1 Premières décisions prises par le comité d’organisation, mentionnées au bulletin, BLFE, 1881, p. 248.
2 « À propos des votes à émettre dans le congrès », BLFE, 1881, p. 339-340.
3 Le congrès ne doit pas comporter que des délégués des sociétés, mais aussi « des membres libres, pouvant prendre part aux travaux, moyennant une cotisation de 20 francs ».
4 Décisions nouvelles du comité d’organisation, BLFE, 1881, p. 337-338.
5 Cela ne va pas tarder puisqu’il prend la tête du « grand ministère » en novembre 1881 ; mais il est renversé fin janvier 1882. Et il meurt en décembre 1882.
6 D’après les souvenirs de Chennevière, cités par Édouard Petit, Jean Macé, sa vie, son œuvre, Paris, Quillet, s. d. (1922), p. 379.
7 Édouard Petit, op. cit., p. 379.
8 Lettre de Chennevière à Macé, 19 février 1881 (fonds Goyau).
9 « Le seul fait de la présidence de notre premier congrès par Gambetta nous a dispensé de demander l’autorisation. Si nous avions demandé l’autorisation, nous ne l’aurions pas eue. Ce sont là des services que l’on n’oublie pas. Nous pouvons bien dire que si nous existons à l’état de fédération, c’est à Gambetta que nous le devons, que nous devons du moins d’avoir pu le faire à ce moment » (discours de Macé à l’ouverture du congrès de Tours, BLFE, 1884, p. 195-196).
10 Alors qu’il était primitivement prévu pour se dérouler du 20 au 22 avril, si l’on en croit les dates figurant sur les lettres à en-tête de Chennevière au mois de février.
11 Nous ne connaissons pas la raison de ce changement de date.
12 S. de Heredia (1836-1901), né à Cuba, naturalisé français, cousin du poète José Maria de Heredia, préside le conseil municipal de Paris en 1879. Il sera élu député radical en août 1881 et deviendra ministre des Travaux publics pour quelques mois en 1887.
13 Cité par Édouard Petit, op. cit., p. 380-381.
14 BLFE, 1881, p. 375-383 et p. 417-421. La seule différence notable porte sur l’intervention de Viénot, qui, d’après le bulletin, n’est pas considérée comme décisive à cette phase du débat, mais qui le sera un peu plus tard, lorsqu’il sera question de la cotisation des sociétés adhérentes.
15 La substitution d’un rassemblement très large de toutes les sociétés d’instruction à celui, plus modeste, prévu par Macé, revenait à paralyser l’organisation de la Ligue, ou du moins à la renvoyer aux calendes.
16 Cette expression est utilisée dans le compte rendu du congrès que donne le périodique L’École nouvelle.
17 Le compte rendu résume ainsi l’intervention de Heredia : « De quelle façon va-t-on contrôler le revenu de chaque association ? En ce qui le concerne, il prévoit d’énergiques et de nobles résistances à ces contrôles ; beaucoup ne voudront pas laisser vérifier leurs recettes. Et puis avec ce système d’impôt on va arriver à frapper des sociétés puissantes d’une façon exorbitante » (BLFE, 1881, p. 419).
18 L’article 4 stipule que « toute société entrant dans la Ligue est tenue de prendre un abonnement au bulletin ».
19 Spuller en 1883, par exemple.
20 Ces sociétés sont mentionnées in extremis dans l’article 2 des statuts adoptés par le congrès d’avril : « Une liste est ouverte sur laquelle seront inscrites toutes les sociétés d’instruction populaire sous quelque titre que ce soit, y compris les sociétés de femmes qui voudront en faire partie. »
21 Elle est née Frédérique-Caroline Holtzer (1828-1890), fille du maître de forges Jacob Holtzer à Unieux (Loire). Son mari a repris l’usine de son père. Elle est aussi la mère d’Aline Ménard-Dorian, qui tiendra un célèbre salon littéraire républicain à Paris.
22 Elle est née Maria-Anna Elissen (1847-1933), fille du banquier Maurice Elissen. Son mari, médecin ophtalmologue, père de l’orthoptie, député et fils de député, sera également par la suite membre du conseil général de la Ligue.
23 Ce renseignement ne figure pas dans le bulletin de la Ligue, qui mentionne cependant la présence de Marie Bonnevial au congrès. Il est indiqué par le périodique L’École nouvelle, no 40, juillet 1881, p. 32.
