1 Sur le soin des âmes. Ce schéma est consacré à la pastorale. Issu d’un texte assez volumineux, il comprend cinq chapitres : la charge des évêques, le devoir des curés, les relations entre évêques et religieux, la formation catéchétique des fidèles ; ainsi que sept appendices. Par la suite, des éléments de ce texte seront récupérés dans le De episcopis. Grootaers J., « Le concile se joue à l’entracte… », H/V II, p. 574-575. Ce texte vient d’être adressé aux Pères. Grootaers J., art. cit., p. 613.
2 C’est le futur décret Ad gentes. La commission pour les missions s’est réunie à Rome du 20 au 29 mars 1963. De retour, Mgr Jean Zoa, membre du comité chargé de la rédaction du texte, dit son désir de voir l’effort missionnaire replacé comme constitutif de la vie de l’Église. La Documentation catholique, n° 1463, 16 juin 1963, col. 814-816.
3 Cette ville, située à 10 km d’Abidjan, a aujourd’hui une population estimée à 146 000 habitants. C’est là qu’est implanté le séminaire de Côte d’Ivoire.
4 Encyclique Pacem in terris (11 avril 1963). Les Informations catholiques internationales, publication bimensuelle créée par La Vie catholique le 1er juin 1955, reprenant L’Actualité religieuse dans le monde, fondée deux ans plus tôt par le dominicain Boisselot, sont dirigées, au moment du concile, par Georges Hourdin, assisté de Jean-Pierre Dubois-Dumée, avec, comme rédacteur en chef, José De Broucker. Les réactions des protestants sont globalement très positives sur l’encyclique. Le pasteur Roser, néanmoins, prend du recul par rapport à ce qui lui semble être une grande confiance dans la nature et rappelle que, pour que l’homme soit dans la mouvance de l’Évangile de Dieu, la rédemption est indispensable. Le Pr Roger Mehl, quant à lui, se dit un peu déçu par le manque d’engagement pratique en direction du désarmement, tout en notant que les positions du Conseil œcuménique des Églises ne sont pas plus satisfaisantes. Par ailleurs, le journal Réforme s’inquiète de voir les chrétiens non-catholiques quelque peu identifiés aux hommes de bonne volonté et dit ses craintes devant un trop grand optimisme du texte. Informations catholiques internationales, n° 191, 1er mai 1963, p. 29-30.
5 Le P. Jacques Couturier, provincial des eudistes, célèbre la messe pour le pape Jean XXIII, décédé le 3 juin 1963. Ébimpé se trouve au nord d’Abidjan, à 6 km à l’ouest d’Anyama.
6 Mgr Louis-Joseph Durrieu, évêque de Ouahigouya (Haute-Volta, auj. Burkina).
7 Mgr Bernardin Gantin (1922-2008), archevêque de Cotonou (Bénin).
8 Mgr Émile Maury est alors internonce au Sénégal.
9 Mgr Bernard Yago, archevêque d’Abidjan (Côte d’Ivoire).
10 Ce sont des Sœurs de Notre-Dame de Charité. Cet institut a été fondé par saint Jean Eudes en 1651 pour abriter les « filles perdues ».
11 François Duvalier a expulsé des prêtres et deux évêques et a même été excommunié en 1961 : on est donc dans une période de grande tension entre le régime politique et l’Église.
12 Les actes que pose Paul VI dans les dix premiers jours de son pontificat tendent à marquer la continuité avec l’initiative de Jean XXIII d’avoir convoqué le concile. Le 21 juin, il qualifie celui-ci de « partie la plus importante » de son pontificat ; le 27, il fixe la date d’ouverture de la 2e session au 29 septembre ; le 30, lors de son couronnement, il reprend plus clairement encore les orientations de son prédécesseur en souhaitant que le concile permette à l’Église de présenter au monde un visage rajeuni qui soit attirant pour les frères chrétiens séparés. Voir Grootaers J., art. cit., p. 594.
13 C’est un quartier de Saint-Malo où habite le père du P. Cancouët.
14 Mgr Yago l’invite à l’accompagner au concile comme expert.
15 Sur le mariage. En fait, ce texte, envoyé aux Pères fin juillet 1963, n’aboutira pas. Il sera discuté les 19 et 20 novembre 1964 mais sera ensuite retiré des débats par le pape.
16 Armand Le Bourgeois, supérieur général des eudistes.
17 « Si, dans les causes de cette séparation, une faute pouvait Nous être imputée, Nous en demandons humblement pardon à Dieu et Nous sollicitons aussi le pardon des frères qui se sentiraient offensés par Nous. Et Nous sommes prêt, en ce qui Nous concerne, à pardonner les offenses dont l’Église catholique a été l’objet et à oublier les douleurs qu’elle a éprouvées dans la longue série des dissensions et des séparations. Que le Père céleste accueille Notre présente déclaration et nous ramène tous à une paix véritablement fraternelle. »
18 Il s’agit des évêques d’Afrique de l’Ouest. Le schéma sur l’Église a été étudié durant les six dernières congrégations générales de la 1re session. Il a fait l’objet de graves critiques de la part des théologiens. Durant l’intersession, la commission chargée de retoucher le texte a, en fait, réalisé une nouvelle rédaction, fruit du travail du théologien belge Gérard Philips. C’est ce texte, légèrement retouché par la commission de coordination, qui est proposé à l’examen des Pères conciliaires au début de la 2e session.
19 Les deux premiers chapitres du De Ecclesia ont été adressés aux Pères en avril-mai 1963, les 3e et 4e à la fin du mois de juillet, avec sollicitation d’envoi de leurs observations. Grootaers J., art. cit., p. 613. Le 1er chapitre porte sur la nature sacramentelle de l’Église, le 2e sur sa structure hiérarchique, le 3e sur le laïcat et le 4e sur la sainteté de l’Église. Les différents groupes de Pères conciliaires, assistés de leurs théologiens, débattent, juste avant l’ouverture des travaux, sur l’opportunité d’intégrer d’autres schémas au De Ecclesia. Peu après l’ouverture de la session, est organisé, le 1er octobre, un vote de prise en considération du texte, qui est massivement positif : 2 231 placet, 43 non placet, 27 nuls.
20 Mgr Yago donne lecture de ce texte en congrégation générale, le 10 octobre ; il le fait au nom de plus de 40 évêques d’Afrique occidentale. « L’Église en Afrique vit aujourd’hui le premier siècle de son histoire et se trouve, sous divers aspects, dans des conditions analogues à celles de l’Église primitive, qui a résolu ses difficultés avec l’instauration du diaconat… »
21 Napoléon-Alexandre Labrie, c.j.m., ancien évêque de Golfe-Saint-Laurent (Québec, Canada).
22 Mgr Paul Zoungrana, archevêque de Ouagadougou (Haute-Volta, auj. Burkina).
23 Mgr Zoungrana lira son intervention le 14 octobre. Il insiste sur la nécessité d’imposer aux diacres le célibat comme un témoignage de chasteté. Toutefois, il estime qu’il serait opportun d’accorder aux conférences épiscopales la possibilité de demander au Saint-Siège dispense de cette obligation.
