut à contre cœur (Basch F., « Victor Basch et l’affaire Dreyfus », art. cit., p. 36).
338 Corcos F., « Séverine, lumière incorruptible » (CDH, 30 avr. 1929, p. 269 et 30 avr. 1929, p. 268).
339 Basch V., Le procès de Rennes…, op. cit., p. 16 et 27-28, et lettre de Léon Brunschvicg à Élie Halévy, 10 sept. 1899, IMEC, Fonds Brunschvicg.
340 Jules Aubry, Victor Basch, Mathias Morhardt, Henri Sée, Paul Guieysse, Georges Bourdon, André-Ferdinand Herold, Ludovic et Gabriel Trarieux, Paul Reclus, Édouard Brissaud, Paul Painlevé (Le Siècle, 11 sept. 1899).
341 La lecture illégale de l’acte d’accusation de 1894 annulé par l’arrêt de la Cour de cassation du 3 juin 1899 ; l’excès de pouvoir pour être sorti du cadre juridique fixé par cet arrêt ; l’empiètement des témoins à charge sur les attributions du ministère public (Reinach J., op. cit., t. 5, p. 538-539).
342 Le Siècle, 12 sept. 1899.
343 APLDH, op. cit., p. 127 et Sée H., op. cit., p. 26.
344 Le Siècle et L’Aurore, 11 sept. 1899 et L’Aurore du 20 sept. 1899.
345 Lettres de Paul Guieysse, non datée, et de Victor Basch, 8 février 1900 (Labori M.-F., op. cit., p. 209 et 332). Sur Paul Guieysse, voir Dreyfus M., « Paul Guieysse, l’Affaire et au-delà », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 113-115.
346 Stock P.-V., op. cit., p. 105 et 107.
347 Séance du 20 nov. 1899 (APLDH, op. cit., p. 140).
348 Journal officiel de la République française, Débats parlementaires, Sénat, séances des 1er et 2 juin 1900 et Chambre des députés, séances des 6, 13, 17 et 18 déc. 1900, et lettre à Abel Jay, 9 mai 1900 (Correspondance (1849-1902), op. cit., p. 512-513).
349 Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 147, 1998, préface de Laurent Fabius, avant-propos de Bernard Derosier, Jacques Brunhes et Henri Cuq, introduction de Madeleine Rebérioux, extraits choisis et présentés par Vincent Duclert, p. 240-246.
350 BOLDH, 15 juin 1901, p. 464. Sur Anthony Ratier à la LDH, cf. nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse. Voir aussi Gacon S., « L’amnistie : “L’incident est clos” ? », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 275-278.
351 Ranc A., Souvenirs-Correspondance…, op. cit., p. 415 et suiv., et Clamageran J.-J., Correspondance…, op. cit., p. 480 et 540.
352 Histoire de la France au XXe siècle, t. 1 : « 1900-1930 », Bruxelles, Complexe, coll. « Questions au XXe s. », 1990, p. 26.
353 Cité par Sée H., op. cit., p. 29-30.
354 Conférence du 29 nov. 1900, BOLDH, 15 janv. 1901, p. 19.
355 Daniel A., L’année politique. 1900, avec un index raisonné, une table chronologique, des notes, des documents et des pièces justificatives, Paris, Fasquelle, « coll. Bibliothèque Charpentier », 1901, p. 162.
356 BOLDH, 15 juin 1901, p. 465 et 469, 15 mars 1902, p. 162-163, 1er et 15 mai 1902, p. 279 et 333. Voir aussi l’appel d’Anatole France, président de la section du quartier de la Porte-Dauphine, en faveur d’Alexandre Millerand, p. 334-341.
357 BOLDH, 1er juil. 1902, p. 467-468, p. 539-540 et BOLDH, année 1903, passim. Sur Gaston Doumergue, Berstein G. et S., Dictionnaire historique…, t. 1, op. cit., p. 258-259, la notice de Roussellier R., in Sirinelli J.-F. (dir.), Dictionnaire historique…, op. cit., p. 306-307, et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
358 Rebérioux R., La République radicale ?, op. cit., p. 21 et « Ruptures et figures contemporaines », in Burguière A. et Revel J. (dir.), Histoire de la France, t. 3 : « Choix culturels et mémoire », Paris, Le Seuil, rééd. « Points Histoire », 2000, p. 183.
