1 Pour les biographies des militantes citées, cf. le Maitron (Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, Éditions de l’Atelier), version Maitron-en-ligne [http://maitron-en-ligne. univ-paris1.fr] pour consulter les notices révisées grâce à l’apport, notamment, des dossiers biographiques du RGASPI de Moscou.
2 Marcelle Brunet, ancienne membre du comité exécutif du Comité de la IIIe Internationale se suicide en 1926 à 41 ans.
3 Christine Bard et Jean-Louis Robert, « Le Parti communiste français et les femmes 1919-1939 », version originale inédite en français de « The french communist Party and Women, 1920-1939 : From « feminism » to familialism », ed by Helmut Gruber and Pamela Graves, Women and Socialism, Socialism and Women. Europe between the two World Wars, New York Oxford, Berghan Books, 1998, p. 321-347. Christine Bard, Les filles de Marianne. Histoire des féminismes 1914-1940, Fayard, 1995.
4 Cf l’article consacré à Albert et Cilly Vassart dans l’ouvrage.
5 Cilly Vassart dans les Cahiers du bolchevisme, 1er octobre 1936, no 16-17, « L’alliance avec les Féministes et ses conditions », p. 1111.
6 B. Studer, « La femme nouvelle », Le Siècle des communismes, p. 565-581, Le Seuil, 2004.
7 Ch. Bard et J.-L. Robert, « Le Parti communiste français et les femmes 1919-1939 », art. cit. Ch. Bard, Les filles de Marianne. Histoire des féminismes 1914-1940, Fayard, 1995. Cf. aussi G. Dermenjian, D. Loiseau, « Itinéraires de femmes communistes » dans Le sexe du militantisme, O. Fillieule, Patricia Roux (Dir.), Presses de Sc Po, 2009, p. 93-113.
8 Gabrielle Duchêne, qui représente la section française de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté au congrès d’Amsterdam (1932) « lance une nouvelle organisation, le Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme ». p. 297. « En 1936, le comité revendique 600 000 membres » p. 297. (Christine Bard). à côté de Gabrielle Duchêne, des intellectuelles, Irène Joliot-Curie, Luce Langevin, Lucie Prenant, une employée, Bernadette Cattanéo, une institutrice, Maria Rabaté, mais aussi une ouvrière syndicaliste Antoinette Gilles. Maria Rabaté, secrétaire du Comité français des Femmes contre la Guerre et le Fascisme revendique en 1937, 200 000 femmes dans 20 000 comités.
9 S. Fayolle, L’Union des Femmes Françaises de 1944 à 1965, thèse d’Histoire de Science Politique, 20 octobre 2005, Paris I.
10 À titre indicatif, le Maitron signale pour l’entre deux guerres 900 femmes communistes actives, dont certaines disparaissent de la vie communiste avant le début de la collecte biographique en 1931.
11 Ch. Charle, « Du bon usage de la biographie comparée ou les trois âges de la biographie collective », in La part des millitants, sd, M. Dreyfus, C. Pennetier et N. Viet-Depaule, Les Éditions de l’Atelier, 1996, p. 59-61.
12 C’est le parti que l’un de nous avait adopté en étudiant les députés, les membres du CC et les conseillers généraux de la Seine des années trente. Cf B. Pudal, Prendre parti, PFNSP, 1989. Cf. aussi Brigitte Studer, « Le corps dirigeant du Parti communiste suisse dans les années 1930 : une tentative de biographie collective », in L’Internationale des dictionnaires, sd, Michel Dreyfus, Claude Pennetier et Nathalie Viet-Depaule, Matériaux pour l’histoire de notre temps. 1994, no 34. p. 49-53.
13 Cf. dans ce livre la contribution d’Isabelle Gouarné.
14 G. Sapiro, La guerre des écrivains, 1940-1953, Fayard, 1990.
15 Voir le « Schéma d’autobiographie (1931, revue en 1937) », 74 questions, dans C. Pennetier et B. Pudal, Autobiographies, autocritiques, aveux dans le monde communiste, Belin, 2002, p. 154-156.
16 10 000 dossiers français mais près de 10 % sont des dossiers documentaires sur des socialistes, des radicaux et même Charles De Gaulle, d’autres sont négligeables, signalement de militants douteux...
