1 Ce chapitre a été rédigé par Joël Roman.
2 Louis Legrand, Pour un collège démocratique, rapport au ministre de l’Éducation nationale, Paris, La documentation française, 1982.
3 Maurice Maschino, Vos enfants ne m’intéressent plus, Paris, Hachette, 1983, qui sera suivi l’année d’après, chez le même éditeur par un second pamphlet intitulé Voulez-vous vraiment des enfants idiots ?
4 Jean-Pierre Despin et Marie-Claude Bartholy, Le poisson rouge dans le Perrier, Paris, Critérion, 1983.
5 Jean-Claude Milner, De l’école, Paris, Le Seuil, 1984.
6 Philippe Meirieu, né en 1949, a été enseignant de français et de philosophie, et directeur de l’Institut des sciences et pratiques d’éducation et de formation (ISPEF) de l’université Louis Lumière-Lyon 2. Il a dirigé l’INRP de 1998 à 2000 et a été directeur de l’IUFM de l’académie de Lyon. Il sera aussi vice-président de la région Rhône-Alpes, délégué à la formation tout au long de la vie de 2010 à 2015.
7 Et même pour certains d’entre eux comme Bernard Toulemonde, dans une instance comme le Comité national éducation, où, conjointement avec des responsables de la Ligue issus des fédérations, d’anciens responsables administratifs de l’Éducation nationale, des élus locaux et des chercheurs en sciences de l’éducation (Jacky Beillerot, André Chambon, Jean Manuel de Queiroz, Michel Develay), s’élabore la pensée de la Ligue sur l’éducation.
8 Dans l’immédiate après-guerre et même entre les deux guerres, déjà, la Ligue avait subi une influence relative des divers courants de l’éducation nouvelle, dans lesquels elle puisait au moins l’essentiel des références affichées en matière pédagogique dans les œuvres péri et postscolaires (des patronages aux colonies de vacances) (voir notamment chapitre ix).
9 « Profs, ne capitulons pas ! », Le Nouvel Observateur, 2 novembre 1989. Cette proximité n’a pas échappé à Jean Baubérot, qui la souligne dans une tribune publiée au moment du débat qui devait conduire à la loi de mars 2004 sur les signes religieux à l’école publique : « Beaucoup d’arguments contenus dans le manifeste “Profs, ne capitulons pas” se trouvent déjà dans l’ouvrage de Jean-Claude Milner, De l’école, paru cinq ans auparavant » (Jean Baubérot, « Ne nous voilons pas les yeux », Libération, 4 juillet 2003).
10 Cf. Véronique Aubert, Alain Bergounioux, Jean-Paul Martin, René Mouriaux, La Forteresse enseignante : la Fédération de l’Éducation nationale, Paris, Fayard, 1985.
11 Cf. Antoine Prost, « conclusion », in Laurent Frajerman, Françoise Bosman, Jean-François Chanet, Jacques Girault (dir.), La Fédération de l’Éducation nationale (1928-1992) : histoire et archives en débat, Lille, Presses universitaires du Septentrion, 2010 ; consultable en ligne [institut.fsu.fr/IMG/pdf/intro-conclusion_livre_archives_Fen.pdf].
12 Ismail Ferhat, « Le syndical et le politique. Le cas du parti socialiste et de la Fen, des années 1970 au début des années 1990 », Histoire@Politique 1/2011 (no 13), p. 125-145. [www.cairn.info/revue-histoire-politique-2011-1-page-125.htm].
13 Cité par Sandrine Blanchard, « Treize organisations appellent à la poursuite de la réforme des lycées », Le Monde, 4 mars 1999.
14 Malgré quelques déclarations plus ouvertes dans les années 1950, suite aux prises de position du Sgen et de Paul Vignaux en faveur de la laïcité. Cf. chap. vii.
