N° 45. Mont-Joye Saint-Denis. Le Héraut de la Nation sous les auspices de la patrie
p. 385-390
Texte intégral
Etats-Généraux
PREMIÈRE SECTION. L’Assemblée est en stagnation
1NOUS ne cesserons, chers Concitoyens, de vous porter à la concorde ; ou, si ses charmes sont encore impuissans sur vos ames agitées depuis un an par tant de sensations diverses, nous vous invitons du moins à vous tolérer et à vous estimer réciproquement. Dès que le tourbillon qui s’est emparé de vos idées sera dissipé, vous sentirez le besoin de reposer vos organes ébranlés par des secousses étrangères. L’imagination fatiguée des marches forcées qu’elle a faites sans but et sans avantage, consentira enfin à écouter la raison, qui, comme le Dieu qui la créa, est par-tout, et qui, comme l’air qui fait mouvoir les corps, devrait faire agir les ames. Aux fatigues et à l’affaissement, suites invévitables d’une contention extraordinaire, succédera ce doux sommeil, précurseur de la convalescence, de la force et de l’harmonie. Etonnés, chers Compatriotes, d’avoir parcouru tant d’espaces au-delà des possibles, l’amour de l’humanité, l’attachement à l’équité, le sentiment de la reconnaissance, depuis si long-temps mérité par votre Roi, vous ramèneront subitement et sans effort à l’état naturel, à cette auguste et impérissable raison, qui est le type des Loix éternelles, à ce centre qui, mathématiquement et moralement, sera toujours, malgré les Jongleurs et les Machiavélistes, malgré les Pyrrhoniens et les Aristocrates, le vrai point de ralliement, le principal foyer, le réservoir commun du bonheur des grandes Nations.
2Vous voilà rassemblés, après deux siècles de divisions, de malheurs, après deux siècles de lutte entre le despotisme et l’anarchie : Versailles voit pour la première fois une Nation libre ; le Palais de Louis XIV n’est plus le Château des Conquérans ; Louis en fait un Temple à la Liberté : lui-même il pose sur le front de ses Sujets l’attribut de cette Divinité. Oui, mes Concitoyens, c’est au Monarque, à sa vertu, à sa bienfaisance que nous devons l’assemblage de ce que la France a de plus pur parmi ses Habitans. S’il avait voulu suivre le régime des règnes précédens ; si ce Roi n’était pas né Citoyen, il n’eût point appelé les Etats de son Royaume ; il eût permis l’extension des anciens Impôts, il en eût fait percevoir de nouveaux ; cent mille bayonnettes eussent suffi, comme au passé, pour vous faire délier vos bourses ; vous eussiez payé, et vous eussiez été à l’Opéra. Si l’ame du Roi eût été d’une trempe despotique, il eût trouvé dix mille Richelieu, autant de Terray. Et ne sait-on pas que, parmi ceux qui se prétendent en ce moment les plus ardens défenseurs de la Monarchie, le plus grand nombre a moins d’humanité que le Visir d’un Dey d’Alger ? Ne voit-on pas que les plus acharnés détracteurs du Tiers-Etat sont ou des têtes de l’hydre aristocratique, ou des organes aux gages de l’égoïsme, de l’orgueil et du privilége ? Ah ! certainement, nous serions, si le Prince le voulait encore, nous serions sous nos anciennes et flétrissantes livrées ; il ne manquerait point de Richelieu, de Laubardemont et de Père Joseph. Des légions d’exacteurs travailleraient, comme dit Voltaire, le Royaume en Finance ; l’armée protégerait la perception dans les Provinces ; des Magistrats feraient tomber des têtes sous le glaive juridique ; et le calme et la servitude [...]. Français, voila où vous en seriez, sans la vertu de votre Roi.
