1 Frank Marie-Thérèse (dir.), René Haby par lui-même. Un engagement pour la jeunesse, Paris, INRP, 2008, p. 88.
2 Robert André-D., L’École en France de 1945 à nos jours, Grenoble, PUG, 2010 ; Bishop Marie-France, Enfert Renaud d’, Dorison Catherine et Kahn Pierre, « Réformes du système éducatif et rénovation pédagogique dans les années 1960 : le cas des classes de transition », in Enfert Renaud d’et Kahn Pierre (dir.), Le temps des réformes. Disciplines scolaires et politiques éducatives sous la Ve République. Les années 1960, Grenoble, PUG, 2011, p. 99-119 ; Dorison Catherine, « Des filières au collège unique : l’égalité des chances en question », in Garnier Bruno (dir.), Problèmes de l’école démocratique, Paris, CNRS Éditions, 2013.
3 Voir aussi Capelle Jean, Éducation et politique, Paris, PUF, 1974, p. 38-40.
4 Robert André-D., op. cit., p. 45-52.
5 René Haby par lui-même, op. cit., p. 45.
6 Dans son livre d’entretiens, Haby avoue que c’est cette dernière idée, à laquelle Capelle finit par le rallier, qui a au début le plus troublé l’ancien instituteur de classes de fin d’études qu’il avait été (idem).
7 « Autant que je puisse m’en souvenir, ni de Gaulle, ni Capelle, ni moi-même bien sûr, n’avons voulu ni entamé une modernisation, une transformation du système éducatif en liaison avec cette notion d’égalité des chances, mais plutôt à l’époque, je crois, en terme d’efficacité, en terme de rendement. » (Ibid., p. 46.)
8 Prost Antoine, « La démocratisation de l’enseignement : histoire d’une notion », in Prost Antoine, Éducation, société et politiques. Une histoire de l’enseignement de 1945 à nos jours, Paris, éditions du Seuil, 1997, p. 50-54.
9 Bishop Marie-France, Enfert Renaud d’, Dorison Catherine et Kahn Pierre, art. cité, p. 102.
10 Le texte relatif aux classes pratiques (4e -3e) a été quant à lui rédigé par les inspecteurs généraux Antoinette Guérini et Roger Thabault : René Haby par lui-même, op. cit., p. 48.
11 Instructions du 15 juillet 1963 sur les classes de transition, BO, no 30, 25 juillet 1963, p. 1709.
12 Capelle Jean, Éducation et politique, op. cit., p. 35.
13 Ibid. p. 36.
14 Bishop Marie-France, Enfert Renaud d’, Dorison Catherine et Kahn Pierre, art. cité.
15 René Haby par lui-même, op. cit., p. 50. Cette mésentente entre P. Laurent et J. Capelle entraîna la démission de ce dernier, le 18 septembre 1964. La démission de Haby suivit dans la foulée.
16 Laurent Pierre, Note d’octobre 1966, AN, 1977 1307/39.
17 René Haby par lui-même, op. cit., p. 50.
18 Ibid. p. 89.
19 Suivant immédiatement les événements de Mai, cette commission n’est pas pour autant « post-soixante-huitarde », si du moins cette expression signifie que Mai 68 a marqué dans l’histoire de l’école en France une séparation entre un « avant » et un « après ». Les thèses rénovatrices discutées au sein de la commission de 1968-1969 étaient déjà l’objet du débat public avant les événements, notamment à l’occasion du colloque d’Amiens de mars 1968 (voir Robert André-D., « Autour de mai 1968, la pédagogie en question », Sciences de l’éducation. Pour l’ère nouvelle. vol. 41, no 3, 2008, p. 27-44. Voir aussi du même auteur L’École en France de 1945 à nos jours, op. cit., p. 69-73). La commission E. Faure elle-même fut la reconduction de celle mise en place par le ministre Alain Peyrefitte dès le fin février, et qui portait déjà le même nom (voir Kahn Pierre, « Observations sur la contribution d’André-D. Robert », Sciences de l’éducation. Pour l’ère nouvelle, vol. 41, no 3, 2008, p. 48). Comme le résume Antoine Prost : « Contrairement à ce que l’on dit souvent, 1968 n’est pas l’acte inaugural d’un réformisme pédagogique. » (« Les Héritiers et le contexte privilégié des années 1964-1968 », in Chapoulie Jean-Michel, Kourchid Olivier, Robert Jean-Louis et Sohn Anne-Marie [dir.], Sociologues et sociologies. La France des années 60, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 114.)
