La 14e colonie ?
Population, économie et société dans la Vallée du Saint-Laurent après la Conquête (1760-1783)
p. 75-81
Texte intégral
1L’historiographie ancienne et récente de la Révolution américaine a souvent utilisé l’expression « quatorzième colonie » pour désigner le Canada laurentien1. Un tel usage fait référence implicitement à l’existence de traits communs entre les treize colonies britanniques du littoral atlantique et l’ancienne colonie française devenue la Province of Quebec suite au traité de Paris. En réalité, cette communauté d’intérêts semble bien reposer exclusivement sur le lien de dépendance face à la Grande-Bretagne partagé par les quatorze colonies en présence. Le texte qui suit vise en effet à mettre (ou remettre) en évidence le fait que la Province of Quebec qui émerge de la reconstruction post-Conquête, fortifiée par l’Acte de Québec de 1774, représente essentiellement le résultat de la simple et rapide récupération des acquis de la période française. En se limitant à des éléments reflétant l’évolution de la vallée du Saint-Laurent aux plans de la population, de l’économie et de la société, il sera possible de constater à quel point le Canada d’après 1760 comportait toujours les mêmes irritants pour les Treize Colonies et que sa perception comme la quatorzième du groupe n’allait pas nécessairement de soi. Dans la perspective d’un renouvellement du monde atlantique entre les deux traités de Paris de 1763 et 1783, la Province of Quebec semble ainsi aller à contre-courant. Malgré cela, elle va indirectement contribuer à la dynamique de changement par sa capacité à ne pas trop s’éloigner de ce qu’elle était avant la guerre de la Conquête et par la perception de sa situation particulière notamment par d’autres acteurs comme les Treize Colonies.
2Il est à noter que ce bref essai ne vise pas comme tel à évaluer si et jusqu’à quel point la Conquête et le traité de Paris furent néfastes ou non pour l’évolution ultérieure du Canada. Ce vaste et récurrent débat, particulièrement dans l’historiographie québécoise, s’est trop longtemps campé exclusivement entre « jovialistes et misérabilistes2 », a nécessairement situé l’analyse et l’interprétation dans la longue durée et a opéré surtout dans une perspective territoriale limitée au Québec. Les récentes commémorations entourant le 250e anniversaire de divers événements reliés à la Conquête donnent l’occasion de recadrer le tir historiographique en privilégiant une chronologie volontairement écourtée mais plus adaptée à l’examen de la réalité de cette période charnière, notamment en ce qui a trait à l’expérience spécifique des collectivités en présence à cette époque, de même qu’en se situant dans un cadre géographique élargi au monde atlantique, ce qui permet de mieux relativiser le cas de l’ancienne colonie française de la vallée du Saint-Laurent.
La restabilisation de la population laurentienne
3La guerre est meurtrière par définition et la guerre de la Conquête n’a pas échappé à cet axiome. Au-delà des effectifs militaires réguliers qui subissent nécessairement le plus gros du choc des combats, la population civile est loin d’avoir été épargnée lors de ce conflit. Bien que très difficiles à estimer, notamment pour la période avant 1759, les pertes humaines paraissent non négligeables et semblent augmenter à mesure d’une part, que les miliciens prennent une place de plus en plus grande dans les opérations militaires comme telles et, d’autre part, que le conflit se rapproche du cœur de la colonie. Seulement pour les années 1759 et 1760, on compte plus de 200 décès de miliciens et trois fois plus de blessés, tandis que les prisonniers, au destin bien incertain, se dénombrent par centaines3. On comprend évidemment que les pertes ne se limitent pas à des causes strictement militaires. Les privations, qui se cumulent depuis au moins 1756 et qui culminent à l’hiver de 1761, contribuent aussi à assombrir le tableau. Ceci dit, et sans vouloir minimiser les effets toujours catastrophiques de ces pertes au niveau des familles, il reste que les estimations chiffrées auxquelles on parvient, mises en rapport avec l’effectif de la population totale, ne sont pas de l’ordre d’une hécatombe qui mettrait en péril la viabilité démographique de la colonie.
