1 Jeannine Verdès-Leroux, Les Français d’Algérie de 1830 à nos jours, Paris, Fayard, 2001, p. 359. La commode synthèse de Jean Lacouture, Algérie, la guerre est finie, Bruxelles, Complexe, 1985 donne l’essentiel de la trame événementielle.
2 Charles de Gaulle, Mémoires d’espoir, t. 2, L’effort, Paris, Plon, 1971, p. 11.
3 Stéphane Tison, Comment sortir de la guerre ? Deuil, mémoire et traumatisme (1870-1940), Rennes, PUR, 2011, p. 386.
4 Benjamin Stora, La gangrène et l’oubli. La mémoire de la guerre d’Algérie, Paris, La Découverte, 1991.
5 Laurent Mauvignier, Des hommes, Paris, Éditions de Minuit, 2011.
6 Stéphane Audoin-Rouzeau, Christophe Prochasson (dir.), Sortir de la Grande Guerre. Le monde et l’après 1918, Paris, Tallandier, 2008, p. 15. George Mosse, De la Grande Guerre au totalitarisme. La brutalisation des sociétés européennes, Paris, Hachette, 1999. On consultera également le numéro spécial des Cahiers du CEHD, no 24, 2005 consacré aux sorties de guerre et en particulier les contributions de Jacques Frémeaux, Michel Bodin, Jean-Charles Jauffret et Marie Tomassetti qui portent sur l’Empire colonial français.
7 Il s’agit du jour de l’inauguration d’un mémorial quai Branly à Paris.
8 Fabienne Le Houérou, L’épopée des soldats de Mussolini en Abyssinie, 1936-1938, Paris, L’Harmattan, 1994.
9 Lucien Bodard, La guerre d’Indochine, t. I, L’enlisement, Paris, Grasset, 2003, p. 23.
10 Hughes Tertrais, « Les intérêts français en Indochine entre 1954 et 1975 », in Pierre Brocheux (dir.), Du conflit d’Indochine aux conflits indochinois, Bruxelles, Complexe, 2000, p. 41-43.
11 Marc Meuleau, Des pionniers en Extrême-Orient. Histoire de la Banque de l’Indochine, 1875-1975, Paris, Fayard, 1990, p. 513-514.
12 Pierre Brocheux et Daniel Hémery, Indochine, la colonisation ambiguë, 1858-1954, Paris, La Découverte, 1994, p. 364. Les accords de Genève prévoyaient qu’entre le 21 juillet 1954 et le 21 mai 1955, les personnes pouvaient opter pour le Nord ou le Sud.
13 Hélie de Saint Marc, Mémoires. Les champs de braises, Paris, Perrin, 2002, p. 162-163.
14 Colette Dubois, « La Nation et les Français d’outre-mer : rapatriés ou sinistrés de la décolonisation ? », in Jean-Louis Miège et Colette Dubois (dir.), L’Europe retrouvée. Les migrations de la décolonisation, Paris, L’Harmattan, 1994, p. 85.
15 Ida Simon-Barouh, Rapatriés d’Indochine, 2e génération. Les enfants d’origine indochinoise à Noyant d’Allier, Paris, L’Harmattan, 2000 ; Pierre-Jean Simon, Rapatriés d’Indochine. Un village franco-indochinois en Bourbonnais, Paris l’Harmattan, 2000. À noter la dernière livraison de la RHEI, Revue d’Histoire de l’Enfance « Irrégulière », no 14, 2013, consacrée aux enfants déplacés en situation coloniale.
16 Trinh Van Thao, « Le retour des rapatriés d’Indochine. L’expérience des centres d’accueil (1954-1960) », in Jean-Jacques Jordi et Émile Témine (dir.), Marseille et le choc des décolonisations, Marseille, Édisud, 1998, p. 28-39.
17 Daniel Rivet, Le Maroc de Lyautey à Mohammed V. Le double visage du protectorat, Paris, Denoël, 1999, p. 419.
18 Ibid., p. 411.
19 Cité par Jean Ganiage, Histoire du Maghreb de 1830 à nos jours, Paris, Fayard, 1994, p. 554.
20 Jean-François Martin, Histoire de la Tunisie contemporaine. De Ferry à Bourguiba, 1881-1956, Paris, L’Harmattan, 1993, p. 170.
21 Jean Ganiage, op. cit., p. 564.
22 Colette Dubois, loc. cit.
23 Elizabeth Schmidt, Cold War and Decolonization in Guinea, 1946-1958, Athens, Ohio University Press, 2007, p. 170.
24 Colette Dubois, loc. cit., p. 76.
25 Yann Scioldo-Zürcher, « La loi du 26 décembre 1961 : une anticipation du rapatriement des Français d’Algérie », in Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ounassa Siari Tengour et Sylvie Thénault (dir.), Histoire de l’Algérie à la période coloniale (1830-1962), Paris-Alger, La Découverte et Barzakh Éditions, 2012, p. 564-569.
