1 J.-O. Boudon, « De la biographie à la prosopographie », in B. Pellistrandi (dir.), L’histoire religieuse en France et en Espagne, Madrid, Casa de Velázquez, vol. 87, 2004, p. 131.
2 Le travail est commencé pour le début du siècle concordataire : J.-O. Boudon, Les élites religieuses à l’époque de Napoléon. Dictionnaire des évêques et vicaires généraux du Premier Empire, Paris, Nouveau monde Éd., 2002.
3 Les carrières restent mal renseignées dans les Archives diocésaines et après 1939 (date de clôture actuelle des archives vaticanes). Les fonds publics ne sont plus essentiels depuis la Séparation.
4 D.-M. Dauzet, F. Le Moigne, Dictionnaire des évêques de France au XXe siècle, Paris, Cerf, 2010.
5 F. Le Moigne, Les évêques français de Verdun à Vatican II. Une génération en mal d’héroïsme, Rennes, PUR, 2005.
6 Je suis également redevable à Nathalie Viet-Depaule et à Tangi Cavalin pour nos échanges sur le sujet.
7 Trois champs reconnus de l’étude française des religions paraissent plus déterminants : la biographie, la monographie diocésaine et la sociologie religieuse.
8 Pour une première exploitation prosopographique du Dictionnaire : P. Airiau, « Les évêques à l’école : une formation spécifique ? », in F. Le Moigne, C. Sorrel (dir.), Les évêques français de la Séparation au pontificat de Jean-Paul II, Paris, Cerf, 2013, p. 109-127.
9 P. Airiau, Résurrection, no 140, 2011.
10 Annexe IV, « Liste des évêques par date de nomination » ; annexe V, « Liste des évêques par département de naissance ».
11 Y. Tranvouez, « Le charme discret de l’épiscopat français », in Y. Tranvouez (dir.), Catholicisme et société dans la France du XXe siècle. Apostolat, progressisme et tradition, Paris, Karthala, 2011, p. 259-299.
12 Tout comme Vincent Favé en pays bretonnant, François Serrand, évêque de Saint-Brieuc originaire de Billé (Ille-et-Vilaine), appartient au modèle des familles nombreuses de l’Ouest rural (neuf enfants), à l’origine de bien des « tribus ecclésiastiques ». Il eut ainsi une sœur religieuse et un frère missionnaire, oblat de Marie au Canada.
13 Respectivement 4 pour le diocèse de Rennes, 2 à Quimper, 1 à Nantes et 1 à Vannes.
14 Mgr Cogneau, évêque auxiliaire de Quimper (1933-1952), et plus promptement Mgr Picaud (1925-1931) à Vannes, se distinguent.
15 Date de création de la Région apostolique ouest (RAO) comprenant 12 diocèses. Nantes appartient à la province ecclésiastique de Rennes comprenant 9 diocèses depuis 2002.
16 E. Poulat, « Le catholicisme français et son personnel dirigeant », Archives de sciences sociales des religions, 19, janvier-juin 1965, p. 121.
17 P. Bourdieu, M. deSaintMartin, « La sainte famille, l’épiscopat français dans le champ du pouvoir », Actes de la recherche en sciences sociales, 1982, no 44-45, p. 2-53.
18 L’affirmation s’entend avec les évêques originaires de Bretagne qui ont été nommés dans le reste de la France métropolitaine. D’autres collèges ont également leurs individualités mitrées, cette fois-ci avec le corpus restreint des évêques de Bretagne : les Cordeliers à Dinan (2 futurs évêques), l’externat des Enfants nantais (1), Saint-Joseph du Loquidy (1) toujours à Nantes, le collège Saint-Sauveur de Redon (1) et Saint-Augustin de Vitré (1), le Likès à Quimper (1), Saint-François à Lesneven (1). À noter l’absence dans cette liste de Saint-François Xavier de Vannes effacée par le petit séminaire de Sainte-Anne d’Auray (2) et celui de Ploërmel (1).
19 Les incertitudes de scolarité concernant Mgr Vial (1966-1982), d’origine lyonnaise et de vocation tardive, ou les sulpiciens Marcus (1982-1996) et Soubrier (1997-2009) n’ont pas permis d’inclure le diocèse de Nantes dans le corpus.