24 Dès le 4 octobre, quelques interventions ont traité de la constitution hiérarchique de l’Église, objet du chapitre II. Mais c’est à partir du 7 octobre que plusieurs Pères prennent la parole sur la question de la collégialité – les évêques forment un collège qui succède au collège des Apôtres – qui sera au centre du débat.
25 Le 8 octobre, le cardinal Léon-Joseph Suenens, archevêque de Malines-Bruxelles, intervient en congrégation générale sur cette question. Il estime que le diaconat appartient à la constitution de l’Église et qu’on ne peut pas remettre en question son caractère sacramentel. Il voudrait que la restauration du diaconat comme degré permanent du sacrement de l’Ordre ne soit pas imposée, mais rendue possible pour les évêques qui le souhaitent. Il propose deux possibilités : un diaconat à conférer aux célibataires et un diaconat marié. Il reprend la substance de son intervention dans une conférence tenue dans l’après-midi du même jour. Compte-rendu dans L’Avvenire d’Italia, 9 octobre ; repris dans GC III, p. 76 note 7. Voir Suenens L.-J., Souvenirs et espérances, Paris, Fayard, 1991, p. 113.
26 Mgr Raymond Tchidimbo, archevêque de Conakry (Guinée). Il ne fera finalement pas d’intervention sur le diaconat au cours de cette session.
27 Père blanc. Mgr Pierre Duprey (1922-2007), Père blanc, prêtre en 1950, professeur à Jérusalem, est envoyé comme observateur de l’Église catholique romaine auprès de la conférence pan-orthodoxe de Rhodes en 1961. Durant le concile, il accompagne les observateurs non catholiques en tant que théologien et interprète. Dans le cadre du Secrétariat pour l’Unité des chrétiens, il assiste le cardinal Bea et Mgr Willebrands. En 1983, il devient secrétaire dudit Secrétariat. Il sera remplacé en 1999 par Mgr Kasper.
28 C’était le titre que portait, durant le premier millénaire, l’envoyé du pape résidant à Constantinople.
29 Les monophysites sont les chrétiens professant que dans le Christ, après l’incarnation, la nature divine a absorbé celle humaine. Les catholiques (diphysites) affirment la subsistance des deux natures, « sans mélange ni confusion ».
30 André Scrima (1925-2000) est attaché à l’église grecque orthodoxe de Rome. Il sera le représentant au concile du patriarche de Constantinople, Athénagoras.
31 Patriarche d’Antioche des catholiques melchites.
32 Le concile de Trente (1545-1563).
33 La basilique du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, confiée à diverses confessions chrétiennes, qui coexistent là difficilement.
34 Via di Bravetta, artère importante desservant une banlieue, le Suburbio Gianicolense.
35 La maison générale de la Société des Missions africaines se trouve via della Noccetta, 111, 00164 Roma.
36 Comme de droit divin. Le problème que dénonce ici le P. Cancouët provoquera maintes tensions au long du concile entre les évêques africains et la Congrégation de la Propagande, qui a à sa tête le cardinal Agagianian.
37 Cette intervention sera lue le 21 octobre.
38 Le P. Cancouët devient expert officiel du concile. Il a dès lors le droit d’assister aux congrégations générales, ce qu’il fait dès le lendemain.
39 Conférence des évêques d’Afrique occidentale.
40 Le chapitre III du De Ecclesia, qui porte alors sur le laïcat. Il sera discuté en congrégation générale du 16 au 24 octobre.
41 Les experts.
42 Le meilleur endroit (pour s’installer).
43 Mgr André Pierre Duirat, évêque de Bouaké (Côte d’Ivoire).
44 « Que le nouveau rite soit composé ! » (sous entendu : rapidement).
45 Les quinze concélébrants.
46 « Voir le pape. »
47 Les porteurs de la sedia, sur laquelle est assis le pape.
48 Les fonts baptismaux.
49 Deux confrères eudistes.
50 Chaque congrégation générale s’ouvre par une messe. Une fois par semaine, il s’agit d’un rite non latin. Ce jour-là, la messe est célébrée selon le rite byzantin roumain par Mgr V. Cristea, visiteur apostolique des Roumains catholiques émigrés. L’Église catholique roumaine, à cette époque-là, souffre d’une persécution violente.
51 Respectivement évêques de Lomé (Togo) et Abomey (Bénin) (Mgr Lucien Monsi-Agboka).
52 Trois experts.
53 Mgr Kozlowiecki, évêque de Lusaka (Rhodésie du Nord, auj. Zambie). Il parle des « très chers experts ».
54 Le cardinal Pierre Gerlier a 83 ans. Il est archevêque de Lyon depuis 1937. Jean Guitton (1901-1999), philosophe catholique, est hôte du concile, seul laïc présent à la première session.
55 Le discours de Mgr Tchidimbo porte sur les mouvements d’Action catholique. Il leur reproche de se considérer comme envoyés par Dieu pour enseigner les nouvelles chrétientés sans connaître suffisamment les conditions particulières de celles-ci. Il demande une plus grande soumission de leur part aux évêques locaux et renvoie aux directives de Pacem in terris.
56 Dans son journal, le P. Congar demeure assez modéré : « Parle d’une colonisation qui n’a pas cessé complètement au point de vue apostolat. » YC I, p. 488. C’est néanmoins cette intervention qui donne son titre à l’article d’Henri Fesquet : « L’archevêque de Conakry met en garde contre les séquelles du colonialisme. » Cependant le journaliste juge humoristiques certains propos de Mgr Tchidimbo et expose le problème avec irénisme : « Certaines organisations internationales de l’apostolat des laïcs, certains spécialistes, certaines congrégations missionnaires qui viennent dans les pays du “tiers-monde” ne respectent pas suffisamment, à son avis, le génie propre de ces pays. » Fesquet H., Le journal du concile, Forcalquier, Robert Morel, 1966, p. 261.
57 Le card. Suenens souligne qu’en lisant le schéma, on pourrait avoir l’impression que les charismes des fidèles ne seraient qu’un phénomène périphérique et accidentel dans la vie de l’Église alors qu’ils sont vitaux pour l’édification du Corps mystique. Le 16 octobre, le card. Ruffini, tout en jugeant nécessaire la collaboration des laïcs à l’apostolat de la hiérarchie, a estimé qu’on ne devait pas parler d’une « mission des laïcs » qui, à son sens, ne sont pas envoyés directement par le Christ, mais ne le sont que par l’intermédiaire de la hiérarchie. Il avait laissé entendre que les charismes des fidèles étaient demeurés circonscrits aux temps des débuts de l’Église.
