1 Shakespeare, Henry V, Eric Dayre et Sylvène Monod (éd.), Paris, Flammarion, 2000, acte I, prologue, v. 8 et suiv.
2 Jamerey-Duval Valentin, Mémoires. Enfance et éducation d’un paysan au XVIIIe siècle, Jean-Marie Goulemot (éd.), Paris, Éditions Le Sycomore, 1981, p. 117 ; Merrick Jeffrey, « The Body Politics of French Absolutism », in Sara E. Melzer et Kathryn Norbeg (éd.), From the Royal to the Republican Body. Incorporing the Political in Seventeenth and Eighteenth-Century France, Berkeley-Los Angeles-London, University of California Press, 1998, p. 11-31.
3 Rosset Clément, Fantasmogories suivi de Le réel, l’imaginaire et l’illusoire, Paris, Les Éditions de Minuit, 2006, p. 86.
4 Godelier Maurice, Au fondement des sociétés humaines. Ce que nous apprend l’anthropologie, Paris, Albin Michel, 2007, p. 37-38.
5 Allirot Anne-Hélène, Lecuppre Gilles et Scordia Lydwine (éd.), Royautés imaginaires (XIIe-XVIe siècles), Turnhout, Brepols, 2005, p. 1 et p. 219.
6 Crouzet Denis, Dieu en ses royaumes. Une histoire des guerres de religion, Seyssel, Champ Vallon, 2008, p. 9.
7 Sabatier Gérard, Versailles ou la figure du roi, Paris, Albin Michel, 1999, p. 516-519.
8 L’une de ses premières manifestations pour la période moderne est l’étude de Joël Cornette, Le roi de guerre. Essai sur la souveraineté dans la France du Grand Siècle, Paris, Éditions Payot & Rivages, 1993, après le travail fondamental d’Anne-Marie Lecoq, François Ier imaginaire. Symbolique et politique à l’aube de la Renaissance française, Paris, Éditions Macula, 1987. Pour une lecture critique des hypothèses d’Ernst Kantorowicz (développées dans Les Deux Corps du Roi. Essai sur la théologie politique au Moyen Âge, Paris, Gallimard, 1989 [1957]), Alain Boureau, Le simple corps du roi. L’impossible sacralité des souverains français, XVe-XVIIIe siècle, Paris, Les Éditions de Paris, 1988. Pour une présentation des principaux axes de cette école anglo-saxonne qui se place avec Ralph E. Giesey (Le roi ne meurt jamais. Les obsèques royales dans la France de la Renaissance, Paris, Flammarion, 1987 [1960]) en filiation avec les analyses d’Ernst Kantorowicz, Michèle Fogel, Les cérémonies de l’information dans la France du XVIe au milieu du XVIIIe siècle, Paris, Fayard, 1989 ; également, Moeglin Jean-Marie, « Performative Turn. Communication politique et rituels au Moyen Âge. À propos de deux ouvrages récents », Le Moyen Âge. Revue d’histoire et de philologie, t. CXIII, 2007-2, p. 393-406 ; Althoff Gerd, « Rituel et institutions », in Jean-Claude Schmitt et Otto Gerhard Oexle (dir.), Les tendances actuelles de l’histoire du Moyen Âge en France et en Allemagne, Paris, Publications de la Sorbonne, 2002, p. 231-242. Pour une présentation et une discussion critique de ces thématiques, Braunstein Philippe, « Percy Ernst Schramm. Les signes du pouvoir et la symbolique de l’État », Le Débat, no 14, 1981, p. 166-192 ; Buc Philippe, Dangereux rituel. De l’histoire médiévale aux sciences sociales, Paris, PUF, 2003 (2001); Davis Tracy C., The Cambridge Companion to Performance Studies, Cambridge, Cambridge University Press, 2008; Crawford Katherine, « Catherine de Médicis and the Performance of Political Motherhood », Sixteenth Century Journal, t. XXXI, no 3, 2000, p. 643-673 et Perilous Performances: Gender and Regency in Early Modern France, Harvard, Harvard University Press, 2004.
9 Ellenius Allan (dir.), Iconographie, propagande et légitimation, Paris, PUF, 2001, quatrième de couverture et p. 7-14 ; Histoire économie société, no 3, 1998 ; Lecoq Anne-Marie, « La symbolique de l’État. Les images de la monarchie des premiers Valois à Louis XIV », in Pierre Nora (dir.), Les lieux de mémoire, Paris, Gallimard, 1997 (1986), t. I, p. 1217-1251.