20 Dorison Catherine, « Des filières au collège unique… », art. cité, p. 208.
21 Vernejoul R. de, « Recherche des moyens devant permettre à tous les enfants un égal accès aux différents ordres d’enseignement quelle que soit la situation de fortune des parents », rapport présenté au nom du Conseil économique et social, séances des 26 et 27 octobre 1965, JO, 22 décembre 1965, p. 803.
22 Dorison Catherine, « Des filières au collège unique… », art. cité, p. 206.
23 Legrand Louis, Pour une politique démocratique de l’éducation, Paris, PUF, 1977, p. 275-278.
24 La proportion de titulaires du certificat d’aptitude à l’enseignement en classes de transition (CAET) ou à l’enseignement en classe pratique (CAEP) est de 23,5 % en 1968-1969, 29 % en 1969-1970, 36 % en 1971-1972, 44 % en 1973-1974 (source : MEN, base Acadoc). La progression est réelle mais ne doit pas masquer le fait que, à la veille de la suppression de la filière 3, les enseignants qui y exerçaient n’étaient pas pour plus de la moitié d’entre eux qualifiés pour le faire.
25 C’est notamment ce qui ressort de l’étude réalisée par l’IFOP et la SOFRES à la demande du MEN en juillet 1973. AN 1977 0499/1. Dorison Catherine, « Des filières des CES au collège unique… », art. cité, p. 206.
26 Séance du 17 octobre 1968, commission plénière, AN, 1985 0191.
27 Ibid., séance du 10 janvier 1969.
28 Note sur les travaux de la commission pédagogique, AN, 1978 0674/3.
29 Sous-commission « 1er cycle », séance du 16 janvier 1969, AN, 1978 0674/3.
30 Ibid.
31 Haby René, Observations sur la réforme pédagogique de la première année de formation secondaire, document dactylographié, AN 1978 0674/3.
32 Ibid.
33 Polémique notamment contre le SNES et Annette Krakowski qui souhaitaient faire de la classe de promotion elle-même une structure « provisoire », et la situer dans les écoles primaires afin qu’elle ne puisse être assimilée à une différenciation interne au 1er cycle, et qui affirmaient que, hormis « le faible pourcentage d’enfants d’une classe d’âge (moins de 10 %) qui sont inadaptés et ne peuvent suivre la voie normale […] nous considérons que tous les enfants d’une classe d’âge doivent suivre le même enseignement du tronc commun. Pour les enfants à rythme plus lent ou en état de difficulté d’origine diverse, nous préconisons toute la “thérapeutique” ou l’arsenal de la pédagogie individualisée et de la pédagogie de soutien » (déclaration du 26 février 1969, AN, 1978 0674/3).
34 Statistiques des enseignements, tableaux et informations, no 8/1974, MEN, base Acadoc. Les chiffres se modifient légèrement à la baisse à partir de la rentrée 1973.
35 Les CPA sont destinées aux élèves ayant au moins 15 ans.
36 Legendre Jacques, Rapport au nom de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales sur le projet de loi (no 1736) relatif à l’éducation, Assemblée nationale, rapport no 1751, JO, 16 juin 1975, p. 32.
37 Bertrand Schwartz est directeur de l’école des mines de Nancy de 1957 à 1966 ainsi que du centre de coopération économique et sociale de Nancy. Il impulse la création de l’Institut national pour la formation des adultes (INFA). En 1973, il est conseiller technique au cabinet du ministre Fontanet et a particulièrement en charge l’organisation du colloque national sur l’éducation de novembre 1973.
38 Schwartz Bertrand, Note de sur l’organisation de la scolarité secondaire, AN, 1993 0271/3.
39 Exposé de M. Haby devant l’association des inspecteurs généraux, réunis à Sèvres du 14 au 18 octobre 1974, p. 4. AN 1979 0792/1.
40 Propositions du ministère de l’Éducation nationale soumises aux groupes de réflexion du colloque des 22-26 juillet 1974, AN, 1979 0792/1.
41 Ibid.
42 Ibid.
43 Ibid.
44 Propositions du ministère de l’Éducation nationale soumises aux groupes de réflexion du colloque des 22-26 juillet 1974, Les collèges, p. 1-5, AN, 1979 0792/1.
45 Propositions du ministère de l’Éducation nationale soumises aux groupes de réflexion du colloque des 22-26 juillet 1974, AN, 1979 0792/1.
46 Haby René, « Interview. L’enseignement doit cesser d’apparaître aux parents et aux enfants comme une course de vitesse », Le Monde de l’éducation, no 4, mars 1975, p. 7.
