1 À l'occasion des élections législatives de novembre 1962, l'UNR fusionne avec l'Union démocratique du Travail (UDT) de R. Capitant et L. Vallon.
2 J. Soustelle jouit d'un prestige incontesté pour de nombreux gaullistes à cette époque. Député RPF puis républicain social du Rhône (1951-1958), son passage comme gouverneur général de l'Algérie (1955-1956) a marqué les esprits.
3 Cf. Pierre Lefranc, Avec qui vous savez. Vingt-cinq ans aux côtés de De Gaulle, Paris, Plon, 1979, p. 115-146.
4 Bernard Lachaise, « De l'Association nationale pour l'appel au général de Gaulle dans le respect de la légalité républicaine à l'association pour la fidélité à la mémoire du général de Gaulle », dans Claire Andrieu, Gilles Le Béguec, Danielle Tartakowsky (dir.), Associations et champ politique — La loi de 1901 à l'épreuve du siècle, Paris, PUPS, 2001, p. 403-417.
5 L'URF est le nouveau nom de l'Union pour le salut et le renouveau de l'Algérie française (USRAF) depuis le 17 juillet 1958.
6 A. Marcenet est député UNR de la Seine (XXe arr.) de 1958 à 1967 et de 1968 à 1973.
7 Compagnon de la Libération et responsable RPF de Saône-et-Loire à partir de 1947, A. Jarrot a été l'inamovible député UNR de Montceau-les-Mines de 1958 à 1986. Il a été également ministre de la Qualité de la vie de mai 1974 à janvier 1976.
8 Le Courrier de la Colère, n° 1, 23 novembre 1957, p. 1.
9 Paris-Presse-L'Intransigeant, 27 novembre 1958.
10 Ce dernier entend « rayer les mots de droite et de gauche de la géographie parlementaire » (cf. Paris-Presse-L'Intransigeant, 18 décembre 1958).
11 R. Triboulet est président du groupe parlementaire UNR à l'Assemblée nationale de décembre 1958 à janvier 1959 avant d'être remplacé par Maurice Bayrou (janvier 1959-avril 1959) puis par Louis Terrenoire (avril 1959-février 1960).
12 Cf. l'article d'André Siegfried, « La querelle des sièges », Le Figaro, 2 janvier 1959.
13 Cf. J. Baumel, Un tragique malentendu — De Gaulle et l'Algérie, Paris, Plon, 2006, p. 66-86.
14 Entretien avec A. Chalandon, 13 février 2002.
15 J. Vanier est député UNR de l'Isère de 1962 à 1967.
16 Celui-ci porte le titre de « secrétaire général départemental ».
17 Seuls quatre départements sont sans secrétaire à cette date : la Creuse, l'Eure, le Jura et la Drôme (AN, Fonds Jougla, 103 AS 3).
18 Nous remercions Philippe Oulmont et G. Papazoglou de nous avoir facilité l'accès au fichier des adhérents du RPF à la fondation Charles de Gaulle.
19 Ces 16 délégués départementaux du RPF ont exercé des fonctions identiques chez les républicains sociaux et sont donc inclus de facto dans l'échantillon des 21 délégués des RS signalés.
20 Il s'agit ici de la somme des 25 responsables gaullistes évoqués précédemment et des 24 « simples adhérents » du RPF.
21 Il n'est pas exclu que parmi les 37 délégués restants, certains aient adhéré au RPF, mais dans un autre département que celui dont ils ont la responsabilité à cette date.
22 Ces trois personnes ont été élues députés lors des élections législatives de 1958. Il s'agit de l'abbé Félix Viallet (Lozère), Joël Le Tac (Seine) et de F. Moore (Somme).