58 Il s’agit de Mgr Ignace Ziadé, archevêque maronite de Beyrouth.
59 René Laurentin s’est affirmé comme mariologue par la publication des documents sur les apparitions de Lourdes et de son Court traité de théologie mariale (1954).
60 Sur la bienheureuse Vierge Marie. Deux options se présentent en effet : soit faire du schéma sur la Vierge un texte à part, soit l’insérer comme un chapitre de la constitution sur l’Église. C’est cette dernière solution qui sera adoptée, à une très courte majorité, le 29 octobre (1 114 voix/1 074 voix).
61 Paul II Cheikho.
62 « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis pour proclamer les louanges de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 P 2,9). « Il a fait de nous un royaume de prêtres, pour son Dieu et Père » (Ap 1,6). « Tu as fait d’eux pour notre Dieu un royaume de prêtres régnant sur la terre » (Ap 5,10).
63 Archevêque de Bordeaux.
64 Ancien archevêque de Conakry (jusqu’en 1962), prédécesseur de Mgr Tchidimbo.
65 Mgr André Dupont, évêque de Bobodioulasso (Burkina).
66 Il s’agit de la récitation du bréviaire ou office divin. Les laudes, prière du matin, se disaient le soir, jusqu’à ce que Jean XXIII les replace à l’heure normale. L’office de prime est normalement le premier de la journée.
67 Il s’agit de l’affaire du vote d’orientation sur le De Ecclesia que les modérateurs ont annoncé le 15 octobre. Mais le lendemain, jour prévu pour le scrutin, rien ne s’est passé. En fait, une crise sérieuse s’est ouverte entre les modérateurs et la direction du concile. Paul VI charge une « super-commission » composée des modérateurs, du Secrétariat général, du Conseil de présidence et de la Commission de coordination, le tout sous la présidence du secrétaire d’État, Cicognani, de dirimer le débat. Elle se réunit le 23 octobre à 17 heures, ce qui débloque la situation, mais il faudra attendre le 29 octobre pour que les cinq questions des modérateurs soient soumises à l’assemblée. Le 24 octobre, Congar est plus pessimiste que Cancouët : « Il paraît que la réunion des modérateurs avec la Commission de coordination et la présidence n’a pas abouti à une bonne entente. » YC I, p. 493.
68 Il a donc célébré le dernier office du soir, complies, le matin avant la messe.
69 Archevêque de Gênes.
70 Une tournure d’esprit.
71 Les modifications apportées au schéma après la 2e lecture.
72 Placet juxta modum, l’une des trois possibilités de vote (les deux autres étant : placet [oui, cela me plaît], non placet). Ici, il s’agit d’un « oui avec réserves » et Mgr Felici qualifie les modi de « croix pour la commission ». Cela procure en effet un travail supplémentaire, pas toujours facile. La commission sur la liturgie, qui voudrait mener à bien son travail durant cette session, souhaite que les Pères qui n’auraient que des modifications de détail à proposer, s’abstiennent de le faire et accordent leur adhésion au texte.
73 Il s’agit d’une méthode de voter qui est plus rapide que celle utilisée couramment par fiches perforées et ordinateurs.
74 En fait, il s’agirait plutôt de la fin de la discussion du chapitre III du De Ecclesia.
75 Le cardinal Santos, de Manille, expose les raisons de les maintenir séparés, le cardinal Koenig, de Vienne, celles de les unir.
76 Analysant le discours, G. Caprile énumère 10 raisons. GC III, p. 161.
77 « Cause du corps mystique, mère de l’Église ». Ce dernier titre sera finalement donné à la Vierge par Paul VI lors de la célébration solennelle de promulgation de la constitution Lumen gentium, le 20 novembre 1964.
78 147 évêques exactement. Cette intervention s’est produite le même jour, dans la première partie de la congrégation générale portant sur le chapitre III du De Ecclesia. Il réclame une condamnation de toute discrimination fondée sur la race et estime en outre qu’il ne peut y avoir, entre les membres de l’Église, aucune discrimination basée sur la nationalité ou le rang social.
79 Il énumère les raisons théologiques, historiques, pastorales et œcuméniques. Analyse dans GC III, p. 162.
80 À la lettre près.
81 Le cardinal Antonio María Barbieri, archevêque de Montevideo.
82 Peut-être une discrète allusion au vote de la 1re session sur le De Revelatione où la question avait été posée sous forme négative.
83 Le P. Cancouët modère son appréciation positive de la veille. Il donne une analyse plus juste du conflit : Cicognani d’un côté, soutenu par Felici, les modérateurs de l’autre. La question de la préséance des patriarches des Églises orientales sur les cardinaux est importante pour les premiers, qui se considèrent comme enracinés dans une tradition apostolique alors que les cardinaux descendent du clergé romain.
84 481, via Aurelia. C’est le siège de l’Action catholique féminine italienne. La maison comporte de nombreuses chambres, un auditorium, de nombreuses salles de réunion et une bibliothèque. C’est là que résident notamment la plupart des évêques brésiliens. De Broucker J., Les nuits d’un prophète. Dom Helder Câmara à Vatican II, Paris, Le Cerf, coll. « L’histoire à vif », 2005, p. 50-51.
85 Ce durcissement des positions des évêques est probablement dû au sentiment de blocage dans le conflit initié par les questions des modérateurs.
86 Mgr Joseph Strebler, archevêque de Lomé (Togo).
87 Il s’agit du problème qui est au cœur du conflit : placer au centre de la théologie de l’Église la notion de collégialité épiscopale : le collège des évêques succédant au collège des Apôtres. La difficulté est d’articuler ce magistère épiscopal avec celui du pape, d’autant que le concile Vatican I a défini l’infaillibilité pontificale.
88 René Voillaume, fondateur de la Fraternité des Petits Frères de Jésus, selon la spiritualité du P. de Foucauld.
89 CCCC : Centrum Coordinationis Communicationum de Concilio : le centre de presse du concile. Notice sur le CCCC dans GC II, p. 542-543. Au cours de cette conférence de presse, publiée dans Le Monde du 24 octobre et les ICI du 15 novembre, l’ancien archevêque de Bombay déclare : « Les membres du Saint-Office utilisent de telles méthodes qu’ils seraient immédiatement traduits devant les tribunaux anglais s’ils se trouvaient en Grande-Bretagne. » Cité dans H/V III, p. 145 note 2.
