1 De Vallouit 2007, introduction.
2 Philibert de La Mare, Mémoires, bibliothèque municipale de Dijon, mss 839-839 bis (ci-après La Mare 1670-1682). Le document présente quatre tomes réunis en deux volumes portant respectivement les dates de 1670, 1673, 1676 et 1682 précédées de la mention « commencés en » (174, 168, 170 et 134 pages). Hormis quelques rares notes portées a posteriori dans la marge du manuscrit, l’ensemble relève d’une unique graphie clairement identifiée comme l’écriture du parlementaire grâce à l’étude de sa correspondance (le portefeuille LXIII de la bibliothèque de l’Arsenal, ms. 2890 [126 S.A.F.], contient plusieurs lettres copiées et signées par Philibert de La Mare).
3 Papillon 1742, t. II, p. 29.
4 De Vallouit 2010.
5 Pintard 1943, p. 89.
6 Papillon 1742, t. II, p. 26.
7 Garnier 1892, p. 14-20.
8 Claudii Salmasii vita., bibliothèque municipale de Dijon : mss 1025-1026. La composition de cette biographie mit à contribution un grand nombre de correspondants érudits (voir Lettres de divers Scavants à Mr Philibert De La Mare, Coner au Parlement de Dijon, copiées sur les originaux, Bibliothèque nationale de France (désormais BNF), Cabinet des manuscrits, ms. fr. 24423). L’ouvrage ne fut jamais publié.
9 Une rue du centre-ville de Dijon porte son nom.
10 « Ce Philibert, mort en 1687, qui fut un grand savant, laissa six cent dix-huit manuscrits qui furent vendus en 1717 […]. Mais le régent ne permit pas que cette collection sortît du royaume : après en avoir remboursé le prix de 3 500 livres, il les fit déposer à la bibliothèque royale en 1719 » (Arbaumont 1881, p. 258).
11 Bouchard 1929.
12 Jacquet 1886, introduction, p. v.
13 Révolte de 1630 provoquée par l’édit de l’élection, qui interdisait aux Dijonnais d’élire librement le maire et les échevins [N.D.É.].
14 Le terme « frondeurs » désignait à Dijon les partisans du roi [N.D.É.].
15 Thomas 1844, p. 107.
16 La Mare 1670-1682, t. I, p. 129 ; t. III, p. 32 ; t. IV, p. 49.
17 « Le Roy Henry IV […] après avoir travaillé a ses affaires […] soupa et fit la desbauche comme les autres, & après avoir soupé ils se mirent à danser aux chansons. Voici celle que le Roy fit sur le champ : Testard, Brulart et Villeroy/Sont tous cocus comme je croy,/Et moy comme les autres,/Un cocu mène l’autre » (La Mare, 1670-1682, t. II, p. 74).
18 Ibid., t. III, p. 38-39.
19 « Le Roy Louis XIII avoit un double rang de dents au dessus, c’est ce qui lui causoit cette difficulté de parler laquelle le rendoit sauvage et ennemy de la compagnie des hommes » (ibid., t. III, p. 29).
20 Ibid., t. II, p. 67.
21 « Vous êtes empereur, Seigneur, et vous pleurez ! » (Racine, Bérénice, acte IV, scène v). Voltaire commente : « Ce vers si connu faisait allusion à cette réponse de Mlle Mancini à Louis XIV “Vous m’aimez, vous êtes roi, vous pleurez, et je pars !” Cette réponse est bien plus remplie de sentiment, est bien plus énergique que le vers de Bérénice » (Voltaire 1839, p. 402).
22 La Mare 1670-1682, t. I, p. 64. La date avancée pour cet échange est généralement le 22 juin 1659 (Mme de Motteville, Mme de La Fayette). François-Régis Chantelauze note cependant : « L’auteur de l’opuscule Le Palais-Royal, qui figure dans l’édition de l’Histoire amoureuse des Gaules, donnée par Jannet, suppose à tort que ces paroles furent prononcées par Marie Mancini lorsqu’elle partit pour l’Italie afin d’épouser le connétable Colonna » (Chantelauze 1880, p. 75-76). Or l’Histoire amoureuse des Gaules était l’œuvre de Roger de Bussy-Rabutin, exilé en Bourgogne depuis 1659…
23 La Mare 1670-1682, t. I, p. 126.
24 Ibid., t. I, p. 50, p. 160.
25 « On peut dire qu’au milieu de tous les autres hommes, sa taille, son port, les grâces, la beauté, et la grande mine qui succéda à la beauté, jusqu’au son de sa voix et à l’adresse et à la grâce naturelle et majestueuse de toute sa personne, le faisaient distinguer jusqu’à sa mort comme le roi des abeilles » (Saint-Simon 1791, p. 8).