3Mais si sa grande ame se refusant aux moyens sanguinaires que prescrit l’abominable despotisme, avait écouté le raisonnement assez spécieux des ennemis de l’Etat, qui sont les vôtres, raisonnement qu’on ne cessait de faire retentir à Versailles, lorsqu’on répandait dans les Provinces que le Gouvernement ne voulait point d’Etats-Généraux, que son acquiescement au desir de la Nation était un leurre perfide ; que la fixation de leur époque, que les assemblées d’élection n’avaient d’autre but que d’exciter la rivalité, la jalousie, la méfiance, et de répandre universellement toutes les semences, tous les germes de la haine et de la discorde ; si Louis avait dit à ses Peuples :
« Vous êtes dans un état d’effervescence si violent, qu’il n’est pas de ma sagesse de vous réunir : vous m’avez mis dans la position cruelle pour mon cœur, de ne pouvoir, sans danger pour mon Peuple, acquitter l’engagement qui m’était le plus cher, celui de vous appeler près de ma personne. J’espérais de vous des conseils, et vous voulez me donner des ordres : chaque District, chaque Comté a remis des pouvoirs à ses Députés, au-lieu de les charger de doléances : je croyais consulter mes enfans, et il me faudrait traiter avec des Puissances. Français, je ne veux point acheter d’Office parmi vous ; je suis votre père. Le crédit public s’éteint de jour en jour, et je n’ignore point par quelle manœuvre [...]. L’Etat n’est point en danger ; car, si l’un de mes Prédécesseurs fondait sa dernière ressource dans sa Noblesse, en ne l’estimant pas moins que lui, je regarde mon Peuple comme ma principale. Je suis sûr, comme mon frère le Roi de Suède, de trouver dans vos Villes et dans vos Campagnes de fidèles Dalécarliens. Mais les Finances sont angustiées, et il faut sortir de ce mauvais pas. Il n’en coûtera pas un soupir aux nécessiteux, pas une larme aux indigens. N’ai-je pas les ressources de mes voisins, et d’autres qui sont particulières au Royaume ? Je vais mettre un impôt sur le Timbre, les Voitures, les Portes-cochères, les Fenêtres, les Domestiques ; je ne nommerai plus à aucun Bénéfice vacant, leurs revenus paieront les dettes publiques, jusqu’à ce que liquidées, j’employe ces revenus au remboursement des Offices de judicature : je vendrai les Commissions de Lieutenans et de Capitaines de mes Troupes, à ceux à qui une fortune aisée et une naissance honnête permettront d’embrasser la carrière des armes : je vais rétablir le Corps de la Gendarmerie, mes Mousquetaires, mes Chevaux-Légers et les Gendarmes de ma Garde ; luxe du Trône de mes Pères, ils en firent souvent la force. Ces brevets jeteront quelqu’argent dans mes coffres : à l’honneur de garder son Roi, j’y joindrai l’avantage de s’anoblir par ce service ; et l’on me verra renouveler les temps de la Chevalerie, où le Sujet recevait ses éperons de la main même de son Maître : je rappellerai sur-tout mon Régiment des Grenadiers-de-France, et ma Compagnie des Grenadiers-à-cheval : je veux être entouré de Guerriers de tous les Ordres : et quand ils vous auront instruit de la franchise et de la bonté de mon caractère, quand vous en serez convaincus par mes économies et mes bienfaits, quand vos sentimens unanimes tendront vos bras vers moi, les miens iront vous trouver ».
4Il était donc possible au Roi de réparer le déficit de deux manières, sans le secours des Etats-Généraux : la première violente, mais fondée sur notre asservissement antérieur, mais soutenue par l’innombrable cohorte des Despotes particuliers ; car, il ne faut pas se le dissimuler, l’homme naît avec l’esprit despotique : cette vérité incontestable, et professée par le Philosophe qui connut le mieux la nature de l’homme Jean-Jacques, se démontre à chaque minute, et dans l’attelier de l’Artisan et dans la cellule du Religieux, soit dans les jeux enfantins, soit dans les Synodes apostoliques, ou dans les creusets dépuratifs du juste et de l’injuste. La seconde manière, douce, prudente et raisonnable, d’après les événemens sinistres et les troubles désastreux qui ont affligé Paris et quelques Provinces, eût été adoptée sans difficulté par la majeure partie de la Nation.
