1 Rousseau Jean-Jacques, Émile ou de l’éducation, in Œuvres complètes, Bernard Gagnebin et Marcel Raymond (éd.), Paris, Gallimard, 1969, p. 645.
2 Mazel C., La mort et l’éclat, op. cit., p. 259.
3 Cogitore I. et Goyet F. (dir.), Devenir roi, op. cit., p. 8.
4 La gravure française de la Renaissance, op. cit., p. 139-146 ; Culture et idéologie dans la genèse de l’État moderne, Rome, École française de Rome, 1985, p. 211-229 ; Laz Laurent, « Richelieu dédicataire ou comment être gracieux pour être gratifié. Le témoignage de Grégoire Huret (1606-1670) », in Boyer J.-C., Gaehtgens B. et Gady B. (dir.), Richelieu, op. cit., p. 417-433 – elle reconnaît toutefois immédiatement combien il importe de mettre à l’épreuve cette assertion et comment il est nécessaire d’en préciser les modalités pour certaines estampes.
5 Constans Claire et Beauvais Lydia, « Le Roi gouverne par lui-même. 1661. Une esquisse de Charles Le Brun pour la voûte de la Galerie des Glaces au château de Versailles », Revue du Louvre, avril 1999, p. 55-61, p. 55.
6 De Certeau Michel, L’invention du quotidien, t. I : Arts de faire, Paris, Gallimard, 1990 (1980) ; Hoggart Richard, La culture du pauvre. Étude sur le style de vie des classes populaires en Angleterre, Paris, Éditions de Minuit, 1970. Cette exposition à la manipulation n’est évidemment pas le fait réservé des régimes autocratiques ou le champ clos de stratagèmes mercantiles comme le rappelle, en 1928, le titre du livre de l’un des inventeurs des relations publiques et des théoriciens du « spin », Bernays Edward, Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie (Paris, Éditions La Découverte-Zones, 2007) dans lequel sont exposées les techniques de la « fabrication du consentement » et la nécessité de « créer de l’ordre à partir du chaos » des opinions en soumettant celles-ci à un « gouvernement invisible » dont « l’organe exécutif » est la propagande destinée à les « enrégimenter ». Sur ce sujet bien étudié désormais, Vingtième siècle. Revue d’histoire, no 101, janvier-mars 2009 ; Mariot Nicolas, Bains de foule. Les voyages présidentiels en province, 1888-2002, Paris, Belin, 2006.
7 Passeron Jean-Claude (éd.), Richard Hoggart en France, Paris, Éditions de la Bibliothèque publique d’information-Centre Georges Pompidou, 1999, p. 167-188, p. 185-186 ; Veyne Paul, « L’interprétation et l’interprète », Enquête. Anthropologie, Histoire, Sociologie, no 3, 1996, p. 241-272 ; Christin O., Confesser sa foi, op. cit., p. 10-11 et p. 117-118.
8 Muller Raphaël et Wieder Thomas (dir.), Cinéma et régimes autoritaires au XXe siècle. Écrans sous influence, Paris, PUF, 2008, p. 34 ; Breton Philippe, « Pourquoi la propagande a-t-elle de l’effet ? Le contre-exemple des refusants », in Alexandre Dorna, Jean Quellien et Stéphane Simonnet (dir.), La propagande : images, paroles et manipulation, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 141-152 et Les refusants. Comment refuse-t-on de devenir exécuteur ?, Paris, La Découverte, 2009 ; Dorna Alexandre et Quellien Jean (éd.), Les propagandes : actualisations et confrontations, Paris, L’Harmattan, 2006.
9 Tallon A., Conscience nationale, op. cit., p. 88-89 ; Petey-Girard B. et Vène M. (dir.), François Ier, op. cit., p. 133-135.
10 Duprat A., Images et Histoire, op. cit., p. 77-78 ; même la « campagne » de communication de Louis XII contre le pape Jules II ne peut être que très difficilement qualifiée de propagande comme l’a montré Jennifer Britnell (Le Roi très chrétien contre le Pape. Ecrits anti-papaux en français sous le règne de Louis XII, Paris, Classique Garnier, 2011).
11 Il convient de distinguer ici l’action imaginative des ministres du roi de celle du monarque. Pour les favoris et les ministres de ce dernier, la question de l’action persuasive, et donc de l’efficacité d’une propagande visuelle, se pose avec plus de pertinence, engagés comme ils l’étaient dans une relation double, faite de témoignage de fidélité et d’affirmation politique, vis-à-vis de leur maître et à l’égard de leurs compétiteurs (Mai E., « La fonction politique du portrait », art. cit., p. 53 et Laveissière S., « Le conseil et le courage », art. cit.).