359 Pour Trarieux et Duclaux, BOLDH, 1er et 15 mars 1904, p. 323 sq et 257-282 ; 15 mai 1904, p. 613-619.
360 Cf. Duchatelet B., « L’écho de l’Affaire dans l’œuvre romanesque de Romain Rolland », Les écrivains et l’affaire Dreyfus, op. cit., p. 287-294, Blum A. « Romain Rolland (1866-1944) », in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 271-276, « Les Loups au théâtre de l’Oeuvre, le 18 mai 1898 », Revue d’histoire littéraire de la France, 1976, no 6, p. 883-895, et « Romain Rolland face à l’affaire Dreyfus », Relations internationales, 1978, no 14, p. 127-141. Cf. aussi Albertini J., « Jean-Richard Bloch, de l’Affaire à la « Nuit kurde » », Les écrivains et l’affaire Dreyfus, op. cit., p. 245-253, et Trebitsch M., « Jean-Richard Bloch (1884-1947) », in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 143-146. D’une manière générale, voir Delhorbe C., L’affaire Dreyfus et les écrivains français, Paris, Éd. Victor Attinger, 1932, Leroy G., « Les romans de l’affaire Dreyfus », in L’affaire Dreyfus, op. cit., p. 179-194 et Pagès A., « Du roman au théâtre : la transposition littéraire de l’affaire Dreyfus », in Théâtralité et genres littéraires, actes du colloque international tenu par le Centre de recherche sur la lecture littéraire de l’Université de Reims-Champagne Ardenne, 30 nov.-2 déc. 1994, textes réunis par Anne Larue, Publications de La Licorne et de l’Université de Poitiers-UFR de langues et littératures, 1996, p. 273-278 et « Les représentations romanesques de l’affaire Dreyfus », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 283-289.
361 Correspondance avec Madame Straus, préface de Susy Mante-Proust, UGE-10/18, 1993, p. 61-62.
362 Cf. Daspre A., « Roger Martin du Gard (1881-1958) », in Drouin M. (dir.), op. cit., 1re éd. 1994, p. 231-233, et Roger Martin du Gard romancier d’après Jean Barois, thèse de doctorat ès lettres, dact., sous la dir. de Michel Decaudin, univ. Paris III, 1976, p. 318-422.
363 Lettre du 26 mars 1901, BNF, NAF 24.523, f. 140.
364 Cf. Baron P., « L’affaire Dreyfus dans Élie Greuze de Gabriel Trarieux », in Les écrivains et l’affaire Dreyfus, op. cit., p. 255-264.
365 Marcel Proust cité par George Duncan Painter, Marcel Proust. I. Les années de jeunesse (1871-1903), Paris, Mercure de France, 1966, p. 297.
366 Le Siècle, 9 sept. 1900, et Dreyfus A., Carnets…, op. cit., p. 44.
367 APLDH, op. cit., séance du 2 oct. 1899, p. 129 et BOLDH, 29 fév. 1908, p. 277 et suiv.
368 Armand Fallières accepte la présidence d’honneur du Comité au monument Trarieux (BOLDH, 1er avr. 1905, p. 339). Érigé place Denfert-Rochereau, il est mutilé par l’Action française (Le Temps, 19 fév. 1909) et la LDH porte plainte (BOLDH, 15 mars 1909, p. 339-341). Un buste jouxte celui d’Auguste Scheurer-Kestner, au Sénat, après la cassation sans renvoi du jugement de Rennes.
369 Érigé à l’instigation de la section rochefortaise et inauguré par les discours de Jules Héricourt, de Paul Painlevé, du général Picquart (BOLDH, 15 août 1907, p. 1041 sq.).
