1 T. Kernalegenn, Histoire de l’écologie en Bretagne, Rennes, Éd. Goater, 2014.
2 Au maximum 500 à l’échelle régionale sur la période étudiée ici.
3 Nous avons notamment eu recours à la presse, aux archives des Verts bretons, à des questionnaires et à une vingtaine d’entretiens.
4 Lors des élections municipales de 1977, des écologistes sont présents sur des listes comme à Belz (la liste anti-nucléaire du Dr Le Formal est victorieuse) à Étel (la liste divers-gauche et anti-nucléaire de Michel Le Corvec l’emporte) et à Rennes (les Amis de la Terre y participent à une liste avec le PSU, tout en restant au second plan).
5 Il considère l’engagement dans cette association comme un « apprentissage à la vie publique, préparatoire à l’engagement politique ». J.-C. Demaure, « Introduction », in M. Le Démézet, B. Maresca, La protection de la nature en Bretagne. La SEPNB (1953-2003), Rennes, PUR/SEPNB, 2003.
6 Le projet d’Électricité de France concerne alors la commune de Liré, à la lisière de la Loire-Atlantique mais en Maine-et-Loire.
7 Marie-Françoise Gonin, Michel Politzer et François de Beaulieu s’y installent en provenance de la région parisienne dans la première moitié des années 1970.
8 Marcel Gonin devient plus tard un cadre de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et « figure tutélaire » d’Edmond Maire sur le plan intellectuel dans les années 1960, selon Pierre Rosanvallon. J.-M. Helvig, Edmond Maire. Une histoire de la CFDT, Paris, Le Seuil, 2013, p. 114-136 et 186.
9 Le philosophe communiste Georges Politzer, père de Michel Politzer, fusillé au Mont-Valérien en 1942, était devenu une figure au PCF. M. Politzer, Les trois morts de Georges Politzer, Paris, Flammarion, 2013, p. 11 et 358.
10 Entretien du 26 février 2014. Voir également C. Bourseiller, « François de Beaulieu, l’homme de confiance », Archives et documents situationnistes, no 3, 2003, p. 13-26.
11 Jean-Claude Demaure va jusqu’à faire un court passage au PS à la fin des années 1970 en espérant infléchir ses positions énergétiques (entretien du 3 avril 2014). M.-F. Gonin, elle, se présente aux élections législatives de 1981 avec le soutien du PSU.
12 Arch. du CHT de Nantes, fonds Nectoux. Ces militants relèvent donc selon la catégorisation de Tudi Kernalegenn du groupe des « pionniers », passés par le PSU et précocement acquis à l’écologie politique, à l’instar de Claude-Marie Vadrot ou René Dumont. T. Kernalegenn, « Le PSU, laboratoire de l’écologie politique », in N. Castagnez, L. Jalabert, M. Lazar, G. Morin, J.-F. Sirinelli (dir.), Le PSU, histoire et postérité, Rennes, PUR, 2013, p. 253-264.
13 Les champs d’engagement sont en partie déterminés par la vie familiale. Ainsi de Marie-Françoise Gonin qui s’investit alors dans l’association Bien naître et la création d’une maison de la naissance (entretien du 18 juin 2014).
14 Il en occupe le secrétariat général à deux reprises dans les décennies suivantes, jusqu’en 2014.
15 C’est alors la première fois depuis 1974 que les écologistes font cause commune sur le plan électoral. Pour autant, ces militants ont côtoyé de près les fondateurs d’Écologie 78 notamment dans les mobilisations anti-nucléaires bretonnes de la seconde moitié des années 1970.
16 N. Maudet, Journal d’un écolodidacte. De la non-violence à la bio, Rennes, Éd. Goater, 2009, p. 93-105 et 115-117.
17 Émile Cochet, père d’Yves Cochet, fut un dirigeant du Mouvement républicain populaire (MRP) et de Ouest-France.
18 G. Simon, Plogoff, l’apprentissage de la mobilisation sociale, Rennes, PUR, 2011, p. 21 et 175.
19 Avec Jean-Pierre Mousset à Vannes. Alain Uguen recueille 5,64 % et Jean-Pierre Mousset 7,71 % : tous deux sont élus grâce au nouveau mode de scrutin (instauré par les lois Defferre) et à la victoire au premier tour de la liste de droite.
20 En charge des élections, il est notamment l’auteur de la notion d’« autonomie contractuelle », stratégie d’alliance depuis adoptée par les Verts.
