1 Cet article s’appuie sur les deux mémoires de Master rédigés dans le cadre du cursus intégré francoallemand TübAix : L’organisation de la répression allemande à Lyon, 1942-1944, Aix-Marseille Université, 2011 et Die Akteure der deutschen Repression in Lyon im Spiegel der « Täterforschung », Eberhard Karls Universität Tübingen, 2012. Voir également l’article « L’appareil d’occupation allemand à Lyon, 1942-1944 : composition, fonctionnement et politiques de répression », Francia. Forschungen zur westeuropäischen Geschichte, 41, 2014, p. 301-319, du même auteur.
2 Concernant l’historiographie de l’Occupation allemande en France, voir entre autres, dans l’ordre chronologique de parution, H. Luther, Der französische Widerstand gegen die deutsche Besatzungsmacht und seine Bekämpfung, Tübingen, Studien des Instituts für Besatzungsfragen, 1957 (ouvrage rédigé par un ancien commandant du Sipo-SD de Bordeaux et non dénué de parti-pris idéologique) ; E. Jäckel, La France dans l’Europe de Hitler, Paris, Fayard, 1968 ; H. Umbreit, Der Militärbefehlshaber in Frankreich 1940-1944, Harald Boldt Verlag, Boppard-am-Rhein, 1968 ; C. Carlier et S. Martens (dir.), La France et l’Allemagne en guerre (septembre 1939-Novembre 1942) – Deutschland und Frankreich im Krieg (September 1939-November 1942), Paris, Institut historique allemand, 1990 ; R. Delacor, Attentate und Repressionen. Ausgewählte Dokumente zur zyklischen Eskalation des NS-Terrors im besetzten Frankreich 1941/42, Stuttgart, Jan Thorbecke Verlag, 2000 ; A. Meyer, L’occupation allemande en France, 1940-1944, Paris, Privat, 2002 ; S. Martens et M. Vaïsse (dir.), Frankreich und Deutschland im Krieg (November 1942-Herbst 1944). Okkupation, Kollaboration, Résistance, Bonn, Bouvier, 2002 ; G. Eismann et G. Martens (dir.), Occupation et répression militaire allemandes. La politique de « maintien de l’ordre » en Europe occupée, 1939-1945, Paris, Éditions Autrement, 2006 ; B. Garnier, J.-L. Leleu et J. Quellien (dir.), La répression en France 1940-1945, Caen, Centre de recherche d’histoire quantitative, 2007 ; P. Lieb, Konventioneller Krieg oder NS-Weltanschauungskrieg ? Kriegführung und Partisanenbekämpfung in Frankreich 1943-44, Munich, R. Oldenbourg Verlag, 2007 ; G. Eismann, Hôtel Majestic, Ordre et sécurité en France occupée (1940-1944), Paris, Tallandier, 2010 ; T. J. Laub, After the fall. German policy in occupied France, 1940-1944, Oxford, Oxford University Press, 2010. Sur Lyon pendant la guerre, voir, entre autres, H. Amoretti, Lyon capitale : 1940-1944, Paris, Éditions France-Empire, 1964 ; J. Natali, L’occupant et l’occupation allemande à Lyon de 1940 à 1944, mémoire de maîtrise d’histoire, Université Lyon II, 1975 ; M. Ruby, Klaus Barbie, de Montluc à Montluc, Lyon, L’Hermès, 1983 ; M. Ruby, Résistance et Contre-Résistance à Lyon et en Rhône-Alpes, Lyon, Horvath, 1995 ; G. Chauvy, Lyon 40-44, Paris, Payot, [1985] 1993 ; G. Chauvy, Lyon, 1940-1947. L’Occupation, la Libération, l’épuration, Paris, Perrin, 2004 ; L. Douzou, Voler les Juifs : Lyon 1940-1945, Paris, Hachette Littératures, 2003.
3 Voir S. Martens (dir.), Frankreich und Belgien unter deutscher Besatzung 1940-1944. Die Bestände des Bundesarchiv-Militärarchivs Freiburg, Stuttgart, Jan Thorbecke Verlag, 2002 et La France et la Belgique sous l’occupation allemande 1940-1944. Les fonds allemands conservés au Centre historique des Archives nationales. Inventaire de la sous-série AJ 40, Paris, Archives nationales, 2002.
4 Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine (ensuite AN), AJ 40/969, Commandant de la région militaire France-Sud, section Administration et économie, Lyon, août 1944, p. 1.