23 Les onze députés sont (leur nom est suivi de leur département d'élection et de l'année de leur première entrée au Palais-Bourbon) : A. Salardaine (Charente-Maritime, 1962), R. Poujade (Côte-d'Or, 1967), Ch. Le Goasguen (Finistère, 1962), J. Valleix (Gironde, 1967), R. Goemaere (Loir-et-Cher, 1962), L. Sallé (Loiret, 1962), Bernard Pons (Lot, 1967), J. Narquin (Maine-et-Loire, 1968), Hubert Germain (Seine-et-Oise, 1962), M. Bayle (Var, 1962), Vincent Ansquer (Vendée, 1962). Sur ces onze députés, sept sont entrés au Parlement en 1962, trois en 1967 et un en 1968.
24 Il s'agit de J. Braconnier, élu sénateur UDR de l'Aisne en 1971.
25 AN, Fonds Jougla, 103 AS 1. Procès-verbal de la réunion du comité central de l'UNR du 5 décembre 1958.
26 Archives de l'association Georges Pompidou. Discours de G. Pompidou au comité central de l'UNR-UDT le 19 octobre 1967.
27 Jean Charlot, Le Phénomène gaulliste, Paris, Fayard, 1970, p. 93.
28 A. Fanton représente M. Debré et s'occupe des relations avec la presse, J. Charbonnel représente Pompidou et s'occupe des relations avec les gaullistes de gauche et l'UJP, J. Taittinger est là pour son appui financier et s'occupe de la trésorerie, R. Tomasini se charge de l'implantation et R. Poujade, qui représente J. Chaban-Delmas, s'occupe des élections. Entretien avec J. Charbonnel, 11 avril 2002. Voir également le témoignage de l'intéressé dans : Le gaullisme en questions, Paris, PUF, 2002, p. 80.
29 L'idée centrale de G. Pompidou est de constituer un grand parti élargi à la fois aux gaullistes de gauche mais également aux formations du centre. Certains gaullistes de gauche annoncèrent dès le 10 novembre 1967 dans leur journal Notre République qu'ils ne prendraient pas part au congrès du parti, en stigmatisant celui-ci comme « les assises de l'après-gaullisme ». Ce refus de se rendre à Lille émanait principalement des deux porte-drapeaux du gaullisme de gauche, à savoir R. Capitant et L. Vallon (cf. l'éditorial « Nous n'irons pas à Lille », Notre République, 10 novembre 1967, n° 283, p. 1). Quant à l'ouverture au centre de G. Pompidou, elle se traduisit le 4 juillet 1969 par la création du Centre démocratie et progrès (CDP) autour de Joseph Fontanet et Jacques Duhamel, avec pour secrétaire général Jean Poudevigne (cf. Muriel Montero, « Georges Pompidou, l'ouverture au centre et le CDP », dans Jean-Paul Cointet, B. Lachaise, G. Le Béguec, Jean-Marie Mayeur, Un politique : Georges Pompidou, Paris, PUF, 2001, 436 p., ici p. 277-294).
30 Citons pour mémoire les cas de Marie-Madeleine Dienesch, Maurice Schumann ou encore Philippe Dechartre. Sous la pression de G. Pompidou, Louis Joxe, Edgard Pisani et Edgar Faure rejoignent ultérieurement le groupe parlementaire UD-Ve à l'Assemblée nationale. La portée des ralliements à l'UD-Ve est donc limitée dans la mesure où ces personnalités sont déjà connues pour leurs sympathies à l'égard du gaullisme.
31 « Le bureau exécutif de l'UD-Ve, qui remplace dès 1967 l'ancienne Commission politique de l'UNR, marque l'élimination d'une cinquantaine de gaullistes nés entre 1897 et 1925, 1913 en moyenne, dont une quarantaine de gaullistes de la première génération. Il s'ouvre au contraire à une dizaine de gaullistes nés vers 1922, qui avaient moins de 20 ans en 1940 » (J. Charlot, op. cit., p. 98).
32 À partir de 1967, le titre de « secrétaire fédéral » remplace celui de « secrétaire départemental ».