1 Geneviève Poujol, « Action culturelle/action socio-culturelle », Les Cahiers de l’animation, no 30, 1980.
2 Cf. le dossier « L’éducation populaire aujourd’hui », Les Cahiers de l’animation, no 34, 4e trimestre 1981.
3 Jacques Chevallier, « Associations en mutation », Projet, no 203, janvier-février 1987.
4 Geneviève Poujol, « Les créations d’associations dans une nouvelle problématique privé/public », Revue de l’économie sociale, avril 1988, p. 113.
5 La Fonda (Fondation pour la vie associative) est née en 1981. Issue de l’Association pour le développement des associations de progrès (la DAP), fondée par François Bloch-Lainé, elle se veut un lieu de discussion et un laboratoire de propositions pour valoriser la vie associative.
6 La Ligue dès la création du Groupe des associations en a assuré la présidence successivement par Georges Davezac, François Coursin et Jean Marc Roirant.
7 Geneviève Poujol, in Benigno Cacérès (dir.), Guide de l’éducation populaire, Paris, Éditions La Découverte, 1985, p. 293. Pour un développement du même thème, voir aussi Geneviève Poujol (dir.), Éducation populaire : le tournant des années 70, Paris, L’Harmattan, 2000.
8 Pourquoi ?, juin-juillet 1984.
9 « La stratégie de la Ligue », 1er juin 1989, brochure, p. 4-5.
10 Le numéro 1 de la revue est lancé en avril 1983 avec pour sous-titre « Pour les jeunes qui veulent comprendre et faire ». Dans son action de vulgarisation scientifique auprès des jeunes, la Ligue insiste sur la pratique d’activités concrètes comme moyen privilégié d’accéder à une information plus théorique dans les domaines les plus divers : informatique, environnement, électronique, aéromodélisme, énergies nouvelles…
11 Brochure de présentation de la Ligue, 1987, p. 20.
12 Léo Souilles-Debats, La culture cinématographique du mouvement ciné-club : histoire d’une cinéphilie (1944-1999), thèse de doctorat, université de Metz, 2013, p. 601 et 697.
13 Pour une présentation de ce projet et une synthèse sur l’activité de la Ligue en matière audio-visuelle : Nicole Gauthier, « Savez-vous communiquer ? », Pourquoi ?, février 1985, p. 23-27. Journaliste professionnelle (à Libération notamment), fille de Guy Gauthier, Nicole Gauthier a collaboré à Pourquoi ? pendant plusieurs années. Son article, bien informé, incite à considérer dès ce moment les projets de la Ligue avec circonspection : « Le plan de la Ligue est généreux, ambitieux, logique, cohérent, moderne… Pourtant force est de dire que l’histoire entre la Ligue et la communication est trop récente pour qu’on puisse en tirer des conclusions définitives. […] De tout temps l’expérience a montré que les interventions dans le domaine du social, du culturel, et des loisirs étaient délicates et relevaient d’un travail de longue haleine. À trop se réjouir il ne faudrait pas l’oublier. »
14 Elle a investi particulièrement dans une radio locale parisienne, 89 FM, considérée comme la radio de l’économie sociale avec comme partenaires la FNMF et TEN, un cabinet d’études présidé par Claude Neuschwander, un patron de gauche, ancien de Lip et de la Fnac.
15 Marcel Desvergne (né en 1942) est instituteur à l’origine. Il devient ensuite conseiller d’éducation populaire, obtient le Defa en 1979 et sera professeur associé à l’université de Bordeaux 3. Délégué audiovisuel auprès de la Fol de la Gironde et de l’Oroleis de 1968 à 1979, il est le concepteur et l’animateur du Festival de la Création Audiovisuelle de Sarlat (1979-1991), le concepteur de la revue Antennes (1980) qui aura une existence éphémère (7 numéros publiés jusqu’en avril 1981). Il est surtout le délégué général et l’animateur constant de l’université d’été de la communication depuis l’origine jusqu’en 2002. Secrétaire général (1991-1995), puis directeur général (1995-2002) du Crepac d’Aquitaine, il a été président de la société des lecteurs du Monde entre 2004 et 2007.
16 Sur les UEC, des compléments dans le dossier du 20e anniversaire, supplément IEM, no 71, août-septembre 1999 (80 p.), et dans le texte de M. Desvergne, publié en 2015 à l’occasion des 150 ans de la Ligue, « Les universités de la communication, le Riuc et des pépites issues des manifestations liées à la civilisation numérique, au service du futur de la Ligue de l’enseignement » (en ligne sur le site de la Ligue).
17 La branche laïque du mouvement familial, le Cnafal (Conseil national des associations familiales laïques) sera associé à MTT.
18 François Coursin (né en 1938) a d’abord été délégué départemental Usep de la Fédération des Bouches-du-Rhône, puis délégué Ufolep et secrétaire général jusqu’en 1978 où il est devenu secrétaire national de la Ligue, en charge du fonctionnement du centre confédéral, de l’organisation du réseau et des questions internationales avant d’être secrétaire général adjoint de 1984 à 1992. Secrétaire général de la Ligue internationale et président de la section européenne, il sera longtemps membre du CA de l’Ofaj. Membre du Conseil économique et social, il s’investit dans l’organisation du secteur de l’économie sociale. Il est élu président du CNLAMCA en 1993 et participe à l’affirmation de son rôle politique au début des années 2000.
19 Le Snogaec (Syndicat national des organisations gestionnaires d’activités éducatives et culturelles) représente alors la composante « laïque » du secteur, avec pour principaux points d’appui la Ligue, les Francas, les Cemea, les Pep, et les autres adhérents de la JPA.
20 Sur l’historique des organisations employeurs de l’animation socio-culturelle entre 1988 et 2008, on peut se reporter à l’ouvrage collectif, fondé sur des témoignages d’acteurs : Petite histoire de la branche de l’Animation. Les partenaires sociaux racontent, Paris, Branche professionnelle de l’animation, 2008. Entretiens avec Robert Baron et Alain Cordesse.
21 Pour un historique à jour de ce secteur : Timothée Duverger, L’économie sociale et solidaire : une histoire de la société civile en France et en Europe de 1968 à nos jours, Lormont (Gironde), Éditions Le Bord de l’Eau, 2016.
22 Voir la troisième partie de Véronique Aubert, Alain Bergounioux, Jean-Paul Martin, René Mouriaux, La Forteresse enseignante : La Fédération de l’Éducation Nationale, Paris, Fayard, Fondation Saint-Simon, 1985.
23 Yvette Chassagne, PDG de cette importante compagnie d’assurances nouvellement nationalisée par la gauche, souhaite un partenariat avec la Ligue pour soutenir le monde associatif.
24 L’expérience de FCPE-Solidarité est un fiasco financier et sera rapidement abandonnée. La FCPE estimait que la promotion de la MAE par ses responsables locaux ne trouvait pas un juste retour en moyens de fonctionnement de ses structures.