26 La Mare 1670-1682, t. I, p. 85-86.
27 Ibid., t. II, p. 138.
28 Ibid., t. I, p. 64-65. À quelques détails près, on retrouve la même chanson satirique sous le titre « Allégorie sur les principaux ministres de Louis XIV. Air du Traquenard » (Marsy 1793, p. 96).
29 La Mare 1670-1682, t. II, p. 66.
30 Ibid., t. II, p. 3.
31 Ibid., t. II, p. 131.
32 « En 1675, Mme de Montespan se présenta le jeudi saint à un prêtre (M. Lécuyer [sic]) de la paroisse de Versailles. Ce prêtre lui refusa l’absolution, et on devine facilement les motifs d’un pareil refus. Elle s’en plaignit au Roi, qui fit venir le curé de la paroisse (M. Thibaut [sic]). Le curé déclara que le prêtre n’avoit fait que son devoir. […] Bossuet ne balança pas à répondre, comme le curé, “que le prêtre n’avoit fait que son devoir” » (Bausset 1881, t. II, p. 143).
33 La Mare 1670-1682, t. II, p. 139.
34 Ibid., t. III, p. 71. Le parlementaire ironise aussi : « Sur Monsieur le prince de Marsillac auquel le Roy dona la charge de Grand Veneur de France, après qu’il eut amené à la Cour Mlle de Fontanges de laquelle le Roy estoit devenu amoureux. Sur l’Océan de la faveur/Marsillac vogue à pleine voile,/& sans avoir esté chasseur/pour avoir mis la beste dans les toiles/le Roy l’a fait son Grand Veneur » (ibid., t. III, p. 98).
35 Ibid., t. I, p. 17.
36 Ibid., t. IV, p. 136.
37 Henri de Béringhen.
38 La Mare 1670-1682, t. II, p. 66 et t. III, p. 60.
39 Voltaire 1748-1750, t. VIII, p. 5 et suiv. La même citation est reprise dans Eckard 1836, p. 105-106 et p. 131.
40 Voltaire 1748-1750, t. VIII, p. 591.
41 La Mare 1670-1682, t. II, p. 15. De 1664 à 1715, la construction de Versailles aurait coûté 81 234 430 livres (terrassements, jardins et château…) et jusqu’à 100 millions de livres, meubles et œuvres d’art compris. Voir Tiberghien 2006.
42 La Mare 1670-1682, t. II, p. 109.
43 Ibid., t. IV, p. 41.
44 Ibid., t. II, p. 76.
45 Ibid., t. IV, p. 129 et suiv.
46 « Les voisins de la France, et les Français eux-mêmes, ont rendu très injustement Louis XIV responsable de cet usage. L’inscription Viro immortali, “À l’homme immortel” a été traitée d’idolâtrie, comme si ce mot signifiait autre chose que l’immortalité de sa gloire » (Voltaire 1751, chap. 26).
47 La statue sera offerte au roi lors de sa visite dans la capitale le 30 janvier 1687, quelques mois après sa guérison d’une fistule anale à la suite de la « Grande opération » du 18 novembre 1686.
48 « Ce Sçavant homme mourut à Dijon, le 16. Mai 1687. dans sa 73e. année » (Papillon 1742, t. II, p. 26).
49 Ironie du sort, « literatus lapis » sont les derniers mots consignés dans La Mare 1670-1682.
50 Garnier 1892, p. 9.
51 Bénichou 1948, p. 128-148.
52 Louis XIV 1806, p. 492.
53 La Mare 1670-1682, t. III, p. 102.
54 Ibid., t. IV p. 128.
55 « Condé ce Démon de la guerre/N’est plus que poussière et que vent,/Il fait pleurer toute la terre/Qu’il a fait trembler si souvent » (ibid., t. IV, p. 131).