1 « Du bon usage des indulgences à l’occasion de l’année sainte (Bouvier, 1826) », in Collectif, Identités juives et chrétiennes. France méridionale XIV^e-XIX^e siècle. Mélanges René Moulinas, Aix, Publications de l’université de Provence, 2003, p. 285-294. Dans le prolongement de mon article sur la confession après la Révolution, ce petit traité sur les indulgences ou l’impossible vulgarisation de la théologie et la possibilité de faire des indulgences un marqueur des pratiques religieuses anciennes et nouvelles.

2 Boutry Philippe, « Le bel automne de l’indulgence, ou 50 000 suppliques à l’âge de la Restauration », Provence historique, vol. XXXIX, n^o 156, 1989, p. 337-353.

3 Le Mans, Monnoyer, vii-288 p.

4 L’ouvrage, trouvé par hasard, n’est répertorié que dans la bibliothèque d’Angers selon WorldCat.

5 Jusqu’en 1855, au lendemain de sa mort en 1854.

6 Traité dogmatique et pratique des indulgences, des confréries et du jubilé à l’usage des ecclésiastiques qui travaillent dans le Saint Ministère, Le Mans, Imprimerie de Monnoyer, 1826, xii-456 p.

7 Les années suivantes, il réédite les premiers traités et commence la publication de son cours de philosophie.

8 Boutry Philippe, « Le bel automne de l’indulgence… », art. cité.

9 Traité dogmatique et pratique des indulgences, op. cit., p. 1-34.

10 Ibid., p. 35-74.

11 Respectivement ibid., p. 45-130, p. 131-171 et p. 172-216.

12 Ibid., p. 217-279.

13 Ibid., p. vi.

14 On trouve ici une pratique éditoriale dont l’illustration parfaite est le paroissien : en un seul ouvrage, regrouper tout ce qui est utile au salut.

15 Comme en témoignent les rééditions de Voltaire et de Rousseau.

16 Traité dogmatique et pratique des indulgences, op. cit., p. vi-vii. Le principe même de l’apologétique traditionnelle, illustrée par Frayssinous, qui à cette date justement s’oppose à celles, plus novatrices, de Chateaubriand et de Lamennais.

17 In-24 de 9 cm sur 15, alors que l’ouvrage similaire à destination des ecclésiastiques est un plus classique in-12.

18 La partie centrale qui décrit la totalité des pratiques indulgenciées y compris celles qui sont liées au jubilé en occupe la moitié. Enfin le jubilé lui-même (explication et prière) comprend près de 40 % du total.

19 Traité dogmatique et pratique des indulgences, op. cit., p. 36-37.

20 Ibid., p. 37.

21 Ibid., p. 40.

22 Ibid., p. 36-37.

23 Ibid., p. 41.

24 Ibid., p. 49.

25 Ibid., p. 50.

26 L’impression qui prévaut ici, pour les saints, est l’existence d’un trésor inemployé, de dimension ample mais en même temps circonscrite.

27 Traité dogmatique et pratique des indulgences, op. cit., p. 51.

28 Ibid., p. 53-54.

29 Ibid., p. 79. La volonté explicative tire les indulgences vers une perception qui relève, pour le lecteur actuel, de diverses approches statistiques (probabilité, théorie des jeux, analyse plurifactorielle).

30 Ibid., p. 54.

31 Ibid., p. 54-55.

32 Langlois Claude, Le crime d’Onan. Le discours catholique sur la limitation des naissances (1816-1930), Paris, Les Belles Lettres, 2005, p. 110-116.

33 Traité dogmatique et pratique des indulgences, op. cit., p. 76-80.

34 Type de prescription récurrente, rappelée aux premiers dévots de Thérèse de Lisieux, de ne pas mélanger ses reliques avec des reliques de saints déjà canonisés.

35 Ibid., p. 99-101. La dernière prescription, concernant le prix des chapelets indulgenciés, vise à écarter toute accusation, sur un sujet toujours sensible, de vente d’indulgences. Luther, 300 ans déjà !

36 Quand Bouvier écrit en 1826, il ne peut savoir que l’on est à la veille d’une nouvelle mutation : le chemin de croix, fait en extérieur jusqu’alors, va se réduire après 1830 aux stations encloses à l’intérieur des murs de l’église paroissiale et devenir de ce fait une dévotion plus strictement individuelle.

37 Traité dogmatique et pratique des indulgences, op. cit., p. 93.

38 Ibid., p. 96-97.

39 Ibid., p. 102.

40 Il est impossible ici de citer la longue bibliographie sur les confréries. Voir notamment les travaux sur les confréries romaines de Philippe Boutry, Bernard Dompnier et Marie-Hélène Froeschlé.

41 Traité dogmatique et pratique des indulgences, op. cit., p. 132.

42 Ibid., p. 139.

43 Ibid., p. 170.

44 Ibid., p. 188.

45 Ibid., p. 164.

46 Par deux décrets de deux congrégations romaines de 1905 et de 1910. On a tendance à confondre les deux décisions ou à inverser l’ordre de leur importance. La seconde (la communion des enfants à sept ans) dépend de la première (la communion quotidienne des fidèles). C’est après avoir déterminé les conditions (état de grâce et intention droite) de l’accès des laïcs à la communion quotidienne que Pie X étend cette possibilité aux jeunes enfants qui dès l’âge de raison (sept ans) étaient incités auparavant à se confesser mais ne pouvaient encore communier.

47 Bien que de manière différente. La Congrégation parisienne a été immédiatement reconstituée par le père Delpuits ; la référence au Sacré-Cœur est plus diffuse, comme en témoignent les nouvelles congrégations féminines, parfois mixtes, qui se mettent sous son patronage.

48 Comme, à la même date, sa publication hors commerce sur le sixième commandement et les biens du mariage (1827).