Introduction
Ruffelet au travail…
p. 89-95
Texte intégral
1Les Annales briochines s’insèrent, rappelons-le, dans une œuvre en cours d’élaboration dont on connaît les principaux jalons. En 1762 et 1763 paraissent les premiers travaux de Christophe-Michel Ruffelet, consacrés au diocèse de Saint-Brieuc dont il veut faire connaître ce que l’« histoire ecclésiastique, naturelle, civile et politique offre de plus intéressant ». Dans ses Étrennes briochines1, il publie d’abord des articles sur différentes paroisses, avant de se consacrer à des notices biographiques relatives aux saints, aux évêques, aux militaires, aux savants et aux écrivains originaires du diocèse. Ces écrits annoncent les Annales briochines ou abrégé chronologique de l’histoire ecclésiastique, civile et littéraire du diocèse de Saint-Brieuc, ouvrage plus ambitieux publié en 1771. Ruffelet ne considérait cet ouvrage qui couvre la période entre « les temps qui ont précédé la venue de Jésus-Christ » et 1768 que comme « l’essai ou l’annonce d’un ouvrage beaucoup plus considérable2 »… qui ne verra jamais le jour. Les Annales montrent que les bases en étaient cependant jetées puisque de nombreuses notes sur des sujets divers – du christianisme des premiers temps à l’archéologie en passant par l’organisation politique du diocèse ou la présentation de ses principales cités – les accompagnent. La lecture des Annales montre qu’elles sont le fruit d’un contexte et d’une méthode.
2Ruffelet, on l’a dit, voit le jour au sein d’un environnement favorable à l’épanouissement d’une vocation intellectuelle. Son père, maire de Saint-Brieuc issu de la meilleure société, n’est certainement démuni ni financièrement ni culturellement si l’on se réfère au profil des échevins du temps3. Plus largement, la tradition des études dans la famille lui permet d’évoluer dans un climat ouvert à la culture. Mais, surtout, l’un de ses oncles est un véritable érudit4. Né en 1694, François Lymon de La Belleissue est une figure importante de la cité briochine en cette première moitié du XVIIIe siècle. Comme son beau-frère Alain-François Ruffelet, le père de Christophe-Michel, il en sera en effet le maire – « malgré moi », précise-t-il – en 17545. Après des études au collège de Saint-Brieuc, il part étudier le droit à Nantes en 1712 d’où il revient licencié trois ans plus tard pour être reçu avocat au parlement et entrer au barreau du siège royal de Saint-Brieuc et aux régaires de l’évêché. Devenu de surcroît sénéchal d’une juridiction du chapitre, il est nommé substitut du procureur général du parlement de Bretagne au siège de Saint-Brieuc de 1724 à 1727, de 1732 à 1750 et de 1762 à 1764, procureur du roi de la subdélégation de Saint-Brieuc en 1735, subdélégué par intérim en 1740, procureur fiscal aux régaires de Saint-Brieuc de 1744 à 1747. Il franchit également les différentes étapes du cursus municipal : capitaine de milice urbaine, membre du bureau de l’hôpital, de la fabrique, du corps de ville… À ce portrait de grand notable, acteur de premier plan de la scène locale, il ajoute une touche provinciale puisqu’il fait partie de la commission intermédiaire des états de Bretagne de 1730 à 1750. C’est un homme que ni les charges, ni le travail ne rebutent et qui vit dans une solide aisance.
