Des parcours tourmentés : des khâgneux et des khâgneuses lyonnais-es pendant la guerre

1Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne nazie. Dès les premiers jours du conflit, le ministère décide de la fermeture des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) à Paris et à Lyon pour les prémunir des bombardements.

2À Lyon, le lycée du Parc, établissement masculin, compte plusieurs types de ces classes : Centrale, Saint-Cyr, Polytechnique, mathématiques spéciales et supérieures ou encore les classes d’hypokhâgne et de khâgne, préparatoires au concours Lettres de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (ENS garçons). À proximité, le lycée de jeunes filles, place Edgar Quinet1, propose, lui, uniquement des classes littéraires, préparatoires au concours Lettres de l’École normale supérieure de Sèvres (ENS jeunes filles). Les deux établissements perdent ainsi temporairement leurs CPGE pour l’année scolaire 1939-1940.

3La question des poursuites d’études se pose alors à deux catégories d’élèves : d’une part, les hypokhâgneux et les hypokhâgneuses d