24 Édouard Huet (1818-1891) est un ancien condisciple de Macé au collège Stanislas. Professeur de mathématiques au collège (libre) Sainte-Barbe, ce républicain de 1848, franc-maçon, fait partie des proches de Jules Ferry, sans avoir exercé de responsabilités politiques ; il est le frère de l’écrivain philosophe François Huet. Zopff( ?-1917) était adjoint au maire de Strasbourg en 1870, il a organisé le secours aux blessés pendant le siège, c’est à cette occasion qu’il s’est lié avec Macé. Franc-maçon important, il est après 1872 vénérable de la loge Alsace-Lorraine.
25 Ils sont majoritairement situés dans l’Est, le Nord ou la proximité parisienne à deux exceptions près (Gironde, Charente).
26 Parmi eux 4 députés : Boudeville (Oise), Duclaud (Charente), Fousset (Loiret), Journault (Seine-et-Oise), et 3 sénateurs : George (Vosges), Henri Martin (Aisne), Testelin (Nord).
27 Le bureau de la Ligue est une instance non statutaire, qui comprend aussi 4 vice-présidents, et 2 censeurs. Il exerce en fait le pouvoir déterminant.
28 Pierre-Emmanuel Raffi, Le temps des cercles – La Ligue de l’enseignement à Paris, 1866-1881, Paris, Cahiers de la Ligue, 1993, p. 117-118.
29 1 223 exactement à la fin de la dernière liste publiée en 1886.
30 Le comptage manuel indique 1 011 sociétés ayant cotisé en 1885, période qui correspond aux 21 premières listes des sociétés adhérentes publiées depuis 1881, dont le total est de 1 196 sociétés. Près de 200 sociétés n’ont donc pas versé leur cotisation : soit qu’elles soient en retard, soit qu’elles ne veuillent plus faire partie de la Ligue, soit qu’elles aient disparu…
31 D’après Marie-Bernadette Bedry, La Ligue française de l’enseignement 1866-1886, thèse de droit public, université des sciences sociales de Toulouse, 1980, p. 264-267.
32 Voir les travaux de Raymond Huard, notamment : La préhistoire des partis. Le mouvement républicain en Bas-Languedoc, 1848-1871, Paris, Presses de la FNSP, 1982 ; et sa contribution à l’ouvrage collectif : Serge Berstein et Michel Winock (dir.), L’invention de la démocratie 1789-1914, Paris, Le Seuil, 2002.
33 Voir les rapports de Leclaire et de Benoit-Levy sur les sociétés cantonales d’éducation populaire et les cercles cantonaux, BLFE, 1883, p. 412-427.
34 BLFE, 1881, p. 503.
35 BLFE, 1882, p. 158 (intervention au Congrès).
36 Les détails de cet intéressant débat dans : BLFE, 1882, p. 160-166.
37 9 cas depuis 1882 sont recensés par le rapporteur du congrès d’Alger (BLFE, 1887, p. 170).
38 Chennevière, Conseil général du 5 mars 1887, BLFE, 1887, p. 75-76.
39 Ce catalogue répond, paraît-il, à une demande des nouvelles bibliothèques. Il ne prétend pas dicter les choix. L’édition de 1879 propose 111 titres, la nouvelle édition en 1881 en propose 308 (Pierre-Emmanuel Raffi, op. cit., p. 50-51).
40 Pierre-Emmanuel Raffi, op. cit., p. 53-58.
41 Abel Chatelain, « Ligue de l’enseignement et éducation populaire en Bourgogne au début de la Troisième République », Annales de Bourgogne, 1955, vol. 27, p. 104-114.
42 Voir l’exposé des motifs de Victor Serre et la discussion au congrès, BLFE, 1882, p. 80-81 et p. 209-213.
43 BLFE, 1881, p 402.
44 BLFE, 1881, p. 391.
45 Voir le débat à ce sujet au congrès de 1882, BLFE, 1882, p. 231-236.
46 Présenté comme ancien secrétaire de Louis Blanc, il est l’avocat des anarchistes dans les années 1880 et sera député boulangiste.