5 Voir, entre autres, G. Paul (dir.), Die Täter der Shoah. Fanatische Nationalsozialisten oder ganz normale Deutsche ?, Göttingen, Wallstein Verlag, 2002 ; C. R. Browning, Ganz normale Männer. Das Reserve-Polizeibataillon 101 und die « Endlösung » in Polen, Hamburg, Rororo, 1993 ; H. Heer et K. Naumann (dir.), Vernichtungskrieg. Verbrechen der Wehrmacht 1941 bis 1944, Hambourg, Hamburger Édition, 1995.
6 B. Kasten, « Gute Franzosen ». Die französische Polizei und die deutsche Besatzungsmacht im besetzten Frankreich, 1940-1944, Sigmaringen, Jan Thorbecke Verlag, 1993, p. 209 ; 247.
7 AN, AJ 40/449, France-Sud, Südfrankreich, 20 mai 1943.
8 R. Thalmann, La mise au pas. Idéologie et stratégie sécuritaire dans la France occupée, Paris, Fayard, 1991, p. 33.
9 AN, AJ40/449, Deuxième ordre fondamental du commandant en chef des forces armées allemandes sur le front occidental : fonctions et attributions du commandant de la région militaire France-Sud, OB West, 25 janvier 1943, p. 1 ; AN, AJ40/449, Organisation et devoirs du commandant de la région militaire France-Sud, état-major administratif du MBF, Paris, 5 février 1943, p. 1.
10 B. Husser, Les autorités allemandes d’occupation en France à travers les archives allemandes (conservées en Allemagne). Aspects de la répression et de la persécution (1940-1944), mémoire de maîtrise d’études franco-allemandes, Université Paris 3, 1997, p. 83.
11 AN, AJ40/449, télégramme du chef de l’OKW Keitel, s. d.
12 AN, AJ40/965, prescription légale dans la région militaire France-Sud, commandant de la région militaire France-Sud Section Ic, Lyon, août 1943, p. 1.
13 AN, AJ40/965, ordre du MBF von Stülpnagel du 7 mars 1944 relatif à l’instauration d’une administration militaire en France-Sud.
14 AN, AJ40/449, instauration de l’administration militaire en France-Sud, ordonnance du MBF, Paris, 6 avril 1944, p. 1.
15 La Savoie, la Haute-Savoie, la Drôme, ainsi qu’une partie de l’Ain et une majeure partie de l’Isère après le retrait des troupes italiennes en septembre 1943.
16 AN, AJ40/449, Organisation et devoirs du commandant, doc. cit., p. 1.
17 B. Husser, op. cit., p. 85 ; G. Eismann, « L’administration militaire allemande », in J.-L. Leleu, F. Passera et J. Quellien (dir.), La France pendant la Seconde Guerre mondiale. Atlas historique, Paris, Fayard/Ministère de la Défense, 2010, p. 59.
18 Archives départementales du Rhône (ensuite ADR), 3808W25, audition du Chef de bataillon Perrot, procès-verbal établi par le commissaire de police judiciaire Antoine Chardon, Service de recherche des crimes de guerre ennemis, 27 décembre 1945, p. 1.
19 AN, AJ40/453, Réorganisation dans le secteur du commandant de la région militaire France-Sud, circulaire du commandant de la région militaire France-Sud, Lyon, 4 février 1944, p. 1. Les FK de premier ordre comptent quarante-sept officiers, sous-officiers, personnels subalternes et féminins, tandis que les FK de second ordre n’en comptent que trente-sept.
20 AN, AJ40/449, Subordination du commandant de la région militaire France-Sud au MBF, 18 août 1943, p. 2 ; B. Husser, op. cit., p. 84-85.
21 J. Delarue, Histoire de la Gestapo, Paris, Fayard, 1962, p. 384-386.
22 ADR, 3808W25, Synthèse des Services spéciaux allemands dans la région de Lyon durant l’Occupation, élaborée par le capitaine Barbe pour le Service de recherche des crimes de guerre ennemis, Lyon, 12 février 1945, p. 5.
23 Voir Bundesarchiv (ensuite BA) Berlin, NS19/1927, télégramme du chef de la police de sécurité et du SD au Reichsführer-SS Himmler, objet : Einsatzkommandos du Sipo-SD en zone non occupée, 12 novembre 1942.