12 Sabatier Gérard, « Sous les plafonds de Versailles. Archéologie et anthropologie de la consommation des signes du roi pendant la monarchie absolue », inEllenius A., Iconographie, propagande, op. cit., p. 243-272, p. 256-257.
13 Coquery E., « Le portrait de Louis », art. cit., p. 75.
14 Lestringant Frank, « Le gouffre et l’atlas, ou la cosmographie infernale de Jean-Baptiste Trento et Pierre Eskrich : La Mappe-Monde Nouvelle Papistique de 1566 », Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, t. LXIX, no 3, 2007, p. 561-588, p. 569 ; Boulnois O., Au-delà de l’image, op. cit., p. 82 et p. 87-93.
15 Originellement, le mot propagande, du fait de sa matrice ecclésiastique, désigne ce qui doit être propagé, soit les croyances, les mystères, l’histoire des saints et les récits de miracle, des vérités relevant de la foi d’abord. Le mot propagande au cours du XVIIIe siècle est encore défini en relation avec le domaine religieux comme le montre Voltaire pour qui la propagande est « toute institution qui a pour but la propagation d’une croyance religieuse » (Fargette Séverine, « Rumeurs, propagande et opinion publique au temps de la guerre civile (1407-1420) », Le Moyen Âge. Revue d’histoire et de philologie, t. CXIII, no 2, 2007, p. 309-334, p. 312). Il se politise durant la Révolution française et s’émancipe d’une réalité institutionnelle pour désigner un type d’action comme en témoigne, en 1793, Fabre d’Églantine – « Il faut se saisir de l’imagination des hommes et la gouverner » – cité par Pierre Rosanvallon, Le modèle politique français. La société civile contre le jacobinisme de 1789 à nos jours, Paris, Éditions du Seuil, 2006 (2004), p. 37.
16 Fogel M., Les cérémonies de l’information, op. cit., p. 15 ; Hochner N., « Réflexion sur la multiplicité », art. cit. et « Historiographie de l’imaginaire royal », art. cit. ; Christin Olivier, « Le roi-providence. Trois études sur l’iconographie gallicane », Chrétiens et Sociétés, « Documents et Mémoires » no 6, 2006, p. 97-109 ; Sabatier Gérard, « Il était de France, mais d’Espagne tout autant… », in Gérard Sabatier et Margarita Torrione (dir.), Louis XIV espagnol ? Madrid et Versailles, images et modèles, Versailles-Paris, Centre de recherche du château de Versailles-Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2009, p. 1-13, p. 12 ; Jourdan Annie, Les monuments de la Révolution, 1770-1804. Une histoire de représentation, Paris, Honoré Champion Éditeur, 1997, p. 113-115 ; Lavieille Géraldine, « Le Rosaire de La Forêt-Fouesnant (Basse-Bretagne) : jeux de pouvoir et création collective de l’image religieuse royale sous Louis XIV », Revue d’histoire moderne et contemporaine, no 61-2, 2014, p. 89-119.
17 Parisse Michel, La tapisserie de Bayeux. Un documentaire du XIe siècle, Paris, Éditions Denoël, 1988 (1983), p. 44-50.
18 Haskell Francis, L’historien et les images, Paris, Gallimard, 1995 (1993), p. 191.
19 Nicolas de Verdun au roi, 24 janvier 1604 (BNF, fonds Dupuy 63, ff. 187-189). Je remercie Mark Greengrass de m’avoir indiqué cette référence.
20 Anglo S., Images of Tudor Kingship, op. cit., p. 3 et p. 128.
21 Cet « intéressement » est particulièrement mis en évidence par Yves Sassier à propos des préambules des actes royaux entre le IXe et le XIIe siècle (« Honor regis judicium diligit. L’exaltation de la fonction judiciaire du roi [IXe-XIIe siècle], in Olivier Cayla et Marie-France Renoux-Zagamé [éd.], L’office du juge : part de souveraineté ou puissance nulle ?, Paris, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, 2002, p. 17-33).
22 Par exemple, le tableau attribué à l’école d’Henri et Charles Beaubrun représentant le dauphin Louis, emmailloté de dentelles blanches, dans les bras de sa première nourrice, Marie de Longuet de la Giraudière qui lui présente son sein droit à téter (Cornette J., Louis XIV, op. cit., p. 22).