15 Arnold Bac, instituteur spécialisé, a été secrétaire général du Sgen-CFDT de Seine Saint Denis jusqu’en 1986. Il sera ensuite secrétaire national du Sgen-CFDT (1986-1989), puis chef de la mission « Aménagement des Rythmes de Vie de l’Enfant et du Jeune » (Arvej) au ministère de la Jeunesse et des Sports (1989-1994) et chargé de mission éducation à la Div (Délégation interministérielle à la ville) de 1994 à 1996. Il est recruté par la Ligue en 1996 pour s’occuper du secteur éducation et occupera ce poste jusqu’en 2007. Il est par ailleurs maire-adjoint de la ville des Lilas (93).
16 Jean-Claude Guérin, enseignant d’histoire géographie, a milité à l’UEC au sein du groupe dit des « italiens » dans les années 1960. Il quitte le PCF au début des années 1970 et rejoint alors le PSU. Militant syndical à la Fen dans les années 1970, il est l’un des animateurs d’une petite tendance, « Rénovation syndicale », qui deviendra après la dissolution de celle-ci un groupe de réflexion, « École et société ». Il adhère alors au Sgen-CFDT dont il sera secrétaire national de 1980 à 1986. En 1988, il est membre du cabinet de Robert Chapuis, secrétaire d’État à l’enseignement technique, puis de son successeur, Jacques Guyard. Nommé ensuite inspecteur général de l’Éducation nationale il rejoint alors le groupe de l’enseignement primaire. Il a été membre du conseil national de l’innovation et participe au comité éducation de la Ligue de l’enseignement depuis 1996.
17 Joël Roman, « La politique de la ville et l’école », L’école dans la ville : ouverture ou clôture ?, Migrants-Formation, no 97, juin 1994.
18 Francine Best, née en 1931, agrégée de philosophie, a été directrice d’école normale d’instituteurs (Coutances, puis Caen) avant d’être responsable de la formation continue des professeurs l’école normale. Elle a contribué à théoriser la pédagogie de l’éveil (Pour une pédagogie de l’éveil, Armand Colin, 1973), avant d’être directrice de l’INRP de 1982 à 1988, puis Inspectrice générale de l’Éducation Nationale en 1990. Elle a été présidente des Cemea et de la JPA et a siégé dans de nombreuses instances internationales de défense des droits de l’homme (Unesco et ONU).
19 Françoise Lorcerie, « Projet éducatif, territoire et habitants après treize ans de politiques prioritaires ville-école », in Projet éducatif, territoires et habitants, 3e Rencontres nationales de l’Éducation (Rennes, octobre 2002), Ville-École-Intégration Enjeux, Migrants-formation hors-série no 7, septembre 2003, Scéren/CNDP.
20 Françoise Lorcerie, art. cit., p. 157-158.
21 Témoignages cités dans Cinq Questions sur l’accompagnement scolaire et éducatif, actes des journées nationales de Rennes 1997, p. 46-47.
22 Ibid., p. 89.
23 Ibid., p. 81-82.
24 Olivier Cousin, in Démocratisation en action(s), actes des rencontres, 1998, p. 59. Cité par Bernard Bier, André Chambon, Jean-Manuel de Queiroz, Mutations territoriales et éducation, de la forme scolaire vers la forme éducative ? Paris, ESF, coll. « Pédagogies », 2010, p. 100. Cet ouvrage se présente comme une synthèse des diverses rencontres de l’éducation de Rennes.
25 Dominique Glasman, L’accompagnement scolaire. Sociologie d’une marge de l’école, PUF, 2001. Cité par Bernard Bier, André Chambon, Jean-Manuel de Queiroz, op. cit., p. 99.
26 Dominique Glasman, ibid.
27 Dominique Glasman, ibid. Cité par Bernard Bier, André Chambon, Jean-Manuel de Queiroz, op. cit., p. 99.
28 BOEN, 17 septembre 1998.
29 Arnaud Tiercelin, « Rendre obligatoires les projets éducatifs territoriaux », IEM, avril 2013, p. 4.
30 Hélène Mouchard-Zay, « Projet éducatif territorial : place des habitants, des citoyens, des usagers, des acteurs, des institutions… », in Projet éducatif, territoires et habitants, actes des 3e Rencontres de Rennes, octobre 2002, hors-série no 7 de Ville-École-Intégration Enjeux, septembre 2003, Scéren/CNDP.