24 AN, F7/15142, ordre de service no 3, Section IV A du Sipo-SD de Paris, 15 décembre 1942.
25 BA Ludwigsburg, B162/5063, Poursuite pénale de criminels nazis par les tribunaux alliés et à l’étranger, Organisation du KdS Lyon, p. 104.
26 BA Berlin, R70/12, Ob West, commandement suprême du groupe d’armées D, objet : missions et compétences du chef supérieur des SS et de la police et des services qui lui sont subordonnés dans la zone nouvellement occupée, 15 avril 1943.
27 Synthèse des Services spéciaux allemands, doc. cit., p. 4-6, 69 ; BA Ludwigsburg, B162/5063, Poursuite pénale de criminels nazis par les tribunaux alliés et à l’étranger, Organisation du KdS Lyon, p. 104. Les commandos extérieurs, au personnel réduit, ne sont pas composés des six sections du Sipo-SD. Ils comportent uniquement la section I, la section IV, et parfois la section VI. Les services annexes ont un personnel trop peu nombreux pour être véritablement divisibles en sections. En plus du chef de service, le Dienstleiter, les annexes sont composées d’un secrétariat (section I), d’une dactylo et parfois d’un ou deux sous-officiers spécialisés dans le renseignement (section VI).
28 Poursuite pénale de criminels nazis, doc. cit., p. 104.
29 BA Berlin, R70/12, Ob West, commandement suprême du groupe d’armées D, objet : missions et compétences du chef supérieur des SS et de la police et des services qui lui sont subordonnés dans la zone nouvellement occupée, 6 mars 1943, p. 1-2.
30 Voir B. Husser, op. cit., p. 107 ; H. Boberach, « Reichssicherheitshauptamt », in W. Benz, H. Graml et H. Weiß (dir.), Enzyklopädie des Nationalsozialismus, Munich, Klett-Cotta, [1997] 2007, p. 756-757 ; AN, F7/15142, Organisation interne des services du Befehlshaber der Sicherheitspolizei und des SD Helmut Knochen, État du 20 février 1944 ; Synthèse des Services spéciaux allemands, doc. cit., p. 4-6.
31 AN, F7/15142, Ordre de service no 3, Section IV A du Sipo-SD de Paris, 15 décembre 1942, p. 2.
32 G. Chauvy, Lyon 40-44, op. cit., p. 241.
33 Synthèse des Services spéciaux allemands, doc. cit.
34 Doc. cit., p. 4-6 ; M. Ruby, Klaus Barbie, op. cit., p. 44.
35 ADR, 3808W25, Dossier « Correspondances », lettre du chef de bataillon Perrot au colonel chef de bureau de Sécurité militaire de la 14e région, en réponse à une lettre du 11 janvier 1945, ayant pour objet l’activité des tribunaux militaires allemands pendant l’Occupation, Lyon, p. 1 et G. Eismann, « L’escalade d’une répression à visage légal. Les pratiques judiciaires des tribunaux du MBF, 1940-1944 », in G. Eismann et S. Martens (dir.), Occupation et répression militaire allemandes, op cit., p. 156-157.
36 BA Ludwigsburg, B162/3396, direction générale de la police judiciaire de la Hesse, auditions de Heribert Wingendorf, Freudenberg, 6 octobre 1965 ; Hilarius Limbach, Asbach, 7 octobre 1965 ; Paul Weber, Hamm/Sieg, 12 octobre 1965, anciens soldats du régiment de sûreté 200.
37 Synthèse des Services spéciaux allemands, doc. cit. ; Bundesarchiv-Militärchiv Freiburg (ensuite BA-MA), RW49/72, direction de l’Abwehr à Paris, rapport d’activité du 30 avril 1943.
38 Synthèse des Services spéciaux allemands, doc. cit., p. 79.
39 J.-L. Leleu et L. Thiery, « Abwehr et Geheime Feldpolizei », in J.-L. Leleu, F. Passera et J. Quellien (dir.), op. cit., p. 64.
40 Rapport d’activité du 30 avril 1943, doc. cit.
41 Synthèse des Services spéciaux allemands, doc. cit., p. 79-80.
42 BA-MA, RH36/28, organigramme de l’état-major de liaison/Feldkommandantur 987, organigramme de la troupe de Feldgendarmerie d 976, Secret !, s. d.