25 Jean-Louis Rollot, « L’identité de la Ligue », discours du 18 janvier 1989 (document dactylographié, Archives Ligue). Voir aussi « La stratégie de la Ligue », op. cit., p. 13.
26 Témoignage de R. Baron et A. Cordesse. Il faut naturellement prendre avec prudence ce point de vue, dans la mesure où il est formulé par des acteurs qui ont justement promu cette conversion entrepreneuriale et en ont tiré une grande part de leur identité professionnelle et sociale.
27 Entretien avec Jacques Chauvin, responsable du secteur Vacances confédéral à partir de 1990.
28 Entretien avec Robert Baron, Secrétaire général de la Fol de Meurthe-et-Moselle à l’époque.
29 Le premier de ces chiffres est donné dans la répartition ministérielle des postes par associations pour l’année 1983-1984 en réponse à la question écrite d’un parlementaire (tableau reproduit dans La Forteresse enseignante, op. cit., p. 183). Le second est une estimation de P. Tournemire pour le début des années 1980.
30 La Forteresse enseignante, op. cit., p. 157 et p. 182-183.
31 Témoignage de P. Tournemire. Voir aussi les rapports d’activité du secrétaire général pour 1987 et 1989.
32 Ce responsable de service, très proche de Rollot (il vient comme lui de la Nièvre) semble avoir joué un rôle clé, selon les témoignages concordants que nous avons pu recueillir, pour renouer des liens avec le GODF, interrompus dans les années 1960, et inciter les responsables de la Ligue à entrer à nouveau dans la franc-maçonnerie, après une phase où les relations depuis les années 1960 semblaient plus distendues.
33 Selon les chiffres officiels, communiqués dans le rapport d’activité du secrétaire général en 1990 (brochure).
34 Voir notamment La Forteresse enseignante, op. cit., troisième partie (« La galaxie Fen »). Soulignons toutefois qu’ici la carte syndicale ne donne pas accès automatiquement aux « services » des associations-satellites.
35 Pour cette analyse, on s’appuie notamment sur André Jourdes, « D’hier à demain », contribution aux 150 ans de la Ligue, 2015 (version numérique, 44 p.), et sur des précisions de Pierre Tournemire.
36 Photographiques avait succédé en 1979 ou 1980 à Photo-jeunesse qui paraissait depuis les années 1970. Trousse-Livre était une publication trimestrielle, créée en 1975, consacrée à la littérature de jeunesse, très reconnue dans le milieu spécialisé.
37 Une tentative de survie sous le titre Le Mensuel du cinéma durera moins de deux ans. Cf. Frédéric Gimello-Mesplomb, Pascal Laborderie, Léo Souilles-Debats (dir.), La Ligue de l’enseignement et le cinéma – Une histoire de l’éducation à l’image (1945-1989), Paris, AFRHC, 2016, p. 17.
38 Témoignage de Daniel Sauvaget, novembre 2015.
39 Si l’on ajoute la disparition rapide d’Antennes au début des années 1980, qui avait pour ambition d’être une grande revue de l’audio-visuel, cela fait beaucoup d’échecs éditoriaux au cours de la même décennie.
40 Rapport d’activité de 1991.
41 Entretien avec J.-L. Rollot et P. Tournemire (juillet 2014).
42 Ibid.
43 Le résultat net comptable de l’exercice civil 1993 est de - 64 839 376,99 francs, soit - 9 884 699,30 euros. Voir : « Situation financière de la Ligue », document de synthèse élaboré par Alain Dubroca, 2016. Alain Dubroca (né en 1952), responsable de l’antenne de Bordeaux du Comité d’accueil en 1984, devient permanent au Service national vacances en 1987 avant d’en être le directeur en 1992. Directeur général des services de la Ligue depuis 1993, il aura un rôle décisif dans son redressement financier et dans la rationalisation de son fonctionnement.
44 Les conditions de son élection ayant été contestées en interne, un administrateur judiciaire est nommé en février 1991, ce qui entraînera une procédure de plusieurs années.
45 Pascal Ory, « Le rôle de l’État : les politiques du livre », in Henri-Jean Martin, Roger Chartier, Jean-Pierre Vivet (dir.), Histoire de l’édition, tome IV, Le livre concurrencé (1900-1950), Paris, Éditions Promodis, 1986, p. 93.
46 Témoignage d’Éric Favey (2014). Éric Favey (né en 1955), a exercé un an comme instituteur à Vesoul avant d’être responsable du secteur culturel (MAD) de la Fol de Haute-Saône (1978-1984), puis secrétaire général et directeur des services de cette même fédération (1984-1995). Membre du CA national depuis 1990, du bureau en 1992, il devient successivement secrétaire national (1995-2008) puis secrétaire général adjoint (2008-2014), chargé dans ces deux fonctions de l’éducation, de la culture et de la société de l’information. À ce titre il intervient de manière particulièrement active dans la promotion du cinéma, des spectacles pour le jeune public, des Universités de la Communication et dans l’établissement d’une relation nouvelle avec l’École et les partenaires de ce secteur (comme les mouvements pédagogiques ou le réseau des Villes éducatrices). Il est notamment le promoteur des Rencontres de Rennes sur l’éducation (depuis 1998), de l’orientation de la Ligue en matière de politique culturelle (2011), et il pilote la réflexion sur la société numérique (2011-2013). Il a été également le rapporteur de trois congrès (1995, 2007, 2010). Il est nommé en 2014 inspecteur général de l’EN, au titre de l’enseignement primaire. De ce fait il ne peut rester SGA de la Ligue et en devient en 2015 vice-président, chargé du débat d’idées et des 150 ans. Il est également membre depuis 2013 du Conseil national des programmes.
47 Chiffre cité dans le rapport d’activité de 1989 (p. 76).
48 Son Guide du cinéma culturel (1961) de Max Egly, un ancien de Pec, contient un chapitre intitulé : « Présentation et discussion d’un film en ciné-club. » Le cinéma est un des terrains essentiels de la collaboration avec Pec dans l’après-guerre. Les maîtres d’œuvre du colloque sur la Ligue et le cinéma, tenu fin 2015, ont eu la bonne idée de le republier en annexe des actes : Frédéric Gimello-Mesplomb et alii (dir.), La Ligue de l’enseignement et le cinéma…, op. cit., p. 356-361.
49 Daniel Sauvaget, « La Ligue de l’enseignement, le cinéma et les ciné-clubs. Repères essentiels », ibid., p. 36.
50 Chiffres cités dans les rapports d’activité, notamment : 1987 (p. E19), 1989 (p. 76), 1991 (p. 67).
51 C’était le cas à Toulouse, selon P. Tournemire, à l’époque secrétaire général de la Fol de Haute-Garonne.
52 Les pratiques amateurs dans le réseau de la Ligue de l’enseignement, enquête réalisée par l’association Opale pour la Ligue de l’enseignement, février 2001 (archives Ligue).
53 Jacques Chauvin, Les colonies de vacances-Domaine privilégié de l’éducation populaire, Paris, L’Harmattan/Ligue de l’enseignement, 2008, p. 114. Si l’on suit le mouvement d’ensemble, la fréquentation est fluctuante entre 1983 et 1994, elle baisse ensuite constamment ; la baisse est de 23 % entre 1994 et 2002 (ibid., p. 48-49).