10 De Maupassant Guy, Les Dimanches d’un bourgeois de Paris (1880), cité par Payre Renaud, « Ouverture », in Patrick Boucheron et Corey Robin, L’exercice de la peur. Usages politiques d’une émotion, Lyon, PUL, 2015, p. 7-23, p. 16.
11 Je me permets de renvoyer ici à la présentation que je fais de ces évolutions historiographiques dans « L’image du roi », Bulletin de l’Association des historiens modernistes des universités françaises, no spécial « Faire de l’histoire moderne » (à paraître en 2017).
12 Michaud Éric, « La construction de l’image comme matrice de l’histoire », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, no 72, octobre-décembre 2001, p. 41-52 ; Bredekamp Horst, Le déclin du néo-platonisme, Brionne, Gérard Monfort éditeur, 2005 (1986) ; Arasse Daniel, Le détail. Pour une histoire rapprochée de la peinture, Paris, Flammarion, 2008 (1992), p. 10-12 et « Postface ».
13 Duprat Annie, Images et Histoire. Outils et méthodes d’analyse des documents iconographiques, Paris, Belin, 2007 ; Chartier Roger, Au bord de la falaise. L’histoire entre certitudes et inquiétudes, Paris, Albin Michel, 1998 ; Marin Louis, Le portrait du roi, Paris, Les Éditions de Minuit, 1981 ; Mitchell Thomas, Iconologie. Image, texte, idéologie, Paris, Les Prairies ordinaires, 2009 (1986) ; Stiegler Bernd, « Iconic Turn et réflexion sociétale », Trivium, 2008-1, (revue en ligne) ; Cadé Michel, L’écran bleu. La représentation des ouvriers dans le cinéma français, Perpignan, PUP, 2000 ; Pastoureau Michel et Rabel Claudia, « Histoire des images, des symboles et de l’imaginaire », in Schmitt J.-C. et Oexle O. G. (dir.), Les tendances actuelles de l’histoire, op. cit., p. 595-616 ; Delporte Christian, « De la légitimation à l’affirmation », in Christian Delporte, Laurent Gervereau et Denis Maréchal (dir.), Quelle est la place des images en histoire ?, Paris, Nouveau-Monde Éditions, 2008, p. 8-12.
14 Roche Daniel, « Préface », in Vincent Milliot, Les cris de Paris ou le peuple travesti. Les représentations des petits métiers parisiens, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, Publications de la Sorbonne, 1995, p. 7-10, p. 8-9 ; Brioist Pascal, « Littérature et histoire : deux approches complémentaires des pratiques culturelles et politiques du premier XVIIe siècle », in Frédérique Lachaud, Isabelle Lescent-Gilles et François-Joseph Ruggiu (éd.), Histoires d’Outre-Manche. Tendances récentes de l’historiographie britannique, Paris, PUPS, 2001, p. 79-100 ; Jouhaud Christian, Mazarinades. La Fronde des mots, Paris, Aubier, 2009 (1985) et avec Viala Alain (éd.), De la publication. Entre Renaissance et Lumières, Paris, Fayard, 2002 ; Prévost Bertrand, Peindre sous la lumière. Léon Battista Alberti et le moment humaniste de l’évidence, Rennes, PUR, 2013, chap. vi.
15 Michaud E., « La construction de l’image », art. cit., p. 42 ; Dawson Hedeman Anne, The Royal Image. Illustrations of the « Grandes Chroniques de France » (1274-1422), Berkeley, University of California Press, 1991 ; Damisch Hubert, « La Peinture prise au mot », in Meyer Schapiro, Les Mots et les Images. Sémiotique du langage visuel, Paris, Macula, 2000, p. 5-27 ; Gunthert André, « L’ordre des images. Culture visuelle et propagande en Allemagne nazie », Vingtième siècle. Revue d’histoire, no 72, octobre-décembre 2001, p. 53-62 ; Didi-Huberman Georges, Devant l’image. Question posée aux fins d’une histoire de l’art, Paris, Les Éditions de Minuit, 1990 et Devant le temps. Histoire de l’art et anachronisme des images, Paris, Les Éditions de Minuit, 2000.
16 Duprat Annie, « Symboles et allégories dans les caricatures américaines de la guerre d’Indépendance », in Marie-France Auzépy et Joël Cornette (dir.), Des images dans l’histoire, PUV, Saint-Denis, 2008, p. 249-266, p. 249.
