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Chapitre VII. La contrebande des toiles indiennes à Paris au XVIIIe siècle

p. 73-85


Extrait

1De 1686 à 1759, pendant trois quarts de siècle, le commerce et l’usage, tant pour l’ameublement que pour le vêtement, des cotonnades de couleur, « peintes » en Inde, dites « indiennes », sont interdits en France. Or, selon un fabricant lyonnais, évidemment favorable à l’interdiction, Paris est, à la fin du XVIIe siècle, le principal centre pour le commerce des indiennes :

« Un petit nombre de marchands, distributeurs des étoffes des Indes, [y] sont eux seuls l’unique cause du goût dépravé que les femmes de la Cour et de la Ville ont pour ces sortes d’étoffes, fort inférieures à celles qu’on fabrique dans le royaume, et par là ils favorisent le grand commerce que les Anglais et les Hollandais font de ces sortes d’étoffes2. »

2Comment donc les Parisiens supportent-ils l’interdiction ? Mal, bien sûr.

Une réglementation contraignante

3Tout commence avec l’arrêt du 26 octobre 1686 :

« La grande quantité de toiles de coton peintes aux Indes, ou contrefaites dans le Royaume, ont donné lie

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