17 Aucune de ces femmes ne figure dans les dossiers du RGASPI, car ces initiatives politiques sont antérieures au contrôle biographique ; c’est aussi le signe du caractère limité de leur itinéraire militant. C. Pennetier, « Le mandat municipal dans l’itinéraire militant », J. Girault, Des communistes en France (années 1920-années 1960), Publications de la Sorbonne, 2002, p. 319-338. Sept femmes sont concernées en région parisienne et quelques-unes en province, ainsi à Douarnenez. Seule Marie Lefebvre, cuisinière puis infirmière à Ivry-sur-Seine, Augustine Variot, animatrice du Comité d’action féminine pour la paix contre le chauvinisme de Malakoffen 1915 (interview, « L’action féminine au sein des assemblées municipales d’une élue » [L’Ouvrière], 22 avril 1926) et Joséphine Pencalec à Douarnenez ont laissé un souvenir dans la mémoire communiste locale.
18 Mise à l’écart suivie d’un retour aux responsabilités, puis d’une « affaire ». À la Libération et dans les années 1950, toujours communiste, elle était encore confrontée à la vigilance de la commission des cadres.
19 Notons que Zoé Simon remplit son autobiographie, le 28 septembre 1933, pendant un congrès national de la CGTU et sur papier à en-tête de la confédération.
20 
21 Yvonne Blech, RGASPI 495 270 5874.
22 Georgette Clerc, RGASPI, 495 270 5767.
23 « Excellente camarade, intelligente et capable [...] à l’esprit de parti très développé [...] grandes capacités de développement, a l’étoffe d’une militante d’avenir », RGASPI, 517 1 1887, Rapport sur l’école centrale des femmes.
24 Elle l’accuse d’ailleurs d’être une indicatrice de police et explique ainsi sa rupture au moment du Pacte germano-soviétique : « Témoignage, Maria Rabaté, une femme communiste », Cahiers d’histoire de l’Institut Maurice Thorez, no 29-30, 1979. Voir la notice du Maitron.
25 « Varoleuse » dit-elle dans son autobiographie, celle qui apporte les bobines aux fileuses.
26 KIM : Internationale communiste des jeunes (ICJ).
27 Bernadette Le Loer (épouse Cattanéo) alla à l’école primaire jusqu’à l’âge de douze ans et eut un instituteur « socialiste anticlérical » qui l’influença considérablement. Dans ce pays où on était, disait-elle, blanc ou rouge selon qu’on allait à l’église ou non, et alors que sa famille était très croyante, son maître lui conseilla des lectures de philosophes du XVIIIe siècle et des romanciers du XIXe siècle qu’elle « dévorait » avidement et qui lui permirent d’acquérir « une instruction moyenne ». « C’est ainsi que je connus les Voltaire, les Renan, les Jean-Jacques Rousseau, Diderot, Victor Hugo pèle mêle avec George Sand, Loti et un grand nombre de romans sociaux, Zola en particulier » (autobiographie rédigée à Moscou en mars 1937). Elle suivit des cours de coupe et de couture dans un cloître de religieuses à Bégard, puis partit à Rennes où elle fréquenta des milieux universitaires. Cet épisode raconté par son fils ne manque pas de surprendre, car elle ne semble pas disposer des diplômes qui permettent de suivre une scolarité universitaire ; elle disait avoir suivi les cours d’Anatole Le Bras. La suite de son itinéraire confirme un goût pour les rencontres avec des intellectuels. Elle vint à Paris en 1919 et fréquenta les milieux dadaïstes (témoignage de son fils). Elle travailla un peu dans la confection, puis dans un journal de Bourse et enfin à la « Pharmacie » rue de Rome, qui fabriquait des médicaments et où elle s’occupa, comme chef de service, du Journal des médecins.
28 Rupture qui fait d’ailleurs jouer les rapports de couple. Son compagnon, le député René-Émile Colin est mis à l’écart du parti alors qu’il n’a pas désapprouvé le pacte.
29 Roger Launay, instituteur très actif dans les grèves ouvrières.
30 Ch. Langeois, Marguerite. Biographie de Marguerite Buffard-Flavien (1912-1944), Paris, Le Cherche Midi, 2009.
31 Comme Louise Chef, vendeuse de magasin, envoyée par Tréand suivre à Moscou, en 1936-1937, des cours de formation politique et technique de transmission auprès de l’OMS.
32 Le printemps des camarades, Le Seuil, 1996.
33 L’Internationale Communiste, no 6, juin 1937, p. 574.
34 Ibid., p. 575.
35 Rapport sur l’école centrale des femmes (14 au 26 février 1938), André Caresmel, RGASPI, 517 1 1887.
36 Bien que non datée, elle indique dans le texte où elle rédige son autobiographie et on sait par ailleurs qu’elle fut à l’ELI en 1931-1932.
37 L. Ricol, Le printemps des camarades, « Moscou et les petites prolétaires du Komintern », chap. 4, p. 142.
38 S. Fayolle, chap. 1, « Le choix de la non-mixité ».
39 L. Douzou, Lucie Aubrac, Perrin, Tempus, 2009, p. 59 et suiv., p. 64 pour la citation.