90 Le lieu de réunion du concile (la basilique Saint-Pierre de Rome en l’occurrence).
91 L’Anio.
92 La sainte grotte, en fait le couvent de saint Benoît.
93 En-dessous du lac.
94 Mosaïques dues à ces artistes (1227-1243).
95 C’est une chose complexe.
96 Dom Jean Prou, abbé de Solesmes, supérieur général de la congrégation bénédictine de France, sera l’un des adhérents du Coetus internationalis patrum, qui regroupe les membres de la minorité conciliaire.
97 Promotion apostolique de la religieuse, Bruges-Paris, DDB, 1962, 213 p. Conscient que ce type de critique pourrait lui être adressé, le cardinal Suenens avait essayé de s’en prémunir dans l’avant-propos du livre : « Il s’agira uniquement des religieuses appartenant à des ordres ou congrégations qui s’adonnent à des œuvres apostoliques. Nous laissons hors de notre perspective la vie religieuse contemplative qui répond à d’autres finalités et qui se situe à un autre plan. […] Nous parlons de la promotion apostolique de la religieuse. Il ne faut pas s’y méprendre : la vie de la religieuse est de soi apostolique. Elle l’est par sa consécration lors de l’émission des vœux, comme par ses principales activités. Il ne s’agit donc pas pour la religieuse de passer d’un stade non apostolique à un stade apostolique. Interpréter en ce sens le titre de ce livre serait méconnaître entièrement notre intention. » op. cit., p. 9-10.
98 Le premier concile du Vatican (1869-1870).
99 Mgr Hyacinthe Thiandoum, archevêque de Dakar (Sénégal).
100 « Envoie l’Esprit » au lieu de « Envoie la lumière ». La messe est encore célébrée selon l’ancien rite car la constitution sur la liturgie n’a pas encore été votée ni promulguée.
101 Saint-Louis-des-Français.
102 Foi et Constitution (Faith and Order), organisme créé à Lausanne par Charles Brent (1862-1929), évêque épiscopalien, est l’une des premières organisations œcuméniques (entre protestants et orthodoxes). Après la création du Conseil œcuménique des Églises, le groupe « Foi et Constitution » en est devenu une composante.
103 Synode tenu par l’Église réformée de France.
104 Foi et constitution.
105 De beata Maria Virgine.
106 Le P. Charles Balič, o.f.m., était consulteur du Saint-Office et président de l’Académie pontificale internationale mariale. C’est à lui qu’avait incombé la charge de rédiger le schéma : De beata Maria Virgine. Il était aussi expert de la sous-commission chargée, durant la première intersession, de préparer la révision du De Ecclesia.
107 Il s’agit ici du mot français d’époque classique – demande par écrit pour solliciter une grâce – et non du vote affirmatif en langue latine : placet.
108 Du 25 au 30 octobre, la discussion a porté sur le chapitre IV du schéma sur l’Église sur la vocation à la sainteté.
109 Les saints.
110 Il s’agit des 5 questions des modérateurs à propos du schéma sur l’Église : « Plaît-il aux Pères de rédiger le schéma de manière qu’il dise…
1. Que la consécration épiscopale constitue le degré suprême du sacrement de l’Ordre ?
2. Que tout évêque légitimement consacré en communion avec les évêques et le pape, qui est leur chef et le principe de leur unité, est membre du Corps des évêques ?
3. Que le Corps ou Collège des évêques succède au Collège des apôtres dans la charge d’évangéliser, sanctifier et gouverner, et que ce corps, dans l’unité avec son chef le Pontife romain, et jamais sans ce chef (dont le droit primatial demeure sauf et entier sur tous les pasteurs et fidèles), jouit du pouvoir plénier et suprême sur l’Église universelle ?
4. Que ce pouvoir appartient de droit divin au Collège des évêques lui-même, uni à son chef ?
5. Plaît-il aux Pères de rédiger le schéma de manière que soit considérée l’opportunité d’instaurer le diaconat comme degré distinct et permanent du saint ministère, selon les besoins de l’Église dans les diverses contrées ? »
111 Sur l’ordre des modérateurs.
112 Le collège ou corps.
113 Le cardinal Paul Émile Léger, archevêque de Montréal.
114 Parfait.
115 La mise à jour, l’adaptation. Le terme a été utilisé par Jean XXIII dans la définition du programme du concile.
116 Outre le vote sur les cinq questions des modérateurs, dont parle le P. Cancouët, il y a aussi ce jour-là plusieurs scrutins sur le schéma sur la liturgie.
117 Il s’agit des amendements relatifs aux chapitres 6 et 8 du schéma sur la liturgie.
118 Le P. Cancouët signifie par là que le card. Dœpfner est celui des modérateurs qui préside ce jour-là.
119 Mgr Joseph Martin.
120 Mgr Andrés Sapelak, visiteur des Ukrainiens d’Argentine.
121 Le R. P. Augustin Sepinski est ministre général des Frères mineurs.
122 Sur le peuple de Dieu.
123 Il s’agit certainement de Mgr Hoa Nguyen van Hien, évêque de Ðà-Lat.
124 Jacques Arragain, c.j.m., spécialiste de la pensée de saint Jean Eudes.
125 De fait, Mgr Grotti a parlé des prêtres ayant quitté le ministère, invitant les évêques à s’occuper d’eux avec paternité.
126 Le concile est en vacances du 1er au 4 novembre inclus.
127 Le 4 novembre, en Italie, c’est la journée de l’Unité nationale et des forces armées.
128 Préfet apostolique de Saint-Louis-du-Sénégal.
129 Les promenades.
130 Saint Alphonse de Liguori (1696-1787), fondateur des rédemptoristes.
131 Les auxiliaires de Rio sont quatre : Cândido Rubens Padin o.s.b., José Gonçalves da Costa c.s.s.r., Helder Pessoa Câmara, Francis Mansour Zayek (maronite).
132 Les anciens diocèses de Paris et de Versailles, qui recouvraient préalablement les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise seront démembrés pour épouser la forme des nouveaux départements de la Région parisienne. En attendant, Mgr Le Cordier, évêque auxiliaire de Paris, est en résidence à Saint-Denis, pour préparer cette réforme qui aura lieu en 1966.
133 Il s’agit des paroles de Paul devant l’Aréopage : « Athéniens, à tous égards, vous êtes, je le vois, les plus religieux des hommes » (Ac 17,22).
134 André Seumois, o.m.i., est professeur de missiologie à l’Urbanienne et consulteur de la Congrégation de la Propagande. Consulteur de la Commission préparatoire pour les missions, il est expert au concile.
135 Le responsable du territoire (préfet ou administrateur apostolique) est un évêque titulaire, c’est-à-dire un évêque dont la titulature porte le nom d’un diocèse disparu, à la différence des évêques résidentiels.