4Paradoxalement, la guerre a aussi entraîné des gains de population pour la vallée du Saint-Laurent. Il s’agit d’abord des quelque 2 000 réfugiés acadiens, fuyant devant l’implacable entêtement des autorités de la Nova Scotia à les traquer sans relâche depuis 1755, et qui aboutissent dans l’estuaire du Saint-Laurent à partir de 17574. À cela, s’ajoutent le millier de soldats qui décident de se marier et de demeurer au Canada après la défaite, un apport particulièrement marqué dans le gouvernement de Trois-Rivières5. Ces additions contribuent certainement à rééquilibrer les effectifs de la population coloniale.
5Le déroulement de la guerre, et plus particulièrement l’éventualité de la défaite, suscitent à la fois des réflexions et des rumeurs quant à ce qu’il adviendra de la population laurentienne le cas échéant. Tant le projet utopique d’une migration transcontinentale6 des Canadiens passant par les Grands Lacs et le Mississipi pour rejoindre la lointaine Louisiane, que l’éventualité d’une déportation de ceux-ci à l’acadienne7, représentent des éventualités de dépeuplement de la vallée du Saint-Laurent qui, bien qu’irréalistes et irréalisables, sont de nature à remettre en cause l’existence même de la collectivité canadienne et de son cadre de vie. L’émigration individuelle ou familiale pouvait, en théorie, menacer la cohésion de la population coloniale. La question de rester au Canada ou de le quitter ne s’est pas posée de la même manière pour tous. Pour la très grande majorité des Canadiens, paysans enracinés ici depuis quelques générations, sans patrimoine ni attaches particulières outre-atlantique et qui considéraient le Canada comme leur patrie, la réflexion dut être assez brève et les départs exceptionnels. Pour les nobles et les négociants, les choses se présentaient autrement : leur monde relationnel (armée, administration, grand commerce) débordant largement le Canada, l’émigration était une option sérieuse. Si l’on peut voir des départs dès les premières années de la guerre, c’est évidemment entre 1760 et 1763 et surtout après la signature du traité de Paris que cette question devient une préoccupation majeure de l’élite coloniale. Au total, les départs sont évalués à environ 4 000 personnes, soit entre 3 et 4 % de la population canadienne8. Le phénomène est certes important mais n’a pas atteint un seuil critique alarmant. La population coloniale n’est donc pas en déclin dans les années suivant la Conquête ; au contraire, elle reprend immédiatement les comportements démographiques du régime français qui assuraient sa croissance, tant et si bien qu’on peut parler d’une rapide reconstitution à l’identique.
6Une fois la cession rendue officielle par le traité de Paris, la situation démographique du Canada pouvait encore être bouleversée par une immigration massive destinée à inonder les vaincus francophones et catholiques d’éléments anglophones protestants. Ce sont là en effet les intentions exprimées par la Proclamation royale de 1763 visant la britannisation de l’ancienne colonie française. Un tel programme était de nature à diluer considérablement les caractéristiques fondamentales de la population laurentienne et ainsi à la rendre plus compatible avec celle des Treize Colonies. Très tôt cependant, il s’avère que cet aspect de la Proclamation royale sera un échec. En 1766, la population d’origine britannique de la vallée du Saint-Laurent ne compte toujours qu’environ 500 personnes représentant un maigre 1 % de la population totale. Il s’agit essentiellement d’une part, de marchands venus pour les affaires et, d’autre part, de soldats qui se marient et finissent par s’intégrer aux Canadiens. Le caractère massif de l’immigration ne se matérialisera pas à court terme ce qui souligne le fait que l’attraction très limitée de la vallée du Saint-Laurent sous le Régime français se poursuit après la Conquête.
7L’arrivée de quelques milliers de Loyalistes durant la Révolution américaine ne parvient pas à modifier la situation démographique de la « Province of Quebec » puisqu’ils choisiront d’aller s’établir surtout dans le Haut-Canada, créé d’ailleurs à leur intention en 1791. De toute façon, arrivés trop peu et trop tard, les Loyalistes, qui représentent en fait tout ce dont les Treize Colonies en révolte ne veulent plus, ne pouvaient constituer une force de renouvellement de la population canadienne dans des termes acceptables aux yeux de ceux qu’ils avaient préféré fuir. Ainsi, durant la vingtaine d’années suivant la Conquête, la vallée du Saint-Laurent reste à peu de chose près peuplée de la même manière que pendant le Régime français. Une telle continuité démographique fait en sorte que pour les treize futures composantes des États-Unis d’Amérique, cette 14e colonie présente toujours le même visage étranger qu’ante bellum.
