1 Brown R. A., op. cit., 1954; King D. J. C., op. cit., 1983 ; Coulson C. A., « Fortress-Policy in Capetian tradition and Angevin Practice. Aspect of the conquest of Normandy by Philip II », ANS, vol. V, 1983, p. 13-38 ; Coulson C. A., Castles in Medieval Society. Fortresses in England, France, and Ireland in the Central Middle Ages, Oxford University Press, Oxford, 2003, p. 141-148, 155-164.
2 Davy G., Le duc et la loi : héritages, images et expressions du pouvoir normatif dans le duché de Normandie, des origines à la mort du Conquérant fin du IXe siècle-1087, Paris, De Boccard, 2004.
3 Haskins C. H., « The Norman “Consuetudines et Iusticie” of William the Conqueror », EHR, no 23/91, 1908, p. 502-508, republié dans Haskins C. H., Norman institutions, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1918, Appendix D (p. 277-284) : clause 4.
4 Coulson C. A., op. cit., 2003, p. 141-148, 155-164 ; Yver J., « L’interdiction de la guerre privée dans le très ancien droit normand », Travaux de la semaine d’histoire du droit normand tenue à Guernesey du 26 au 30 mai 1927, Caen, 1928, p. 307-347.
5 Carabie R., La propriété foncière dans le très ancien droit normand (XIe-XIIIe siècles), Caen, Libraire de l’Université, 1943.
6 Voir Van Torhoudt E., art. cit, 2011.
7 Reynolds S., op. cit., 1994, p. 394.
8 Thorne S. E., Prerogativa Regis. Tertia Lectura Roberti Constable de Lyncolnis Inne Anno 11 H. 7, New Haven, Yale University Press, 1949, p. xiv.
9 Ranulf de Glanvill, Tractatus de legibus et consuetudinibus regi Anglie qui Glanvilla vocatur : The treatise on the laws and customs of the realm of England commonly called Glanvill, Derek G., Hall G. et Clanchy M. T. (éd.), Oxford, Clarendon Press 1993, IX, 6, p. 110; Richard Fitznigel, op. cit., 2007, p. 142-145.
10 Hudson J., op. cit., 1997, p. 69.
11 Guillaume de Newburgh, op. cit., 1884, p. 331.
12 Holt J. C., « Politics and property in early medieval England », Past & Present, no 57, 1972, p. 3-52; Eales R., « Castles and politics in England 1215-1224 », Liddiard R. (dir.), Anglo-Norman Castles, Woodbridge, Boydell press, 2003, p. 367-388.
13 Halphen L. (éd.), op. cit., 1903, p. 14.
14 Torigni, I, p. 283-284 ; Torigni, I, p. 254, p. 286-287 et p. 326 : « En 1157, il saisit les châteaux de Guillaume, le fils d’Étienne de Blois, comte de Boulogne et de Mortain, [Coutances, Mortain, Tinchebray, Le Teilleul entre autres] avant de les intégrer au domaine ducal en 1159, à la mort de ce dernier. »
15 Orderic Vital, The Ecclesiastical History, Chibnall M. (éd.), Oxford, Clarendon Press, 1986, VI, p. 98-99 (livre XI, c. 23) : « Ainsi le roi Henri [Ier] avec l’aide de Dieu écrasa tous ses ennemis et détruisit les châteaux adulterins (adulterina castella) que Robert et les seigneurs séditieux avaient construits » ; Coulson, C. A., art. cit., 1994, p. 86-137 ; Coulson, C. A., « The castles of the Anarchy », King E. (dir.), The Anarchy of the King Stephen’s Reign, 1994, p. 67-92, indique également des occurrences dans Guillaume de Jumièges, Gesta Normannorum Ducum, Marx J. (éd.), Rouen, A. Lestringant, « Société de l’histoire de Normandie », 1914, p. 115-116, p. 123 ; Foreville R., Guillaume de Jumièges et Guillaume de Poitiers, Rouen, Lecerf, 1952, p. 14-20.
16 Voir King E. (éd.), The Anarchy of King Stephen’s Reign, Woodbridge, Boydell Press, 1994 et Crouch D., The Reign of King Stephen 1135-1154, Harlow, Pearson, 2006.