43 J.-L. Leleu, « La Feldgendarmerie », in J.-L. Leleu, F. Passera et J. Quellien (dir.), op. cit., p. 62-63 ; A. Meyer, L’occupation allemande, op. cit., p. 163 ; P. Lieb, « Wehrmacht, Waffen-SS et Sipo-SD : La répression en France 1943-1944 », La répression en France à l’été 1944, Paris, Fondation de la Résistance, 2007, [www.fondationresistance.org/documents/ee/Doc00004-002.pdf], site consulté le 10 décembre 2010, p. 3.
44 AN, AJ40/969, Arbeitseinsatzstab Lyon, rapport mensuel pour la période du 1er au 30 mars 1944, avril 1944, p. 4.
45 BA-MA, RH36/399, état-major de liaison 987, tableau de service pour l’état-major de liaison 987 du 29 mars 1944 pour la période du 1er avril au 15 avril 1944.
46 Auditions de Heribert Wingendorf, Hilarius Limbach, et Paul Weber, doc. cit. ; J. Natali, op. cit., p. 30.
47 AN, AJ40/969, Arbeitseinsatzstab Lyon, rapport mensuel pour la période du 1er au 30 mars 1944, avril 1944, p. 4.
48 J. Natali, op. cit., p. 24.
49 Dans un rapport, Heinrich Niehoffcompte 62 attentats au sein de l’état-major principal de liaison de Lyon pour le mois de mars 1943, tandis que « même à Marseille, il n’y en a eu que le quart ». AN, AJ40/545, rapport du commandant de la région militaire France-Sud envoyé à l’Ob West, au sujet de la révocation du préfet régional Angeli, Lyon, avril 1943.
50 B. Kasten, « Gute Franzosen », op. cit., p. 147.
51 M. Ruby, La Contre-Résistance à Lyon 1940-1944, Lyon, L’Hermès, 1981, p. 41, 218 ; M. O. Baruch, « Qui sont les préfets de Vichy ? », s. d., Institut d’histoire du temps présent, Institut historique allemand de Paris, [http://www.ihtp.cnrs.fr/prefets/qui_sont_prefets_baruch.html], site consulté le 15 juillet 2012.
52 B. Kasten, « Gute Franzosen », op. cit., p. 92-93.
53 M. Meyer, L’occupation allemande, op. cit., p. 160-161.
54 P. Lieb, Konventioneller Krieg, op. cit., p. 341.
55 G. Paul, «Von Psychopathen, Technokraten des Terrors und “ganz gewöhnlichen” Deutschen. Die Täter der Shoah im Spiegel der Forschung», in G. Paul (dir.), Die Täter der Shoah, op. cit., p. 61-67.
56 Rapport d’évènements URSS (RE) 14, 6 juillet 1941, cité d’après H. Krausnick et H.-H. Wilhelm, Die Truppe des Weltanschauungskrieges. Die Einsatzgruppen der Sicherheitspolizei und des SD 1938-1942, Stuttgart, Deutsche Verlagsanstalt, 1981, p. 187 ; BA Berlin, G0051, Bureau du personnel/Appréciations politiques, NSDAP, Direction du Gau de Munich-Haute-Bavière, Munich, 9 mai 1938 ; BA Berlin, G0051, courrier du ministère de l’Intérieur au gouverneur de Bavière, objet : admission provisoire d’un magistrat, Munich, 25 novembre 1935, p. 2 ; BA Berlin, Dossiers personnels SS, SSO 184-A, dossier du lieutenant-colonel-SS Knab, s. d.
57 BA Berlin, Dossiers personnels SS, SSO 184-A, dossier du lieutenant-colonel-SS Knab, s. d.
58 BA Berlin, Dossiers personnels SS, SSO 184-A, rapport de l’inspecteur du Sipo-SD de Munich, objet : décoration du lieutenant-colonel-SS Dr Werner Knab de la croix de mérite de guerre de première classe avec glaives, 27 décembre 1943 ; BA Berlin, Dossiers personnels SS, SSO 184-A, courrier du Reichsführer-SS, Section principale des décorations et des ordres, au chef du Sipo-SD, ayant pour objet la décoration de la croix de fer première classe, 15 janvier 1945. Il reçoit cette dernière après ses services à Lyon.
59 H.-U. Thamer, « Entscheidung im Westen ? Frankreich in der deutschen Politik und Strategie 1944 », in H. Umbreit (dir.), Invasion 1944, Hambourg, Mittler E. S. + Sohn GmbH, 1998, p. 1.