5Cela posé, on est donc de bien mauvaise foi d’attribuer la convocation des EtatsGénéraux aux embarras du deficit. On est donc bien méchant, quand on refuse à cette action de Louis XVI la sublimité qui lui appartient : on est donc absolument décidé à détremper la bile des autres, et à coaguler la sienne, en disconvenant des vérités démontrées dans le Discours-Rapport du Ministre des Finances. Ses ennemis sont réduits à siffler dans d’épais halliers ; clamantes in deserto.
6Il serait impossible d’extraire le Discours de M. Necker, sans en altérer la majestueuse ordonnance. Chaque phrase est un accord de morale divine ou publique, et de morale philosophique ou particulière : son ensemble est l’Evangile des Rois, des Ministres et des Citoyens. Il annonce ce que le Roi a fait pour ses Peuples. Que les transactions de l’Assemblée Nationale prouvent ce que le Français sait faire pour ses bons Rois.
7Avec quelle franche bonté le Monarque arrive à vous, chers Concitoyens ! Jadis une expression douce sortie de la bouche des Souverains, portait nos ancêtres aux sacrifices les plus généreux... Et des années consacrées par Louis XVI aux bienfaits et aux plus tendres sollicitudes, ne seraient-elles récompensées que par l’insensibilité de ses Sujets ? Lorsque vos Maîtres, par des conseils pervers, se livraient aux actes du pouvoir arbitraire, vous fléchissiez, vous posiez vos têtes sous les pieds de ceux qui menaçaient de les écraser ; et maintenant que Henri-le-Grand, le bon Henri renaît pour nous et la postérité, vous voudriez empêcher le pouvoir absolu de sa bienfaisance : égarés par des boute feux, vous lui prescririez d’y mettre un terme ; au lieu d’embrasser ses genoux, vous lui diriez d’une voix menaçante : « Nous refusons le bien que tu veux nous faire ; nous ne savons trop ce que nous cherchons ; mais nous voulons trouver sans toi ; et dussions-nous nous tromper, ou être trompés dans nos recherches, nous créerons seuls un nouveau Palladium à l’Empire, qui peut-être en deviendra le mauvais Génie, et tu ne seras que le premier Gardien de l’Edifice irrégulier où nous placerons cette Divinité fantastique ! ».
8Non, loyaux Concitoyens, vous ne laisserez point à la postérité la mesure déshonorante d’un si immense intervalle entre Louis et vous : j’ose le dire, vous ne lui donnerez pas une si haute supériorité sur son Peuple ; vous vous montrerez aussi généreux et aussi confians qu’il s’est montré franc et sensible. Assez honorés d’être Membres de son Conseil, vous ne visez point à lui ôter la main-de-Justice qui, dans la sienne, nous protégera contre des bras puissans. Qu’il soit notre Numa ; vous, Représentans de la Nation, soyez son Egérie.
9Nous sommes persuadés, chers Concitoyens, que les trois Ordres des Etats sont dans nos principes ; qu’il n’est point d’efforts que chaque Membre du Corps National ne fasse, point de préjugés qu’il ne surmonte, point de sacrifices qu’il ne se propose pour remplir l’auguste tâche que des Constituans lui ont imposée, et pour la lier à la direction principale du travail par un nœud indissoluble ; nous aimons à penser qu’il sera assez raisonnable pour céder au vœu commun, après avoir défendu avec toutes les ressources que permet la discussion, le vœu du District qu’il représente. Nous n’avons pas besoin de lui citer les Dauphinois pour exemple : « Nous soutiendrons nos Priviléges, ont-ils dit, jusqu’au moment où nous les remettrons entre les mains de la Nation assemblée ; elle nous entendra, et elle jugera quels sont ceux que nous pouvons garder, quels sont ceux que nous devons proscrire ».
10Et en effet, que produirait un entêtement partiel, opiniâtrément opposé au décret unanime ? Ce décret aurait-il moins de vigueur ? Sera-t-il moins l’expression de la volonté générale ? Dans toute société bien policée, a-t-on jamais vu le nombre inférieur vouloir faire la loi au nombre supérieur ? Qui oserait se refuser d’observer ce qui aurait été statué par la majorité ? Dans les Corps de Magistrature, cet usage, consacré par la raison, par des siècles, est observé avec la plus exacte ponctualité. Si l’on en a abusé souvent pour enchaîner les sages représentations des anciens, il n’en a pas moins été généralement profitable : ni l’éloquence des Orateurs, ni les manœuvres de l’amour-propre, ni les intrigues de l’intérêt, n’ont pu faire changer cet usage antique.