26 Sur les pieds-noirs, le point est fait par Daniel Lefeuvre, « Les pieds-noirs » ; in Mohammed Harbi et Benjamin Stora (dir.), La guerre d’Algérie. 1954-2004, la fin de l’amnésie, Paris, Robert Laffont, 2004, p. 267-286.
27 Michèle Guillon « Les rapatriés d’Algérie dans la région parisienne », Annales de Géographie, no 460, 1974, p. 644.
28 La Libye est indépendante depuis le 24 décembre 1951.
29 Jeannine Verdès-Leroux, op. cit., p. 359.
30 Guy Pervillé, Les accords d’Évian (1962). Succès ou échec de la réconciliation franco-algérienne (1954-1962), Paris, Colin, 2012, p. 135.
31 Soraya Laribi, « Le dernier gouverneur général de l’Algérie : Christian Fouchet, haut-commissaire de la République », p. 81-92.
32 Jean-Jacques Jordi, Les disparus civils de la guerre d’Algérie. Un silence d’État, Paris, SOTECA, 2011. La thèse de Jean Monneret, La phase finale de la guerre d’Algérie, Paris, L’Harmattan, 2001 est fondamentale pour comprendre les événements qui ensanglantent l’Algérie dans les derniers mois.
33 Jenny Raflik-Grenouilleau, « L’Algérie, les accords d’Évian et l’OTAN », p. 111-124. Sur les aspects internationaux de la guerre d’Algérie : Matthew Connelly, L’arme secrète du FLN. Comment de Gaulle a perdu la guerre d’Algérie, Paris, Payot, 2011.
34 Maurice Vaïsse, La grandeur. Politique étrangère du général de Gaulle, 1958-1969, Paris, Fayard, 1998, p. 119.
35 Guy Pervillé, op. cit., p. 109. La base « B2 Nemours » qui servait pour les armes chimiques faisait l’objet d’un protocole secret.
36 Raoul Girardet (dir.), La crise militaire française, 1945-1962. Aspects sociologiques et idéologiques, Paris, Colin, 1964.
37 Gregor Mathias, « Survivre à l’indépendance algérienne : itinéraires de moghzanis en 1962-1963 », p. 27-42.
38 Chantal Morelle, « Les pouvoirs publics français et le rapatriement des harkis en 1961-1962 », in Raphaëlle Branche (dir.), La guerre d’indépendance des Algériens, 19545-1962, Paris, Perrin, 2009, p. 280.
39 Yann Scioldo-Zürcher, « Les harkis sont-ils des rapatriés comme les autres ? », Les Temps Modernes, nov.-déc. 2011, no 666, p. 90.
40 Yann Scioldo-Zürcher, « Une administration ex-nihilo à l’épreuve des rapatriements des Français d’Algérie. 1961-1964, organiser la sortie de guerre », p. 69-78.
41 Ibid., p. 77.
42 Jean-Jacques Jordi, 1962. L’arrivée des pieds-noirs, Paris, Autrement, 1995, p. 39.
43 Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, t. I, Paris, Fayard, 1995, p. 193. En avril 1962, de Gaulle déclare lors d’un entretien avec le journaliste Raymond Tournoux : « Je veux dire : ce n’est pas un Français comme vous et moi. C’est un pied-noir. » [Raymond Tournoux, La tragédie du général, Paris, Plon, 1967, p. 406.]
44 Cité par Patrick Éveno et Jean Planchais, La guerre d’Algérie, Paris, La Découverte, Le Monde, 1989, p. 334. Le sentiment de ne pas être compris par les métropolitains avait déjà frappé Pierre Nora [Pierre Nora, Les Français d’Algérie, Paris, Julliard, 1961].
45 Didier Lavrut, « Se définir Pied-noir : l’impossible construction d’une identité politique chez les Français d’Algérie rapatriés dans le Gard », p. 127-139.
46 Pierre Carrière note aussi une insertion réussie pour les agriculteurs rapatriés dans le Languedoc où la méfiance dont ils ont été l’objet au début de leur installation s’est rapidement dissipée [« L’insertion dans le milieu rural languedocien des agriculteurs rapatriés d’Afrique du Nord », Études rurales, no 52, oct.-déc. 1973, p. 57-79]. En revanche, c’est un échec dans l’Indre mais, d’une part cela ne concerne que quelques dizaines de familles et, d’autre part, selon Martine Pilleboue, il n’est pas propre aux pieds-noirs mais touche tous les étrangers au milieu agricole berrichon [« Les agriculteurs rapatriés d’Afrique du Nord. L’exemple de l’Indre », Études rurales, no 47, juil.-sept. 1972, p. 73-97].
47 Didier Lavrut, p. 133.
48 Jean-Jacques Jordi, « Les rapatriés, une histoire en chantier », Le Mouvement Social, no 197, 2001, p. 6.
49 Dominique Olivesi, « L’utilisation des rapatriés dans les Alpes Maritimes (1958-1965) », Bulletin de l’IHTP, no 79, 2002, p. 83-89.
