1 Camp militaire servant à des manœuvres et se trouvant au sud du département de la Creuse, à proximité immédiate de la Corrèze et du Puy-de-Dôme.
2 Le 36e RAC, auquel appartient Edmond Micard (téléphoniste), fait partie de la 63e DI qui est présente dans la bataille d’Alsace, mais en réserve.
3 H. Busserolles appartient au 98e RI, intégré dans la 25e DI et le 13e CA, commandé par le général César Gaston Lucien Alix.
4 Voici l’un des témoignages sur les « atrocités allemandes » des débuts de la guerre. Celles-ci, bien qu’exagérées par la propagande française, ont été réelles : 6 500 civils fusillés et 15 000 autres déportés. Chaline Ol., « Mesure de la démesure. La première guerre mondiale », dans L’Église et la Grande Guerre. Communio, t. 38, nos 227-228, mai-août 2013, p. 21.
5 Michelon 6. Lettre d’Eugène Guillaumin à l’évêque de Moulins (Le Donjon, 13 décembre 1914).
6 La cathédrale et son entourage immédiat ont été bombardés dans l’après-midi du 19 septembre 1914. L’édifice a reçu une trentaine d’obus qui ont incendié l’ensemble des toitures et des charpentes. Les beffrois des cloches se sont effondrés et celles-ci ont en grande partie fondu. Le feu a causé, en outre, de très sérieux dégâts à l’ensemble des structures.
7 Localité du département de l’Oise, à 10 km à l’ouest de Noyon.
8 Le général Victor d’Urbal (1858-1943) commande la VIIIe armée envoyée en Belgique.
9 Il est intéressant de remarquer que J. -B. Chambonnière semble partager l’attitude de ses camarades qui n’ont pas hésité à intimider par des coups de feu cet Allemand venant avec un drapeau blanc. Un tel fait conforte l’appréciation de Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker : « La civilisation des mœurs apparaît […] presque comme un vernis aisément balayé, à l’échelle de sociétés entières, par l’expérience guerrière. » Audoin-Rouzeau St. et Becker A., 14-18. Retrouver la guerre, Paris, Gallimard, 2000, p. 47.
10 La 28e DI, à laquelle appartient le 99e RI, a été engagée dans la première bataille de Picardie.
11 Il s’agit d’une pièce d’artillerie à canon court, chargé par l’avant, avec une élévation de tir importante (plus de 45 °). Certaines pièces projetaient des obus de plus de 60 kg.
12 Il y reviendra lorsqu’il évoquera Verdun : « Au bout de deux jours j’étais à moitié fou, il y a de quoi quand on est sous un bombardement infernal comme celui sous lequel nous sommes. » (E. Aurambout 39, 18 mars 1916.) J. Barnichon évoque le cas d’un chasseur devenu fou durant le bombardement qui précède l’attaque. Ph. Fradin se fait l’écho de ce que lui a rapporté son frère Raphaël : « Un de ses camarades est devenu fou furieux et ils ont dû l’attacher ! » (Fradin 14, Saint-Denis, 9 mars 1915.) J. Thomas ne dira pas autre chose à propos des gaz (Thomas 26, 28 mai 1916, cité ci-dessous).
13 Les produits se succèdent, sans cesse plus redoutables : le phosgène, l’ypérite, la léwisite.
14 Le fort de Douaumont a été pris par les Allemands le 25 février 1916.
15 Le régiment a participé à la reprise des forts de Douaumont et de Vaux.
16 Ce secteur se trouve à proximité de Neuville-Saint-Vaast, à 5 km au nord d’Arras.
17 Jean Thomas appartient alors au 54e RI, qui fait partie de la 12e DI du 6e CA, qui est alors commandé par le général Jean Auguste Paulinier (1861-1927).
Il participe alors à la bataille de Champagne. L’offensive, fixée au 25 septembre, a pour but de rompre le front. Le régiment est engagé dans le secteur de Souin-Somme-Py. La 15e division coloniale doit attaquer la première, suivie par la 12e DI, en tête de laquelle se porte le 54e RI. Après une préparation d’artillerie, les attaques sont lancées. Elles permettent de progresser mais pas de percer le front. Aussi le régiment est-il relevé dès le 1er octobre.