47 Auguste Dide (1839-1918) est un ancien pasteur, qui a rompu avec le protestantisme ; dignitaire maçonnique, il deviendra sénateur radical du Gard en 1885. Il joue un rôle important à la Ligue pendant quelques années : il y prononce notamment un discours remarqué au congrès de 1883 et est associé étroitement à la fois à la campagne pour l’éducation patriotique et militaire et au lancement du centenaire de la Révolution. Joseph Vinot (né en 1829), professeur à l’Association philotechnique de Paris, est astronome, il a fondé en 1864 Le Journal du ciel (BLFE, 1882, p. 126-127). Alfred Le Vasseur (né en 1856), voyageur doublé d’un artiste et d’un publiciste, a visité notamment l’hémisphère austral pendant 18 mois ; républicain il s’est engagé très jeune contre l’Ordre moral pour soutenir l’élection parisienne de Grévy en 1877 (BLFE, 1882, p. 61).
48 Jean Macé, Inauguration des conférences de la Ligue française de l’enseignement, 18 décembre 1881, BLFE, 1882, p. 1-4.
49 Quelques précisions dans Marie-Bernadette Bedry, op. cit., p. 314-315.
50 Position adoptée par le conseil général du 10 avril 1882, BLFE, 1882, p. 277.
51 L’éducation civique et militaire dans l’Ouest – tournées de conférences de M. Auguste Dide, BLFE, 1883, p. 127 et suiv. ; Conférences de M. Dide, ibid., p. 762 et suiv.
52 Lettre du 20 juin 1883 (fonds Goyau).
53 Cf. les explications de Chennevière au conseil général du 24-10-1883, BLFE, 1884, p. 46-48.
54 BLFE, 1884, p. 39 et p. 50.
55 BLFE, 1884, 49-50.
56 Les conférences dans le Loiret pour la fondation de sociétés d’instruction, BLFE, 1885, p. 405 et suiv.
57 BLFE, 1885, p. 319 et p. 391.
58 BLFE, 1882, p. 252.
59 Sur les bataillons scolaires, qui suscitent alors un grand engouement dans certaines villes du Nord, à Paris, à Lyon, voir notamment : Philippe Marchand, « Les petits soldats de demain – Les bataillons scolaires dans le département du Nord, 1882-1892 », Revue du Nord, juillet-septembre 1985, p. 769-803 ; et les contributions d’Albert Bourzac et Pierre Arnaud in Pierre Arnaud (dir.), Les athlètes de la République. Gymnastique, sport et idéologie républicaine 1870-1914, Toulouse, Privat, 1987.
60 Le point de départ du « boulangisme » comme mouvement de « dissidence » républicaine peut être situé en mai 1887, lorsque le général Boulanger, ministre « républicain » de la Guerre depuis l’année précédente, n’est pas reconduit dans ses fonctions dans le cabinet Rouvier. Déroulède prend alors fait et cause pour lui et le promeut comme le seul sauveur possible de la patrie : c’est le début de la campagne « révisionniste » pour changer les lois constitutionnelles de la IIIe République. En 1888 Boulanger se fait élire député dans plusieurs départements, sa popularité est à son comble. Mais son indécision politique et la fermeté de la réaction des républicains de gouvernement viennent à bout de sa tentative au début de 1889, et la Ligue des Patriotes est dissoute au mois de mars.
61 Cette prétendue fusion est une affaire un peu mystérieuse et, à notre avis, plutôt un fantasme. Macé dira rétrospectivement (en 1884) « Je n’ai pas voulu, moi, ce changement de nom », ce qui laisse supposer que d’autres l’auraient souhaité. Or si le 13 avril 1882, lors d’une séance du congrès, le sénateur George a bien suggéré un changement de nom, que Macé a aussitôt repoussé, ce n’était pas pour adopter le patronyme « Ligue des Patriotes » (qui alors n’existait pas encore) mais celui de « Ligue de l’Éducation nationale » ! (BLFE, 1882, p. 224 et 228). Ce terme éducation nationale est couramment employé alors (notamment par Paul Bert) pour signifier une extension de l’École à l’éducation physique. Macé touche plus juste quand il dit au congrès de 1885 que le nom « Ligue des patriotes » a été « ramassé par d’autres » (BLFE, 1885, p. 279) ou encore au congrès de l’année suivante : « M. Paul Déroulède a hérité pour sa société du titre que nous n’avons pas voulu prendre » (BLFE, 1886). Rien ici n’évoque une fusion, qui, si elle avait été envisagée, aurait forcément été débattue dans un congrès.
62 Résolution adoptée au congrès de 1882, BLFE, 1882, p. 222.
63 Relevons les noms de Macé, Coblentz, Zopff. Vauchez en fait également partie.
64 Le représentant de la loge Alsace-Lorraine au congrès de 1882, du nom de Rheims, propose dans un élan d’enthousiasme d’inscrire cette loge en tête de la souscription nationale (BLFE, 1882, p. 225).
