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Les services d’occupation et de répression allemands à Lyon (1942-1944)

p. 37-50


Extrait

1L’ombre de Klaus Barbie et l’importance du « boucher de Lyon » dans la mémoire collective française ont longtemps dissimulé la complexité de l’organisation de l’appareil d’occupation allemand à Lyon, centre de la « région militaire France-Sud » (Heeresgebiet Südfrankreich). La terreur qu’inspire la Gestapo ne doit pas faire oublier que les mesures de répression et de persécution ont été mises en place dans le cadre d’un partage des tâches entre, d’un côté, les services militaires et, de l’autre, les services de police, le Sipo-SD, soutenus par les collaborateurs et collaborationnistes français2. L’étude des sources allemandes de l’époque permet de replacer les politiques de répression mises en place à Lyon dans le contexte plus large de l’Occupation en France. Si de nombreux documents de l’administration militaire sont encore conservés aujourd’hui aux Archives nationales à Paris et aux archives militaires de Fribourg-en-Brisgau3, les sources du Sipo-SD et de l’Abwehr font crue

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