136 L’acte par lequel l’évangélisation d’un territoire est confiée à une congrégation religieuse déterminée.
137 Paul II Cheikkho.
138 « Les experts qui vivent à Rome et quelques membres qui sont plus proches. » Cette commission conciliaire n’a tenu aucune réunion plénière entre décembre 1962 et novembre 1963. En fait, le cardinal Marella a constitué une sous-commission de quelques membres, menée par Mgr Carli, évêque de Segni, appartenant au courant minoritaire du concile, et chargée de réaliser l’amendement du projet initial. Le schéma amendé, soumis à la Commission de coordination en mars 1963, a été envoyé aux Pères sans avoir été soumis à la commission. Mgr Veuillot, archevêque coadjuteur de Paris, proteste contre ce procédé par lettre adressée au cardinal Tisserant, président du Conseil de présidence, le 29 octobre 1963. Voir Fameree J., « Évêques et diocèses (5-15 novembre 1963) », H/V III, p. 133-134.
139 Respectivement évêque de Lille, archevêque de Bordeaux, évêque de Monaco, archevêque de Chambéry, archevêque de Reims, archevêque de Toulouse.
140 Archevêque des anges : il est archevêque de Los Angeles.
141 Gustave Martelet, jésuite, professeur de dogmatique à la Faculté de théologie jésuite de Fourvière, à Lyon, est secrétaire du groupe des évêques d’Afrique équatoriale. Il est expert privé de Mgr Henri Véniat, jésuite, évêque de Fort-Archambault (auj. Sarh, Tchad). YC I, p. 193 note 2.
142 Le cardinal Michael Browne, maître général des dominicains, est vice-président de la Commission doctrinale et membre de la Commission sur les évêques.
143 Respectivement archevêques de Vienne et d’Utrecht.
144 Pierre Girard, supérieur général de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice.
145 Sur 2 100 votants, 1 610 placet, 477 non placet, 13 nuls, 2 placet juxta modum.
146 Texte publié dans La Documentation catholique, n° 1414, 15 décembre 1963, col. 1723-1726. Maximos tient à s’exprimer en français pour rappeler par là qu’il est catholique non latin.
147 Le monde romain.
148 Les Pères conciliaires discutent sur le chapitre I : « Rapports entre évêques et congrégations romaines. »
149 150 évêques américains. L’orateur est le cardinal Joseph Ritter, archevêque de Saint-Louis.
150 Il s’agit du collège de la Propagande, fondé en 1624, devenu ensuite Université Urbanienne, spécialisé dans la formation des ecclésiastiques venant des territoires de mission.
151 Mgr Ermenegildo Florit, archevêque de Florence.
152 Il s’agit de Mgr Herculaus van der Burgt, archevêque de Pontianak, qui parle au nom de 30 Pères indonésiens.
153 Le premier est évêque auxiliaire de Lafayette (Louisiane), les deux derniers sont évêques d’Arras et Saint-Brieuc.
154 Le cardinal Josef Frings, archevêque de Cologne.
155 « Source de préjudice et de scandale. »
156 Respectivement archevêque de Bologne et évêque de Bukoba (Tanganyika, auj. Tanzanie).
157 « Maintenant, le très éminent seigneur cardinal Alfred Ottaviani prend la parole. »
158 « Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié. » (1 P 5,2.)
159 « Prenons garde, vénérables Pères. »
160 Mgr A. Khoraiche, évêque de Saïda.
161 Idées exprimées dans son livre : Structures de l’Église, Paris, DDB, 1963, coll. « Textes et études théologiques », p. 283-286.
162 La décoration est faite de fragments de différentes couleurs arrangés selon des formes géométriques.
163 « Mère de l’Église » (voir supra).
164 Chapelle construite en 1303 renfermant des fresques de Giotto sur la vie du Christ et la vie de la Vierge.
165 Ils sont respectivement archevêque de New York, secrétaire de la Congrégation consistoriale et grand pénitencier de la Curie.
166 « Ne rendons pas obscur ce qui est clair. »
167 Il s’agit respectivement de Mgr Michael Gonzi et de Mgr Conrad De Vito.
168 Le Cardinal, film d’Otto Preminger. Ce film, adapté du roman éponyme d’Henry Morton Robinson (1950), traduit en français l’année suivante, met en scène l’itinéraire d’un prélat américain confronté au racisme dans son pays, qui entame ensuite une carrière diplomatique qui le confronte aux dures réalités de l’Anschluss en Autriche (1938) et à la persécution des juifs.
169 « Le salut de la communauté est la loi suprême. »
170 Mgr Joseph Slipiy (1892-1984), prêtre en 1917, de l’Église catholique ukrainienne, enseigne la théologie dogmatique au séminaire de Lviv puis prend la direction de l’académie de théologie de cette même ville. Ordonné coadjuteur en 1939, il devient métropolite des Ukrainiens en 1944 et affronte la persécution soviétique. Il est arrêté avec les autres évêques l’année suivante et condamné aux travaux forcés. Pie XII multiplie les interventions en sa faveur, en vain. En 1953, il est envoyé en Sibérie. Il est libéré par Krouchtchev et arrive à Rome le 9 février 1963. Il est créé cardinal en 1965.
171 C’est le début de la discussion du chapitre III du schéma sur les évêques : « Conférences épiscopales nationales. » Ce jour-là, est voté massivement le retrait du chapitre V dudit schéma : « Érection et limites de paroisses. »
172 Cardinal Valerian Gracias, archevêque de Bombay.
173 Ils sont respectivement archevêques de Bombay, Chicago, Saint-Louis (USA) et Lima.
174 Via della Traspontina, 21. C’est le lieu où s’est installé, dès le 25 octobre 1962, le Secrétariat général des épiscopats d’Afrique et de Madagascar, coordonné par le R. P. Greco. Dom Botte décrit ainsi le bâtiment : « C’était un vaste bâtiment de six étages, situé à la via Traspontina, non loin du Vatican. C’était confortable et d’une propreté méticuleuse. Mais la cuisine était insipide et l’atmosphère purement cléricale. » Botte B., Le Mouvement liturgique. Témoignage et souvenirs, Paris, Desclée, 1973, 213 p. (citation p. 163-164).
175 Mgr Cassien (Sergei Bezobrazov) est théologien de l’Institut Saint-Serge de Paris.
176 Il s’agit de son intervention de la veille sur la réduction du nombre des évêques auxiliaires en Afrique. Il a ajouté à cette occasion que l’Afrique a besoin d’évêques jeunes et qu’il ne faut donc pas hésiter à pousser à la démission les évêques âgés, ce qui est probablement compris comme le souhait de voir un certain nombre de vicaires apostoliques européens remplacés par des autochtones et le rend populaire dans le clergé congolais.