La relance de l’activité économique
8Avant la guerre de la Conquête, comme dans toute économie préindustrielle, l’agriculture représentait un secteur prépondérant de l’activité humaine au Canada. Il s’agissait d’une fragile agriculture de subsistance avec quelques accents commerciaux souvent annulés par la récurrence des disettes inévitables dans un contexte de « travaux pressants » comprimés dans une saison agricole trop courte9. Durant la guerre, la fragilité a fait place à une véritable désarticulation, résultat de la constance et de la multiplication des levées d’hommes qu’on enlevait ainsi aux travaux agricoles, de la pression de plus en plus insoutenable de bouches supplémentaires à nourrir (soldats des troupes de terre et réfugiés notamment) et de la répétition de malheureux incidents climatiques tout au long du conflit. Les mauvaises récoltes toujours davantage insuffisantes entraînent réquisitions et rationnements : la faim tenaille la colonie. Heureusement, l’occupation britannique et surtout les dévastations ordonnées par Wolfe durant l’été de 1759 sont restées limitées au gouvernement de Québec. Les paroisses du gouvernement de Montréal, qui sont devenues le grenier à blé de la colonie depuis une bonne génération10, ont été épargnées à ce moment et le seront encore suite à la décision de Vaudreuil de capituler plutôt que de résister en septembre 1760, y empêchant par le fait même de probables destructions et exactions. Forte de la situation relativement favorable de cette importante zone de production, la colonie laurentienne pouvait envisager le début de la reconstruction rurale11.
9L’urgence de la reconstruction rurale n’aura d’égal que sa rapidité et son efficacité. Rassurées par les garanties de la capitulation de Montréal quant au respect de la propriété des biens (prioritairement fonciers ici), comme par la capacité du Régime militaire à contrôler la soldatesque, les familles rurales reprennent vite la forme des unités d’exploitation agricole usuelles. Dès 1761, la sécurité alimentaire est atteinte et des surplus apparaissent en 1763 et 1764. La prudence affichée envers l’éventualité d’exporter une part de ces surplus, de même que l’alternance des bonnes et moins bonnes récoltes dans les années suivantes démontrent bien que l’agriculture canadienne est tout simplement revenue à sa manière d’être sous le Régime français.
10Les autres principaux secteurs économiques font de même. Les pêcheries coloniales, tant sur la Côte-Nord qu’en Gaspésie, très actives avant le conflit, sont durement touchées par la guerre. La reprise est rapide et l’activité reprend là où elle avait laissé dans les mêmes lieux d’exploitation et selon les mêmes règles12. Le commerce des fourrures, atteint plus tardivement dans ses opérations au début de la guerre, est lui aussi l’objet d’une reprise en mains, mais pas avant 1767, une fois terminées les perturbations militaires de la révolte de Pontiac dans les Pays d’en Haut13.
11De la même manière que pour la population, la situation de l’économie coloniale laurentienne post-Conquête est la stricte réplique de celle prévalant avant le début des hostilités dans les années 1750. Mêmes structures, mêmes cadres de production avec les mêmes obstacles et limites, notamment en ce qui a trait au manque de diversification des secteurs d’activités. Mêmes illusions aussi, pourrait-on dire, sur le plan du potentiel de diverses ressources et notamment le bois. À la limite, on pourrait aller jusqu’à penser que les rapports des gouverneurs du Régime militaire sur la valeur du Canada en 1762 auraient pu être rédigés par n’importe quel intendant du Régime français !
Une société distincte
12Le processus de britannisation de la vallée du Saint-Laurent initiée par la Proclamation royale de 1763 devait aussi s’attaquer à la structure institutionnelle de l’ancienne colonie française et aux rapports sociaux qui en découlaient. L’instauration d’une chambre d’Assemblée, l’application des lois anglaises et la révision de la place de l’Église catholique et du régime seigneurial représentaient les principaux points à l’ordre du jour. On sait que ces questions ont engendré des débats intenses tant dans les colonies qu’en métropole et qu’elles ont généré bien des inquiétudes par rapport aux suites des décisions à prendre, notamment parmi l’élite sociale canadienne14.