23 Anglo S., Images of Tudor Kingship, op. cit., p. 112-113 et p. 130.
24 Hochner Nicole, « Against Propaganda. The Juxtaposition of Images in Early Modern France. Reflections on the Reign of Louis XII (1498-1515) », in Melissa Calaresu, Joan Pau Rubiés, et Filippo de Vivo (éd.), Exploring Cultural History. Essays in Honour of Peter Burke, Surey, Ashgate Publishing, 2010, p. 231-248, p. 245.
25 Bourdieu Pierre, « L’opinion publique n’existe pas », Les Temps Modernes, no 318, 1973, p. 1292-1309 ; Reynié Dominique, Le triomphe de l’opinion publique. L’espace public français du XVIe au XXe siècle, Paris, Éditions Odile Jacob, 1998 ; L’opinion publique en Europe (1600-1800), Paris, PUPS, 2011 ; Michon Cédric, « Introduction. Enjeux conceptuels : questions de méthode », in Laurent Bourquin et alii (dir.), S’exprimer en temps de troubles. Conflits, opinion (s) et politisation de la fin du Moyen Âge au début du XXe siècle, Rennes, PUR, 2011, p. 7-14.
26 Gauvard Claude, « Qu’est-ce que l’opinion avant l’invention de l’imprimerie ? », in L’opinion. Information, rumeur, propagande. Les Rendez-vous de l’histoire, Blois 2007 [s. l.], Éditions Pleins Feux, 2008, p. 21-59, p. 43 ; Guenée Bernard, L’opinion publique à la fin du Moyen Âge d’après la Chronique de Charles VI du Religieux de Saint-Denis, Paris, Perrin, 2002.
27 Duccini H., Faire voir, faire croire, op. cit., p. 12 ; toutefois la publicité des grandes affaires judiciaires du règne étudiée par Hélène Fernandez-Lacôte nuance cette analyse (Les procès du cardinal de Richelieu. Droit, grâce et politique sous Louis Le Juste, Seyssel, Champ Vallon, 2010, chap. I). De même, les 350 conférences publiques mises en place par Théophraste Renaudot, à Paris au Bureau d’adresse entre 1632 et 1642, prennent soin de ne pas aborder les affaires politiques, « les mystères des affaires d’État tenant aussi de la nature des choses divines, desquelles ceux-là parlent le mieux qui parlent le moins, nous en faisons le renvoi au Conseil, d’où elles procèdent » (Mazauric Simone, De la petite fille velue et autres conférences du Bureau d’Adresse, Paris, Klincksieck, 2004, p. xxv).
28 Duccini H., Faire voir, faire croire, op. cit., p. 58.
29 « Le principal danger du recours au concept d’opinion publique vient de son inusable et universelle circularité herméneutique : tout texte peut être considéré comme un reflet de l’opinion publique qu’il permet d’atteindre ; le reflet postule un reflété qui n’est jamais interprété qu’à partir de son reflet : un certain état de l’opinion publique explique la parution et la réception des textes qui sont eux-mêmes utilisés pour prouver l’existence de cette opinion publique » (Jouhaud C., Mazarinades, op. cit., p. i-xvii, p. vii).
30 Landi Sandro, Naissance de l’opinion publique dans l’Italie moderne. Sagesse du peuple et savoir de gouvernement de Machiavel aux Lumières, Rennes, PUR, 2006, p. 10-11.
31 Ibid., p. 94-98.
32 Wrede Martin, « Le portrait du roi restauré, ou la fabrication de Louis XVIII », Revue d’histoire moderne et contemporaine, no 53-2, avril-juin 2006, p. 112-138. On peut trouver représenté Louis XIV en habit de sacre dans un tableau de 1648 quand la cérémonie n’a lieu qu’en 1654, Louis XV, sacré en 1722, représenté de la sorte dès 1715 et 1719 ; plus généralement sur cette économie du décalage de l’image quant à sa stricte subordination fonctionnelle, Didi-Huberman Georges, « Imitation, représentation, fonction. Remarques sur un mythe épistémologique », in Jérôme Baschet et Jean-Claude Schmitt (dir.), L’image. Fonctions et usages des images dans l’Occident médiéval, Paris, Le Léopard d’or, 1996, p. 59-86.
33 Burke P., Louis XIV, op. cit., p. 152 ; Christin O., Le roi-providence, op. cit., p. 105.
34 Spriet Stella, « Du document au monument : la contribution des chroniqueurs du Grand Siècle », Littérature classique, no 76, 2011, p. 71-83.
