Un historien-anthropologue en Amérique
p. 7-12
Texte intégral
1Nathan Wachtel, historien et anthropologue. C’est par cette invite que l’on veut ouvrir ce volume d’hommages1, car c’est dans cette association entre les deux disciplines que réside la cohérence de l’itinéraire intellectuel de notre collègue, ami ou maître, ainsi que l’acuité de sa démarche scientifique et l’importance de son œuvre. Cette association, N. Wachtel l’a pratiquée de manière exemplaire dans ses ouvrages, où le questionnaire historien est nourri des problématiques anthropologiques et le traitement des données ethnographiques passé au crible de la méthode historique. La démarche wachtelienne, éprouvée sur des objets qui permettent un va-et-vient entre passé et présent, est marquée du sceau de l’empirie, fondée sur le travail d’archives et l’enquête de terrain. L’œuvre, enfin, se résout dans la centralité des enjeux de mémoire, ce lieu où affleurent les traces du passé et de ses transformations historiques, et fruit des opérations de reconstructions et d’oublis. La fécondité de cette démarche, Nathan l’a communiquée à tous ceux qui ont travaillé à ses côtés et léguée en héritage à ses élèves.
2Nathan Wachtel est historien, au sens plein du terme. N’oublions pas l’initiation reçue auprès de Robert Schnerb à Clermont-Ferrand2 ; les premières lectures des Annales, celles de Robert Mandrou (secrétaire de la revue entre 1954 et 1962), à l’époque « formative » ; l’exemple de la voie tracée par Fernand Braudel, celui, surtout, de La Méditerranée et du monde méditerranéen à l’époque de Philippe II et de « la longue durée » ; la radicalité exigeante de Ruggiero Romano, sous la direction duquel il a préparé son doctorat de 3e cycle ; et la référence réitérée à Marc Bloch, jusque dans le sous-titre du Retour des ancêtres : « Essai d’histoire régressive » (sa thèse de doctorat d’État, sous la direction d’Alphonse Dupront).
3Au-delà des titres académiques qui relèvent de Clio, tout le parcours académique et scientifique de N. Wachtel associe histoire et anthropologie. Dans les années 1960, avant donc de partir au Pérou pour la première fois, Nathan Wachtel a suivi régulièrement les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier, se formant ainsi à la pensée symbolique et à l’anthropologie économique. Un peu plus tard, ces enseignements lui fourniront les bases théoriques qui lui permettront de concilier l’analyse structurale d’une société complexe et une approche inspirée du marxisme.
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4Et ce fut La Vision des vaincus, en 1971, premier opus de Nathan Wachtel, dans lequel il étudie l’organisation de la société inca en utilisant l’information espagnole du xvie siècle et cherche à comprendre comment les Indiens firent face au traumatisme de la conquête et réagirent à la mise en place du système colonial. Pour nombre de lecteurs, ce livre fut une révélation, et la novation que représente ce panorama est aujourd’hui intacte. L’ouvrage est nourri des percées contenues dans la thèse de John V. Murra, The Economic Organization of the Inca State, qui datait de 1956, et dans le livre de R. T. Zuidema, The Ceque System of Cuzco: The Social Organization of the Capital of the Inca, 1964. Mais bien avant que la capabilité (agency)3 des subalternes devienne une expression convenue, N. Wachtel a mis en lumière la capacité des Indiens à s’adapter à la nouvelle société en construction. Tout est déjà dans ce maître-livre : la déstructuration du monde andin par la conquête, le métissage et l’acculturation4, les logiques andines (celles de la réciprocité et de la redistribution) par lesquelles les Indiens intégrèrent bien des composantes des institutions, de la religion et de la culture apportés ou imposés par les Espagnols ; tous éléments développés dans un numéro spécial des Annales, qui fit date lui aussi5.