3C’est aussi un homme de culture, comme en atteste l’ampleur de ses travaux érudits. Il est en effet l’auteur d’une Chronologie des évesques de Saint-Brieuc depuis Saint-Brieuc jusqu’à l’épiscopat de M. du Breignou en 1760 sur laquelle Ruffelet s’est appuyé pour préparer ses notices d’évêques, d’une Liste des maires de Saint-Brieuc depuis l’édit de création que Ruffelet connaissait, d’une autre des principaux du collège de Saint-Brieuc depuis sa fondation au XVIIe siècle, d’une autre encore des trésoriers et fabriqueurs de l’église Saint-Michel… Par ailleurs, il compose un État des jurisdictions aïant haute justice ainsi que moyennes et basses dans les ressorts de Saint-Brieuc, Cesson et Goëlo, source d’inspiration d’une partie de la note XXIII des Annales consacrée aux fiefs, et rédige un état des Grandes foires de Bretagne. Il est aussi l’auteur de nombreux cahiers de généalogie, de Miscellanées sur des matières de droit… Mais c’est incontestablement son journal qui est pour notre propos sa production la plus intéressante. « Plutôt un recueil préparé pour sa famille qu’un ouvrage destiné au public6 », il s’agit en réalité d’un écrit mixte, à la fois journal, livre de raison et annales remontant jusqu’au VIIe siècle, une source essentielle que Ruffelet n’a pas ignorée7. Ainsi lui emprunte-t-il la forme des annales. De plus, si, évidemment, le travail de Ruffelet est plus ample et plus approfondi, ses dettes sont évidentes. Pour preuve, son canevas chronologique est sous-jacent : plus d’une vingtaine de chroniques de Ruffelet semblent directement inspirées du Journal de François-Michel Lymon entre 1079 et 1751. Ce dernier constitue donc une référence pour un certain nombre de faits. Cela étant, Ruffelet est indépendant, n’est pas un copiste servile. S’il s’inspire, il ne copie pas : seules deux ou trois chroniques sont des quasi copies : 1484 sur les droits du chapitre, 1565 sur la juridiction royale de Goëlo, 1734 sur la confrérie de Saint-Pierre8.
4Où Ruffelet a-t-il puisé la matière des Annales briochines ? En premier lieu, il a vraisemblablement eu accès aux archives de la collégiale Saint-Guillaume, de la cathédrale, du corps de ville, de certaines communautés religieuses. En témoignent, entre autres, la note relative aux statuts du chapitre cathédral9, la mention de deux actes utilisés pour rédiger la notice de l’évêque Christophe de Penmarc’h10 ou encore les multiples allusions aux délibérations de la municipalité concernant la fiscalité, les médecins briochins, l’installation du maire, la paroisse Saint-Michel, les dépenses de la communauté de ville11… sans parler du court développement consacré à l’évêque Jean12. Par ailleurs, les Annales ont largement bénéficié des lectures de Ruffelet, comme le montre particulièrement bien l’étude de Nicolas Mathieu sur son traitement de l’Antiquité13. En effet tout au long de son ouvrage, il cite un certain nombre de livres ou d’auteurs bien souvent présents dans sa bibliothèque et dont il a fait son miel14. Au-delà de l’Antiquité, plusieurs auteurs sont explicitement cités, dont quelques-uns comme Le Baud, Albert le Grand, Toussaint de Saint-Luc, Du Paz ou dom Morice – les grands historiens de la province –, constituent des références essentielles pour Christophe-Michel. Il mentionne aussi mais ponctuellement Froissart pour le Moyen Âge, Duhamel du Monceau lorsqu’il présente l’agriculture dans la région briochine, Jean Le Laboureur au sujet de questions généalogiques en 1503, François-Joseph de Kersauson au sujet de la construction de canaux… ainsi que quelques autres. Mais c’est dom Lobineau qui semble être « sa source de prédilection », d’après Marc Russon15, Mathieu Glaz16 et Bernard Merdrignac17. Il y puise notamment, outre des développements historiques, un certain nombre de chroniques comme celle de Nantes, de lettres patentes, d’actes de fondations… tout en sachant s’en éloigner fermement le cas échéant comme le souligne Georges Provost18. Toute la difficulté réside donc dans le repérage des ouvrages auxquels Ruffelet est redevable puisque, bien souvent, il ne cite pas ses sources. Outre Lobineau, on peut ainsi repérer l’influence de Du Paz lorsqu’il évoque la fondation des augustins de Lamballe19 ou, selon Gauthier Aubert, de Robien dont il semble suivre certains travaux généalogiques « en partie publiés de son vivant20 ». Enfin, abordant des questions ecclésiales ou liturgiques, il n’hésite pas à s’appuyer sur des auteurs spécialisés comme le théologien Louis Thomassin ou le liturgiste Guillaume Durand21. Sa bonne connaissance de l’œuvre de Jean-Baptiste Thiers, curé du diocèse de Chartres puis du Mans, lui permet par ailleurs de condamner fermement certaines pratiques jugées superstitieuses22.