65 Selon Georges Goyau, L’idée de patrie et l’humanitarisme. Essai d’histoire française (1866-1901), Paris, Librairie académique Perrin, 1902, notamment p. 303-304.
66 Compte rendu de la commission d’éducation civique et militaire, mars 1885, BLFE, 1885, p. 83 et 89 ; Georges Goyau, op. cit., p. 237-239 ; et p. 308-310. La liste des membres de la commission (choisis en dehors du conseil général), publiée à la fin de 1884 compte 43 noms, dont 27 francs-maçons déclarés ou connus, parmi lesquels 10 membres de la Loge Alsace-Lorraine (BLFE, 1884, p. 620-621).
67 Delacroix Marsy est un ex-capitaine au long cours. Il a également été sous-préfet après 1870, sanctionné par l’Ordre moral (lettre à Macé d’octobre 1884, fonds Goyau).
68 « Les bataillons scolaires échappent à l’action de la Ligue » affirme, entre autres, le rapporteur du congrès de Tours (BLFE, 1884, p. 345).
69 BLFE, 1883, p. 181. C’est là une critique classique qui va être portée assez vite à l’encontre des bataillons scolaires et qui pointe leur rôle contre-productif (ils contribueraient à dégoûter les enfants de la discipline militaire en voulant en faire trop tôt des soldats). Ceci n’empêche pas le congrès de Lille de passer en revue les bataillons scolaires de la région.
70 Nous citons d’après le rapport présenté par Marsy au congrès de 1885 (BLFE, 1885, p. 200-203) ; voir aussi le compte rendu récapitulatif de la commission des œuvres militaires, précédant le congrès, BLFE, 1885, p. 81-91.
71 Celle-ci a été créée en 1873. La création de la Ligue des Patriotes a lieu lors d’une fête fédérale de gymnastes organisée par l’USGF le 18 mai 1882, ce qui explique le lien quasi organique entre les deux mouvements jusqu’au boulangisme. L’hebdomadaire Le Drapeau, « moniteur de la Ligue des Patriotes », publie largement le compte rendu des fêtes fédérales de l’USGF. L’USGF est également de filiation républicaine. L’Alsacien Joseph Sansboeuf, qui en est un des membres fondateurs et un des principaux dirigeants, sera brièvement président de la LDP en 1887, avant d’en être évincé par Déroulède et de rompre avec la ligne boulangiste de celui-ci. Sur Sansboeuf, voir : William Charpier, « Joseph Sansboeuf (1848-1938), itinéraire d’un gymnaste alsacien engagé », Staps, 2001/3, no 56, p. 19-31. Pour une analyse de contenu du Drapeau, voir notamment Pierre Chambat, « Les muscles de Marianne », in Alain Ehrenberg (coord.), « Aimez-vous les stades ? Les origines historiques des politiques sportives en France », Recherches, no 43, avril 1980, p. 139-184. Cet article présente aussi une substantielle mise en perspective du monde associatif de la gymnastique et de l’éducation physique dans les années 1880. Voir aussi : Bernard Maccario, « Gymnastique, sport et éducation populaire : le combat de la Ligue de l’enseignement », in Pierre Arnaud (dir.), Les athlètes de la République, op. cit., p. 179-202.
72 Georges Goyau, op. cit., p. 306-307.
73 Voir le compte rendu de cette affaire dans Le Drapeau du samedi 13 juin 1885, p. 280-281.
74 À quelques individus près, qui avaient pu la fréquenter comme conférenciers : Turquet, Laguerre… Il est difficile de savoir si le boulangisme, soutenu à l’origine par beaucoup de radicaux, a « mordu » davantage sur les militants affiliés à la Ligue…
75 Pierre-Alban Lebecq, Pascal Grousset et la Ligue nationale d’éducation physique, Paris, L’Harmattan, 1997.
76 Rapport de Chennevière au 15e Congrès des bibliothécaires anglais, Paris 14 septembre 1892 (BLFE, 1892, p. 248-249).
77 Rapport d’Arthur Mauroy, BLFE, 1883, p. 279-286.
78 BLFE, 1882, p. 245.
79 BLFE 1882, p. 248.
80 Discours de clôture du congrès, BLFE, 1882, p. 268-269.
81 BLFE, 1882, p. 239-240.
82 Conseil général du 16.12.82, BLFE, 1883, p. 220.
83 Le premier à le faire est Marcellin Berthelot qui préside le congrès d’Alger. Mais son exemple n’est pas suivi immédiatement. L’absence de Ferry lors des trois congrès où il est en fonction rue de Grenelle (1881, 1882, 1883) est remarquable ; bien qu’il soit membre du cercle parisien (depuis 1876), il ne tient visiblement pas à confondre engagement « privé » et représentation publique.