5Le domaine de recherche de Nathan Wachtel, c’est en effet l’anthropologie historique. Cette ligne de recherche correspond au déplacement qui s’opérait dans l’école historique française pendant les années 1970. Paru en 1975, l’ouvrage d’Emmanuel Le Roy Ladurie sur Montaillou6, que Nathan avait comparé aux célèbres Visitas coloniales (celles de Huánuco, 1562, et de Chucuito, 1567), reflète bien ce changement : le titre de l’avant-propos est d’ailleurs « De l’Inquisition à l’ethnographie ». Après s’être ouverte à l’économie, l’histoire se tournait vers l’anthropologie, et, dans ce dialogue, N. Wachtel a joué un rôle majeur et tenu une place éminente7. Il fut en effet l’un des protagonistes de l’efflorescence, sinon de la naissance, de l’ethno-histoire andine et plus largement américaine (plusieurs des contributeurs de ce volume pourraient en témoigner), approche qui a profondément renouvelé notre connaissance des sociétés amérindiennes. Mais Nathan, qui a inspiré nombre de recherches en ce domaine de spécialité, s’est pourtant toujours considéré comme un historien du monde andin, refusant d’appartenir à une discipline que les préjugés de l’époque considéraient comme folklorique et mineure, par rapport à la grande histoire occidentale, et faisant ainsi des indigènes des acteurs sociaux à part entière.
6Quelque vingt ans après La Vision des vaincus, Le Retour des ancêtres (1990) apporte une autre leçon – ô combien magistrale ! – d’histoire et d’anthropologie, qui illustre la méthode wachtelienne. C’est le deuxième grand œuvre de Nathan : ethnographie minutieuse de la communauté villageoise de Chipaya, qui expose le modèle dualiste, décliné dans toute sa complexité, et histoire des Indiens Urus du haut-plateau boliviano-péruvien8. Soit deux parties : deux ouvrages en un pour deux lectorats différents ? Non pas ! Car la tension entre enquêtes ethnographique et historique, entre histoire et anthropologie, se résout dans cet « essai d’histoire régressive ». L’expression est de Marc Bloch, et le modèle, ses Caractères originaux de l’histoire rurale française, de 1931. On y voit se déployer l’analyse des conjonctures au cours desquelles s’opérèrent les transformations dont le présent garde la trace ou que le temps a oblitéré, les crises que cette société a traversées pour s’adapter à des situations nouvelles, les mécanismes par lesquels s’est conservé ce qui faisait son identité, qui s’est elle-même recomposée. Itinéraire à la Conrad, jusqu’aux temps obscurs du mythe, qui permet de faire ressortir toute l’historicité de la société uru, qu’induit l’analyse de celle-ci sur plus de cinq ou six siècles, avec la mise en évidence de ses logiques de transformation structurale face aux événements historiques qui bouleversent ce peuple.
7L’articulation de l’histoire et de l’anthropologie, appliquée au domaine américaniste, a nourri l’enseignement que Nathan a assuré à l’EHESS à partir de 1976, dans le cadre de sa direction d’études : « Anthropologie historique des sociétés méso- et sud-américaines ». Son séminaire fut ainsi le lieu privilégié où se rencontraient les chercheurs des mondes américains, et l’interface des échanges avec des historiens et des anthropologues venus des autres pays européens et des deux Amériques. Cette articulation a également inspiré le rôle institutionnel de N. Wachtel. En 1984, il fonde à l’EHESS, sous la présidence de François Furet, le CERMACA (Centre de recherches sur le Mexique, l’Amérique centrale et les Andes), devenu CERMA (Centre de recherches sur les mondes américains), avec Serge Gruzinski, auxquels on doit associer Carmen Bernand. Ce centre se voulait pluridisciplinaire et avait pour vocation d’étudier les interactions entre les deux rives de l’Atlantique, et même au-delà, ainsi que les métissages culturels qui, à l’époque, étaient boudés par l’anthropologie. Il devint à l’EHESS, et au-delà en raison de son rayonnement international, l’un des fleurons du modèle des aires culturelles, à l’aune duquel prospérait et se renouvelait grandement, en France, la recherche en sciences sociales9.