17 Mérot Alain, « Mise en scène du portrait royal en France au XVIIe siècle », in Chantal Grell et Benoît Pellistrandi (éd.), Les cours d’Espagne et de France au XVIIe siècle, Madrid, Casa de Velázquez, 2007, p. 99-121, p. 99.
18 Tyvaert Michel, « L’image du roi : légitimité et morales royales dans les Histoires de France au XVIIe siècle », Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. XXI, octobre-décembre 1974, p. 521-547.
19 Ferrier-Caverivière Nicole, L’image de Louis XIV dans la littérature française de 1660 à 1715, Paris, PUF, 1981.
20 Barbey Jean, Etre roi. Le roi et son gouvernement en France de Clovis à Louis XVI, Paris, Fayard, 1992.
21 Gaehtgens Thomas W. et Hochner Nicole (dir.), L’image du roi de François Ier à Louis XIV, Paris, Éditions de la MSH, 2006 ; Bonfait Olivier, Marin Brigitte et Desmas Anne-Lise (éd.), Les portraits du pouvoir, Rome-Paris, Académie de France à Rome-Somogy éditions d’art, 2003.
22 Daumas Maurice, Images et sociétés dans l’Europe moderne (XVe-XVIIIe siècle), Paris, Armand Colin, 2000, p. 152.
23 Janzing Godehard, « Le pouvoir en main. Le bâton de commandement dans l’image du souverain à l’aube des Temps Modernes », in Gaehtgens T. W. et Hochner N. (dir.), L’image du roi, op. cit., p. 245-280 ; Kaiser, Wolfang « Per digitos videre. “Regarder entre les doigts”. Un topos gestuel de la dis/simulation dans l’espace germanique (XVe-XVIe siècles) », Rives nord-méditerranéennes, no 17, 2004, p. 37-61 ; Richard Magdeleine, « L’image du souverain : pièces de monnaie, sceaux et médailles », in Marie Couton et alii (éd.), Pouvoirs de l’image aux XVe, XVIe et XVIIe siècles. Pour un nouvel éclairage sur la pratique des Lettres à la Renaissance, Clermont-Ferrand, PUBP, 2009, p. 115-122 ; Christin Olivier, « Les portraits de régents, source d’histoire sociale ? », in Jean-Pierre Gutton (éd.), Les administrateurs d’hôpitaux dans la France de l’ancien régime, Lyon, PUL, 1999, p. 197-208 ; Harai Dénes, Le pouvoir au fil de l’eau. Usages politiques des images aquatiques en France (1594-1715), Paris, Les Indes Savantes-La Boutique de l’Histoire, 2015 et la thèse, prochainement publiée, de Laurent Hablot, « La devise, mise en signe du prince, mise en scène du pouvoir. Les devises et l’emblématique des princes en France et en Europe à la fin du Moyen Âge », Martin Aurell et Michel Pastoureau (dir.), université de Poitiers, 2001.
24 De Baecque Antoine, Le corps de l’histoire. Métaphores et politique (1770-1800), Paris, Calmann-Lévy, 1993, p. 29-32.
25 De Baecque Antoine, Les éclats du rire. La culture des rieurs au XVIIIe siècle, Paris, Calmann-Lévy, 2000, p. 17.
26 Crouzet Denis, Les guerriers de Dieu. La violence au temps des troubles de religion (vers 1525-vers 1610), Seyssel, Champ Vallon, 1990, t. I, p. 47, et « Préface », in Florence Buttay-Jutier, Fortuna. Usage politique d’une allégorie morale à la Renaissance, Paris, PUPS, 2008, p. 7-16, p. 7-9. Le mise « en rapport [d’]images qui n’ont ni les mêmes supports, ni les mêmes fonctions, ni les mêmes finalités » est probablement nécessaire afin de sortir du raisonnement tautologique qui informe et le corpus et les conclusions que l’on en tire (Alibert Dominique, « Du roi au saint [IXe-XIIe siècle] », in Auzépy M.-F. et Cornette J. [dir.], Des images dans l’histoire, op. cit., p. 17-32, p. 31).
27 Hazareesingh Sudhir, « L’histoire politique face à l’histoire culturelle : état des lieux et perspectives », Revue historique, no 642, avril 2007, p. 355-368, p. 364-366.
28 Gaehtgens Thomas W., « Du Parnasse au Panthéon : la représentation des hommes illustres et des grands hommes dans la France du XVIIIe siècle », in Thomas W. Gaehtgens et Gregor Wedekind, Le culte des grands hommes, 1750-1850, Paris, Éditions de la MSH, 2009, p. 135-171.