17 Gesta Stephani, Carless Davis R. H. et Potter K. R. (éd.), Oxford, Clarendon Press, (Oxford Medieval Texts), 1976, p. 46-51 : « En 1135, il fit démolir le château de Bedford que Miles de Beauchamp tenait du roi mais qu’il refusait de rendre. » Il s’agit bien ici d’un problème d’obéissance à l’autorité royale plus que d’un problème de constructions illicites ; Mazel F. Féodalités, 888-1180, Paris, Belin, 2010, p. 78.
18 Guillaume de Newburgh, op. cit., I, p. 94.
19 Gervais de Cantorbéry, op. cit., 1965, I, p. 157, 160.
20 Torigni, I, p. 291 ; Gervais de Cantorbéry, op. cit., 1965, p. 161-162.
21 Coulson C. A., art. cit., 1994, p. 67-92, cite Torigni, I, p. 281, p. 291 : « quorum multitude ad CCCLXXV summam excreverat » (en note : le chiffre a été gratté et celui réécrit pourrait être XI. C et XV) ; Halphen L. (éd.), Recueil d’annales angevines et vendômoise, Paris, Picard, 1903, p. 14 : « CXL castella in Anglia destruxit. »
22 Beeler J. H., Warfare in England 1066-1189, Ithaca, Cornell University Press, 1966 p. 397-422, p. 430-434; King D. J. C., op. cit., 1983, p. xxxi-xxxii.
23 Brown R. A., art. cit., 1959, p. 249-280 ; Selon Coulson, C. A., op. cit., 2003, p. 141 : entre 1154 et 1158, il n’y aurait eu que 34 saisies de châteaux dont 7 destructions. Cette comptabilité apparait particulièrement sous-évaluée, d’autant que la confiscation d’un château, caput d’un honneur s’accompagnait généralement des châteaux qui en dépendaient, sans que ceux-ci soient effectivement pris par les armées du roi. Rare sont les récits qui mentionnent des prises consécutives à la confiscation du château éponyme.
24 Brown R. A., art. cit., 1959, p. 249-280.
25 Torigni, I, p. 342 : « Le roi Henri remit de l’ordre dans ses affaires et dans ses châteaux en Normandie, en Aquitaine, en Anjou, et même en Gascogne. »
26 Hoveden, II, p. 55, 101.
27 Selon Boutoulle F., op. cit., 2007, p. 111, ce droit était localement appliqué en Gascogne contrairement à l’Angoumois où A. Debord a montré que la majorité des châteaux échappaient au contrôle ducal depuis la fin du XIe siècle. Debord A., op. cit., 1984, p. 144-50. Voir aussi pour le Languedoc : Débax H., « Les Trencavel et le ius munitionis au XIIe siècle d’après le cartulaire des Trencavel », Fabre G. (dir.), Morphogénèse du village médiéval (IXe-XIIe sicèles), Montpellier, Association pour la connaissance du patrimoine en Languedoc-Roussillon, 1996, p. 157-163, note que les licences de fortification constituent un document nouveau qui apparaît pour la première fois en 1146.
28 Hoveden, II, p. 105 : « Cette année-là, Henri II saisit dans sa main tous les châteaux d’Angleterre et de Normandie, aussi bien ceux des évêques que ceux des comtes et des barons et il y installa des gardiens » ; Peterborough, I, p. 124 : per universa castella Angliae et ea in manu sua saisivit.
29 Diceto, I, p. 414.
30 Eales R., art. cit., 2003, p. 367-388.
31 Hoveden, II, p. 63.
32 Peterorough, I, p. 71.
33 Debord A., op. cit., 1984, p. 370.
34 Boutoulle F., « La Gascogne sous les premiers Plantagenêts (1152-1204) », Aurell M. et Tonnerre N.-Y. (dir.), Plantagenêts et Capétiens. Confrontations et héritages, Turnhout, Brepols, 2006, p. 285-318 cite notamment le Petit cartulaire de La Sauve-Majeur, bibliothèque municipale de Bordeaux, ms 770, p. 130.
35 Peterbrorough I, p. 101 : « Cette année-là, Richard, comte de Poitiers, fils d’Henri, roi d’Angleterre, détruisit totalement, sur ordre de son père, les châteaux du Poitou qui avait été retenus ou renforcés contre son père au temps des hostilités. Et vers la saint Jean-Baptiste, assemblant une grande armée, il prit le château de Castillou sur Agen, qu’Arnaud de Boville avait fortifié contre lui, et qu’il ne voulait pas rendre. »
36 Debord A., op. cit., 1984, p. 144-150.
37 Boutoulle F., op. cit., 2007, p. 111-113.
38 Ibid., p. 113, cite Cursente B. et Ravier X. (éd.), Le cartulaire de Bigorre, XIe-XIIIe siècle, Paris, Éd. CNRS, 2005.