21 Entretien du 16 janvier 2014.
22 Si beaucoup d’adhérents actifs des AT de Rennes et de Lorient (et non la structure elle-même des AT) s’engagent chez les Verts, ce n’est pas le cas dans d’autres groupes locaux comme Nantes, le Trégor ou Châteaubriant, où les Verts restent longtemps presque inexistants.
23 Comme beaucoup d’écologistes lorientais, elles appartiennent à la fois aux AT et à l’APPSB, sans compter l’engagement pour la non-violence du couple de Bollardière, le militantisme féministe de Renée Conan, etc. Renée Conan, la dame verte. Articles, interviews, interventions, hommages, souvenirs recueillis par ses amis, groupe Vert au Parlement européen, 1994.
24 Quatorzième de liste, elle ne prend officiellement ses fonctions qu’en janvier 1992, à la faveur du « tourniquet » pratiqué alors par les Verts dans un souci de formation et de partage des responsabilités.
25 Ces engagements sont rarement exclusifs, les militants arrivant chez les Verts étant souvent multipositionnés. Dominig Bourbao en constitue un exemple significatif : militante de l’APPSB, elle est également active dans le mouvement breton, a fait un passage entre autres aux AT et à titre professionnel est une cheville ouvrière du développement des coopératives biologiques dans le Morbihan.
26 Il quitte les Verts en 2008.
27 Elle aussi quitte les Verts à l’occasion de sa réélection, en 1995.
28 Il quitte les Verts avant les élections municipales de 1995, puis les rejoint à nouveau dans les années 2000 avant de devenir en 2008 maire de Plouézec.
29 Tudi Kernalegenn souligne, concernant les adhérents PSU, l’existence de trois trajectoires-type successives dans le rapprochement avec les écologistes. Dans le cas breton l’arrivée des anciens « gauchistes » au tournant des années 1990 paraît particulièrement importante qualitativement comme quantitativement. T. Kernalegenn, art. cit.
30 En charge de l’éducation, de la coopération et de la solidarité internationale et ce jusqu’en 2008.
31 Elle est reconduite en 2010 après avoir quitté les Verts.
32 Les moteurs de l’engagement des militants maoïstes bretons dans les années 1970 permettent de comprendre le passage ultérieur à l’écologie politique. Cf. É. Neveu, « Le mystère du maoïsme breton », in C. Bougeard, V. Porhel, G. Richard, J. Sainclivier (dir.), L’Ouest dans les années 68, Rennes, PUR, 2012, p. 189-206.
33 T. Kernalegenn, Drapeaux rouges et Gwenn-ha-du. L’extrême gauche et la Bretagne dans les années 1970, Rennes, Apogée, 2005, p. 47.
34 Notamment à Rennes : Arch. Michel Cochet, PCMLF, 208 J, Arch. dép. d’Ille-et-Vilaine.
35 Bretagne Écologie, no 6, octobre 1985, p. 4.
36 Parcours semblable dans ses étapes initiales à celui de bien des collaborateurs parlementaires, même si peu de données semblent disponibles sur la suite de la carrière politique de ceux-ci. Cf. J. Frétel, J. Meimon, « La vie en coulisses. Les collaborateurs parlementaires à l’Assemblée nationale (2002-2007) », in G. Courty (dir.), Le travail de collaboration avec les élus, Paris, Michel Houdiard, 2005, p. 136-156.
37 C’est notamment le cas de Dominig Bourbao et Jacques Mangold en 1995, de Jean-Louis Merrien et Pascale Loget en 2008, de Marie-Pierre Rouger en 2010, de Jean-Paul Aucher en 2014 et de François de Rugy en 2015.
38 Nicolas Sauger avance la notion de « convenance » pour caractériser ce type de relation au parti. À l’inverse, les membres fondateurs des Verts semblent mieux correspondre aux notions de « fidélité », voire d’« identification ». N. Sauger, Les scissions de l’UDF (1994-1999) : unité et dissociation des partis, mécanismes de transformation de l’offre partisane, thèse, IEP de Paris, 2003, p. 323-334.
39 L’impact des « engagements concurrents » familiaux ou associatifs est davantage conceptualisé par D. Mcadam, « Pour dépasser l’analyse structurale de l’engagement militant », in O. Fillieule (dir.), Le désengagement militant, Paris, Belin, 2005, p. 49-73.