54 Jacques Chauvin, « Accessibilité des séjours et mixité sociale », IEM, juin-juillet 2002, p. 10.
55 Rapport d’activité, 1990, p. 79.
56 La fin des années 1990 et le début des années 2000 voient la médiatisation de problèmes liés à la sécurité : drames survenus avec des groupes d’enfants, affaire de mœurs (pédophilie…). Cf. Jacques Chauvin, Les colonies de vacances, op. cit., p. 55-58. Sur les évolutions réglementaires, voir p. 30-38.
57 La loi sur le sport votée en 2000 n’avait pas prévu une pratique ludique ou de découverte des activités sportives en centre de vacances, obligeant à faire appel dans tous les cas à des diplômés professionnels (Jacques Chauvin, IEM, juin-juillet 2002, p. 11).
58 Jacques Chauvin, « Pour la création d’un statut de volontaire occasionnel », IEM, Juin-juillet 2002, p. 11.
59 Divers épisodes, qu’on ne peut évoquer en détail, ponctuent cette évolution. En 2006, une loi crée le « contrat d’engagement éducatif », dérogatoire au droit du travail, pour les animateurs. Il prévoit un nombre maximal de 80 jours travaillés par an, et une rémunération minimale de 2 heures par jour au niveau SMIC. Mais ces dispositions sont contestées. Le débat rebondit en 2010 sur le jour de repos. Un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne (octobre 2010) déclare le CEE non conforme au droit européen puisqu’il ne prévoit ni repos quotidien ni période équivalente de repos compensateur ; mais la solution préconisée – 11 heures de repos par jour – semble incompatible avec le déroulement effectif d’un centre de vacances, sauf à augmenter de 15 à 20 % le prix du séjour pour les familles (cf. « Un changement de statut des “monos” menace l’organisation des colonies », Le Monde, 10 août 2011). Le Conseil d’État, saisi par une section du syndicat Solidaires, qui se prononce en septembre 2011, oblige à rendre le CEE compatible avec la norme européenne. Dans les faits le bricolage subsiste.
60 Chiffre cité dans le document de travail sur le projet éducatif du secteur, septembre 2015 (document Ligue).
61 Texte d’orientation adopté à l’AG Ufolep de Saint-Étienne, en 1978.
62 Pascale Goetschel, Emmanuelle Loyer, Histoire culturelle de la France de la Belle Époque à nos jours, Paris, A. Colin, 2005, p. 228-248.
63 Sur ces aspects : Jacques Chauvin, op. cit., p. 136-141 (enquête Ovlej, 2005) ; pour une analyse globale des réactions des jeunes aux colonies de vacances à la lumière de l’individualisme contemporain et de sa logique à la fois « émancipatrice » et « hédoniste », voir aussi : Joël Zaffran, « Les colonies de vacances sont-elles toujours aussi jolies ? », Agora/Débats Jeunesse, no 44, 2e trimestre 2007, p. 114-123.
64 Michel Marie, « La fin des ciné-clubs ou comment disparaît une culture populaire ? », Frédéric Gimello-Mesplomb et alii (dir.), La Ligue de l’enseignement et le cinéma, op. cit., p. 97-112.
65 Sur les relations entre l’éducation populaire et le ministère Malraux, voir les contributions de Françoise Tétard, Geneviève Poujol, et Philippe Urfalino in Geneviève Poujol (dir.), L’éducation populaire au tournant des années soixante : État, mouvement, sciences sociales, Marly-le-Roi, Document de l’Injep no 10, 1993 ; et Philippe Urfalino, L’invention de la politique culturelle, Paris, Hachette-Pluriel, 2004 (notamment chapitres 1 et 2).
66 « Histoire abrégée de la culture à la Ligue de l’enseignement 1970-2004 », document dactylographié rédigé par Gérard David, responsable du service culturel en 2004, extrait de Inventaire, invention : quelle politique culturelle voulons-nous ?, 8 p. (Archives Ligue).
67 Ibid. La suite du paragraphe doit beaucoup à cette synthèse précieuse, ainsi qu’à des remarques de Frédéric Chateigner.
68 Voir le chapitre ix.
69 Jean-Claude Richez, « La prise en compte de l’éducation populaire dans la politique culturelle de Catherine Trautmann », communication au séminaire « La démocratisation culturelle au fil de l’histoire contemporaine » du Comité d’histoire du ministère de la Culture et de la Communication, 2012-2014. Disponible sur chmcc. hypotheses.org/1254.
70 Cinéma et éducation à l’image, brochure du Secteur Culturel de la Ligue, 2002, p. 32-33 et suiv.
71 Présentation à titre d’exemple de l’Écran mobile de Franche-Comté, Portraits culturels de territoire, brochure Ligue de l’enseignement, 2009, p. 23.
72 Daniel Sauvaget, « La Ligue de l’enseignement, le cinéma et les ciné-clubs : Repères essentiels », art. cit. ; voir aussi, dans le même ouvrage, la conclusion de Philippe Clément, p. 332-335.
73 Il faut en particulier mentionner, dans la lignée de l’investissement de la Ligue dans le folklore, le festival interculturel de Montignac en Dordogne, qui accueille chaque été depuis 1981 les danses et musiques du monde. Ce festival regroupe maintenant près de 20 000 personnes, 350 artistes et autant de bénévoles. Le principe de cette manifestation est d’articuler le folklore local enraciné dans un territoire et l’ouverture aux autres.
74 L’éducation artistique à la Ligue de l’enseignement, brochure du secteur culturel, 2002.
75 Cf. des compléments dans le chapitre xiii.
76 Activités Lecture et Écriture. Approche créative d’une littérature vivante, brochure de la Ligue, s. d. (postérieure à 2011). 250 000 enfants bénéficient du dispositif chaque année ; plus de 11 000 bénévoles (dont 90 % de femmes) sont mobilisés. L’implication souhaitée des familles a amené la Ligue à conclure un partenariat avec l’Unaf (« Lire et faire lire, dix ans déjà ! », IEM, octobre 2008, p. 16-17) ; voir aussi le site très riche de cette association [www.lireetfairelire.org].
77 Sur tous ces points : entretiens avec Philippe Brenot, responsable de la presse du secteur sportif de la Ligue, et avec Pierre Chevallier, directeur technique national de l’Ufolep.
78 Cf. témoignage de P. Tournemire.
79 Vincent Guillemin et Dominique Argoud, « Les associations d’éducation populaire face au marché. Le cas de la Ligue de l’enseignement du Val de Marne », communication au colloque L’éducation populaire au tournant du XXIe siècle, Créteil, 2011, à paraître (document de travail des communications, p. 10).