11O mes Concitoyens ! opinez par Ordre, si vous n’adoptez l’opinion par tête. Mais, au nom du bonheur public, ne vous séparez pas, ainsi que le prétendent les mal-intentionnés de la Capitale et des Provinces : celui qui abandonnera le champ de Mai, mérite l’infamie dont était couvert le Spartiate qui avait perdu son bouclier.
12Que d’avantages en faveur du mode par tête ! Que de pressentimens contre l’autre !
13Nourrissez-vous de cette vérité, léguée par un Dauphinois à la France entière : Si nous opinons par tête, nous avons une Constitution. Si la Nation, dit une Brochure nouvelle, pouvait se réunir au même jour et au même lieu, comment prendrait-on les avis ?
14L’opinion par tête n’exclut-elle pas l’esprit de Corps ? Ne rassemble-t-elle pas sous la même bannière ? N’imprime-t-elle pas une plus haute idée de l’infaillibilité qu’il faudrait départir aux décisions des Etats-Généraux ? Dans le secret d’une chambre, l’intérêt privé n’a-t-il pas moins de pudeur que sur le théâtre national ? Là c’est le Corps qui garantit une erreur ou une absurdité : ici l’individu qui la propose, en est seul responsable ; l’intrigue est timide, embarrassée ; elle se voit fixée de toutes parts. Les grandes sensations, ces émotions généreuses, ne se font jamais sentir avec plus d’énergie qu’au sein des grandes Assemblées ; pour un d’Assas, l’Histoire compte des milliers de traîtres. Eh ! pourquoi renfermer dans des murs la liberté publique ? n’est-elle pas indivisible ? Pourquoi donner des regrets aux vertueux Citoyens de ne pouvoir être applaudis par la Nation entière ? Pourquoi éteindre le flambeau précieux de la gloire, l’amour de la louange ? Pourquoi faire gémir le bon Citoyen dans les ténèbres d’une chambre isolée, et le forcer, si on refusait de l’entendre, d’adresser à la France ces mots douloureux : Ah ! si ma Patrie m’entendait !
15Si l’on opinait par Ordre j’ai une trop haute opinion du patriotisme qui enflamme tous les cœurs, pour douter un instant que dans cette première session, toutes les décisions ne fussent marquées au coin du désintéressement. Mais le refroidissement des ames pour la cause publique viendra trop tôt, et l’on verra l’esprit humain reprendre sa route inégale, son vol embarrassé. Les Ordres de la Noblesse et du Clergé pourront se réunir contre tout bill proposé par les Communes : il en pourra être ainsi de l’union des Communes avec la Noblesse contre le Clergé. Les justes espérances des Curés seront trompées ; le démon de la chicane sera protégé par le Tiers-Etat contre les deux autres Ordres ; la régénération des mœurs, la consolidation de la foi publique seront regardées comme impossibles. Le Roi trouvera souvent dans une Chambre une confédération dangereuse, même quand deux Ordres seront d’accord. La pluralité dans un Ordre opposera au Souverain le veto d’un Nonce de Pologne ; les factions ne se dissiperont jamais, et le père d’une seule famille ne sera plus qu’un négociateur subtil, ou qu’un arbitre flottant dans l’embarras de satisfaire à trois intérêts différens. L’esprit de Corps, se détachant peu-à-peu de l’esprit national, attirera tout ce qui pourra agrandir la propriété isolée qu’il se sera faite des débris de la force publique, et repoussera tout ce qui tendrait à la morceler. Le Clergé, directeur de nos consciences, voudra diriger le Royaume, et le troublera peut-être encore par des querelles théocratiques ; la Noblesse, défenseur par état de nos propriétés et des siennes, voudra protéger l’aristocratie comme le Sénat de Rome, ou donner l’Empire comme les Prétoriens ; le Tiers-Etat, confondant tous les rangs politiques, s’efforcera d’établir la funeste démocratie, et de soumettre l’organisation du meilleur des Gouvernemens, à la fluctuation des opinions éphémères, aux volontés toujours précipitées, souvent injustes, et quelquefois féroces d’une populace sans principes et sans frein.