8Enquête, fut-il dit à plusieurs reprises. La troisième, la plus récente, porte sur les marranes, avec leurs itinéraires qui sillonnent les quatre parties du monde. Elle s’est déployée en un triptyque : La Foi du souvenir (2001), La Logique des bûchers (2009), Mémoires marranes (2011), et a fourni la trame de l’enseignement de Nathan Wachtel au Collège de France, dans la chaire à laquelle il fut élu : « Histoire et anthropologie des sociétés méso- et sud-américaines » (1992-2005). Leçon d’histoire que cette analyse serrée, au plus près des dépositions, interrogatoires et confessions des accusés et témoins devant les juges de l’Inquisition. Au travers de huit cas, qui sont autant d’itinéraires singuliers, c’est tout l’éventail de la condition marrane et des formes diverses de ses expressions religieuses qui est dépeint sous la plume littéraire de l’auteur, avec le rôle des femmes dans la transmission, souvent tronquée, de la foi, afin de rendre compte du marranisme, cette « religion de la mémoire10 ». Puis vient l’analyse des mécanismes de la répression contre ceux qui sont suspectés de judaïser, où la protection des réseaux de solidarité est perdue, par délation et espionnage, entraînant la chute dans les rets implacables de la bureaucratie inquisitoriale, moderne dans sa quête d’efficacité mortifère. Enfin, c’est le récit polyphonique des traces contemporaines de rites et de gestes à caractère religieux, d’invocations et de silences, aussi, de souvenirs familiaux, au travers desquels se dévoile la mémoire – plurielle –, dans le Nordeste brésilien, d’une identité marrane survivante. — Où Nathan Wachtel retrouve explicitement la question de la mémoire, thème qui l’avait occupé, en 1986, dans un ouvrage publié avec Lucette Valensi11, mais qui ne l’avait jamais quitté. Car ce registre de la mémoire éclaire toute l’œuvre de N. Wachtel. On comprend aussi mieux pourquoi celui à qui ce livre est offert parle d’« histoire souterraine » pour dire la cohérence de son itinéraire intellectuel et scientifique, des mémoires juives aux labyrinthes marranes, en passant par les Indiens du Pérou colonial et les « vaincus des vaincus » que furent les Urus12.
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9Le parcours intellectuel de Nathan Wachtel mettant en évidence, même retracé à grands traits comme c’est le cas ici, l’association de l’histoire et de l’anthropologie, on pourrait penser qu’il a tenu une place de choix dans les débats théoriques qui ont jalonné le dernier tiers du xxe siècle, y compris ceux qui ont opposé les tenants de ces deux disciplines. Ce ne fut pas le cas : N. Wachtel n’est pas un « épistémologue ». Non qu’il ne soit attentif aux réflexions sur la discipline et aux propositions de recherche nouvelles, mais, pour reprendre encore une expression de Marc Bloch, c’est le « métier de l’historien » qui est au cœur de ses préoccupations, donc la source, première, avec les instruments de l’historien sans lesquelles elle ne parle pas ; et c’est « l’office de l’ethnologue », dirions-nous, qu’il privilégie, plutôt que la théorie anthropologique. Soit la démonstration empirique de l’efficacité des outils retenus par le chercheur, car le but visé est toujours la compréhension des sociétés du passé et du présent, plutôt qu’une éventuelle percée épistémologique.
10L’introduction à La Foi du souvenir est emblématique, à cet égard, de la démarche wachtelienne. Tout y est : l’analyse des réseaux, les stratégies et trajectoires des acteurs, le « penser par cas13 », le souci d’une histoire totale, ou globale, selon les objets étudiés. Or ce bagage historiographique, au moment d’entrer dans l’analyse des procès inquisitoriaux, est transparent pour le lecteur, qui est conduit à vérifier la valeur heuristique de ces approches au fil des pages, composées en un récit attentif à la moindre des informations couchées sur le papier. À y regarder de près, on a, toujours, une illustration pénétrante des propositions historiographiques retenues. C’était déjà le cas dans Le Retour des ancêtres, avec la mise en œuvre de l’histoire régressive selon Marc Bloch.