29 Chartier Roger, Les origines culturelles de la Révolution française, Paris, Éditions du Seuil, 2000 (1990), p. 192-193.
30 Bodart Diane, « Pouvoirs du portait sous l’empire des Habsbourg d’Espagne, 1500-1700 », thèse sous la direction de Daniel Arasse, EHESS, 2003, t. I, p. 633-634 – éditée sous le titre Pouvoirs du portrait sous les Habsbourg d’Espagne, Paris, CTHS-INHA, 2011. Sur le dais comme lointain héritage d’un motif vétéro-testamentaire relatif au reflet divin resté sur le visage de Moïse, Bredekamp Horst, Théorie de l’acte d’image, Paris, Éditions La Découverte, 2015 (2010), p. 13.
31 Kirchner Thomas, Le héros épique. Peinture d’histoire et politique artistique dans la France du XVIIe siècle, Paris, Éditions de la MSH, 2008, p. 4. « Comme nul autre avant lui, [Colbert] s’efforça d’adapter l’art aux besoins changeant de la politique, l’enfermant toutefois dans un cadre de plus en plus étroit. Le projet d’un art marchant main dans la main avec la politique se heurtait à ses propres limites. La politique artistique empruntait des voies que l’art n’était plus en mesure de suivre. L’idée d’une concordance entre art et politique artistique fut abandonnée », ouvrant la voie pour l’art moderne et libre des discussions du XVIIIe siècle. (p. 5). Sur la crise de la peinture d’histoire au siècle des Lumières, Susanna Caviglia, « “Réduits à nous hucher sur des portes.” La peinture d’histoire comme décor au XVIIIe siècle : le déclassement d’un genre ? », in Gilles Chabaud (dir.), Classement, déclassement, reclassement de l’Antiquité à nos jours, Limoges, PULIM, 2011, p. 175-193.
32 Preiss Nathalie, Pour de rire ! La blague au XIXe siècle. Ou la représentation en question, Paris, PUF, 2002, p. 49-51.
33 Stoïchita Victor I., L’instauration du tableau. Métapeinture à l’aube des temps modernes, Genève, Droz, 1999 (1993) ; Crow Thomas, La Peinture et son public à Paris au XVIIIe siècle, Paris, Macula, 2000 ; Guichard Charlotte, Les amateurs d’art à Paris au XVIIIe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2008. Au schématisme de la proposition, il convient de substituer plutôt l’observation de « pratiques entremêlées » comme celles qu’identifie Olivier Christin au sujet des mutations de l’art à l’époque moderne observables dans les Mays des orfèvres parisiens et les Puys amiénois (« Du culte chrétien au culte de l’art : la transformation du statut de l’image [XVe-XVIIIe siècles] », Revue d’histoire moderne et contemporaine, no 49-3, 2002, p. 176-194, p. 190).
34 Surgers Anne, Et que dit ce silence ? La rhétorique du visible, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2007, p. 202-208 ; Paresys Isabelle, « Apparences vestimentaires en France à l’époque moderne : avant-propos », Apparence(s), no 4, 2012 (revue en ligne) ; Lemaigre-Gaffier Pauline, Administration des menus plaisirs du roi ; l'État, la cour et les spectacles dans la France des Lumières, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2016, p. 290-304.
35 Bonnet Pierre, « La grande satire historico-burlesque des années 1690 : la privatisation radicale de l’image royale », in Mathieu Da Vinha, Alexande Maral et Nicolas Milovanovic (dir.), Louis XIV. L’image et le mythe, Rennes, PUR, 2014, p. 229-241 ; Beaurepaire Pierre-Yves, Échec au roi. Irrespect, contestation et révoltes dans la France des Lumières, Paris, Belin, 2015.
36 Blanning Timothy C. W., The Culture of Power and the Power of the Culture: Old Regime Europe, 1660-1789, Oxford-New York, Oxford University Press, 2002; Surgers Anne, L’automne de l’imagination. Splendeurs et misères de la représentation (XVIe-XXIe siècles), Bern, Peter Lang, 2012 ; Jourdan Annie, « Représentation et nation : Rousseau et le pouvoir des signes », in Robert Thiéry (éd.), Jean-Jacques Rousseau, Politique et Nation, Paris, Honoré Champion, 2001, p. 267-282.
37 Cité par Monique Cottret, « Introduction », in Marc Belissa et alii (éd.), Identités, appartenances, revendications identitaires (XVIe-XVIIIe siècles), Paris, Nolin, 2005, p. 7-9, p. 8-9.