80 Frédéric Chateigner, « Une troisième vie de l’éducation populaire ? Les relances des années 1990-2000 » communication au séminaire « La démocratisation culturelle au fil de l’histoire contemporaine » du Comité d’histoire du ministère de la Culture et de la Communication, 2012-2014. Disponible sur [chmcc.hypotheses.org/1238]. Et pour plus de détails, Frédéric Chateigner, « Éducation populaire » : les deux ou trois vies d’une formule, thèse de doctorat en science politique, université de Strasbourg, 2012, chapitre 4.
81 Nicolas Sadoul, « Un avenir par l’éducation populaire », rapport pour le congrès de Nantes, 2013.
82 « Notre singularité : entre élitisme et populisme, une 3e voie ! », sous-partie du document déjà cité, Inventaire, invention : quelle politique culturelle voulons-nous ?, 2004. Dans le même esprit, la résolution adoptée par l’AG de Granville en 2011 : Une politique de la culture : pour une humanité à partager et une autre mondialisation, brochure Ligue.
83 Jean-Marc Roirant (né en 1952 au Maroc), instituteur issu de l’École normale de La Rochelle, a exercé diverses responsabilités à la Ligue en Charente-Maritime où il a résidé jusqu’à son élection comme secrétaire général du mouvement en 1993 : animateur bénévole, administrateur, puis secrétaire général de la Fol entre 1983 et 1991. Avant 1983, il a milité comme instituteur au Sgen-CFDT et a appartenu aussi à la Direction Politique nationale du PSU, aux côtés d’Huguette Bouchardeau. Son adhésion au PS en 1983 sera de courte durée, puisqu’il décide alors de donner priorité absolue à l’engagement associatif. Jean-Marc Roirant a été initié en 1988 au Droit Humain, dont il appréciait la mixité, de préférence à une obédience comme le Grand Orient, compromis à ses yeux dans des luttes de pouvoir au sein de la Ligue au cours des années 1980. Il déclare s’être montré très attaché, durant son mandat de secrétaire général de la Ligue, à éviter toute interférence avec les organisations maçonniques. Il exercera cette fonction durant 23 ans, programmant lui-même son départ en 2016, ce qui lui a valu d’assumer quantité de responsabilités au plan associatif national et européen, qui seront évoquées plus loin (renseignements biographiques fournis par l’intéressé, et entretien, janvier 2016).
84 Une centaine de personnes sur le siège et les structures annexes, en comptant la non reconduction de contrats à durée déterminée, selon Jean-Marc Roirant.
85 CA du 18-08-1993.
86 « Situation financière de la Ligue de l’enseignement », op. cit., janvier 2016. Après des tractations laborieuses, trois banques ont consenti un prêt sur 15 ans : la Casden-BP (35 millions de francs), la GMF (20 millions), la Monte Paschi (15 millions). Le plafonnement à un total de 70 millions s’explique par le conflit avec le Cercle parisien, qui n’a pas permis d’hypothéquer l’immeuble Récamier. Les biens hypothéqués étaient constitués par l’immeuble parisien Saint-Fargeau (qui regroupe notamment les activités vacances et de formation) et par la totalité des centres de vacances.
87 Témoignages de P. Tournemire et de L. Astre.
88 Quelques autres fédérations seront dissoutes au cours des années suivantes pour des raisons diverses, avant d’être reconstituées sous l’égide de la Confédération. Dans certains cas il est fait appel aux fédérations voisines ou aux services nationaux (comme le secteur vacances) pour colmater les brèches. Des biens immobiliers sont revendus.
89 Sur ce phénomène d’altération et de crise du modèle associatif laïque, voir le chapitre viii.
90 Dossier « Politique locale : quelle place pour les asso ? », IEM, mars 2014, p. 9 et 11. Les données proviennent d’une étude de Viviane Tchernonog sur le financement des associations (juillet 2013).
91 Le rapport Langlais recommande aux pouvoirs publics de passer d’une culture de la subvention à une « culture de la commande publique » (cf. Jean-Louis Langlais, Pour un partenariat renouvelé entre l’État et les associations, rapport à la ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, 2008).
92 Voir notamment les interventions de Viviane Tchernonog et Thomas Kirszbaum, Actes des JERF (Journées d’études des responsables fédéraux) sur la vie associative, Brochure Ligue, 2012.
93 Nous suivons ici, en la synthétisant, la présentation de Guillaume Meugnier, Mutations fonctionnelles et référentielles des modèles de coopération entre associations d’éducation populaire et pouvoirs publics : l’exemple du partenariat entre la Ligue de l’enseignement et le ministère de l’Éducation nationale, thèse de doctorat en science politique, IEP de Grenoble, 2014.
94 La loi DRCA (Dispositions relatives aux relations des citoyens avec l’administration) du 12 avril 2000 crée le principe de contractualisation obligatoire, dès 23 000 euros de subvention, et institue l’obligation d’évaluation sur la base d’objectifs précis, mesurables et co-définis. La circulaire du 1er décembre 2000 crée ensuite les conventions pluriannuelles d’objectif (CPO) qui permettent à l’État et aux associations d’inscrire leurs relations dans la durée moyennant le respect de certaines conditions.
95 Le « dialogue de gestion » est devenu « dialogue de partenariat ».
96 La convention prévoit un cliquet à la baisse de 25 % susceptible d’être actionné dans l’hypothèse d’une évaluation des actions jugée unilatéralement négative par le ministère. Le versement de la subvention est donc découpé en deux temps. Un premier versement qui correspondant à 50 % du montant total de la subvention dans le premier trimestre de l’année en cours et un second de 50 %, ou de 25 %, selon les résultats de l’évaluation, versé à la fin de l’exercice civil. En outre la CPO ne prémunit pas contre d’éventuelles restrictions budgétaires en cours d’exercice, auxquelles serait soumis le ministère par suite de choix gouvernementaux.
97 Jean-Marc Roirant, « Avis de tempête sur la vie associative », IEM, octobre 2005, p. 3. La suppression des postes Fonjep sera rapportée peu après par une décision du premier ministre. La Ligue en est alors le troisième bénéficiaire avec 482 postes sur un total de 6 200 (« Le Fonjep a 40 ans ! », IEM, février 2006, p. 3).
98 Jean-Marc Roirant, « Soutien confirmé aux associations complémentaires de l’école », avril 2010, p. 2.
99 Thomas Kirzsbaum, « Concurrence, performance et commande publique : les associations face aux mutations institutionnelles. L’initiative associative est-elle condamnée ? », Actes des JERF consacrées à la vie associative, op. cit., p. 23-38. Voir aussi : « Refonder notre identité associative », Projet de plan stratégique « vie fédérative et militante », octobre 2015 (spécialement la partie intitulée : « Résister à l’instrumentalisation des associations dans les politiques publiques », p. 7-9).
100 Témoignage de Gérard Barc, secrétaire général de la Fol de la Vienne, membre du CA de la Ligue, IEM, février 1994, p. 11.
101 « Évolutions et recompositions de la vie associative : le cas de l’éducation populaire », mars 1995, p. 4.
102 Guillaume Meugnier, « Éducation populaire et évaluation : une incompatibilité génétique ? », IEM, octobre 2010, p. 13. Voir aussi Thomas Kirszbaum, document de travail sur la vie associative, février 2013.