47 Ibid.
48 Ibid.
49 Ibid.
50 Georges Guy, « Devant le projet de loi réformant le système éducatif », L’École libératrice, 30 mai 1975. Communiqué du SNES du 21 mai 1975, reproduit dans l’Université syndicaliste.
51 Legrand Louis, Pour une politique démocratique de l’éducation, op. cit., p. 275-278.
52 Schwartz Bertrand, Note sur l’organisation de la scolarité secondaire, 7 mars 1974, AN 1993 0271/3.
53 L’analyse des bilans annuels des recherches menées par l’INRDP pour les années 1975-1976 et 1976-1977 montre une baisse du nombre de recherches pilotées par l’INRDP à partir de l’année 1976/1977. Certaines recherches sont « transférées » au ministère. La recherche sur les CES expérimentaux est maintenue. Le thème de la différentiation est présent dans 20 % des projets menés par l’INRDP en 1975-1976 et 1976-1977.
54 Cette note élaborée par la Direction des collèges est annotée par René Haby, qui précise « pédagogie actuelle des CES expérimentaux contrôlés par l’INRDP ». AN 1979 0792/1.
55 BO, no 13, 7 avril 1977.
56 Circulaire no 77-123 du 28 mars 1977, ibid. : « Pédagogie de soutien à l’école primaire », p. 945-953. Circulaire no 77-124, ibid. : « Actions de soutien et activités d’approfondissement dans les collèges (français, mathématiques, langue vivante étrangère) », p. 953-957.
57 Deygout Yves, Note de synthèse pour le ministre, le 31 août 1976, AN, 1991 0069/2.
58 Haby René, Note manuscrite sur la synthèse proposée par Yves Deygout, 31 août 1976, AN, 1991 0069/2.
59 Le troisième type de soutien envisagé relève d’une intention délibérée de rattrapage avec sollicitation éventuelle du GAPP. Quant au quatrième type, il consiste en l’organisation de groupes de niveau non fixes.
60 Adrien Gouteyron sera élu sénateur RPR en juin 1978. Son intervention du 30 novembre 1979 au Sénat est une défense du tronc commun, de la suppression des filières et du soutien.
61 Voir le rapport moral pour le congrès du SNI dans L’École libératrice, no 28, 29 avril 1977.
62 Dorison Catherine, « La place de la pédagogie dans les relations entre enseignants spécialisés et enseignants des classes ordinaires : du tabou à la collaboration », Les sciences de l’éducation pour l’ère nouvelle, vol. 38, no 2, 2006, p. 63-78.
63 L’inspecteur Raymond Toraille, chargé de l’adaptation et de l’intégration scolaire, très favorable à la rénovation pédagogique et à un rôle des GAPP comme « agents de la rénovation pédagogique », se montre particulièrement critique vis-à-vis du projet de circulaire puis de la circulaire elle-même. « Il y a lieu de considérer que la circulaire sur le soutien ne se propose pas de changer l’école ou la classe, mais qu’elle s’efforce, à l’aide de moyens qu’elle énumère, d’améliorer le rendement de cette école et de conformer les élèves relevant du soutien à un modèle de l’élève standard. Pour une authentique rénovation du système éducatif, ne faut-il pas aller plus loin ? » Toraille R., « Le soutien en pédagogie », Tables rondes des écoles élémentaires et préélémentaires de l’académie d’Aix-Marseille, no 20, avril 1978, p. 27.
64 La règle est la suivante : le nombre d’élèves prévu divisé par 24 donne le nombre de divisions. En cas de reste inférieur à 18 les élèves sont répartis dans les autres classes, un élève de plus valant une heure professeur en plus ; en cas de reste supérieur à 18, il est prévu une ouverture d’une classe.
65 L’École libératrice, no 20, février 1977.
66 Cardon-Quint Clémence, Lettres pures et lettres impures ? Les professeurs de français dans le tumulte des réformes : histoire d’un corps illégitime (1946-1981), thèse en histoire, 2010, tableaux, p. 1140 et suiv.
67 L’expression est empruntée au rapport rédigé par Jean Repusseau, inspection générale groupe des missions spéciales, « Soutien et harmonisation » en 1979.
68 Binon Jean, La réforme dans les collèges : situation en 1979-1980, rapport décembre 1980, p. 180 et suiv., AN, 2000 0222/1
69 Ibid., p. 182-183.
70 Derouet Jean-Louis et Normand Romuald, Le développement d’une culture de l’évaluation : comment les enseignants utilisent-ils les évaluations nationales à l’entrée en 6e et au CE2 ?, rapport pour la DEP et le Commissariat au Plan, 2004.