16Tous ces malheurs se succéderaient inévitablement dans les Assemblées futures. Ils ne naîtront point, si tous les intérêts se fondent en un seul dès cette première session. La division de l’Assemblée en Ordres opérera nécessairement par la suite la division des sentimens et des opinions. Leur coalition vers l’unité opérera une union perdurable et les plus heureux effets.
17Messieurs du Clergé, de la Noblesse, du Tiers, on ne cesse de vous calomnier ; on voudrait vous désunir : il n’est pas d’intentions, de propos que les mal-intentionnés ne vous prêtent. A les entendre, les Etats-Généraux ne resteront pas assemblés quinze jours. « Déjà, disent-ils, les Ordres de l’Eglise et de la Noblesse menacent de se retirer ; déjà le Tiers montre à découvert ses projets d’avilir la Noblesse et de dégrader le Trône. Et quels Etats ! quelle composition ! Des Curés et des Procureurs, voilà ceux auxquels est confié le plus grand intérêt qui ait jamais agité une grande Nation ». Il suffit de jeter un regard sur la classification des rangs que nous avons faite d’après la liste qui nous a été remise, pour se convaincre de l’injustice, de la méchanceté, de la noirceur de pareils discours. Des Curés !... C’est comme si on voulait dire du même ton, des soldats, des grenadiers... ou des Evêques, des Généraux... Cependant ces semences germent dans le vaste champ de l’opinion, et des ouvriers sont apostés sur tous les sillons pour en hâter la floraison, et pour arracher les végétaux bienfaisans. Si l’intrigue pouvait se procurer un rejeton de cet arbre fameux de l’Inde qui, dit-on, donne la mort sous son ombrage, elle le planterait au centre des Etats-Généraux ; elle le cultiverait avec soin, et dès que sa rapide croissance et sa vigueur meurtrière le couvriraient de fleurs, elle en tresserait des couronnes destinées à l’Agriculture, au Commerce, aux Sciences, à la Philosophie et à la Liberté !
(La suite au N° prochain).
BROCHURE
18La colère du père Duchêne. « F...ourche, F...ourche, quand je vois... ce que je vois, je suis d’une colère de B...onze ».
« Quand je vois l’autorité, les plaisirs et l’oisiveté d’un côté, les soins et la misère de l’autre, cela me f...ournit de l’humeur. Quand je vois des hommes manger en un seul repas, ce qui suffirait à la subsistance de dix familles, cela me f...âche, et beaucoup – Quand je vois de jeunes ou de vieux étourdis perdre leur fortune au jeu, cela me f...ait de la peine ; mais quand ils y perdent celle de leurs créanciers, cela m’en f...ait bien davantage. – Quand je vois de petits Ecuyers, mal montés, protester contre les arrêtés de la majeure partie de la Noblesse, je les regarde comme des gens f...ougueux ».
« Quand je vois de grands Pygmées prendre l’arrogance pour la grandeur, l’inhumanité pour la fermeté, et la fourberie pour l’esprit, je dis en moi même : cela ne vaut pas un fou...rneau. – Quand je vois des gens solliciter des Emplois qu’ils se sentent incapables de remplir, je trouve qu’ils mériteraient bien d’être fou...rrés à la porte. – Quand je vois des individus, dénués de toute espèce de mérite, arracher des pensions par importunités, je les regarde comme des f...ardeaux ».
« Quand j’entends un homme en place dire je n’ai pas le temps, cela me... car... sac... à papier, ce n’est pas au Public à prendre le temps de l’homme en place, mais bien à l’homme en place à prendre celui du Public. – Quand je pense aux Lettres-de-Cachet, à la vénalité des Charges, aux Capitaineries, aux Loteries, aux Priviléges, aux Accaparemens, au Célibat, aux Impôts, et sur-tout à l’Agio, tout cela me met d’une colère de B...ouc – ».
19Voilà le genre de cette Pièce, qui contient quatorze pages.
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Aux origines idéologiques de la Révolution
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