1 Ripoll, Fabrice, et Veschambre, Vincent, « Le territoire des géographes. Quelques points de repère sur ses usages contemporains », dans Les territoires du médiéviste, B. Cursente et M. Mousnier (dir.), Rennes, 2005, p. 275-291. Voir aussi Ripoll, Fabrice, et Veschambre, Vincent, « Face à l’hégémonie du territoire : éléments pour une réflexion critique », dans Lire les territoires, Y. Jean et Ch. Calenge (dir.), Tours, 2002, p. 261-288 ; et Di Méo, Guy, « Lecture des territoires », ibid., p. 221-223.
2 Weber, Max, Économie et société, t. I, Les catégories de la sociologie, Paris, 1995 (1re éd. allemande 1922), p. 291.
3 Lauwers, Michel, Naissance du cimetière. Lieux sacrés et terre des morts dans l’Occident médiéval, Paris, 2005, p. 23, qui s’appuie sur le Digeste reprenant le jurisconsulte du iie siècle apr. J.-C. Sextus Pomponius.
4 J’ai bien conscience de la relative étroitesse de la définition retenue au regard de la définition la plus courante qui voit dans le territoire l’espace où se définissent des communautés d’appartenance (qu’elles soient politiques, sociales et/ou religieuses). Mais j’y vois le gage d’une meilleure circonscription du sujet traité ici.
5 Voir, par exemple, le texte de Grégoire de Tours (vie siècle), cité par Laurent Schneider dans sa contribution, ou la notice du cartulaire de Dax (fin xie-début xiie siècles), cité dans ma première contribution (Cujus dominus, ejus episcopatus…).
6 Lauwers, Michel, « Paroisse, paroissien et territoire. Remarques sur parochia dans les textes latins du Moyen Âge », Médiévales, n° 49, p. 11-31.
7 Le texte est édité par Tangl, Michael, Die päpstliche Kanzleiordnungen von 1200-1500, Innsbrück, 1894, p. 1-32.
8 Schmidt, Hans-Joachim, « Grenzen in der mittelalterlichen Kirche. Ekklesiologische und juristische Konzepte », dans Grenzen und Raumvorstellungen (11.-20. Jh.). Frontières et conceptions de l’espace (11e-20e siècles), G. P. Marchal (éd.), Zürich, 1996, p. 137-162 ; Kéry, Lotte, Die Errichtung des Bistums Arras 1093/94, Sigmaringen, 1994 ; Malbois, abbé E., « Union et séparation des évêchés d’Orange et de Saint-Paul-Trois-Châteaux », Bulletin de la société départementale d’archéologie et de statistique de la Drôme, 2e sér., t. 8, 1925, p. 307-317.
9 On peut citer le cas exemplaire de la Provence : Reinaud de Fonvert, Alexis, Carte des circonscriptions diocésaines avant 1789 dans les anciennes provinces ecclésiastiques d’Aix, d’Arles et d’embrun pour servir à l’intelligence des divisions civiles et administratives de la province romaine à la fin du ive siècle après J.-C., Aix-en-Provence, 1862.
10 Longnon, Auguste, Atlas historique de la France depuis Jules César jusqu’à nos jours, Paris, 1885-1889 ; id., Texte explicatif des planches, Paris, 1907 ; Pouillés des provinces de France, Recueil des historiens de la France, Paris, 9 volumes parus depuis 1903. Longnon est notamment l’auteur du volume concernant la province ecclésiastique de Tours, paru en 1903.
11 Voir en dernier lieu Les territoires du médiéviste, B. Cursente et M. Mousnier (dir.), Rennes, 2005.
12 Voir les contributions de Yann Codou et Laurent Schneider.
13 Sur le sens à donner au terme sacré, voir Schmitt, Jean-Claude, « La notion de sacré et son application à l’histoire du christianisme médiéval », dans id., Le corps, les rites, les rêves, le temps. Essais d’anthropologie médiévale, Paris, 2001, p. 42-52 ; Lauwers, Michel, « Le cimetière dans le Moyen Âge latin : lieu sacré, saint et religieux », Annales HSS, 1999, p. 1047-1072. Pour une présentation du programme initial du CEM d’Auxerre, voir Iogna Prat, Dominique, avec l’aide de Lauwers, Michel, et Zadora Rio, Elisabeth, « La spatialisation du sacré dans l’Occident latin (ive-xiiie s.) », Centre d’études médiévales d’Auxerre. Études et travaux, 1, 1998-1999, p. 44-57.
14 Lemarignier, Jean-François, Étude sur les privilèges d’exemption et de juridiction ecclésiastique des abbayes normandes depuis les origines jusqu’en 1140, Paris, 1937 (cas de Saint-Florent de Saumur) ; id., « De l’immunité à la seigneurie ecclésiastique. Les territoires coutumiers d’églises en Ile-de-France et dans les régions voisines d’après les diplômes des premiers Capétiens (987-1108) », dans Études d’histoire du droit canonique dédiées à Gabriel Le Bras, t. I, Paris, 1965, p. 619-630 ; Rosenwein, Barbara H., Negotiating space. Power, restraint and privileges of immunity in early medieval Europe, Ithaca-Londres (EU), 1999, et Méhu, Didier, Paix et communautés autour de l’abbaye de Cluny (xe-xve siècle), Lyon, 2001 (cas de Cluny).
15 Voir, dans la bibliographie ci-jointe, les études d’Imbart de La Tour, Chaume, Aubrun, Fournier pour la France, Nanni pour l’Italie.