370 BOLDH, 31 août 1908, p. 1569-1571 et 31 oct., p. 1783.
371 Elle est en tête des souscriptions qui dépassent les milieux ligueurs, mais où se côtoient Mathias Morhardt, Anatole Kopenhague, Eugène Brochot, Eugène Prévost, Joseph Bédier, Antonin Bergougnan, Yves Guyot, Emmanuel Vidal-Naquet, Marguerite Durand, Henri Leyret, Jean-Jules Clamageran, Paul Reclus, Arnold Netter, Georges Hervé, Raoul Allier, Gabriel Séailles, Charles Paix-Séailles, Paul Desachy… (BOLDH, 1er oct. 1902, p. 871 et suiv.). Les hommages continueront longtemps (BDIC, Fonds LDH, F ∆ Rés. 798/40 à 44).
372 Se reporter à notre communication au colloque international « Bernard Lazare », Sorbonne, 16-18 sept. 2003, « La Ligue des droits de l’homme et Bernard Lazare », à paraître.
373 BOLDH, 1er oct. 1902, p. 849-850, 852 et suiv., 867 et suiv., et 1er déc. 1902, p. 1059. Pour la panthéonisation, cf. Basch V., Émile Zola. Discours prononcé le 6 juin 1908 au Grand Théâtre de Lyon, LDH, 1908. Plus tard, Justin Sicard de Plauzoles regrettera l’abandon du « culte des anciens » (CDH, 30 mai 1930, p. 349). Sur le phénomène, Ben Amos A., « Les funérailles républicaines », in Duclert V. et Prochasson C. (dir.), op. cit., p. 871-878, et Godineau L., « L’hommage, la nécrologie, l’éloge funèbre », ibid., p. 885-889.
374 BOLDH, 15 juin 1902, p. 491 et 1er sept. 1902, p. 729 sq et Carnets…, op. cit., p. 77-78.
375 Cf. la lettre du 8 déc. 1901 adressée par Gabriel Monod à Joseph Reinach (BNF, NAF 24.882, f. 321), les Carnets…, op. cit., p. 99-100, 102-104, et BNF, NAF 24.507, f. 46-47.
376 Dreyfus M., Carnets…, op. cit., p. 112-113 et lettre de Lucien Le Foyer à Paul Guieysse, 13 fév. 1903 (BDIC, Fonds LDH, F ∆ Rés. 798/46).
377 Rebérioux R. « Aux origines, la Justice, Jaurès et l’Affaire », Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 137, juil.- sept. 1995, p. 29-34 ; Duclert V., « Jaurès, le Droit et les dreyfusards », Jean Jaurès cahiers trimestriels, no 138, oct.-déc. 1995, p. 65-90.
378 BOLDH, 15 avr. 1903, p. 369 et suiv., p. 445 et suiv., et 1er mai 1903, p. 451-460.
379 Dreyfus M., Carnets…, op. cit., p. 148-149, 157, 159, 168-169 et 178-179, dont les notes de Philippe Oriol.
380 Ce dernier exprime « l’inquiétude de beaucoup d’esprits à la Chambre » et des « groupes de gauche » face à l’importance que prenait Jaurès et « de ce qu’il voulait les entraîner à sa suite, sans les avoir consultés » (ibid., p. 132).
381 BOLDH, 1er avr. 1904, p. 379.
382 Révision du procès de Rennes : débats de la Cour de cassation : audiences des 3-4 et 5 mars 1904. Rapport de M. le conseiller Boyer, réquisitoire de M. le procureur général Baudoin, plaidoirie de Me Mornard, arrêt de la cour et documents annexes (réquisitoire écrit de M. le procureur général, mémoire de M. Alfred Dreyfus, conclusions de Me Mornard, débats parlementaires, etc.), Paris, LDH, 1904, et La révision du procès de Rennes : enquête de la chambre criminelle de la Cour de cassation : 5 mars-19 nov. 1904, Paris, LDH, 1908-1909.
383 BOLDH, 15 juil. 1904, p. 908-922, 1er août 1904, p. 990 et suiv., 1er sept. 1904, p. 1204, 15 nov. 1905, p. 1433 et Dreyfus M., Carnets…, op. cit., p. 189. Le rapport de Jean Appleton est publié dans la Revue générale du droit, de la législation et de la jurisprudence, sept.-oct. 1904. Voir aussi le communiqué d’Alfred Dreyfus (Carnets…, op. cit., p. 189-190) et les lettres de Francis de Pressensé à Louis Havet, 5 août et 25 sept. 1904 (BNF, NAF 24.504, f. 5 et 34).