177 Congo-Kinshasa.
178 Le cardinal Frings cite deux réalisations de l’épiscopat allemand : Misereor et Adveniat, la première, tournée vers les pays sous-développés, et la seconde, vers l’Amérique Latine.
179 Mgr Gerald Mc Devitt.
180 Mgr Alfred Ancel, évêque auxiliaire de Lyon, supérieur des prêtres du Prado.
181 Mgr Guy-Marie Riobé, évêque d’Orléans.
182 Mgr Émile Guerry, archevêque de Cambrai.
183 Respectivement évêques de Ciudad Juàrez et vicaire apostolique des Arméniens en France. En fait, il ne semble pas que Mgr Talamás ait pris la parole ce jour-là, il s’agirait plutôt de Mgr José Antonio Dammert Bellido, évêque de Cajamarca, au Pérou. GC III, p. 261 ; A/S II/V, p. 82-85.
184 De fait, on constate que le schéma De episcopis, tel qu’il est alors, est pour une bonne part de nature plus canonique que dogmatique.
185 Joseph Lefebvre, archevêque de Bourges, cousin de Marcel Lefebvre et cardinal en 1960.
186 Il s’agit respectivement de Mgr A. Khoraiche, évêque de Saïda, et de Mgr D. Athaide, évêque d’Agra, qui intervient au nom de plusieurs évêques indiens.
187 Il s’agit probablement des territoires où coexistent plusieurs confessions. Ces évêques souhaiteraient qu’il y ait un seul évêque sur ces territoires, tandis que certains fidèles pourraient y trouver des paroisses de leur rite.
188 Mgr Antonio Gregorio Vuccino, assomptionniste, ancien archevêque de Corfou.
189 Il s’agit de sa réponse à l’attaque du cardinal Frings contre le Saint-Office, qu’il dirige. On constate que le cardinal Ottaviani, qui, à la première session, insistait sur l’obligation du secret conciliaire sur les débats, livre à la presse l’opinion qu’il a exprimée dans l’aula conciliaire.
190 « Le saint synode souhaite. »
191 Réponse à l’initiative journalistique d’Ottaviani.
192 Ce schéma avait fait l’objet d’un examen rapide durant la première session. Il avait été perçu comme une pause après un moment difficile (le rejet du De Revelatione). Les Pères avaient surtout souhaité qu’il soit réduit. Le schéma, amendé, est distribué le 11 novembre 1963 et examiné à partir du 14. Les votes, chapitre par chapitre, sont très largement positifs (une centaine de non placet seulement). Les modérateurs annoncent néanmoins qu’un vote global aura lieu la semaine suivante sur l’ensemble du texte (par placet et non placet uniquement). Des journalistes américains vont faire campagne pour obtenir un vote négatif ce jour-là, le jugeant insuffisamment élaboré. Cependant, 368 modi sont remis le 14 novembre, mais ils s’avèrent peu substantiels.
193 Mgr Paul-Joseph Schmitt, évêque de Metz, Mgr René Stourm, archevêque de Sens, rapporteur du texte.
194 Mgr Michael Doumith, maronite, évêque de Sarba (Liban).
195 R. P. Christopher Butler, abbé général des Bénédictins d’Angleterre, membre de la Commission doctrinale (1963).
196 Il s’agit d’évêques du Chili, proches du cardinal Silva Henriquez.
197 « Un survêtement biblique. » C’est une manifestation du dissentiment entre « maximalistes » et « minimalistes ». Les premiers souhaitent que le concile ajoute de nouveaux titres à Marie (après : montée au ciel, immaculée) ; les seconds souhaitent que la figure de Marie dans le Nouveau Testament soit mieux mise en valeur.
198 « En dehors de l’Église. »
199 Le texte sur les juifs constitue le chapitre 4 du De œcumenismo. En fait, cela permet au cardinal Bea de présenter aux Pères ce projet, souhaité par Jean XXIII, dans le cadre du schéma sur l’œcuménisme, inscrit à l’ordre du jour.
200 Mgr Pietro Parente, professeur de théologie à l’université du Latran, assesseur au Saint-Office, passe, au début du concile, pour un « fidèle » du cardinal Ottaviani. Mais, à partir de l’intersession 1963-1964, il adopte le point de vue de la collégialité.
201 L’historiette laisse supposer que, à la demande d’Ottaviani, le personnage en question aurait été écarté de l’Institut biblique pour raison doctrinale.
202 C’est ce que disait Mgr Roberts, ancien archevêque de Bombay, lors de sa conférence de presse du 26 octobre (cf. supra).
203 Il s’agit d’un quartier de Rome qui a été construit dans les années 1930.
204 Maria Goretti (1890-1902), assassinée par un jeune homme dont elle repoussait les avances. Elle a été béatifiée en 1947 et canonisée en 1950.
205 Congrégation féminine fondée en 1815 par Madeleine Frescobaldi, à Florence, se consacrant à l’éducation des jeunes filles ainsi qu’au service des malades et des vieillards.
206 Mouvement créé par le R. P. Riccardo Lombardi, jésuite, célèbre prédicateur des années cinquante, surnommé alors « le microphone de Dieu », qui a appelé dès cette époque à une réforme de l’Église en provoquant des réunions de prêtres et de religieuses et même d’évêques et en stimulant la vie spirituelle des laïcs.
207 Cardinal Joseph Martin (1891-1976).
208 Le schéma est alors distribué ainsi : I) Principes de l’œcuménisme catholique ; II) La pratique de l’œcuménisme ; III) Les chrétiens séparés ; IV) Les chrétiens et les juifs ; V) La liberté religieuse.
209 Respectivement archevêque de Tarragone et de Séville.
210 En fait, il est archevêque de Saragosse. Il ne sera archevêque de Madrid qu’en 1964. Il parlera le 20 novembre.
211 Il s’agit de la future constitution pastorale Gaudium et spes sur l’Église dans le monde de ce temps.
212 R. P. José Feder, s.j., auteur d’un missel réputé dans les années cinquante.
213 Le P. Congar donne davantage de détails : « Le pape leur a rappelé qu’ils devaient veiller sur tout ce qui se publie. Cela visait surtout les ICI. Le pape a été très scandalisé par un article sur la Pologne et a dit que les gens des ICI étaient des ennemis de l’Église déguisés. » YC I, p. 566. Il s’agissait d’articles témoignant d’une certaine sympathie pour le mouvement Pax animé par des chrétiens collaborant avec le pouvoir communiste. YC I, p. 487, note 2.