84 Selon les termes d’une célèbre circulaire de Spuller en 1887 qui va fixer pour longtemps la doctrine de l’État vis-à-vis du syndicalisme des fonctionnaires.
85 Intervention de l’avocat toulousain Jean-Bernard Passerieu au congrès de 1883, BLFE, 1883, p. 330.
86 Exposé des motifs soumis au 4e Congrès de la Ligue par Henri de Sabatier-Plantier, au nom de la Société des fêtes d’enfants de Ners (Gard).
87 Discours de Spuller au congrès de Reims, BLFE, 1883, p. 460-461.
88 Conférence de Dequaire, professeur au lycée de Lons le Saunier, à Courlans (Jura), 13 août 1882, inaugurant la campagne de conférence de l’éducation patriotique et militaire (BLFE, 1882, p. 444-445).
89 Sur l’analyse des positions de la Ligue des Patriotes et sur les glissements qui préparent la dissidence boulangiste : Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire 1885-1914. Les origines françaises du fascisme, Paris, Le Seuil, 1978, p. 77-94.
90 BLFE, 1884, p. 358. On reconnaît bien l’inspiration protestante de la dernière phrase.
91 BLFE, 1884, p. 254.
92 Sous le régime en vigueur (loi militaire de 1872), on procède à un tirage au sort, qui débouche soit sur un service militaire de 5 ans, soit sur un service compris entre un et six mois. Cette loi est très critiquée dans les années 1880 et beaucoup de républicains se prononcent en faveur d’un service de 3 ans. Cette mesure figure notamment dans le projet de loi du général Boulanger en 1886, mais la loi ne sera adoptée qu’en 1889.
93 BLFE, 1885, p. 232-253.
94 BLFE, 1886, p. 248-249.
95 Voir le récit, passionnant, à partir de correspondances privées, in Édouard Petit, op. cit., p 450-452.
96 En novembre 1885 Chennevière est nommé secrétaire général adjoint, en principe pour le seconder, en fait pour le remplacer, car il n’est plus très actif. Vauchez n’abandonnera officiellement le titre de secrétaire général qu’en novembre 1892, pour devenir vice-président ; il se retirera de toutes ses fonctions un an plus tard (novembre 1893). Outre des raisons de santé, son éloignement est lié à sa volonté de se consacrer pleinement à ses recherches sur le spiritisme scientifique. Il s’est retiré à Chasseneuil en Poitou (Vienne) où il décède en 1926 à l’âge de 90 ans.
97 Georges Goyau, op. cit., p. 313.
98 Le plus notable est la colonisation, son dernier discours au Sénat en 1894, quelques jours avant sa mort, pour condamner l’expédition de Madagascar, en atteste.
99 BLFE, janvier 1883. Gambetta, décédé en décembre 1882, était devenu président d’honneur de la Ligue.
100 Cette première guerre des manuels fait suite à la mise à l’index par l’Église de quatre manuels d’instruction civique et morale conformes aux programmes de 1882, ceux de Paul Bert, Compayré, Steeg, et Mme Gréville. Elle se traduit parfois par des destructions d’ouvrages, ou le refus des sacrements aux catholiques qui les utilisent.
101 C’est une réplique à la circulaire Duvaux du 2 novembre 1882 qui laisse les préfets juges de l’opportunité d’enlever les crucifix dans les écoles laïques et interdit toute initiative aux instituteurs en la matière ; par contre, ils sont autorisés à donner le catéchisme en dehors des heures de classes et des locaux scolaires, s’ils le souhaitent. Jules Duvaux, issu de la Ligue (il a présidé le cercle nancéien), a été ministre de l’Instruction publique d’août 1882 à février 1883.
102 BLFE, 1883, p. 341 et p. 376-377.
103 BLFE, 1883, p. 343.
104 Le cas est attesté au moins pour les congrès de Tours (1884) et de Marseille (1890).
105 BLFE, 1885, p. 331.
106 Lettre de Gustave Raveaud, président du cercle girondin à Macé du 13 août 1885 (fonds Goyau).
107 De nombreuses lettres de mai-juin 1886 en attestent dans le fonds Goyau, émanant des dirigeants de la Ligue (Chennevière, Vauchez) et de Marsy lui-même, qui cherche à se « réconcilier » avec Macé.