35 « Le « droit d’expression » ne fonde pas « l’espace public », c’est le « droit de réponse », qui s’oppose tant au monologue du pouvoir qu’au devoir de répondre des dominés. On domine ainsi moins en parlant qu’en parlant en sorte que l’autre ne puisse pas répondre, soit techniquement (lecture individuelle, audiovisuel), soit par l’intimidation (menace directe ou posture sociale). C’est la raison pour laquelle on devrait sans doute considérer que le véritable enjeu de l’espace public, c’est la possibilité de répondre » (Morsel Joseph, « Communication et domination sociale en Franconie à la fin du Moyen Âge : l’enjeu de la réponse », in Patrick Boucheron et Nicolas Offenstadt [dir.], L’espace public au Moyen Âge. Débats autour de Jürgen Habermas, Paris, PUF, 2011, p. 353-365, p. 363-365).
36 Lecoq A.-M., « La symbolique de l’État », art. cit., p. 1220 ; Sabatier G., Versailles, op. cit., p. 548.
37 Passeron Jean-Claude, Le raisonnement sociologique. L’espace non-poppérien du raisonnement naturel, Paris, Nathan, 1991, p. 285-286.
38 Ibid., p. 262-267 et p. 272-273.
39 Perez S., « Les rides d’Apollon », art. cit., p. 69.
40 Burke Peter, « La fin des mythologies royales », in Ellenius A. (dir.), Iconographie, propagande, op. cit., p. 275-286, p. 285.
41 Veyne Paul, « Conduites sans croyance et œuvres d’art sans spectateurs », Diogène, no 143, 1988, p. 3-22 ; « Propagande expression roi, image idole oracle », L’Homme, t. XXX, no 2, avril-juin 1990, p. 7-26 ; « Lisibilité des images, propagande et apparat monarchique dans l’Empire romain », Revue historique, no 621, 2002-1, p. 3-30 et L’empire gréco-romain, Paris, Éditions du Seuil, 2005, p. 412 ; Galinier Martin, La colonne trajane et les forums impériaux, Rome, École française de Rome, 2007, p. 121-163 et p. 261.
42 Castaner Munoz Esteban, « L’exhaussement du phare de Cordouan. Un chantier des lumières (1786-1789) », Bulletin monumental, vol. 164, no 2, 2006, p. 187-194.
43 Guillaume Jean, « Le phare de Cordouan, « merveille du monde » et monument monarchique », Revue de l’art, no 8, 1970, p. 33-52 ; Grenet-Delisle Claude, Louis de Foix. Horloger, ingénieur, architecte de quatre rois, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, 1998.
44 Guillaume J., « Le phare », art. cit., p. 46-47.
45 Ibid., p. 43.
46 Veyne P., « Lisibilité des images », art. cit., p. 9.
47 Poilpré Anne-Orange, Maiestas Domini. Une image de l’Église en Occident (Ve-IXe siècle), Paris, Les Éditions du Cerf, 2005, p. 17.
48 Christin O., Le roi-providence, op. cit., p. 99-100. Il met également en garde contre l’idée que les images seraient porteuses d’une efficace propre étonnamment puissante car « l’efficacité symbolique de l’image […] est fonction de conditions sociales de performativité » (p. 109). Dans cette perspective, on peut évoquer les travaux de Nicolas Mariot qui place au centre de sa réflexion ce rapport complexe du signe à son sens politico-social (Bains de foule, op. cit., et « Le paradoxe acclamatif, ou pourquoi les institutions n’ont pas de première fois », in François Buton et Nicolas Mariot [dir.], Pratiques et méthodes de la socio-histoire, Paris, PUF, 2009, p. 169-190).
49 Keller Ulrich, « Reiterstandbild », in Uwe Fleckner, Martin Warnke et Hendrik Ziegler (éd.), Handbuch der politischen ikonographie, München, Verlag C.H. Beck, 2011, t. II, p. 303-309 ; pour un tout autre sujet, Marine Roussillon montre les « appropriations divergentes, voire dissidentes », d’un spectacle d’État (« La visibilité du pouvoir dans Les Plaisirs de l’île enchantée : spectacle, textes et images », Papers on French Seventeenth Century Literature, t. 41, 2014, p. 103-117).
50 Cornette Joël, Histoire de la Bretagne et des Bretons, t. I : Des âges obscurs au règne de Louis XIV, Paris, Éditions du Seuil, 2005, p. 603-624 ; Aubert Gauthier, Les révoltes du papier timbré, 1675. Essai d’histoire événementielle, Rennes, PUR, 2014.