11À l’égard du structuralisme, là encore, il n’y a pas chez Nathan Wachtel d’affirmations péremptoires. Il y est fait référence sous l’expression des « logiques andines », pour rendre compte de la transformation des croyances et pratiques rituelles andines et des processus de construction du catholicisme andin, afin d’éviter le recours à la notion ambiguë de syncrétisme religieux. Et l’on retrouve le concept de « logiques », cette fois appliqué à la religiosité marrane, pour en définir la nature, ou lorsqu’il s’est agi de tester un opérateur de généralisation, en rapport avec les inquiétudes millénaristes qui travaillent les théologies marranes14. Nathan Wachtel exprimera d’ailleurs sa dette à l’égard de Claude Lévi-Strauss, à travers deux articles sur la conception de l’espace et du temps dans l’œuvre du grand maître de l’anthropologie française15.
12On peut faire de semblables observations pour ce qui est du rapport de Nathan Wachtel à l’égard de la micro-histoire. Plutôt que la « lecture intensive » des sources, au sens où l’entend Giovanni Levi, N. Wachtel effectue une lecture attentive, jusqu’à l’imprégnation, de ce que celles-ci nous disent, pour y trouver ce qu’elles nous dévoilent ou permettent d’entrevoir. Autant qu’avec le paradigme indiciaire de Carlo Ginzburg, il s’agit de la quête de la moindre donnée susceptible d’éclairer tel ou tel aspect du fonctionnement de sociétés qui n’ont pas – ou peu – laissé d’écrits, les Urus, ou qui vivent dans le culte du secret, les marranes, sans compter l’obstacle de devoir utiliser les sources à disposition, celles-là mêmes produites par les vainqueurs ou les bourreaux. D’où l’intense travail critique auquel Nathan se livre, afin d’utiliser des documents significatifs, écartés par les sceptiques et les relativistes, malgré leurs biais.
13Nathan Wachtel, on le voit, n’a eu de cesse de puiser à quelques-unes des meilleures propositions méthodologiques qui ont été formulées au cours du xxe siècle. Éclectisme vertueux16, mais surtout mise en œuvre de chacune d’entre elles en vue de la compréhension de phénomènes restés dans l’ombre – suivant en cela les enseignements de l’un de ses maîtres, Ruggiero Romano – et en quête d’une intelligibilité toujours neuve et novatrice. Mais l’œuvre de N. Wachtel ne serait pas ce qu’elle est sans la qualité littéraire dans laquelle elle se donne à lire. Sans doute, comme pour le travail sur le document, y a-t-il un « atelier de l’écrivain » Nathan Wachtel, jusqu’à atteindre la belle ouvrage, analytique et rhétorique, qu’est chacun de ses textes, livres ou articles. Mais pourquoi taire le plaisir de lecture du travail qui en est le fruit ? Sans oublier son humour discret, lors des colloques qu’il entretient avec chacun.
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14Ses étudiants lui ont déjà rendu hommage17, et d’aucuns figurent à nouveau dans l’ouvrage que vient d’ouvrir le lecteur. Il était juste qu’un autre volume lui fût offert. Émanant de chercheurs venus des horizons les plus divers, les contributions recoupent les différents centres d’intérêts de Nathan Wachtel : l’histoire et l’anthropologie andine et, plus largement, américaine, l’histoire du marranisme. Et puisque son aura et l’écho de ses ouvrages dépassent ces domaines de spécialité, il est normal de trouver des textes qui relèvent d’autres périodes historiques ou champs du savoir. Nous les avons regroupés par thèmes qui, à leur tour, dialoguent avec l’œuvre de Nathan. Que celui-ci trouve ici l’expression de l’estime, l’amitié ou l’admiration que ses amis, collègues, élèves, disciples veulent lui témoigner.