20 Sur un corpus de 554 individus, 85 % des futurs évêques français n’ont fréquenté que l’enseignement privé. P. Airiau, op. cit., p. 110.
21 Aumônier du lycée Montaigne de Bordeaux (entre 1945 et 1951), il reste ensuite lié à l’aumônerie parisienne de l’enseignement public (André Clavier). À noter que Mgr Marais (1982-1996), lui aussi Sulpicien, a fait ses études parisiennes dans l’enseignement public.
22 F. Le Moigne, « Évêques de Bretagne, milieu et fin de XXe siècle », in Y. Tranvouez (dir.), Requiem pour le catholicisme breton ? Brest, CRBC, 2011, p. 173-197.
23 Y. Tranvouez, op. cit., p. 63-84 ; T. Cavalin, « Les évêques et l’Action catholique », in F. Le Moigne, C. Sorrel (dir.), op. cit., p. 279-296.
24 O. Chatelan, « L’évêque bâtisseur au XXe siècle », ibid., p. 255-262.
25 Ces fonctions d’animation s’inscrivaient dans celles de vicaire général ou épiscopal.
26 Kervennic, Jullien, Gourvès, Boussard en sont issus. D’autres évêques (Bellec, Quelen, Kérautret, Pailler) y font leurs gammes pour des diocèses extérieurs à la Bretagne, dans ce qu’il faut bien qualifier de filière finistérienne pour l’épiscopat. Le rapport à la paroisse Saint-Louis de Brest est également prépondérant pour un grand nombre de ces acteurs.
27 Il s’agit de Mgr Dubourg et de Mgr Jullien, en raison du veto gouvernemental concernant Mgr du Bois de La Villerabel en 1940.
28 Roques, Gouyon, Saint-Macary, tous issus du Sud-Ouest, et si l’on compte Mgr Mignen, précédemment évêque de Montpellier, mais d’origine vendéenne. Mgr Centène, actuel évêque de Vannes, est issu du diocèse de Perpignan.
29 Y. Tranvouez, « Un objet incertain, le catholicisme breton », in Y. Tranvouez, op. cit, p. 16-17.
30 Ce n’est plus le cas de Nantes depuis les années 1990.
31 « Le style épiscopal », Les évêques français, op. cit., p. 153.
32 Le diocèse de Vannes est administré sans interruption par des anciens du Séminaire français depuis 1906. L’influence du Séminaire français est plus nette encore si on y inclut le chiffre des évêques d’origine bretonne en poste à l’extérieur de la région.
33 Ancien supérieur spiritain et finistérien du Séminaire Français de Rome entre 1904 et 1927, formateur d’évêques, contraint à la démission en 1927 mais qui continue de marquer l’épiscopat conservateur jusqu’en 1940 et même au-delà.
34 En 1970, quatre évêques bretons sur cinq sont issus du Séminaire français. Il s’agit de Gouyon, Kervéadou, Boussard et Barbu. Boussard ne loge pas au Séminaire durant le Concile.
35 Y. Tranvouez, « Un paradoxe, l’esprit de triomphe dans le catholicisme au lendemain de la Séparation des Églises et de l’État : l’exemple de Mgr Duparc, évêque de Quimper et de Léon », in É. Poulat (dir.), La Séparation et les Églises de l’Ouest, Paris, L’Harmattan, 2006, p. 177-198.
36 B. Waché, Militants catholiques de l’Ouest. De l’action religieuse aux nouveaux militantismes XIXe-XXe siècle, Rennes, PUR, 2004.
37 Citons le conflit Le Béon en 1973-1974, durant lequel l’évêque de Vannes, Mgr Boussard, soumis à la pression patronale et intégriste, soutient son prêtre-ouvrier, syndiqué à la CGT. Cela lui permet de marquer des points auprès de l’aile marchante du diocèse, après un temps de méfiance.
38 G. Goureaux, Le cercle Jean XXIII. Des catholiques en liberté. Nantes, 1963-1980, Paris, Karthala, 2004.
39 C. Sorrel, « Échelles et espaces : le diocèse. Réflexions sur l’historiographie religieuse contemporaine », in B. Pellistrandi (dir.), op. cit., p. 225-247.