384 Sur son rôle, voir Cour de cassation (éd.), De la justice dans l’affaire Dreyfus, Paris, Fayard, 2006, ainsi que les communications de Didier Bouthors, « L’affaire Dreyfus et la Cour de cassation », in Favreau B. (dir.), Dreyfus réhabilité…, op. cit., p. 96-117 et de Boccon-Gibod D., « Le rôle du parquet général de la Cour de cassation dans l’Affaire », in Manceron G. et Naquet E. (dir.), op. cit., p. 279-282.
385 BOLDH, 31 juil. 1906, p. 1017-1037, p. 1038-1039 et La révision du procès de Rennes : débats de la Cour de cassation (chambres réunies) : 15 juin 1906-12 juil. 1906. Réquisitoire de M. le procureur général Baudoin, plaidoirie de Me Mornard, arrêt, annexes, Paris, LDH, 1906. Les archives conservées à la BDIC contiennent les sténographies des frères Corcos (F ∆ Rés. 798/34).
386 BOLDH, 31 juil. 1906, p. 1042-1043, 1045-1047, 1083.
387 BOLDH, 30 nov. 1906, p. 1558 et suiv. ; 31 juil. 1906, p. 1086 et suiv. et 15 oct. 1906, p. 1353 et suiv. ; 30 nov. 1906, p. 1568 et suiv. et p. 1571 et suiv.
388 BOLDH, 15 déc. 1906, p. 1613 et 15 fév. 1909, p. 216-217.
389 BOLDH, 15 fév. 1907, p. 100-101.
390 Carnets…, op. cit., p. 277-279, BOLDH, 31 mars 1907, p. 242-243, 15 août 1907, p. 1073 et BNF, NAF 13.570, f. 42-43.
391 BOLDH, 30 nov. 1908, p. 1842-1845, BDIC, Fonds LDH, F ∆ Rés. 798/30-31 et lettre du 5 oct. 1908, BHVP, D. 777. Sur la translation des cendres de l’écrivain, Drouin M., Zola au Panthéon : la quatrième affaire Dreyfus, Paris, Perrin, 2008, Knobel M., « Le transfert des cendres d’Émile Zola au Panthéon », Les cahiers naturalistes, no 62, 1988, p. 27-34 et Condette J.-F., « La translation des cendres d’Émile Zola au Panthéon », La Revue historique, no 615, 2000, p. 655-684.
392 BOLDH, 31 juil. 1909, p. 948-949 et 954-955.
393 BOLDH, 1er mai 1904, p. 452, Brunet J.-P., Histoire du socialisme en France, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », éd. 1993, p. 29, et Baal G., Histoire du radicalisme, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 1994, p. 42.
394 BOLDH, 1er mai 1904, p. 477. Léon Guerdan évoque un « dreyfusard de la première heure », « né à Paris de parents juifs d’origine allemande », « qui partageait les importants revenus de son commerce de bijoux entre la subvention de journaux favorables à la cause de son coreligionnaire et l’assouvissement de ses goûts fastueux et mondains. » Et d’ajouter qu’à « ses réceptions et ses dîners, on côtoyait, dans un pêle-mêle savoureux, des aristocrates russes et des révolutionnaires avérés, des membres de la Ligue des droits de l’homme, des socialistes notoires et des bourgeois conservateurs, des journalistes, des artistes et des écrivains célèbres » (Je les ai tous connus, New York, Brentano’s, 1942, p. 175). Ce type de personnage « étrange et attachant » a pu aider la LDH.
395 Rebérioux R., « Politique et société dans l’histoire de la Ligue des droits de l’homme », art. cit., p. 12.
396 Sawicki F., « Les socialistes », Becker J.-J. et Candar G. (dir.), op. cit., t. 2, p. 35.
397 APLDH, op. cit., p. 76, 142 et 150.
398 BOLDH, 1er août 1901, p. 587 et 1er juil. 1902, p. 538. Louis Havet ayant donné sa démission peut-être en raison des polémiques évoquées plus haut, il est immédiatement réélu (séance du 8 déc. 1902, BOLDH, 15 janv. 1903, p. 61). Sur Eugène Brochot, voir nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
399 BOLDH, 1er mai 1903, p. 477 et 15 juil. 1903, p. 811. Nous n’avons pas retrouvé les minutes de ces deux soirées de débats.