31 Jean-Claude Guérin, in Education et territoires. L’État au local, actes des 4e Rencontres de Rennes, octobre 2004, p. 77.
32 Richard Bouigue, Rencontres de l’éducation, 2004, p. 135. Cité par Bernard Bier, André Chambon, Jean-Manuel de Queiroz, op. cit., p. 99. Il faut toutefois remarquer que quelques années plus tard, la situation sera pour ainsi dire à fronts renversés : en effet, parmi les administrations d’État, l’Éducation nationale est la seule à porter encore les Projets éducatifs de territoires, au début des années 2010, tandis que les impulsions interministérielles ont disparu.
33 Éric Favey, « Une école pour tous les enfants de notre pays », in Jean-Claude Guérin, avec Arnold Bac, Annette Bon, André Chambon, Éric Favey, École, Université : pour que la République tienne ses promesses, Paris, L’Harmattan, 2007, p. 19 et suiv.
34 Ibid.
35 Circulaire no 98-120 du 12 juin 1998 (BO no 25 du 18 juin 1998). L’expérience des ateliers-relais s’est d’ailleurs poursuivie, s’intégrant dans l’ensemble des dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire. En 2012, « sur la centaine d’ateliers-relais que compte la France, 70 sont animés en partenariat avec la Ligue de l’enseignement », IEM, novembre 2012.
36 Roger Fauroux, Pour l’école, Paris, Calmann-Lévy/La documentation française, 1996. Roger Fauroux a été PDG du groupe Saint-Gobain et ministre de l’Industrie du gouvernement Rocard en 1988.
37 Entretien avec Alain Dubroca, commissaire général du Salon, IEM, novembre 2008, p. 6.
38 Non sans polémiques parfois sur le caractère « commercial » du Salon, auxquelles la Ligue répondra à plusieurs reprises. Par exemple « La marchandisation de la formation : parlons-en ! », IEM, janvier 2002.
39 Le texte de l’appel « L’école que nous voulons » figure en annexe de l’ouvrage d’Alain Kerlan, Michel Develay, Louis Legrand, Éric Favey, Quelle école voulons-nous ? Dialogue sur l’école avec la Ligue de l’enseignement, Paris, ESF Éditeur, 2001.
40 In Jean-Claude Guérin et alii, École Université : pour que la République tienne ses promesses, op. cit., p. 19.
41 Association nationale des directeurs de l’éducation des villes.
42 Anne-Marie Houillon (née en 1941) a été institutrice puis inspectrice des écoles maternelles et directrice d’école normale et d’IUFM. Présidente de la Fédération de Saône-et-Loire de la Ligue, elle est vice-présidente déléguée nationale, en charge des relations internationales depuis 2009 après avoir été vice-présidente déléguée en charge de la commission « éducation ». Elle est très investie dans l’association « Bénin 71 » : l’école normale de Parakou, en charge de la formation des enseignants du préscolaire, a reçu le nom d’Anne-Marie Houillon en 2014 par arrêté du ministre de l’Éducation nationale du Bénin.
43 In Jean-Claude Guérin et alii, École Université : pour que la République tienne ses promesses, op. cit., p. 25. La résolution « Refonder l’école pour qu’elle soit celle de tous » est intégralement reprise dans cet ouvrage p. 20 à 45.
44 Sur ce point, la Ligue pourra constater des convergences avec la manière dont la loi d’orientation de 2005 définit le socle commun, même si elle insiste sur la notion de socle commun de connaissance et de culture.
45 Tous ces points ont été documentés dans le chapitre xii.
46 Par la suite le Cape s’étoffera de mouvements pédagogiques comme le GFEN, l’Icem, les Cahiers pédagogiques, et d’autres mouvements comme l’Afev, l’Association française pour la lecture, Éducation et Devenir, les Réseaux d’échanges de savoirs ou le planning familial.
47 L’appel est disponible sur le site de Ligue [http://www.laligue.org/lappel-de-bobigny/].
48 Le 5e texte complémentaire, intitulé « Pour une participation active des enfants, des jeunes et de leurs parents aux projets éducatifs » développe ce point.