103 L’une des 50 propositions de la Ligue en vue des élections présidentielles de 2012, consiste à « développer une culture du partenariat entre collectivités territoriales et associations et à sécuriser leurs relations contractuelles ». Il s’agit, en cas d’initiative publique, de privilégier l’appel à projet sur le recours aux marchés publics. Dans l’appel, il y a mise en concurrence « raisonnée » entre associations à partir d’objectifs identifiés, mais maintien d’une « marge d’autonomie associative » dans les réponses. Alors que le marché public « formate » les réponses dans le cadre de cahiers des charges élaborés par la collectivité. L’appel d’offres sera ensuite adossé à une convention de subventionnement.
104 Actes des JERF consacrées à la vie associative, brochure Ligue, 2012, p. 86 (extrait de la synthèse d’un atelier).
105 Cette évaluation est une sommation (sans tenir compte des budgets des associations locales), mais n’est en aucun cas un bilan consolidé.
106 Eléments communiqués par G. Meugnier pour l’année 2014. S’agissant des ressources du centre confédéral seul, qui pèse environ 130 millions d’euros, la part des commandes publiques est passée de 8 % en 2012 à 12 % en 2014. Les subventions restent stables (environ 8 %). Les produits du tourisme social forment le poste le plus élevé (54 %) suivi des cotisations et assurances (15 %) et des produits de la formation (5 %) (selon les données figurant dans les rapports d’activité du secrétaire général depuis 2011).
107 L’expression est de Guillaume Meugnier dans sa thèse, op. cit., p. 330. L’isomorphisme institutionnel désigne un processus d’uniformisation progressive des modes d’action et des référentiels stratégiques entre pouvoirs publics, organisations associatives et acteurs privés. Il peut se produire selon trois types : coercitif, mimétique, normatif (cf. Guillaume Meugnier, op. cit., p 177-179). L’isomorphisme consenti serait un cas de figure original.
108 Entretien, novembre 2015. L’impact financier de la CPO est très variable d’une fédération à l’autre, mais sans elle 30 % des fédérations seraient en grave difficulté. Le service VDQR est chargé aujourd’hui de la mission stratégique d’accompagnement de la vie fédérative à l’intérieur de la Ligue.
109 Guillaume Meugnier, op. cit., p. 186.
110 Ibid., p. 386-393. Sur l’élaboration des outils de compromis, des précisions dans : Guillaume Meugnier, « Nouveau management public et stratégies associatives : le cas de la Ligue de l’enseignement » in Jean-Louis Laville, Anne Salmon (dir.), Associations et action publique : solidarité et société, Paris, Desclée de Brouwer, 2015, not. p. 53-56.
111 Guillaume Meugnier, dans sa thèse, op. cit., p. 523.
112 Ibid., p. 493.
113 Ibid., p. 409.
114 Ibid., p. 492.
115 Isabelle Prat, « État des lieux des détachés de la Ligue de l’enseignement au 1er janvier 2015 », document interne, 3 p.
116 Information communiquée par G. Meugnier ; c’est sans doute l’un des aspects de la « culture de compromis » que nous venons d’évoquer. Or il se trouve que de plus en plus de responsables de haut niveau de la Ligue – y compris au secteur Éducation – ne sont pas des enseignants d’origine.
117 Laurent Sue, « La gouvernance des associations employeurs : un défi pour une démocratie vivante », mémoire de master 2 (stratégie de management des entreprises associatives de l’ESS), université de Paris-Est Marne-la-Vallée, 2012, p. 52. Laurent Sue est à ce moment secrétaire général de la fédération de la Loire.
118 Florence Lacaze, Quelle identité politique pour la Ligue de l’enseignement au 21e siècle ? Le cas de la Fédération des amicales laïques de Loire-Atlantique, master dirigeant associatif, Sciences Po Paris, Formation continue, 2013-2014, p. 88, 96.
119 Il s’agit d’une plaisanterie circulant parmi les ligueurs, se référant au propos fameux (sans doute plus ou moins mythifié) d’un dirigeant de fédération du sud de la France au retour d’une réunion parisienne de la Ligue : « Les décisions prises en commun à Paris ne sont plus applicables au-delà de Villeneuve-Saint-Georges. »
120 Ce rapport est antérieur à la période Roirant mais il est largement inaugural des réflexions des années suivantes ; il consacre sa plus large part à un examen de l’état de la Ligue.
121 L’enquête de 1991 porte sur 800 personnes (interrogées par téléphone), celle de 1997 sur 700 et celle de 2000 sur environ 4 500 (qui ont répondu à un questionnaire). La première et la troisième mélangent « adhérents » et « responsables », alors que la deuxième ne porte que sur les responsables. La dernière enquête n’a recueilli qu’un nombre réduit de réponses par rapport au nombre de questionnaires diffusés, ce qui traduit une faible réactivité de l’organisation sur le terrain (malgré les incitations à répondre émanant du confédéral) ; d’autre part elle sur-représente les adhérents âgés au détriment des plus jeunes (15 % des répondants ont moins de 35 ans). Sources : sondage par téléphone de 801 adhérents (302 responsables et 499 « simples » adhérents) de la Ligue du 14 au 21 novembre 1991, document interne présenté par Janine Dupray, 12 p. ; Les responsables des associations membres de la Ligue de l’enseignement, caractéristiques, jugements et attentes, Enquête CSA, 1998, synthèse de Roland Cayrol – IEM, février 2001 (« Consultation CSA, premiers résultats », p. 3) et mars 2001 (« Consultation de la consultation CSA », p. 3-4).
122 On s’inspire pour cette transposition de l’ouvrage ancien de Pierre Rosanvallon, L’âge de l’autogestion, Paris, Le Seuil, 1976, p. 52.
123 Précisons qu’il ne s’agit pas forcément du nombre d’adhérents réels, dont il n’existe aucun système de comptage. La notion d’adhérent désigne la personne physique membre d’une association affiliée « pour laquelle l’association s’est acquittée de la part de cotisation appelée carte Ligue ».
124 L’Ufolep et l’Usep comptent, chacune, environ 9 000 associations affiliées, soit un total de 18000 sur 25 000 pour l’ensemble de la Ligue.
125 Bernard Criner (né en 1948), formé à l’EN de Périgueux, est instituteur et PEGC. Secrétaire général de la fédération de la Dordogne de 1990 à 2008, il a été maire-adjoint de Montignac pendant 30 ans, où il anime une grosse amicale laïque, à l’origine de la création en 1983 d’un important festival international de danses et musiques du monde. Élu au CA national de la Ligue en 2000, il en est vice-président depuis 2003. Président de la Commission des finances et trésorier de l’Apac, il est très impliqué dans le soutien du centre confédéral aux fédérations départementales et pour le développement de la vie associative.