108 BLFE, 1887 p. 49.
109 Sur ces points voir notamment les réunions du conseil général du 15 octobre et du 22 décembre 1888, et du 15 juin 1889, BLFE, 1888, p. 278, 289-293 ; 1889, p. 128, 168-169, 189-192.
110 BLFE, 1888, p. 292.
111 Pour une vue d’ensemble du centenaire : Pascal Ory, « Le centenaire de la Révolution française », in Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, tome 1, Paris, Gallimard, Quarto, 1997, p. 465-492.
112 BLFE, 1886, p. 239.
113 Plusieurs lettres de Macé, Chassin, Hetzel, dans le fonds Goyau ou dans les papiers Chassin (Bibliothèque historique de la Ville de Paris).
114 Lettre de Macé à Charles-Louis Chassin, 29 septembre 1885 (papiers Chassin). Ce texte est rédigé à la veille du premier tour des législatives.
115 Pour tout ceci, nous suivons Raymond Huard, « Aux origines d’une structure nouvelle, le parti », in Serge Berstein et Michel Winock (dir.), L’invention de la démocratie 1789-1914, Paris, Le Seuil, 2002, p. 204-206.
116 Trois groupes seront réalisés au moins : les débuts de la Révolution, l’histoire de la liberté religieuse, les campagnes militaires de la Révolution.
117 Celui-ci est retenu à Monthiers par l’aggravation de la maladie de Coralie Vérenet, qu’il a décidé d’accompagner jusqu’au bout, et qui décédera en juillet 1890.
118 Édouard Petit, op. cit., p. 462.
119 Étienne Charavay (1848-1899), parisien de famille lyonnaise, archiviste-paléographe, avait d’abord pris la succession de son père, à la tête d’un cabinet d’autographes, qu’il laissa à son jeune frère pour s’occuper d’expertises, lorsqu’il devint secrétaire général de la Ligue, fonction qu’il exerça jusqu’à sa mort. Il était également directeur de la Librairie (maison d’édition) Charavay. Comme on l’a vu, il fut activement partie prenante du centenaire de la Révolution française. Il était franc-maçon (notice nécrologique BLFE, 1899, p. 515-522).
120 Jean Macé au comité du cercle parisien, 29 novembre 1893, BLFE, 1894, p. 12.
121 Intervention de Jules Steeg au congrès de 1891, BLFE, 1891, p. 120.
122 Discours de Macé, séance d’ouverture du congrès de 1891, BLFE, 1891, p. 117.
123 Édouard Petit, Alentour de l’école. Les parents, les maîtres et les élèves, préface de Jules Simon, Paris, 1890. Voir aussi L’École moderne, Paris, Librairie Paul Delaplane, 1892.
124 Cet épisode est raconté dans la notice nécrologique d’Édouard Petit, La Ligue de l’enseignement pendant la guerre, deuxième volume, janvier 1917-décembre 1918, p. 302.
125 Cavé, Mutualité scolaire, BLFE, 1892, p. 185-201.
126 Appel de la Ligue de l’enseignement, 22 novembre 1892, BLFE, 1892, p. 299-301.
127 Notamment les communications de M. Pavette, inspecteur primaire, sur le progrès de l’enseignement des sciences physiques et naturelles ; de M. Claudel, au nom de la chambre syndicale des comptables, sur l’enseignement de la comptabilité à l’école primaire ; de M. Berghen, professeur d’anglais, sur le mode rationnel d’enseignement des langues étrangères ; de M. Trautner, président de l’Union des instituteurs, sur « la discipline scolaire et l’éducation actuelle », etc.
128 Le bulletin reproduit un article de la Revue de l’enseignement primaire, qui invite les instituteurs à venir nombreux « puisque c’est de nos écoles et de nos méthodes que l’on va s’occuper » : « Espérons que ce chaleureux appel sera entendu », commente-t-il (BLFE, 1893, p. 103-104).
129 BLFE, 1893, p. 319. Ce discours de Bourgeois est repris dans l’Éducation de la démocratie française, 1896.
130 « Appel de la Ligue de l’enseignement, œuvre de l’éducation morale et civique de la jeunesse française », BLFE, 1894, p. 129-133.
131 Au congrès de 1893, BLFE, 1893, p. 315.