40 Y. Tranvouez, « Géographie de la gauche catholique », in D. Pelletier, J.-L. Schlegel (dir.), A la gauche du Christ. Les chrétiens de gauche en France de 1945 à nos jours, Paris, Le Seuil, 2012, p. 483-512 ; Y. Tranvouez, « La configuration bretonne de la crise catholique (1965-1975) », in C. Bougeard, V. Porhel, G. Richard, J. Sainclivier (dir.), L’Ouest dans les années 68, Rennes, PUR, 2012, p. 103-115.
41 D. Bensoussan, Combats pour une Bretagne catholique et rurale. Les droites bretonnes dans l’entredeux-guerres, Paris, Fayard, 2006.
42 Pour la période précédente, cf. S. Teinturier, L’enseignement privé dans l’entre-deux-guerres. Sociohistoire d’une mobilisation catholique, thèse, université Rennes 1, 2013.
43 F. Le Moigne, « Les manifestations du militantisme scolaire catholique de l’Ouest 1945-1950 », in B. Waché (dir.), Militants catholiques. De l’action religieuse aux nouveaux militantismes XIXe-XXe siècle, Rennes, PUR, 2004, p. 199-211.
44 C. Bougeard, « Regards sur les réseaux de notables en Bretagne des années 1930 aux années 1950 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, vol. 103, t. 3, 1996, p. 31-51.
45 M. Marchi, Alla ricerca del cattolicesimo politico. Politica e religione in Francia da Pétain a de Gaulle, Rubbetino, Soveria Mannelli, 2012.
46 Y. Tranvouez (dir.), La décomposition des chrétientés occidentales 1950-2010, Brest, CRBC, 2013.
47 M. Brejon de Lavergnée, « Sociabilités catholiques. L’apport de l’analyse de réseaux à l’histoire religieuse », Revue d’histoire ecclésiastique, 2009, vol. 104-1, p. 138-171.
48 Y. Tranvouez, art. cit., p. 26 ; Collectif, Y. Tranvouez (dir.), Religion[s] en Bretagne aujourd’hui, Brest, ICB/CRBC, 2014.
49 M. Lagrée, « Biographies d’évêques et histoire religieuse de la France », in M. Dvorak (dir.), La création biographique. Biographical Creation, Rennes, PUR, 1997, p. 253-260.
50 Bruno Dumons mène de front une étude sur le « bras droit » dans la sphère religieuse et politique. Cf. B. Dumons, « L’évêque et ses collaborateurs. La recherche d’une expertise catholique », in F. Le Moigne, C. Sorrel (dir.), op. cit., p. 203-220.
51 Le projet collectif du Dictionnaire des lycées catholiques de Bretagne sera notamment précieux pour ses repères biographiques.
52 La logique géographique n’est pas principale : la Savoie et la Normandie se distinguent mais aussi le Sud, ou encore Beauvais et Troyes.
53 Le diocèse de Nantes, c’est par exemple 17 évêques promus en métropole (c’est le diocèse qui donne le plus d’évêques, hors Paris), et 26 évêques missionnaires (sans être ici le diocèse de l’Ouest le plus généreux). M. Launay, « Contribution à l’étude prosopographique des évêques missionnaires de l’Ouest : le cas nantais », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, vol. 112, t. 2, 2005, p. 87-99.
54 Il s’agit des blocages du gouvernement français aux nominations du Saint-Siège, essentiellement en raison du veto de Bidault, entre 1947 et 1953, contre des ultras de la défense de l’enseignement privé. Dans ces listes, on rencontre Pihour de Nantes, Cherdel de Saint-Brieuc, Le Baron de Vannes. Sur cette question, cf. F. Le Moigne, « Les nominations épiscopales (1920-1960). Accords et désaccords entre la France et le Saint-Siège », in F. Le Moigne, C. Sorrel (dir.), op. cit., p. 86-95.
55 S. Gicquel, Prêtres de Bretagne au XIXe siècle, Rennes, PUR, 2008.