126 Nous nous appuyons ici sur les questions de congrès précitées et les enquêtes afférentes, sur d’autres documents internes ou des entretiens, ainsi que sur quelques travaux de recherches en cours. Signalons particulièrement : André Jourdes, D’hier à demain. Contribution à un passage de témoin à l’occasion des 150 ans de la Ligue, septembre 2015 (témoignage approfondi d’un militant, disposant d’une longue expérience de la Ligue) ; et la thèse en cours de réalisation de Carlotta Gracci, sur les fédérations de la région Centre-Val-de-Loire, Construction d’une politique fédérative et associative régionale à la Ligue de l’enseignement : enquête sur le renouvellement du militantisme laïque. Toutes les sources se recoupent ou se complètent ici, ce qui permet de parler de constats partagés.
127 L’expression est employée par Philippe Machu, président de l’Ufolep, lors d’une rencontre du groupe des jeunes chercheurs de la Ligue, mars 2015.
128 Rappelons qu’à l’origine, l’Usep n’était que la commission scolaire de l’Ufolep. À la base les structures Usep ont alors rarement le statut d’association déclarée (bien que l’expression « association Usep » soit déjà courante). C’est la loi Avice qui les a obligées à adopter le cadre de la loi de 1901.
129 En 2004, le mensuel En jeu, reste commun aux deux fédérations, avec deux éditoriaux séparés. À partir de 2008, on décide de faire alterner les numéros dédiés à l’Ufolep et à l’Usep dans la même revue et d’organiser une diffusion distincte (qui passe alors de 18000 exemplaires à 9 000 pour chaque réseau, chacun étant de taille à peu près égale). En 2015, la dernière étape de la séparation est accomplie : il y a désormais Usep-Enjeu, uniquement sous forme électronique, et En jeu-Ufolep qui paraît sous une double formule (papier et électronique) (cf. entretien avec Philippe Brenot, novembre 2015).
130 À l’AG de 2009, J. -M. Roirant a cependant été contraint de dénoncer publiquement « des manquements graves à la solidarité la plus élémentaire de la part du président de l’Usep » (compte rendu, p. 29).
131 Carlotta Gracci, « Le lien fédératif et l’affiliation à la Ligue de l’enseignement », Communication à une journée du groupe des jeunes chercheurs de la Ligue, novembre 2014, p. 9-11.
132 Le total de réponses obtenues est supérieur à 100 %, car il est possible de donner deux réponses.
133 Cité par André Jourdes, contribution citée, 2015.
134 Refonder notre identité associative, octobre 2015, p. 13.
135 Pierre Tournemire, Rapport sur la question de congrès 1992. Cette thématique domine le texte d’André Jourdes, déjà cité.
136 Jacques Ion, La fin des militants ?, Paris, Les Éditions de l’Atelier, 1997.
137 Catherine Lenzi, « L’engagement contemporain : les raisons d’agir et le sens des mutations », Actes des JERF 2012, op. cit., p. 39.
138 Pierre Tournemire, Rapport sur la question de congrès 2001.
139 Refonder notre identité associative, octobre 2015, p. 5.
140 Pierre Tournemire, Rapport sur la question de congrès, 1992.
141 Jean-Marc Roirant, « Une place à retrouver », texte publié dans le classeur militant 2014.
142 Ibid.
143 Article 6 des statuts adoptés par l’AG du 13 décembre 2002, validés par le Conseil d’État, le 9 janvier 2004.
144 Au terme de l’article 5, les adhérents individuels sont cependant « regroupés dans les fédérations départementales ».
145 L’association fédérée s’engage à répondre présente lors des assemblées générales et autres temps forts de la vie fédérale (journées d’études, colloques, événements culturels) et elle devient le porte-parole de la Ligue sur son territoire auprès des institutions et des partenaires locaux. De son côté la fédération départementale s’engage à participer à l’AG de l’association ainsi qu’aux événements qu’elle organise, et à les soutenir matériellement ou de toute autre manière. Cf. Bernard Criner et Laetitia Déchanet, « Pour aller plus loin avec la Ligue de l’enseignement », IEM, janvier 2007, p. 4.
146 Propos de Jean-Marc Roirant à l’AG de 2015, Compte-rendu, p. 19. Le résultat d’exploitation 2014 est négatif pour près de 50 % des fédérations départementales. Plusieurs ont connu des redressements judiciaires au cours des années récentes. Voir aussi : Yoann Garreau, Les référentiels d’analyse du fait associatif du CRIDA à l’épreuve de la Ligue de l’enseignement, master dirigeant associatif, Sciences Po Paris, Formation Continue, 2013-2014.
147 Yoann Garreau, op. cit., p. 36-39. Le turn-over des responsables est nettement plus important quand ils sont recrutés à l’extérieur, d’où la tendance à promouvoir, pour remplacer les MAD, des cadres intermédiaires issus des services, disposant généralement de quelques années d’ancienneté dans la maison (plus de 10 ans en moyenne).
148 Guillaume Meugnier, article cité, 2015, p. 60-62.
149 Florence Lacaze, op. cit., p. 95.
150 Philippe Campinchi (né en 1963), un des leaders du mouvement étudiant contre la loi Devaquet en 1986, a été président de l’Unef-ID de 1991 à 1994. Il est élu au CA de la Ligue en 1995 et sera secrétaire national chargé de la Jeunesse et du suivi du mouvement social jusqu’en 1999, période qui correspond à l’émergence d’Animafac. Son mandat au CA n’est pas renouvelé en 2000. Il est l’auteur de Les Lambertistes, un courant trotskiste français, Éditions Balland, 2001. Guillaume Houzel (né en 1970) a été vice-président de l’Unef-ID (1994-1995) avant de devenir le premier président (1996-1998) puis le délégué général (1998-2001) d’Animafac. De 2001 à 2005, il est directeur de cabinet de David Assouline, adjoint au maire de Paris chargé de la vie étudiante, puis conseiller de Bertrand Delanoë, sur les questions d’enseignement supérieur notamment, jusqu’en 2010. Il a été nommé directeur du Cnous (Centre national des œuvres universitaires et scolaires) en 2014 mais il n’a pu exercer cette fonction, le Conseil d’État ayant considéré que ce poste devait être pourvu par un fonctionnaire. Il a été nommé IG de l’Administration de l’Éducation nationale en 2016.
151 Rapport d’activités du secrétaire général de la Ligue, 2012, p. 50-51.
152 Chiffres cités dans les rapports d’activité de Jean-Marc Roirant, pour 2007-2009, et 2012.
153 De 1997 à 2000, la Ligue a reçu 550 emplois-jeunes, suite à un accord-cadre conclu avec les ministères concernés, en commun avec les Cemea, les Francas, et les Pep. Le nombre d’objecteurs aurait été de l’ordre de 600 à 800 à la fin des années 1970, de 1500 en 1996. On ne dispose pas de chiffres concernant d’autres contrats aidés (Travaux d’Utilité Collective en 1984, Contrats Emplois Solidarité en 1990…) Cf. Frédéric Chateigner, Florence Ihaddadene, Jean-Paul Martin, « Animation et animateurs dans la Ligue de l’enseignement », in Jérôme Camus et Francis Lebon (dir.), Regards sociologiques sur l’animation, Paris, La Documentation française-Fonjep, 2015, p. 51-54.