13Compte tenu des circonstances démographiques évoquées plus haut, il est clair que la britannisation n’a pas pu prendre toute la place prévue à court terme. La cause est particulièrement entendue en ce qui a trait à la chambre d’Assemblée. À la suite de Donald Fyson, on doit penser que les aménagements institutionnels auxquels on en est arrivés à l’époque correspondent à autant d’« adaptations mutuelles15 ». Confirmés par l’Acte de Québec en 1774, les résultats de ces adaptations mutuelles ont pu cependant créer une distorsion de la perception des uns et des autres quant à la nature et surtout au fonctionnement de la société canadienne.
14Du côté des autorités coloniales, la reconnaissance de la viabilité de la société canadienne dans les conditions prévalant après 1763 s’exprime par leur rapprochement avec ceux qui leur apparaissent (à tort ou à raison) comme les élites naturelles de la collectivité laurentienne, soit la noblesse et, dans une moindre mesure, le clergé. À tous les égards, les avantages retirés par ces deux groupes dans l’élaboration graduelle des adaptations mutuelles vont dans ce sens et confèrent ainsi un statut de société distincte aux anciens sujets du roi de France vivant dorénavant en Amérique du Nord britannique. La distorsion dans la perception de la réalité sociale canadienne chez les dirigeants de la Province of Quebec va se révéler dans toute sa naïveté lors de l’invasion américaine de 1775. À ce moment, la futilité de la prétention de la noblesse seigneuriale à se poser comme leader du peuple et intermédiaire obligé entre le gouvernement et la population va éclater au grand jour, tant il est avéré qu’elle n’avait jamais joué un tel rôle social même sous le régime français.
15Mais le mal était déjà fait. Entre la Proclamation royale de 1763 et l’adoption de l’Acte de Québec en 1774, les Treize Colonies ont pu observer à leur guise l’évolution des choses chez leur voisine du nord et se rendre compte, à leur grand déplaisir, que la situation de la 14e colonie ne tendait pas du tout à se rapprocher de leur réalité à elles. Bien au contraire, toujours aussi francophone et catholique, gouvernée de manière arbitraire et tyrannique et régie par un droit civil d’un autre âge, la Province of Quebec, aux yeux des Treize Colonies, constituait une société bien trop distincte.
16En 1775, lorsque les Treize Colonies font appel aux habitants de la Province of Quebec pour qu’ils se joignent à eux dans leur projet révolutionnaire, elles posaient là un geste politique ambivalent où l’enthousiasme de la rhétorique coexistait avec un sentiment profond d’être confrontées à une collectivité bien particulière. Après avoir assisté à la refondation d’une vallée du Saint-Laurent qui n’avait de britannique, à peu de chose près, que son nom officiel de Province of Quebec, les Treize Colonies, suite à l’Acte de Québec qui représentait pour elles un cauchemar de retour en arrière, ont dû convenir qu’elles avaient fort peu en commun avec cette 14e colonie. Non, la vallée du Saint-Laurent pouvait bien difficilement tenir ce rôle au sens d’une communauté de projet et de développement, d’une réelle communion de vue et d’esprit. Alors que les futurs insurgés aspiraient à l’édification d’un monde nouveau, les Canadiens étaient en voie d’achever la reconstruction du leur dans la continuité de l’avant-guerre.
Notes de bas de page
1 Par exemple : Smith J. H., Our Struggle for the Fourteenth Colony : Canada and the American Revolution, New York, G. P. Putnam’s Sons, 1907, 2 vol. ; Munro W. B., « The Fourteenth Colony », University of Toronto Quarterly, t. 4, no 4, p. 550-554 ; Park E., Could Canada Have Ever Been Our Fourteenth Colony ?, Washington, Smithsonian Associates, 1987 ; Allen T. B., Tories : Fighting for the King in America’s First Civil War, New York, Harper Collins, 2010, chap. 6 : « Into the Fourteenth Colony » ; Anderson M. R., The Battle for the Fourteenth Colony : America’s War of Liberation in Canada, 1774-1776, Lebanon (N. H.), University Press of New England, 2013. Il convient de signaler ici que cette appellation n’est pas exclusive au Canada. Voir Appleyard J. H., Fourteenth Colony : British West Florida, 1763-1781, Civil War Soldiers Museum, 1993 ; Park K. A., The Fourteenth Colony : An Economic History of Nova Scotia During the American Revolution and Its Aftermath, 1760-1815, thèse d’histoire, College of William and Mary, 2006.