39 Coulson C. A., op. cit., 2003, p. 141.
40 L’histoire de Guillaume Le Maréchal, comte de Striguil et de Pembroke, régent d’Angleterre de 1216 à 1219 : poème français, Meyer P. (éd.), Paris, Renouard, 1891-1901 v. 2219-2221.
41 Boutoulle F., art. cit., 2006, p. 285-318, (note 80) cite cette tradition rapportée par une enquête de 1311 et par des actes de la région, voir Clemens J., « La maison de Béarn et les Plantagenêts dans le diocèse d’Agen durant la seconde moitié du XIIe siècle », Desplat C. (éd.), Terres et hommes du Sud : hommage à Pierre Tucoo-Chala, Biarritz, J & D Editions, 1992, p. 201-212.
42 Ridley R. T., « To be taken with a pinch of salt : the destruction of Carthage », Classical Philology, no 81, 1986, p. 140-146.
43 Peterborough, I, p. 126-127.
44 PR 22 H. II., p. 60 ; PR 21 H. II, p. 108.
45 Brown R. A., « Framlingham castle and Bigod 1154-1216 », Proceedings of the Suffolk Institute of Archaeology (& History), no 25/2, 1951, p. 128-148; voir l’introduction de Horace Round au PR 22 H. II.
46 Wareham A., « The motives and politics of the Bigod family, c. 1066-1177 », ANS, vol. XXVII, 1995, p. 223-242.
47 Brown R. A., op. cit. 1954; Brown R. A., art. cit., 1955, p. 353-398; HKW, I, p. 53, II, p. 769-771; pour une description archéologique voir : Heslop T. A., « Orford castle, Nostalgia and Sophisticated Living », Architectural History, no 34, 1991, p. 36-58; Roberts R. A., The story of Orford castle (Suffolk), Ipswich, East Anglian Daily Times, 1930.
48 PR 23 H. II, p. 144.
49 Renn D. F., « The demolition of the keep at Bennington », The Antiquaries Journal, no 41, 1961, p. 96-97; PR 22 H. II, p. 179; PR 23 H. II, p. 29.
50 Hoveden, II, p. 91 : VIII : « De même, les juges devront s’assurer que les châteaux censés être détruits le sont totalement et que ceux qui doivent l’être soient bien démolis. Et s’ils ne le sont pas, le roi veut que les responsables soient conduits à sa cour pour être jugés pour outrage aux ordres du roi. »
51 PR 21 H. II, p. 176 ; PR 26 H. II, p. 53.
52 Holt J. C., The Northerners, 1961, p. 201.
53 Geoffroy de Vigeois, op. cit., 1864, p. 86.
54 Ibid., p. 86
55 Ibid., p. 121; RHGF, XII, p. 444.
56 Ibid., p. 158.
57 Ibid., p. 170.
58 Rot. Lit. Pat., p. 134 ; Chroniques de Saint-Martial de Limoges, Duplès-Agier H. (éd.), Paris, Renouard, 1874, p. 68.
59 Gillingham J., op. cit. 1999, p. 104-105.
60 Foedera, I, 1, p. 50.
61 Peterborough, II, p. 75.
62 Hoveden, III, p. 137.
63 Meyer P. (éd.), op. cit., 1891-1901, v. 10521-10523; MRSN, I, p. 253.
64 MRSN, I, p. 145, 153; Layettes, I, no 431.
65 Hoveden, III, p. 286.
66 Coulson C. A., « Fortress-Policy in Capetian tradition and Angevin Practice. Aspect of the conquest of Normandy by Philip II », ANS, vol. V, 1983, p. 13-38 ; Hoveden, III, p. 257-269.
67 Coulson C. A., op. cit., 2003, p. 157.
68 Rot. Lit. Pat., p. 2; Rot. Norm., p. 55 : en 1202, il argue d’une convention de sécurité pour prendre Montreuil-Bellay, le château des vicomtes de Thouars ; p. 59 : en 1202, il ordonne à Gérard d’Athies, son capitaine des mercenaires, de prendre les terres de Guillaume de Pressigné et d’y détruire toutes les petites forteresses (forteslescias).