214 La messe est dite par Mgr G. Thangalathil, archevêque de Trivandrum (Inde).
215 C’est la discussion générale sur le De œcumenismo.
216 En fait, le concile adoptera la position contraire : le titre du premier chapitre, qui était initialement : « Les principes de l’œcuménisme catholique », deviendra : « Les principes catholiques de l’œcuménisme », de façon à montrer que l’Église catholique entre dans le mouvement œcuménique et ne cherche pas à tracer son chemin à part.
217 Le R. P. Stanislas Lyonnet, jésuite, professeur d’exégèse du Nouveau Testament et doyen de l’Institut biblique pontifical, est, à ce moment-là, suspendu de son enseignement (1962-1964).
218 Il s’agit, semble-t-il, de l’homélie prononcée par Paul VI à Saint-Jean-de-Latran, le 10 novembre précédent. Analyse dans GC III, p. 151.
219 Joseph Greco, s.j., secrétaire général des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar. Ce groupe, constitué durant la première semaine du concile, comprenait plusieurs sous-groupes : africain francophone, nord-africain, de l’Afrique occidentale francophone, de l’Afrique équatoriale et Cameroun, congolais, du Rwanda-Burundi, malgache, nigérian, sud-africain, rhodésien et de l’Afrique orientale. Raguer H., « Physionomie initiale de l’assemblée », H/V II, p. 230-231.
220 Le cardinal Lercaro vient faire le point sur la constitution sur la liturgie qui est à la veille du vote final.
221 Il s’agit d’une polémique initiée par la publication d’un ouvrage du R. P. Pierre Hermand, o. p., Condition du prêtre, mariage ou célibat ? Voir YC I, p. 545. Deux articles ont saisi l’opinion : Serrou R., « L’Église s’oriente vers les prêtres mariés ? », Paris-Match, 9 novembre 1963, p. 60-63 ; Dumayet P., « Les prêtres doivent-ils avoir le droit de se marier ? », Candide, 14-21 novembre 1963, p. 9.
222 Le cardinal de Curie Antonio Bacci s’est illustré, dès avant l’ouverture du concile, par ses plaidoiries en faveur de l’usage du latin. Il se rapprochera de la minorité conciliaire.
223 Ces deux suggestions seront retenues dans la suite.
224 Conversations organisées entre catholiques et anglicans (1920-1926), à l’initiative du lazariste Fernand Portal et de lord Halifax, qui ont été hébergées dans le palais archiépiscopal de l’archevêque de Malines-Bruxelles, le cardinal Désiré Mercier. À cette époque, le principe de ces discussions a été combattu par l’épiscopat catholique anglais.
225 La participation aux choses saintes, généralement les sacrements.
226 Allusion à la différence de sensibilité entre Dœpfner, Lercaro et Suenens d’une part, Agagianian d’autre part.
227 Mgr León Bonaventura De Uriarte Bengoa, vicaire apostolique de San Ramón (Pérou).
228 La grande querelle du Moyen Âge avec les orthodoxes, lorsque les catholiques latins se sont mis à dire : le Saint-Esprit procède du Père et du Fils.
229 Ottaviani, Ruffini, Carli.
230 « Maison de salut ». Par cette expression, il veut marquer comment Dieu les accueille en leur dispensant des dons.
231 Que tous sortent : ne restent que les personnes habilitées à rester en séance.
232 Il s’agit en fait du 60e anniversaire du document : Tra le sollecitudini (22 novembre 1903).
233 Encycliques de Jean XXIII, en date, respectivement, des 15 mai 1961 et 11 avril 1963.
234 A. Gutiérrez, qui sera l’un des rédacteurs du décret sur la rénovation de la vie religieuse. (H/V III, p. 439 note 3).
235 Non pas retour à l’unité, mais marche vers l’unité.
236 Mgr Cl. Flusin.
237 Mt 16 : la confession de foi de Pierre à Césarée ; Lc 22 : annonce du reniement de Pierre ; Jn 21 : apparition de Jésus ressuscité à ses disciples au bord du lac et nouvel envoi en mission de Pierre.
238 C’est le vote d’ensemble : 2 158 placet, 19 non placet. Le vote solennel aura lieu le 4 décembre (2147/4).
239 Il est le président de la Commission sur les évêques et le gouvernement des diocèses (cf. supra).
240 Il préside en tant que préfet de la Congrégation de la Propagande (en charge des missions). Mgr Yago est archevêque d’Abidjan et Mgr Durrheimer, évêque de Katiola (Côte d’Ivoire).
241 La pétition visant à obtenir un vote négatif sur ce texte (cf. supra) a été rédigée par un prêtre argentin, l’abbé Mejía. Elle porte les signatures de 25 Pères, issus de 14 pays (deux Français : Schmitt, de Metz, et Pourchet, de Saint-Flour). « Quand le secrétaire général du concile [Mgr Felici] s’aperçoit de la distribution en cours, il essaie lui-même de l’interrompre. N’y arrivant pas, il envoie alors les gendarmes pontificaux ; furieux, il se rue à l’intérieur de la basilique et va se plaindre auprès du cardinal Tisserant, doyen du conseil de présidence. » Famerée J., art. cit., p. 204-205. La pétition déclare : « Vénérables Pères, en relisant le schéma sur les moyens de communication sociale avant le vote définitif, il semble à de nombreux Pères que le texte de ce schéma convient très peu pour faire un décret conciliaire. Les Pères demandent s’ils ne doivent pas, en leur âme et conscience, voter non placet. En effet, le schéma répond très peu à l’attente des chrétiens, particulièrement de ceux qui sont experts dans cette matière. Si le schéma était promulgué, l’autorité du concile serait mise en question. » Texte latin dans GC III, p. 283 note 6.
242 Congar commente ainsi le vote : « Le schéma est donc adopté. Sans gloire. Il n’apporte pas non plus de gloire au concile. D’après ce que je vois, beaucoup font confiance à ceux qui ont rédigé un texte. Ils disent : ce sont des gens compétents. » YC I, p. 571-572.
243 Le débat porte sur le 1er chapitre du schéma sur l’œcuménisme, intitulé : « Principes de l’œcuménisme catholique. »
244 Mgr Emilio Guano, évêque de Livourne.
245 « L’Église en chemin » (sur cette terre).
246 Cardinal Clemente Micara, cardinal-vicaire du pape pour Rome, donc le supérieur de Canestri.
247 Mgr Stéphane Desmazières.
248 L’un des premiers satellites de télécommunications.
249 Le coryphée est le chef de chœur dans le théâtre grec. En présentant ainsi le pape, on le fait apparaître comme présidant à la communion des évêques.
250 Mgr J. Khoury, archevêque de Tyr des maronites.
251 Il s’agit d’un discours prononcé en audience générale, dans lequel on trouve les paroles suivantes : « Vous êtes venus à Rome pour voir Pierre, pour voir saint Pierre, le prince des Apôtres, le fondement de l’Église, son chef visible, le vicaire du Christ, dans la personne, la dernière et la plus petite, de son successeur. » Cité en italien dans GC III, p. 184.