154 Il s’agit d’un engagement volontaire d’une durée de 6 à 12 mois (en fait souvent limitée à 8 mois), consacré à une mission d’intérêt général, proposé à tous les jeunes de 16 à 26 ans, dans une structure à but non lucratif (association, établissement d’enseignement, collectivité locale) en contrepartie d’une indemnité de 570 euros par mois (à laquelle la structure d’accueil ajoute un complément d’environ 100 euros, mais celui-ci est compensé par ce que l’État verse pour l’accompagnement des volontaires).
155 Florence Ihaddadene, « De l’instruction militaire à l’éducation populaire, que reste-t-il de l’objection de conscience dans le service civique ? », Mouvements, 1/2015 (no 81), p. 107-115.
156 L’objection de conscience ne doit pas pas être mythifiée : nombreux sont ceux qui, après 1983, ont demandé leur statut pour obtenir une expérience « professionnelle » plutôt que pour lutter contre la conscription. De la même façon, un certain nombre d’individus choisissent le service civique pour monter un projet militant (F. Ihaddadene, article cité).
157 Nadia Bellaoui (née en 1975) a fait une hypokhâgne et des études de droit à l’université de Strasbourg (ville où elle commence à fréquenter la Ligue) et ensuite à l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, où elle obtient sa maîtrise de droit en 1999. Elle a été brièvement adhérente, pendant ses études, à l’Unef-ID et au Mouvement des jeunes socialistes. Elle est cofondatrice d’Animafac, notamment avec Guillaume Houzel, qu’elle a épousé. Élue administratrice nationale de la Ligue en 2000, elle prend en charge le RNJA (dont elle est présidente de 2000 à 2012). Elle devient secrétaire nationale (2003-2014), chargée de nombreux dossiers : égalité-diversité, communication, vie associative, jeunesse… Ses activités ligueuses lui ont permis d’occuper des fonctions en vue dans le monde associatif et de l’économie sociale : présidente de la CPCA depuis 2012 (puis du « Mouvement associatif »), vice-présidente de la Chambre française de l’ESS depuis sa création en 2014, cofondatrice et vice-présidente du Service civique associatif, membre du Cese depuis 2015. Nadia Bellaoui a été élue secrétaire générale adjointe de la Ligue en décembre 2014, dans le cadre d’une compétition interne ouverte, ce qui dès ce moment l’a mise en position de succéder en 2016 à Jean-Marc Roirant.
158 Ainsi, Thomas Gachet devenu président de la fédération de l’Ile-et-Vilaine.
159 Stéphanie Rizet, Jeunes mineurs en association : quel impact pour leur parcours ?, Paris, Injep, coll. « Les cahiers de l’action », no 28, juin 2010.
160 Ceux-ci ont augmenté de près de 4 000 entre 2012 et 2014, atteignant 13 747 cette année-là, contre une augmentation inférieure à 2000 au cours des deux années antérieures. Cette accélération est attribuée à la réforme des rythmes scolaires qui pousse les collectivités à recruter des animateurs titulaires du Bafa, et aussi au fait que les stages se déroulent en externat, et non plus en internat.
161 Entretien avec Guillaume Meugnier (novembre 2015).
162 1998-2001 : De Nancy à Bordeaux-Un programme prioritaire, intentions et réalités, p. 20-21, introduction d’Éric Favey. Résultats d’une série d’entretiens conduits par l’équipe éditoriale « La péniche » auprès de responsables de 15 fédérations de la Ligue, document interne, 50 p. environ.
163 Ibid.
164 Comme le remarque, en Loire-Atlantique, Florence Lacaze, op. cit., p. 102.
165 IEM, février 2003 : « À propos de l’engagement associatif des femmes », p. 3. Le rapport de Dan Ferrand-Bechman est intitulé « L’engagement des femmes dans la vie associative », Ligue et Cesol, mars 2003, 122 p.
166 Par exemple dans le cadre du site « La laïcité à l’usage des éducateurs » avec les Cemea et les Francas ; ou encore avec la promotion du film La Française doit voter, avec le Cidem, et plusieurs chaînes de télévision.
167 Ses membres sont issus de différentes sphères : associations, entreprises, réseaux de femmes, fonction publique, syndicats, monde politique, recherche, médias, blogosphère…
168 Françoise Laurant (née en 1940) a été militante du PSU, puis adjointe PS au maire à Grenoble entre 1977 et 1983 dans la municipalité Dubedout, et à nouveau entre 1995 et 2001. Son entrée au CA de la Ligue en 2007 concrétise l’adhésion du Mouvement français pour le planning familial, dont elle est présidente entre 2000 et 2009.
169 Sur tous ces points : Égalité Femmes-Hommes. Notre projet 2014-2016, brochure, Ligue de l’enseignement, 8 p.
170 Ibid., p. 5.
171 Raisons avancées par Jean-Michel Ducomte, Dossier « Égalité hommes/femmes : où va-t-on ? », IEM, mars 2005, p. 9.
172 15 femmes sur 36 membres en 2015. Voir aussi : Charles Conte « Les femmes à la Ligue », IEM, janvier 2010, p. 8.
173 Rappelons qu’il s’agit de Jacqueline Costa-Lascoux entre 2001 et 2003.
174 Voir aussi Charles Conte, « Nouveau Plan d’action de la Ligue en matière d’égalité », IEM, mars 2014, p. 7.
175 Il est devenu trimestriel en 2015. Chaque association adhérente le reçoit en principe. Il s’adresse aussi aux adhérents individuels, aux partenaires, et aux abonnés.
176 Entretiens avec J.-M. Roirant et G. Meugnier.
177 Comme on l’a déjà dit, l’éducation permanente, qui avait soulevé un grand espoir dans les années 1970, s’est ensuite plus ou moins enlisée dans la formation professionnelle continue. Le terme est donc beaucoup moins utilisé au tournant du XXIe siècle. Il a également tendance à être remplacé sous l’influence des grandes organisations européennes et mondiales par l’expression : « formation tout au long de la vie ». En fait c’est l’expression « éducation populaire » qui fait alors retour, et qui explique le débat sur le changement de nom.
178 Frédéric Chateigner, « Une troisième vie de l’éducation populaire ? Les relances des années 1990-2000 », art. cit. ; et thèse, déjà citée.
179 Le terme Fol présentait le double inconvénient d’être peu connu à l’extérieur et surtout non rattaché spontanément à la Ligue, et de n’être pas général puisque plusieurs fédérations ne l’avaient pas officiellement adopté.
180 Sur le salon de l’éducation, des compléments seront donnés au chapitre xiii.
181 Idem. Ces rencontres sont coorganisées tous les deux ans en moyenne par la Ligue et par la ville de Rennes. Elles attirent entre 300 et 500 participants venus de toute la France. La 9e édition a eu lieu en octobre 2014.