Notes de bas de page
1 Sauf indication contraire, les références bibliographiques ci-dessous correspondent aux publications de Nathan Wachtel.
2 Voir « Préface », C. Hérody-Pierre, Robert Schnerb, un historien dans le siècle : 1900-1962. Une vie autour d’une thèse, Paris, L’Harmattan, 2011, p. i-viii.
3 Mot qu’il convient de traduire ainsi, en suivant Paul Ricœur, s’il faut avoir recours à ce néologisme pour traduire l’idiotisme anglais.
4 « L’acculturation », J. Le Goff et P. Nora (dir.), Faire de l’histoire. Nouveaux problèmes, nouvelles approches, nouveaux objets, Paris, Gallimard, 1974, vol. I, p. 174-202.
5 « Anthropologie historique des sociétés andines », Annales. Économies, Sociétes, Civilisations, 33, 5/6, 1978, numéro spécial co-dirigé avec John V. Murra.
6 Le Roy Ladurie E., Montaillou, village occitan de 1294 à 1324, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des Histoires », 1975.
7 Voir « L’anthropologie historique », J. Revel et N. Wachtel (dir.), Une école pour les sciences sociales. De la VIe section à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, Le Cerf/Éditions de l’EHESS, 1996, p. 251-274, avec Lucette Valensi. Rappelons que Nathan Wachtel fonda et co-dirigea (1983-1988) la revue History and Anthropology.
8 Cette population est l’un des groupes ethniques du Haut-Pérou méridional en même temps qu’une catégorie indienne coloniale, dont les habitants de Chipaya sont les descendants et se considèrent comme les survivants d’une humanité première selon le mythe d’origine ; en 1935-1936, Alfred Métraux avait attiré l’attention des américanistes sur les Uro-Cipaya de Carangas (Journal de la Société des Américanistes, xxvii, 1, p. 111-128 ; xxvii, 2, p. 325-415 ; xxviii, 1, p. 155-207 ; xxviii, 2, p. 337-394), et Paul Rivet, avec G. de Créqui-Montfort, en 1925-1927, sur la langue uru (Journal de la Société des Américanistes, xvii, p. 211-244 ; xviii, p. 111-139 ; xix, 1927, p. 57-116).
9 Cf. Lombard D., « De la vertu des “aires culturelles” », J. Revel et N. Wachtel (dir.), Une école pour les sciences sociales…, op. cit., p. 115-125.
10 Voir Revel J., « Une condition marrane ? », Annales HSS, 57, 2, 2002, p. 335-345.
11 Paris, Gallimard, « Archives », 1986.
12 « Histoire et mémoire : des Indiens du Pérou aux marranes d’Amérique », Doctor Honoris Causa Nathan Wachtel, Lima, Universidad Nacional Mayor de San Marcos, 2002, p. 13-34.
13 Cf. Passeron J.-C. et Revel J. (dir.), Penser par cas, Paris, Éditions de l’EHESS, « Enquête », 4, 2005.
14 « Théologies marranes. Une configuration millénariste », Annales HSS, 62, 1, « Formes de la généralisation », 2007, p. 69-100.
15 « La quête de Cinna », Critique, 620-621, 1999, p. 123-138, et « Saudade. De la sensibilité lévi-straussienne », Paris, Cahiers de L’Herne, 82, « Claude Lévi-Strauss », 2004, p. 442-455.
16 Nathan Wachtel s’est même mué en quantitativiste et a fait quelques incursions en histoire économique et en démographie historique ; voir son article « Conjonctures inverses. Le mouvement des prix à Potosí pendant le xviiie siècle », Annales ESC, 38, 3, 1983, p. 549-613, publié avec le regretté Enrique Tandeter.
17 Ariel de Vidas A. (dir.), Pour une histoire souterraine des Amériques. Jeux de mémoires – Enjeux d’identités. Mélanges offerts à Nathan Wachtel, Paris, L’Harmattan, 2008.
Auteurs
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