2 Fyson D., « The Conquered and the Conqueror : The Mutual Adaptation of the Canadiens and the British, 1759-1775 », Buckner P. et Reid J. G. (dir.), Revisiting 1759 : The Conquest of Canada in Historical Perspective, Toronto, University of Toronto Press, 2012, p. 209.
3 Pour une évaluation récente, voir Mathieu J. et Imbeault S., La guerre des Canadiens, 1756-1763, Québec, Septentrion, 2013.
4 Ibid., chap. 7.
5 Fournier M., « L’apport démographique des soldats de Montcalm au cours de la guerre de Sept Ans et ses répercussions sur la population canadienne », Imbeault S., Vaugeois D. et Veyssière L. (dir.), 1763. Le traité de Paris bouleverse l’Amérique, Québec, Septentrion, 2013, p. 188 ; Brindamour M.-È., Les nouveaux habitants du gouvernement des Trois-Rivières, 1760-1762, Mémoire de maîtrise (histoire), Québec, Université Laval, 2000.
6 À ce sujet, voir Groulx L., « D’une transmigration des Canadiens en Louisiane vers 1760 : notes autour d’un document », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 8, no 1, juin 1954, p. 97-118, et la récente discussion dans Gagné J., Inconquis. Deux retraites françaises vers la Louisane après 1760, Québec, Septentrion, 2016.
7 Dechêne L., Le Peuple, l’État et la Guerre au Canada sous le Régime français, Montréal, Boréal, 2008, p. 436 et p. 448.
8 Fournier M., « L’apport démographique… », art. cit, p. 184-186 ; Larin R., « Les Canadiens passés en France à la Conquête (1754-1770) », Joutard Ph., Wien Th. et Poton D. (dir.), Mémoires de Nouvelle-France. De France en Nouvelle-France, Rennes, PUR, 2005, p. 145-151.
9 Wien Th., « “Les travaux pressants”. Calendrier agricole, assolement et productivité au Canada au XVIIIe siècle », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 43, no 4, printemps 1990, p. 535-558 ; Dechêne L., Le partage des subsistances au Canada sous le régime français, Montréal, Boréal, 1994.
10 Laberge A., Portraits de campagnes : la formation du monde rural laurentien au XVIIIe siècle, Québec, Presses de l’Université Laval/Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ), 2010, chap. 3.
11 Pour plus de détails sur la reconstruction voir Laberge A., « Le monde rural canadien et la guerre de la Conquête : l’épreuve d’une décennie perdue », Veyssière L. (dir.), La Nouvelle-France en héritage, Paris, Armand Colin, 2013, p. 75-79.
12 Lalancette M., « L’exploitation du golfe Saint-Laurent », Harris R. C. et Dechêne L. (dir.), Atlas historique du Canada, vol. I, Des origines à 1800, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1987, planche 54.
13 Poussou J.-P., « Le commerce canadien des fourrures, de la Conquête anglaise du Canada au début du XXe siècle », S. Imbeault, D. Vaugeois et L. Veyssière (dir.), 1763. Le traité de Paris bouleverse l’Amérique, op. cit., p. 362-376 ; Miquelon D., « Le commerce des fourrures dans la vallée du Saint-Laurent après 1763 », Veyssière L. (dir.), La Nouvelle-France en héritage, op. cit., p. 81-99.
14 Pour un examen récent de ces questions, voir le programme du colloque international « The Quebec Act of 1774 : Transnational Contexts, Meanings, and Legacies/1774 : L’Acte de Québec. Contextes transnationaux, interprétations et héritages », Omohundro Institute of Early American History and Culture, Montréal, 4-5 octobre 2013 dont les actes sont à paraître.
15 Fyson D., « The Conquered and the Conqueror… », art. cit., p. 190-217.
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