400 Il existe déjà les fédérations des Alpes-Maritimes et de la Seine, et un congrès crée la fédération des sections bretonnes (BOLDH, 1er sept. 1902, p. 803 et s). Pour des exemples, Vilard P., La fédération du Rhône de la Ligue des droits de l’homme (1924-1939), DEA d’histoire du droit, dact., sous la dir. de Béatrice Haehl, univ. de Lyon III, 1995, et Mommaillé C., La Ligue des droits de l’homme en Gironde de 1899 à 1939, TER d’histoire contemporaine, dact., sous la dir. de Bernard Lachaise, univ. de Bordeaux III, 1999.
401 BOLDH, 15 juin 1903, p. 685 et suiv.
402 Séance du 10 juil. 1899 (APLDH, op. cit., p. 119) et lettre du 29 juil. 1900 (Sée H., op. cit., p. 32).
403 Sée H., op. cit., p. 33 et séances des 11 et 18 déc. 1899 (APLDH, op. cit., p. 148-149). Léon Marillier avait publié, chez Fischbacher, en 1897, un opuscule sur la question arménienne et Francis de Pressensé s’y était intéressé (Fabre R., op. cit., p. 126 et suiv.). Voir L’Arménie et la Macédoine. Conférence donnée au Château d’Eau à Paris le 15 février 1903, Union des étudiants arméniens de l’Europe, 1903. Il participera aussi à la brochure Pour l’Arménie et la Macédoine, préfacée par Victor Bérard et introduite par Pierre Quillard, Paris, SNLE, 1904. D’une manière générale, voir Naquet E., « Quelques défenseurs des droits de l’Homme face à la crise arménienne (fin XIXe -début XXe siècle) », Études arméniennes contemporaines, no 2, déc. 2013, p. 43-61.
404 Séances des 22 juil. 1898 et 20 nov. 1899 (APLDH, op. cit., p. 23 et 141). Voir Sibeud E., « L’anticolonialisme », in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 141-147.
405 BOLDH, 1er mars 1901, p. 169-173 et Ingram N., « Pacifisme ancien style, ou le pacifisme de l’Association de la paix par le droit », Matériaux pour l’histoire de notre temps, no 30 spécial « S’engager pour la paix dans la France de l’entre-deux-guerres », sous la dir. d’Emmanuel Naquet et de Nicolas Offenstadt, janv.-mars 1993, p. 2-5, à prolonger avec The Politics of Dissent : Pacifism in France, 1919-1939, Oxford, Clarendon Press, 1991, p. 19-29.
406 Dans son court ouvrage, le fils n’évoque pas les liens pacifistes noués par son père (Passy P.-É., Un apôtre de la paix : la vie de Frédéric Passy racontée par son fils Paul Passy, professeur et cultivateur, Paris, La Renaissance du Livre, 1927).
407 L’Aurore, 27 nov. 1899, et séance du comité, 19 nov. 1900 (Sée H., op. cit., p. 33). Cf. plus largement Grossi V., Le pacifisme européen, 1889-1914, préface de Jacques Bariéty, Bruxelles, Bruylant, 1994, p. 219 et suiv.
408 APLDH, op. cit., p. 119 et BOLDH, 15 mai 1901, p. 380-383. D’une manière générale, voir Vasak K. et alii, Les dimensions internationales des droits de l’Homme, Paris, Unesco, 1978, et David É., Droits de l’Homme et droit humanitaire, in Mélanges Fernand Dehousse, s. l., s. n., 1979, 1, Les progrès du droit des gens, p. 169 et suiv.
409 En 1895, le garde des Sceaux avait défendu l’idée que « le Droit est, dans une certaine mesure, dans l’arbitraire » (Berlière J.-M., La police des mœurs sous la IIIe République, Paris, Seuil, 1992, p. 82-83 et 191). Voir Corbin A., Les filles de noces : misère sexuelle et prostitution, XIXe et XXe siècle, Paris, Aubier, coll. « Historique », 1978, p. 385 sq. et Harsin J., Policing Prostitution in Nineteenth Century Paris, Princeton, Princeton University Press, 1985.