69 Rot. Lit. Pat., p. 33.
70 Rot. Lit. Pat., p. 7, p. 28 et p. 97. Il prend également Torigni en 1203 ; Rot. Norm. p. 95.
71 Rigord et Guillaume le Breton, Oeuvres, Delaborde H. F. (éd.), Paris, Renouard, « Société de l’histoire de France, 210, 224 », 1882-1885, vol. II : Philippide, p. 208-209, livre VII, v. 827-29.
72 Coulson C. A., op. cit., 2003, p. 157-158.
73 Rot. Lit. Pat., p. 58.
74 Brown, R. A., art. cit., 1959, p. 249-280 ; Coulson C. A., art. cit., 1983, p. 13-38.
75 Holden B. W., « King John, the Braoses, and the Celtic Fringe, 1207-1216 », Albion, no 33/1, 2001, p. 1-23, (note 37 p. 8) : cite Foedera, I, p. 108.
76 Dès 1204, Jean fait confisquer les terres de Ranulf de Chester et de Roger de Monbergeon qui refusent de participer à l’ost pour débarquer en Normandie. Holt J. C., The Northerners, 1961, p. 205, cite Rot. Lit. Claus., I, p. 16, 24. Puis en 1205 ce sont les terres de Robert de Ros qui sont prises.
77 Holt J. C., The Northerners, 1961, p. 83-84.
78 PR 14 J, p. 26, 46-48.
79 Rot. Lit. Claus., I, p. 122.
80 Rot. Lit. Pat., p. 99; Brown R. A., art. cit., 1959, p. 249-280.
81 Holt J. C., The Northerners, 1961, p. 94-95; PR 16 J., p. 86.
82 Holt J. C., Magna Carta, 1961, p. 100.
83 Ibid., p. 104, cite Rot. Lit. Claus., I, p. 176, p. 178 (Corfe), p. 179, p. 182 (Colchester), p. 185 (Winchester), p. 187 (Wallingford), p. 188 (Oxford), p. 189 (Hertford), p. 191 (Tour de London), p. 195 (Berkhampstead, Northampton); Rot. Lit. Pat., p. 126, 127; Rot. Lit. Claus., I, p. 204.
84 Coulson C. A., op. cit., 2003, p. 141.
85 Rot. Lit. Claus., I, p. 260.
86 Foedera, I, 1, p. 141.
87 Eales R., art. cit., 2003, p. 367-388; Painter S., The Reign of King John, Baltimore, Johns Hopkins Press, 1979.
88 Holt J. C., Magna Carta, 1961, p. 130-131, cite les Rot. Lit. Claus., I, p. 228, 231, 232, 237, 238, 241; Rot. Lit. Pat., p. 161.
89 Mckechnie W. S., Magna Carta a commentary on the great charter of King John, Glasgow, J. Maclehose and Sons, 1958 [1914], p. 176 et p. 585.
90 Rot. Lit. Claus., I, p. 377.
91 Lawlor H. J., « An Unnoticed Charter of Henry III, 1217 », EHR, no 22/87, 1907, p. 514-518.
92 Holt J. C., art. cit. 1972, p. 3-52.
93 Jean de Salisbury définit en effet le prince par rapport au tyran en soulignant la seule mais grande différence qui les distingue : l’un obéit aux lois, l’autre règne arbitrairement ne devant rendre des comptes qu’à Dieu. Jean de Salisbury, Policraticus. Of the Frivolities of Courtiers and the Footprints of Philosophers, Nederman C. J. (éd.), Cambridge, Cambridge University Press, 1990, IV, c. 1, 1-3.
94 Ibid., IV, c. 4. ; de même Bède ajoute que « la nécessité rend licite ce qui n’est pas permis par la loi », mais la transgression doit être justifiable. Buc P., op. cit, 1994, p. 260-65.
95 Billoré M., op. cit., 2005, dactyl., p. 580.
96 Eales R., art. cit. 2003, p. 367-388 ; Une conclusion partagée par C. Coulson et M. Billoré qui affirment que « ces confiscations parfois arbitraires, ces destructions radicales des forteresses nobles illustrent la politique « rude, dirigiste et opportuniste » d’un pouvoir tyrannique » ; Coulson C. A., art. cit., 1983, p. 13-38 ; Billoré M., op. cit., 2005, dactyl., p. 492-493.