60 B. Kasten, « Zwischen Pragmatismus und exzessiver Gewalt. Die Gestapo in Frankreich 1940-1944 », in G. Paul et K.-M. Mallmann (dir.), Die Gestapo im Zweiten Weltkrieg. ‘Heimatfront’ und besetztes Europa, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 2000, p. 370-377.
61 Texte du commandement en chef des forces armées allemandes sur le front Ouest, TMI XXIV, p. 242 sq., cité par R. Thalmann, « Ordre et sécurité : l’évolution de la politique d’occupation en France », in S. Martens et M. Vaïsse (dir.), op. cit., p. 616.
62 CDCJ, CCCLXIV-3, ordonnance du MBF, Objet : lutte contre les bandes et le sabotage, 12 février 1944, cité d’après B. Husser, op. cit., p. 148.
63 Ibid.
64 Ahlrich Meyer interprète ces ordres comme une extension des mesures répressives à la population civile, tandis que Peter Lieb affirme que les chiffres des victimes civiles de la « lutte contre les bandes » donnés par divers mouvements de Résistance sont largement surévalués et qu’il s’agit « d’un cliché faux, mais répandu que les Allemands […] se seraient attaqués dans leur combat contre la Résistance à des civils sans défense quand ils ne pouvaient pas mettre la main sur les partisans armés ». Voir A. Meyer, L’occupation allemande, op. cit., p. 160-161 ; P. Lieb, Konventioneller Krieg, op. cit., p. 290-295.
65 Ibid., p. 298.
66 P. Lieb, « La 157e division de réserve et la lutte contre le maquis dans le Jura et les Alpes françaises », in B. Garnier, J.-L. Leleu et J. Quellien (dir.), La répression en France 1940-1945, op. cit., 2007, p. 293.
67 AN, AJ40/448, rapport de situation de la section « Administration et économie » du commandant de la région militaire France-Sud du 1er avril au 30 juin 1944, p. 20. Le rapport estime à cent mille le nombre d’hommes dans les « bandes ».
68 B. Kasten, « Zwischen Pragmatismus und exzessiver Gewalt. Die Gestapo in Frankreich 1940-1944 », in G. Paul et K.-M. Mallmann (dir.), Die Gestapo im Zweiten Weltkrieg, op. cit., p. 370-377.
69 L’expression est d’Hélène Guillon, « Approche de la répression extrajudiciaire à l’été 1944 », in B. Garnier, J.-L. Leleu et J. Quellien (dir.), op. cit., p. 316.
70 S. Barcellini et A. Wieviorka, Passant, souviens-toi ! Les lieux du souvenir de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Graphein, 1999, p. 344.
71 D’après Bruno Permezel, les sentences des tribunaux militaires allemands à Lyon s’interrompent « à la fin du printemps 1944 et à partir du débarquement ». Gaël Eismann indique qu’une grande majorité des personnes arrêtées et détenues par le Sipo-SD durant les derniers mois d’occupation, notamment durant les « opérations militaro-policières », n’est plus jugée par les tribunaux militaires mais envoyée directement en camp de concentration en Allemagne. Le 1er juillet 1944, le commandement suprême des forces armées allemandes ordonne que les auteurs « d’actes de sabotage » ou « d’actes terroristes » ne soient pas jugés par les tribunaux militaires. Le 30 juillet, Hitler lui-même précise les modalités : les « terroristes » doivent être exécutés sur le champ s’ils sont pris en flagrant délit, et conduits au « poste local le plus proche du Sipo-SD » s’ils sont arrêtés ultérieurement. Voir B. Permezel, Montluc. Antichambre de l’inconnu (1942-1944), Lyon, Éditions BGA Permezel, 1999, témoignage de Robert Ploton, extrait de son ouvrage De Montluc à Dora, l’usine des armes secrètes, publié à Saint-Étienne aux éditions Dumas en 1946, p. 94 ; G. Eismann, « L’escalade d’une répression à visage légal. Les pratiques judiciaires des tribunaux du MBF, 1940-1944 », in G. Eismann et S. Martens (dir.), Occupation et répression militaire allemandes, op. cit., p. 156-157.
72 S. Chalandon et P. Nivelle, Crimes contre l’humanité. Barbie-Touvier-Bousquet-Papon, Paris, Plon, 1998, p. 21.
73 A. Meyer, Täter im Verhör. Die “Endlösung der Judenfrage” in Frankreich 1940-1944, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 2005, p. 215.
74 Ibid., p. 218-220.