51 Dans une lettre, Mme de Sévigné commente ainsi la décision : « On a ôté le Parlement : c’est le dernier coup, car Rennes sans cela ne vaut pas Vitré […]. On a fait une taxe de 100 000 écus sur le bourgeois ; et si on ne les trouve pas dans vingt-quatre heures, elle sera doublée et exigible par les soldats » (Cornette J., Histoire de la Bretagne, op. cit., p. 623).
52 Cornette J., Chronique du règne, op. cit., p. 338-339.
53 Collins James B., La Bretagne dans l’État royal. Classes sociales, Etats provinciaux et ordre public de l’Edit d’Union à la révolte des Bonnets rouges, Rennes, PUR, 2006 (1994), p. 285.
54 Le titre de la thèse inédite de Michael Sherman, The Selling of Louis XII. Propaganda and Popular Culture in Renaissance France, 1499-1514 (Chicago, 1974) pose dès lors problème puisqu’il réunit une technique commerciale, un outil politique et un type de pouvoir étranger aux stratégies du marketing et du packaging comme au façonnement des mass media et aux finalités du « ministère du Reich à l’Éducation du peuple et à la propagande » ; difficulté similaire avec Larry Silver, Marketing Maximilian. The Visual Ideology of a Holy Roman Emperor, Princeton, Princeton University Press, 2008.
55 Hochner N., Louis XII, op. cit., p. 19.
56 Michel C., « Les enjeux historiographiques », art. cit., p. 139, « Réflexions sur le mode opératoire de l’histoire de l’art. Le cas des grands appartements de Versailles », Revue de l’art, no 138, 2002-4, p. 71-78 et « Les usages de la peinture à la cour de Louis XIV », in Grell C. et Pellistrandi B. (dir.), Les cours d’Espagne et de France, op. cit., p. 191-204 ; Zoberman Pierre, « L’éloge du roi : construction d’image ou propagande monarchique ? L’exemple du XVIIe siècle », in Cogitore I. et Goyet F. (dir.), L’éloge du prince, op. cit., p. 303-326 et « La Parole cérémonielle », in Bénédicte Louvat-Molozay et Gilles Siouffi (éd.), Les mises en scène de la parole aux XVIe et XVIIe siècles, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2007, p. 111-129.
57 Sabatier G., « Versailles, un imaginaire politique », in Culture et idéologie, op. cit., p. 295-324, p. 295.
58 Bély Lucien, La France au XVIIe siècle. Puissance de l’État, contrôle de la société, Paris, PUF, 2009, p. 561.
59 Bodart D., « Pouvoirs du portait », op. cit. ; Loskoutoff Y., Rome des Césars, op. cit., p. 11.
60 Merlin H., « Éloge et dissimulation », art. cit., p. 348-349 ; Sabatier G., « Sous les plafonds de Versailles », art. cit., p. 256-257 ; Vuilleumier-Laurens Florence et Laurens Pierre, L’âge de l’inscription. La rhétorique du monument en Europe du XVe au XVIIe siècle, Paris, Les Belles Lettres, 2010, chap. xi-xii.
61 Lecoq A.-M., « La symbolique de l’État », art. cit., p. 1222 ; Bernays E., Propaganda, op. cit., p. 39 ; Salmon Christian, Storytelling. La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, Paris, Éditions La Découverte, 2007 et La cérémonie cannibale. De la performance politique, Paris, Fayard, 2013.
62 Certains travaux nuancent toutefois, au cœur même de cette politique spectaculaire, la dimension propagandiste de ces œuvres comme ceux de Georgia J. Cowart qui met en évidence la subversion progressive de la propagande royale des ballets et des comédies de cour par un discours critique et satirique niché comme à l’intérieur du spectacle royal à travers des allégories traditionnelles mises discrètement au service d’enjeux idéologiques dissidents – soit la célébration utopique d’un spectacle public entendu comme un nouveau modèle de société (The Triumph of Pleasure. Louis XIV and the Politics of Spectacle, Chicago and London, The University of Chicago Press, 2008).
63 Burke P., Louis XIV, op. cit., p. 61 et p. 67.
64 Vaudeville remarquablement interprété par Arnaud Marzorati et « La Clique des lunaisiens » à la Cité des Congrès de Nantes, le 2 mai 2016, dans le cadre d’un récital, « Soleil noir », déroulant, sous formes de chansons des XVIIe-XVIIIe siècles la vie de Louis XIV (Recueil de fables choisies, dans le goût de M. De La Fontaine…, à Paris, chez Ph. N. Lottin, 1746 [1734], avec approbation et privilège du roi, p. 214).