5Au-delà de l’héritage intellectuel familial et de cette ressource fondamentale que constitue sa bibliothèque, Ruffelet s’inscrit dans un réseau érudit qui, cependant, demeure malheureusement bien difficile à cerner. La seule source disponible en la matière est tronquée et trop souvent allusive23. Mais même s’ils ne fournissent qu’un accès biaisé à ce réseau, qui doit donc être esquissé avec toute la prudence requise, les fragments de correspondance publiés – qu’ils soient antérieurs ou postérieurs aux Annales – sont néanmoins un témoignage de l’existence d’une authentique République des lettres bretonne, si ce n’est briochine. Ruffelet est ainsi en relation épistolaire avec Louis-Paul Abeille, inspecteur-général des manufactures, membre de la société royale d’agriculture, et l’un des initiateurs de la Société d’agriculture, commerce et arts de Bretagne, au sujet de la publication du Corps d’observations de la société24. La lettre conservée nous apprend qu’il le connaît au moins depuis 1758. Il entretient aussi une correspondance avec Armez, subdélégué de l’intendant de Saint-Brieuc25, au sujet de l’histoire des fiefs et de l’état des juridictions des différentes subdélégations du diocèse. Début 1769, il lui demande même de corriger son tableau de celle de Paimpol et sollicite son concours pour le sud du diocèse. Nombre de ces informations se retrouveront dans la Note XXIII qui traite précisément de L’origine de la noblesse et des fiefs. Outre de nombreuses informations précieuses sur le statut de différentes terres, Armez lui recommande de s’adresser à M. Baron, avocat à Loudéac. Son apport est manifeste pour le tableau dressé par Ruffelet de la subdélégation de Loudéac. Par ailleurs, pendant que son texte est à l’imprimerie Mahé à Saint-Brieuc, Christophe-Michel entretient une correspondance érudite avec son directeur, André, qui lui suggère quelques ajouts, notamment la promotion de Jean Briant à l’épiscopat de Québec26. La parution des Annales le conduit par ailleurs à poursuivre une correspondance engagée avec Pierre Corgne27, qui lui reproche de ne pas avoir tenu compte de certaines de ses analyses concernant saint Benoît et saint Colomban dans sa Note XIII. Corgne lui fait remarquer : « je pense que vous n’aviez pas fait assez attention à ce que j’avois eu l’honneur de vous dire… » ; « j’avais cru devoir vous avertir… » Après la parution des Annales, vraisemblablement fin 1778, il prend contact avec Ogée28 en lui proposant de rédiger l’article sur Saint-Brieuc et en lui envoyant une dissertation sur les origines de Carhaix29. Ensuite, en 1780-1781, il échange longuement avec le chevalier de Kerloury et Jacques Le Brigant30 – qui lui a d’ailleurs expédié son ouvrage Éléments de la langue des Celtes – au sujet du temple de Lanleff31 ; en 1781, avec Pierre Millet32, recteur de Lamballe, au sujet de la collégiale locale. Enfin, on sait par une mention d’Ogée que Ruffelet et Théophile-Malo Cauret de Kerbeauffret de La Tour-d’Auvergne, connu pour s’être consacré aux études celtiques33, « se connaissent et s’estiment mutuellement34 ».