252 « Frères unis et séparés. »
253 La confession de foi de Pierre à Césarée et la réponse de Jésus : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » (Mt 16,18.)
254 Le cardinal Raúl Silva Henríquez, archevêque de Santiago du Chili.
255 Mgr Augustin Farah.
256 Mgr A. M. Sánchez Tinoco (Papantla, Mexique).
257 Il propose un examen de conscience concernant d’autres points, comme la doctrine sociale de l’Église et l’application de Mater et magistra et de Pacem in terris.
258 Il s’agit de la Semaine de prière pour l’Unité, proposée par l’abbé Paul Couturier, à partir de 1933 et pratiquée dans de nombreux diocèses.
259 « De même nature – de nature semblable. » Bacci fait allusion aux débats doctrinaux de l’époque du concile de Nicée (325).
260 Pour la deuxième partie de la séance du 27 novembre, consacrée, cette fois, au chapitre 3 du De œcumenismo, Suenens succède à Dœpfner comme modérateur présidant les débats.
261 « Puisse-t-il en être ainsi ! »
262 Les commissions conciliaires passent de 25 à 30 membres.
263 Mgr Émile Blanchet, recteur de l’Institut catholique de Paris.
264 Mgr Guillaume Shoemaker, évêque de Purwokerto (Indonésie).
265 Mgr Franjo Šeper.
266 Au lieu de dire « du fait d’un consensus unanime », on dirait « du fait de l’institution du Christ, avec un consensus unanime ».
267 Il déclare en fait : « Même si l’Église d’Occident prescrit l’observance du célibat aux clercs pour un plus grand bien commun, néanmoins, elle reconnaît une égale dignité au sacerdoce des prêtres dans l’Église d’Orient qui vivent dans le mariage chrétien. Les ordres sacrés peuvent être conférés de la même façon aux ministres qui vivent dans le mariage au sein des communautés séparées d’Occident. » (A/S II/VI, p. 232.)
268 Aimé-Georges Martimort, professeur de liturgie et doyen de la Faculté de théologie de Toulouse.
269 La messe est célébrée par Mgr Giacinto Gad, exarque apostolique pour les catholiques de ce rite en Grèce.
270 Afin d’améliorer le travail des commissions, Paul VI a décidé d’augmenter leur effectif et de doter chacune d’un second vice-président et d’un secrétaire-adjoint. Le 21 novembre, Mgr Felici a demandé aux conférences épiscopales de fournir les listes des nouveaux candidats pour le 26. Le scrutin a lieu le 28 novembre et les résultats sont connus le lendemain. 43 Pères sont élus, tous issus de la liste internationale qui avait été composée par les présidents des conférences épiscopales. Paul VI complétera les commissions par 12 nominations le 8 janvier 1964. Soetens Cl., « L’engagement œcuménique de l’Église catholique », H/V III, p. 342-343.
271 Celui concernant les juifs (il s’agirait alors du chapitre 4).
272 Mgr Ramón Iglesias Navarri.
273 Congar ne retient que ce dernier aspect de la cérémonie et se dit « très déçu ». YC I, p. 575-576.
274 Il n’y a pas de congrégation générale ni le 30 novembre, ni le 1er décembre.
275 Mgr Ngô Dinh Thuc. Son frère, Ngô Dinh Diêm, a été tué exactement un mois auparavant. Deux des neveux de l’archevêque, réfugiés à Rome avec leur famille, communient au cours de la messe. Mgr Thuc avait provoqué de violentes polémiques, peu avant le début de la 2e session conciliaire, en attaquant les bouddhistes. En janvier 1964, le pape nomme administrateur apostolique du diocèse de Hué Mgr Philippe Nguyên Kim Diên, évêque de Cân-Tho. GC III, p. 404 note 10.
276 Il s’agit des chapitres sur les chrétiens et les juifs et sur la liberté religieuse.
277 Mgr Felici a annoncé, en effet, au début de la séance, que celle-ci était la dernière de la 2e session. Toutefois, après l’intervention de 12 évêques sur le schéma sur l’œcuménisme et un mot de conclusion du cardinal Bea sur ce sujet, Mgr Hengsbach, évêque d’Essen, lit un bref rapport sur le schéma sur l’Apostolat des laïcs.
278 Cela répond à la demande de nombreux évêques de pouvoir octroyer un certain nombre de dispenses sans avoir besoin de recourir à Rome pour cela.
279 Après le cardinal Urbani, qui a parlé un peu plus d’une heure, deux auditeurs laïcs prennent successivement la parole : Jean Guitton (en français) et l’avocat Vittorino Veronese (en italien). Congar est, lui aussi, positif sur le discours de J. Guitton : « Je trouve son discours assez beau, bien que trop académique, trop optimiste et même trop béat sur l’œcuménisme. Ce n’est pas très réel. Mais je suis heureux qu’un laïc ait parlé au concile, et qu’il ait parlé de l’œcuménisme. C’est tout de même la première fois et bien significatif. » YC I, p. 586. Texte du discours de J. Guitton en français dans La Documentation catholique, n° 1415, 5 janvier 1964, col. 81-84.
280 Le patriarche latin de Jérusalem : quelle sera sa place dans ce contexte de pluralité de rites (présence de Maximos IV) et d’œcuménisme (présence d’Athénagoras) ?
281 « Une avec les Pères ». Formule entière de promulgation : « In Nomine Sanctissimae et Individuae Trinitatis Patris et Filii et Spiritus Sancti. Decreta, quae in hac Sacrosancta et Universali Synodo Vaticana Secunda legitime congregata modo lecta sunt, placuerunt Patribus. Et Nos, Apostolica a Christo Nobis tradita potestate, illa, una cum Venerabilibus Patribus, in Spiritu Sancto approbamus, decernimus ac statuimus, et quae ita synodaliter statuta sunt ad Dei gloriam promulgari iubemus. » (GC III, p. 448). « Au nom de la Très Sainte et indivisible Trinité, Père, Fils et Esprit Saint. Les décrets qui viennent d’être lus dans ce très saint concile œcuménique Vatican II légitimement réuni, ont été trouvés bons par les Pères. Et nous, en vertu du pouvoir apostolique qui nous a été transmis et qui vient du Christ, en union avec les Vénérables Pères, dans le Saint-Esprit, nous les approuvons, les décrétons et les arrêtons, et nous ordonnons que ce qui a été décidé ainsi conciliairement soit promulgué pour la gloire de Dieu. »
282 Les chapitres 4 et 5 du schéma sur l’œcuménisme.