410 Morhardt M., op. cit., p. 161-164. Sur Gertrude Avril de Sainte-Croix, voir notre notice in Oriol P. (dir.), op. cit., et nos annexes biographiques dans la version dactylographiée de notre thèse.
411 BOLDH, 1er avr. 1901, p. 224 et 15 janv. 1902, p. 49 et 57.
412 BOLDH, 1er fév. 1902, p. 65-66, 15 fév. 1902, p. 116-117, 1er août 1903, p. 841-849. Vœu réitéré en 1903, 1904, 1907, 1909… Voir Fabre A.-M., La Ligue des droits de l’homme et la femme, des origines à 1914, DEA d’histoire contemporaine, dact., sous la dir. de Pierre Milza, IEP de Paris, 1988, p. 85 et plus largement, sur le rôle de l’Affaire dans le féminisme, Perrot M., « Le féminisme » et Florence Rochefort, « Dreyfusisme et femmes nouvelles », in Duclert V. et Simon-Nahum P. (dir.), op. cit., p. 132-139 et 174-184.
413 BOLDH, 1er juin 1901, p. 393 et suiv. Louis Havet les compare à des tribunaux d’exception et les considère comme injustes, incompétents et aux ordres. Quant aux conseils de discipline en temps de paix et aux conseils de guerre en temps de guerre, la LDH demande leur professionnalisation (1er août 1901, p. 593-594). Pour les compagnies de discipline, 15 août 1901, p. 609-611, 1er juil. 1902, p. 525 et suiv., 15 nov. 1902, p. 1003, 15 mars 1902, p. 165, 1er déc. 1902, p. 1049-1056.
414 Il s’agissait de la comédie d’Albert Guinon, Décadence, jouée au Théâtre du Vaudeville (BOLDH, 1er avr. 1901, p. 265 et suiv.).
415 BOLDH, 1er fév. 1901, p. 69-105 et p. 106-107, Les droits de l’homme et du citoyen, op. cit., p. 396 et Larkin M., Church and State after the Dreyfus Affair, Londres, Macmillan Press, 1974.
416 BOLDH, 15 nov. 1902, p. 985 et suiv. Voir l’étude des adresses menée par Gérard Baal, qui en attribue 242 à la LDH (« Combes et la République des comités », Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 24, avr.-juin 1977, p. 264).
417 Cf. Rémond R., L’anticléricalisme en France. De 1815 à nos jours, Bruxelles, Complexe, coll. « Historiques », 1985, et Nordmann J.-T., La France radicale, Paris, Gallimard-Julliard, coll. « Archives », 1977, p. 76 et suiv., Dansette A., Histoire religieuse de la France contemporaine sous la Troisième République, Paris, Flammarion, coll. « L’Histoire », 1951, p. 293-299.
418 BOLDH, 1er sept. 1902, p. 725-729. Dans Monsieur Combes et les siens, Paris, Juven, 1904, Géraud-Bastet [Pech de Cadel] ne fait pas référence à l’action de la LDH.
419 Claude Lefort, « Droits de l’Homme et politique », Libre. Politique-anthropologie-philosophie, no 7, 1980, p. 3-42.
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Ce livre est cité par
- (2019) L'Europe au 19e siècle. DOI: 10.3917/arco.caron.2019.01.0455
- Vigreux, Jean. (2016) Histoire du Front populaire. DOI: 10.3917/talla.vigre.2016.01.0335
- (2016) Vers la guerre des identités ?. DOI: 10.3917/dec.blanc.2016.02.0269
- Cahen, Fabrice. Minard, Adrien. (2016) Les mobilisations contre les « fléaux sociaux » dans l’entre-deux-guerres. Histoire & mesure, XXXI. DOI: 10.4000/histoiremesure.5445
- Heuman, Johannes. (2023) The silent disappearance of Jews from Algeria: French anti-racism in the face of antisemitism in Algeria during the decolonization. Journal of Modern Jewish Studies, 22. DOI: 10.1080/14725886.2022.2027211
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