16 La paroisse. Genèse d’une forme territoriale, D. Iogna-Prat et E. Zadora-Rio (dir.), Médiévales, n° 49, 2005.
17 Le Décret de Gratien énonce une première définition de la paroisse par la résidence vers 1140. Mais il faut attendre le canoniste Henri de Suse, dans la deuxième moitié du xiiie siècle, pour disposer d’une première définition de la paroisse comme territoire pourvu de limites.
18 Voir en particulier les remarques de Zadora Rio, Elisabeth, « Territoires paroissiaux et construction de l’espace vernaculaire », dans La paroisse. Genèse…, op. cit., p. 105-119 ; ead., « The making of churchyards and parish territories in the early medieval landscape of France and England in the 7 th-12 th centuries : a reconsideration », Medieval archeology, 47, 2003, p. 1-19.
19 Voir les diverses références fournies dans la bibliographie ci-jointe.
20 Voir la synthèse et les orientations bibliographiques fournies par Laurent Ripart dans sa contribution à Lauwers, Michel, et Ripart, Laurent, « Représentation et gestion de l’espace dans l’Occident médiéval (ve-xiiie siècle) », dans Rome et l’État moderne européen, J.-Ph. Genet (dir.), Rome, 2007, p. 115-171, ici p. 154-158. On peut aussi renvoyer au volume Les élites et leurs espaces. Mobilité, rayonnement, domination (vie-xie s.). Actes du colloque de Göttingen (3-5 mars 2005), Ph. Depreux, F. Bougard et R. Le Jan (dir.), Turnhout, 2007.
21 On sait combien les Ottoniens ont joué un rôle décisif en la matière et comment ils ont influencé, à la fin du xe siècle, les souverains Rodolphiens du royaume de Bourgogne. On connaît aussi quelques exemples en Francia occidentalis. Voir le cas de Reggio évoqué ici par la contribution de Laurent Feller.
22 Voir, parmi d’autres, l’exemple des vicomtes et évêques de Marseille : Mazel, Florian, La noblesse et l’Église en Provence, fin xe-début xive siècle, Paris, 2002, p. 29-153. Voir aussi la contribution de Laurent Ripart.
23 Voir, par exemple, le cas d’Albi : Biget, Jean-Louis, « Castelnau en milieu urbain : l’exemple d’Albi », dans Châteaux et peuplements en Europe occidentale du x e au xviiie siècle, Flaran 1, Auch, 1980, p. 163-172, ici p. 168-169 ; ou celui de Marseille : Mazel, Florian, La noblesse et l’Église…, op. cit., p. 268-272.
24 Surtout étudiées pour les régions méridionales : voir dernièrement Bourin, Monique, et Durand, Aline, « Église paroissiale, cimetière et castrum », dans L’environnement des églises et la topographie religieuse des campagnes médiévales, M. Fixot et E. Zadora-Rio (dir.), Paris, 1994, p. 98-106 ; Durand, Aline, Les paysages médiévaux du Languedoc (xe-xiie siècle), Toulouse, 1998, p. 133-154 ; et Estienne, Marie-Pierre, Châteaux, villages, terroirs en Baronnies, xe-xve siècle, Aix-en-Provence, 2004, p. 167-238.
25 Sur les relations entre seigneurie épiscopale et territoire diocésain, voir par exemple : Settia, Aldo, « Assetto diocesano e signoria vescovile », Aevum, 65, 1991, p. 295-307 ; et Mazel, Florian, « L’Église d’Arles d’Ithier (961-985) à Raimbaud (1030-1069). Fondements et horizons d’une hégémonie archiépiscopale », dans L’organizzazione ecclesiastica nel tempo di San Guido. Istituzioni e territorio nel secolo xi, Acqui Terme, 2007, p. 105-138. Sur la géographie ecclésiastique interne du diocèse (hors paroisse), voir la contribution de Daniel Pichot.
26 Voir la contribution de Patrick Henriet et les études de : Nef, Annliese, « Géographie religieuse et continuité temporelle dans la Sicile normande (xie-xiie siècle) : le cas des évêchés », dans À la recherche de légitimités chrétiennes. Représentations de l’espace et du temps dans l’Espagne médiévale (xie-xiiie siècle), P. Henriet (éd.), Lyon, 2003, p. 177-196 ; et Martin, Jean-Marie, La Pouille du vie au xiie siècle, Rome, 1993.
27 Voir les contributions de Charles Mériaux et Bernard Merdrignac.
28 Dickinson, John, « Diocesi e sedi episcopali dell’Inghilterra dopo la conquista normanna », dans Le istituzioni ecclesiastiche della societas christiana dei secoli xi-xii. Diocesi, pievi e parrochie, Milan, 1977, p. 293-308 ; et Hill, Geoffrey, English Dioceses. A History of their limits, Londres, 1900.
29 Certains espaces périphériques peuvent alors jouer un rôle pionnier. Voir la contribution de Steffen Patzold sur la création du diocèse de Magdebourg.
30 Voir en dernier lieu Sénac, Robert-André, « Essai de géographie et d’histoire de l’évêché de Gascogne (977-1059) », Bulletin philologique et historique, 1980, p. 11-25 ; id., « L’évêché de Gascogne et ses évêques (977-1059) », dans Actes du 104e congrès national des sociétés savantes (Bordeaux, 1979), t. II, Paris, 1981, p. 131-144.
31 La structuration diocésaine définitive de la haute Bretagne (Nantes, Rennes, Vannes) est bien antérieure à celle de la basse Bretagne ; celle de la basse Provence occidentale bien antérieure à celle de la Provence orientale.