6Christophe-Michel Ruffelet s’inscrit donc à la fois dans une longue chaîne de travaux et dans une microsociété savante. À cet égard, l’avertissement à ses Annales dit l’essentiel, au moins en apparence : la notion d’universalité, particulière aux Lumières, la foi dans l’entreprise collective, une démarche scientifique caractéristique qui fait partir des particularités pour atteindre au général. Ruffelet y apparaît nettement comme un homme des Lumières considérant que « l’histoire générale d’un diocèse est trop vaste, demande trop de recherches et dans des genres trop différents pour pouvoir être bien exécutée par un seul auteur35 » et se réclamant du travail collectif. Fort logiquement donc, il reconnaît par avance l’imperfection de son œuvre et invite ses lecteurs à corriger ses fautes36. Mais il ne faut pas s’y tromper, cette posture, certainement honnête quoiqu’un peu convenue, dissimule un auteur et un travail ambitieux. Cette histoire de Saint-Brieuc et de son diocèse répond en effet à une volonté « totalisante » : considérations politiques, économiques, sociales, religieuses se succèdent ou se mêlent tour à tour. De cet écheveau quelques axes structurants semblent se dégager. Tout au long de son travail, Ruffelet s’attache ainsi à définir une identité diocésaine dans le temps long à la confluence du politique et du religieux. Cela le conduit évidemment à proposer un récit des origines fondé sur l’étude de l’histoire antique de la région. En même temps, il propose une certaine vision des habitants de son pays : au prisme de la société et de l’économie, d’une part ; au travers des multiples conflits qui ont émaillé la longue histoire d’un diocèse de frontière, ensuite.
Notes de bas de page
1 Elles nous sont connues par Du Bois de La Villerabel A., « Le chroniqueur Ruffelet », MSACDN, t. II, 1866, note 1, p. 135-137.
2 Voir infra, Annales Avertissement.
3 Voir par exemple Petitfrère C., « Une famille municipale tourangelle, les Aubry (XVIIe-XVIIIe siècles) », dans Haudrère P. (dir.), Pour une histoire sociale des villes. Mélanges offerts à Jacques Maillard, Rennes, PUR, 2006, p. 59-82 ou Charles O., « “Par ordre, sans brigue et sans aucune prévention”. Les maires de Lamballe au XVIIIe siècle », MSHAB, t. LXXXVI, 2008, p. 252-253 et, plus largement, plusieurs développements dans Saupin G. (dir.), Histoire social du politique. Les villes de l’Ouest atlantique français à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle), Rennes, PUR, 2010, 261 p. ou Coste L. (dir.), Liens de sang, liens de pouvoir. Les élites dirigeantes urbaines en Europe occidentale et dans les colonies européennes (fin XVe- fin XIXe siècle), Rennes, PUR, 2010, 349 p.
4 Du Bois de La Villerabel A., « Journal historique et domestique d’un magistrat breton (1694-1765) », MSAHCDN, 1885, p. 153-199.
5 Voir infra, Annexe 9, notices 45 et 59.
6 Lamare J., Histoire de la ville de Saint-Brieuc, Saint-Brieuc, Guyon, 1884, p. 190.
7 Si l’on suit Jules Lamare selon qui « il paraît certain que l’abbé Ruffelet a eu recours à des mémoires manuscrits, rédigés dans sa famille sur l’évêché de Saint-Brieuc par MM. François Lymon de La Belleissue et Florent du Bois de La Villerabel » (ibid.).
8 Voir infra, Annales 1484, 1565, 1734.
9 Voir infra, Note XVIII.
10 Voir infra, Catalogue des évêques, notice 44.
11 Voir infra, Annales 1609, 1720, 1734, 1746, 1767.
12 Voir infra, Catalogue des évêques, notice 6.
13 Voir infra, chapitre 5.
14 Pour l’étude et la publication de cette bibliothèque, se reporter à Charles O., « Un précurseur ? Christophe-Michel Ruffelet (11 janvier 1725-21 août 1806), chanoine et historien à l’époque des Lumières », ABPO, t. 111, 2004, p. 89-118, Martin J., « Quelques bibliothèques des Côtes-du-Nord à la fin du XVIIIe siècle », MSECDA, t. CXLI, 2013, p. 439-475 et Charles O., « La bibliothèque de Christophe-Michel Ruffelet (1725-1806), chanoine de Saint-Brieuc », MSECDA, à paraître.
15 Voir infra, Annales 1394.
16 Qui constate qu’il est abondamment utilisé dans les notices d’évêques (voir infra, Catalogue des évêques).
17 Voir par exemple infra, Note XVII.
18 Au sujet de la collégiale Saint-Guillaume, par exemple (voir infra, chapitre 4 et Annales 1525).
19 Voir infra, Annales 1337.
20 Voir infra, Annales 1605.
21 Voir infra, Note XVIII.
22 Voir infra, chapitre 4.
23 Du Bois de La Villerabel A., « Le chroniqueur Ruffelet »…, art. cité, p. 157-198, 255-282.
24 1719-1807. Avocat au parlement de Bretagne et procureur du roi des maréchaussées de Bretagne, il est proche de Gournay puis de Quesnay. Il participe en 1763 à la campagne des économistes sur la liberté du commerce des grains. KAWA C., Les ronds-de-cuir en Révolution. Les employés du ministère de l’Intérieur sous la Première République (1792-1800), Paris, éditions du CTHS, 1996, Dictionnaire biographique, p. 557.