50 Michèle Guillon, loc. cit., p. 674.
51 Jeannine Verdès-Leroux, op. cit., p. 388.
52 Olivier Dard, « Sortie de guerre et OAS », p. 43-55. Il souligne aussi la pluralité des attitudes parmi les militants ne serait-ce qu’entre ceux d’Alger et d’Oran.
53 Christian Bougeard, « La vie politique à la fin de la guerre d’Algérie en Bretagne », p. 155-175.
54 Marc Coppin, « Sortie de guerre dur la Côte d’Opale, 1962-1963 », p. 141-153.
55 François Prigent, « Les socialistes bretons face à la guerre d’Algérie : générations, recomposition, trajectoires », p. 177-188.
56 De Gaulle déclara à Alain Peyrefitte qu’il en attendait 350 000 (Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, t. I, Paris, Fayard, 1994, p. 204. Dans ses Mémoires d’espoir, il reconnaît que « le retour aurait pu et dû s’accomplir progressivement et sans précipitation », op. cit., p. 163.
57 Guy Pervillé, Pour une histoire de la guerre d’Algérie, 1954-1962, Paris, Picard, 2002, p. 250.
58 Raphaëlle Branche, op. cit., p. 17.
59 Mais pas la cause unique comme le souligne Jacques Frémeaux dans l’introduction. La perspective de vivre à égalité avec les Algériens, c’est-à-dire en dehors du cadre colonial, apparaissait inenvisageable aux yeux de beaucoup de Français d’Algérie.
60 Pierre Boilley, « L’Organisation commune des régions sahariennes (OCRS) : une tentative avortée », in Edmond Bernus, Pierre Boilley, Jean Clauzel et Jean-Louis Triaud (dir.), Nomades et commandants. Administration et sociétés nomades dans l’ancienne AOF, Paris, Karthala, 1993, p. 215-239.
61 Hocine Malti, « Le pétrole saharien et son rôle dans la guerre de libération », in Abderrahmane Bouchène et alii, op. cit., p. 533-538.
62 Michèle Cointet, De Gaulle et l’Algérie française, 1958-1962, Paris, Perrin, 1995, p. 226.
63 Ibid.
64 Alain Peyrefitte, Faut-il partager l’Algérie ?, Paris, Plon, 1961.
65 C’est le chiffre donné par Bruno Étienne, Les problèmes juridiques des minorités européennes au Maghreb, Paris, CNRS, 1968 et repris par Pierre Daum, Ni valise ni cercueil. Les pieds noirs restés en en Algérie après l’indépendance, Arles, Actes Sud, 2012. Ils n’étaient qu’environ 25 000 en 1965.
66 Tangi Cavalin et Nathalie Viet-Depaule, « Prêtres français de la Mission de France et du couvent dominicain au sortir de la guerre d’Algérie », p. 93-106.
67 Pierre-Jean Le Foll-Luciani, « La sortie de guerre de militants juifs algériens et la construction d’une algérianité d’État (1962-1963) », p. 57-63.
68 Catherine Simon, Algérie, les années pieds-rouges. Des rêves de l’indépendance au désenchantement (1962-1969), Paris, La Découverte, 2009.
69 Mathieu Rigouste, L’ennemi intérieur. La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, Paris, La Découverte, 2009.
70 Jacques Frémeaux, « Fin de la guerre d’Algérie, de l’événement à l’histoire », p. 15-24.
71 Dans le même esprit que le collectif dirigé par Raphaëlle Branche et Sylvie Thénault, La France en guerre, 1954-1962, Paris, Autrement, 2008.
72 Ce qui avait été engagé par Jean-Louis Miège et Colette Dubois dans L’Europe retrouvée (op. cit.), il y a maintenant une dizaine d’années.
73 Romain Rainero, « Rapatriés et réfugiés italiens : un grand problème méconnu », in Jean-Louis Miège et Colette Dubois, op. cit., p. 23-33. Nicola Labanca ne consacre que trois pages à cette question dans sa synthèse Oltremare. Storia dell’espansione coloniale italiana, Bologne, il Mulino, 2002, p. 438 sq. La question est à nouveau abordée mais sous un angle différent par Marie Tomasseti, « Le départ des Italiens de Tunisie après la seconde guerre mondiale : une étape de la normalisation des relations franco-italiennes », Cahiers du CEHD, no 24, 2005, p. 141-148.
74 Ruth Ben-Ghat, Mia Fuller (eds.), Italian Colonialism, Londres, Palgrave, 2005 ouvrent quelques pistes de réflexion dans la partie intitulée Legacy.
75 Robert Brickers (ed.), Settlers and Expatriates, Oxford, University Press, 2010.
76 Il existe un excellent recueil de données sociodémographiques: R. Pena Pires, M. J. Maranhao, J. P. Quintala, F. Moniz, M. Pisco, Os retornados. Un Estudio sociographico, IED, no 14, 1987 (2e édit.). On trouve quelques références bibliographiques dans le chapitre consacré à l’immigration dans Francisco Bethencourt, Kirti Chaudhuri (dir), Historia da Expansao Portuguesa, vol. 5, Ultimo Imperio e Recentramo (1930-1998), Lisbonne, Circula Leitores, 1999.