182 Elles se déroulent depuis le début des années 1990, à l’origine autour du 21 mars, consacré Journée mondiale contre le racisme par les Nations unies. L’action s’est amplifiée à partir de 2002. (Voir notamment le dossier IEM, mars 2004).
183 L’opération s’est faite en deux temps : en 2002 la Quinzaine de l’École Publique avait déjà été rebaptisée opération « Pas d’école, pas d’avenir », toujours confiée à la Ligue par le ministère de l’EN en partenariat avec l’association Solidarité laïque. Le temps fort en est l’organisation d’une collecte sur la voie publique. Le changement de titre correspond au souci d’orienter cette manifestation vers le soutien à l’éducation dans les pays en développement, notamment francophones.
184 Le label CED est attribué aux centres combinant éducation à la nature et au vivant, participation des enfants au tri des déchets, aux économies d’eau et d’énergie, circuit court d’approvisionnement pour les repas, sensibilisation à l’équilibre alimentaire, etc. Une cinquantaine de centres de vacances ou de loisirs de la Ligue l’ont obtenu jusqu’ici.
185 Il s’agit d’un plan d’action lancé à la suite du Sommet de la Terre de Rio en 1992 qui vise à réduire les gaz à effet de serre, et à améliorer sa consommation. Il appartient à chaque collectivité de le mettre en place, la Ligue a mis en œuvre un programme pour y parvenir. Cf. « Le premier Agenda 21 associatif français », IEM, juin-juillet 2007, p. 8. Voir aussi Nicolas Sadoul, « Éducation populaire et développement durable : approfondir la démocratie », in Christian Comeliau (dir.), Développement durable et responsabilité citoyenne, Toulouse, Privat, 2012, p. 237-259.
186 Ainsi, comme on l’a dit, Jean-Marc Roirant en tant qu’instituteur militait au Sgen (et non au Sni), et Claude Julien avait été dans sa jeunesse un militant de la Jec…
187 Rappelons les travaux pionniers de Patrick Viveret et Pierre Rosanvallon, ainsi que ceux de la Fonda au cours de la même période.
188 Martine Barthélemy est très souvent invitée à s’exprimer en interne dans la phase qui précède la publication de son livre Association : un nouvel âge de la participation ?, Paris, Presses de Sciences Po, 2000. Elle co-anime avec Jean-Marc Roirant un groupe de travail sur le sujet et publie plusieurs articles dans IEM.
189 Thomas Kirszbaum intervient aux JERF de 2012 (ainsi que Jean-Louis Laville) et il est l’auteur d’un document de travail en février 2013, qui, remanié, deviendra en 2014 un texte de référence intégré au classeur militant des responsables sous le titre Refonder notre identité associative (brochure).
190 « Les associations, lieux de citoyenneté », IEM, février 1999, p. 11.
191 Jean-Marc Roirant IEM, février 2009, p. 12.
192 Jean-Michel Ducomte et Jean-Marc Roirant, La liberté de s’associer, Toulouse, Privat, 2011, p. 82.
193 La CPCA a changé de nom en 2013, devenant Le Mouvement Associatif. En 2012 la CPCA était composée des organisations suivantes : Animafac, Cadecs, Celavar, Cnajep, CNL-Caf, Cnosf, Cofac, Conso France, Coordination Justice-Droits de l’Homme, Coordination Sud, Fonda, Ligue de l’enseignement, Unaf, Unat, Uniopss. Le CNVA est devenu le Haut Conseil à la vie associative (HCVA) chargé d’une mission d’expertise.
194 Jean-Marc Roirant est co-rapporteur d’un Avis sur le projet de loi. Le débat parlementaire est suivi de très près.
195 La Ligue détient 9 présidences régionales du Mouvement associatif en 2013-2014.
196 Voir : Rapport d’activité de Jean-Marc Roirant, 2014, p. 14-15 ; pour l’historique : Petite histoire de la Branche de l’Animation, op. cit., p. 42-43.
197 Alain Cordesse est aussi vice-président du Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire (CSESS) et vice-président du Conseil des entreprises et employeurs gestionnaires dans l’économie sociale (Ceges).
198 Cet organisme a pris la suite en 2001 du CNLAMCA (Comité national de liaison des activités mutualistes coopératives et associatives).
199 La teneur des rapports avec le Cnal sera abordée au chapitre xiv.
200 André Jourdes (né en 1939), issu de l’école normale, a commencé une carrière d’instituteur au début des années 1960 mais il a obtenu le Decep en 1966, ce qui explique un engagement professionnel de dix ans dans l’éducation populaire, avant de devenir secrétaire général (MAD) de la Fol du Lot-et-Garonne entre 1974 et 1994. Élu administrateur national de la Ligue en 1990, secrétaire national (non-permanent) entre 1994 et 1998, il est devenu vice-président en 1998, à ce titre chargé notamment du secteur des assurances, puis du secteur Vacances, enfin des questions européennes et des relations internationales Il s’est énormément investi dans les coordinations européennes, notamment dans Solidar. Vieux routier de la Ligue, dont il connaît tous les rouages, André Jourdes a publié plusieurs documents-témoignages précieux sur son parcours (voir en bibliographie).
201 Celle-ci, entant que mouvement d’éducation populaire n’a pas pris position publique sur le TCE et a ouvert les colonnes de sa revue à ses partisans comme à ses opposants. Il était cependant clair que toute la dynamique de réflexion introduite par les dirigeants nationaux allait dans le sens du « oui » au référendum.
202 Anne-Marie Franchi, IEM, mai 2004, p. 10.
203 André Jourdes, « La Ligue, la laïcité et l’Europe, 1980-2000 », contribution et témoignage, avril 2014. Voir aussi François Coursin, « À quand l’association de droit européen ? », IEM, mai 2004, p. 11. L’étude des relations internationales de la Ligue n’a guère fait l’objet de travaux de recherche, à notre connaissance.
204 Après avoir présidé le Parlement européen, celle-ci sera d’ailleurs invitée à s’exprimer au congrès de la Ligue de 2004 sur l’Europe. Une grande première, si l’on se souvient que Nicole Fontaine était la principale juriste de l’enseignement catholique avant 1984. Et une nouvelle preuve, sil en était besoin, de l’abandon de la formule du « modèle associatif laïque » !
205 Pour un statut de l’association européenne, IEM, mars 2006, p. 7.
206 André Jourdes, contribution citée.
207 En 2007, les membres français de Solidar sont : Ligue, Solidarité laïque, Unalg (Union nationale des associations laïques gestionnaires), JPA (IEM, octobre 2007 : Dossier « les associations dans le dialogue civil européen »). Solidar fait partie de la plate-forme sociale.
208 Ces 5 plate-formes, existant en 2004, qui sont à l’origine du groupe de contact, sont : la plate-forme sociale (dont Solidar fait partie), Concord (secteur humanitaire), Green 8 (environnement), le groupe des droits humains, les ONG de consommateurs.
209 David Lopez, « La société civile prend la parole », IEM, mai 2009, p. 5.
210 Nous y revenons au chapitre xiv.
211 Témoignage de Jean-Michel Ducomte, octobre 2014.