49 Le socle commun, défini par la loi d’orientation de 2005, s’il a été plutôt bien accueilli par la SE-Unsa et par la Ligue, est en revanche fortement critiqué par le Snes, qui y voit une mise en cause des enseignements disciplinaires et la menace d’un « Smic culturel ».
50 La formation des enseignants avait quasiment disparu durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
51 José Tovar, « Genèse du projet PS pour l’éducation », dont le sous-titre est : « De l’appel de la Ligue de l’enseignement en 2000 (“L’école que nous voulons”) à “l’appel de Bobigny” en octobre 2010. » Ce texte est accessible sur le site du GRPS (Groupe de recherche sur la démocratisation scolaire), dont l’auteur est un membre actif [http://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article113]. Tout en étant passablement critique des orientations suivies par la Ligue de l’enseignement, cette analyse rend hommage à sa capacité de mobilisation et d’entraînement.
52 IEM, décembre 2004.
53 Sur ces divers points cf. le dossier coordonné par Arnaud Tiercelin et Michel Le Jeune, « Manger, ça s’apprend ! », IEM août-septembre 2008.
54 Philippe Auzet, « Vous avez dit “éducation artistique” ? », in IEM, décembre 2012.
55 Entretien avec Éric Favey, mars 2016.
56 L’éducation artistique à la Ligue de l’enseignement. Paroles d’acteurs, brochure Ligue, 2002.
57 Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ne s’y est pas trompé, qui a signé en septembre 2013 une convention de partenariat à cette fin avec les ministères de l’Éducation nationale et des Sports. Jean-Michel Sautreau, alors président de l’Usep, réplique à cette offensive en soulignant la spécificité de l’Usep que présente un « guide de la rencontre sportive », IEM, septembre-octobre 2014, p. 5.
58 Véronique Moreira, entretien dans En jeu no juin 2016 en version numérique [http://enjeu.u-s-e-p.org/].
59 Cf. le dossier « Refondation de l’école : quelle place pour l’éducation non formelle ? », IEM, juin-juillet 2013.
60 Vincent Peillon, Une religion pour la République, la foi laïque de Ferdinand Buisson, Paris, Le Seuil, 2010.
61 La plupart des communications de ce colloque seront publiées dans un recueil ultérieur, complété d’autres contributions, sans mention de la manifestation d’origine : Laurence Loeffel (éd.), École, morale laïque et citoyenneté aujourd’hui, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2009.
62 Cf. le dossier des IEM d’août-septembre 2012, intitulé « Engagement des lycéens : une responsabilité collective ».
63 Jacques Chauvin, « Une dimension éducative et d’enseignement », IEM novembre 2003. Cf. aussi le dossier rassemblé par Jean-Karl Deschamps, « Classes de découvertes : quels acteurs ? quelles finalités ? », IEM, octobre 2012, ainsi que Jacques Chauvin, Les classes de découverte ou l’école hors les murs, Paris, L’Harmattan, 2003. La première classe de découverte a eu lieu durant un mois en 1953 en Savoie, pour des enfants d’une école de Vanves. Puis l’expérience sera généralisée, et diversifiée avec les classes « vertes » puis les classes de « mer ». En 2002, on estime que 700 000 élèves, représentant environ 12 % des enfants scolarisés, ont effectué des séjours d’une durée d’au moins deux jours. De fait, la durée des séjours s’est progressivement raccourcie, tandis que les textes officiels ont rendu les mesures de sécurité beaucoup plus contraignantes.
64 Hélène Grimbelle, « Généralisation du service civique : relevons le défi », IEM, printemps 2016.
65 Ibid.
66 C’est la principale leçon que l’on peut tirer des études comparatives PISA sur les performances respectives des systèmes éducatifs. Le système français est moins efficace que d’autres parce que trop inégalitaire, centré sur la seule sélection des élites. Cf. sur ce point la contribution de Françoise Lorcerie, IEM, juin juillet 2014.