25 Le personnage (1704-1786) est présenté dans Ballini A.-C., Nicolas Armez, un bleu des Côtes-du-Nord, s. l., Vive 89 en Côtes-du-Nord, 1990, 167 p., un ouvrage consacré à son fils.
26 Ce qui sera fait, voir infra, Catalogue des évêques, note additive.
27 Né à Corlay vers 1700, Pierre Corgne est chanoine de Soissons. Docteur de Navarre, il est l’auteur de plusieurs travaux de natures théologiques et historiques.
28 Jean-Baptiste Ogée est né en 1728. Fils d’un capitaine d’infanterie, il embrasse la carrière des armes avant de devenir ingénieur cartographe de la province de Bretagne à la suite d’une blessure. En 1753, il est inspecteur de la Route de Nantes à Ingrandes ; en 1757, sous-ingénieur des Ponts et Chaussées et grands chemins de la province de Bretagne. Il réalise une Carte du comté nantais en 1768, l’Atlas itinéraire de Bretagne en 1769, une Carte géométrique de la province de Bretagne en 1771. En 1778-1780, il publie son Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne dédié à la nation bretonne. Il meurt à Nantes en janvier 1789. Sur Ogée, se reporter à Bienvenu G., « Jean-Baptiste Ogée, ingénieur, géographe et historiographe de Bretagne au XVIIIe siècle », MSHAB, t. LXXXII, 2004, p. 453-484.
29 Il rédigera l’essentiel de la notice consacrée à Saint-Brieuc ; le texte sur Carhaix sera inséré dans le Dictionnaire historique.
30 Le chevalier est vraisemblablement un Rolland de Kerloury, du manoir de Kerloury en Plounez… non loin de Lanleff. Avocat, philologue et grammairien, Jacques Le Brigant est né à Pontrieux en 1720 et mort à Tréguier en 1801. Collaborateur et ami de La Tourd’Auvergne, il a beaucoup travaillé sur les origines de la Bretagne. Il est notamment l’auteur des Éléments de la langue des Celtes Comérites ou Bretons pour servir d’introduction à cette langue et par elle aux langues de tous les peuples parus en 1779. En 1781, il écrit à Ruffelet qu’il est le premier Briochin à avoir acheté ce livre ; d’autres courriers portent sur le temple de Lanleff, les mines de Châtelaudren… Cette correspondance est d’ailleurs antérieure aux Annales et Ruffelet se nourrit des analyses de Le Brigand sur Lanleff, comme le montre bien Nicolas Mathieu (voir infra, chapitre 5 et Note XI).
31 Voir infra, Note XI.
32 Pierre-François Millet, né à Saint-Alban le 5 avril 1735, est régent au collège de Saint-Brieuc en 1761, chanoine de la collégiale Saint-Guillaume de Saint-Brieuc de 1768 à 1776, recteur de Saint-Mathieu de Moncontour de 1776 à 1779, de Notre-Dame et Saint-Jean de Lamballe de 1779 à 1791, puis de 1803 à 1814 après un séjour à Jersey (Charles O. « Chapitres et chanoines de Saint-Brieuc. La cathédrale Saint-Étienne et la collégiale Saint-Guillaume au XVIIIe siècle », MSECDA, t. CXXXV, 2007, p. 50).
33 Ses travaux, principalement les Nouvelles recherches sur la langue, l’origine et les antiquités des Bretons et les Origines gauloise, seront publiés tardivement pendant la Révolution.
34 Ogée J., Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, nouvelle édition, Rennes, Molliex, 1843, t. I, p. 139-140.
35 Voir infra, Annales Avertissement.
36 Idem et Liste des paroisses.
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