18 Le 15e RI appartient à la 32e DI, qui fait partie du 16e CA.
19 Bernede Al., Les combats oubliés de l’Argonne. 14-18, numéro hors-série 7, 2007, p. 82-87.
20 « Les officiers sont soignés à Vittel (Vosges). Les brûlures occasionnées par ces gaz sont horribles. » (Micard 161, 27 août 1917.) « Beaucoup de ceux qui avaient été évacués pour les gaz rentrent tous ces jours de convalescence sans être entièrement guéris ; ils toussent toujours fortement ; ils se ressentiront longtemps, je crois, de cette intoxication par les gaz. » (Micard 166, 15 octobre 1917.)
21 Cité dans La Preuve du sang. Livre d’or du clergé et des congrégations (1914-1922), Paris, La Bonne Presse, 1926, t. 1, p. LXIII.
22 Ibid., p. LXV.
23 La 55e DI a participé à la 2e bataille d’Artois (mai-juin 1915), et a été engagée vers Ablain-Saint-Nazaire et Carency dans la 2e quinzaine de mai 1915. Mais le 33e CA, commandé par le général Pétain, a échoué à reprendre la crête de Vimy.
24 C’est pourtant entre juin et octobre 1917 que se situe un épisode au cours duquel le général Pershing, ayant assisté à un assaut mené par la 3e compagnie du régiment aurait qualifié les soldats de « lions ».
25 Le pic des mutineries semble effectivement être atteint à cette période (mai-juin 1917), après l’échec de l’offensive décidée par le général Nivelle au Chemin des Dames. J. -M. Millien se trouve dans le secteur de Craonne, où sera composé un chant, « la chanson de Craonne », qui fait clairement référence à ces refus d’obéissance. D’après la dernière lettre citée ici, il semble qu’un des bataillons du 46e RI ait refusé d’avancer. Le site de la Bibliothèque internationale de documentation contemporaine reproduit des descriptions de mutins défilant avec des drapeaux rouges et au chant de l’Internationale.
26 Léon Côte, on l’a vu, dresse le même constat. Ainsi les mutineries apparaissent moins comme une volonté de fraterniser avec l’ennemi ou de déserter le front pour rentrer dans ses foyers que comme le refus de retourner en première ligne, refus qui procède d’une perte de confiance dans les chefs qui n’ont pas été capables de mener au succès et manquent de respect envers leurs hommes. Voir Audoin-Rouzeau St. et Becker A., op. cit., p. 127-128.
27 Celles-ci n’ont pas attendu cette période de la guerre. C’est le 4 décembre 1914 qu’ont été exécutés les six « fusillés de Vingré (Aisne) », du 298e RI, parmi lesquels deux Bourbonnais : Claude Pettelet et Jean Quinault. Ces « fusillés pour l’exemple » ont été réhabilités par un arrêt de la cour de Cassation du 29 janvier 1921. Certains historiens actuels insistent sur le faible nombre de fusillés : une quarantaine en mai-juin 1917 sur 30 à 40 000 mutins. Chaline Ol., « 14-18, défense ou auto-destruction de la civilisation ? », dans L’Église et la Grande Guerre, op. cit., p. 6 note 3.
28 « Un ami lui propose de le garder en France ; son caractère noble et généreux refuse cette faveur, dans la crainte qu’un père de famille ne partît à sa place. » SR, 23 mai 1936, p. 248.
29 Ohridsko Ezero.
30 SR, ibid. Nous n’avons pas trouvé de témoignage corroborant l’impression très négative ramenée par un prêtre parisien que cite J. Fontana, évoquant 500 prêtres présents sur le front d’Orient et abandonnés spirituellement. Fontana J., Les catholiques français pendant la Grande Guerre, op. cit., p. 306.
31 Lettres de G. Malvielle à ses parents, no 706, 10 avril 1918, no 731, 10 mai 1918.
32 Le régiment se trouvait alors à Nomeny, localité du département de Meurthe-et-Moselle, 20 km au nord de Nancy.
33 En juin, le régiment s’empare du village de Cœuvres pendant la 3e bataille de l’Aisne. Puis il prend part à la seconde bataille de la Marne, en direction de Saconin, Breuil et Soissons, avant d’être envoyé dans la Somme, à Berry-au-Bac.
34 La 87e DI, à laquelle appartient ce régiment, est elle aussi engagée dans la seconde bataille de la Marne. Elle combat vers Buzancy et Villemontoire. Elle avance ainsi d’ouest en est, au sud de Soissons, et poursuit l’ennemi jusqu’à l’Aisne, à l’est de Soissons.
35 La 39e DI, à laquelle est rattaché le 153e RI, participe à la bataille de Saint-Mihiel.
36 Lettre de G. Malvielle à ses parents, no 709, 13 avril 1918.
37 Lettre de G. Malvielle à ses parents, no 745, 14 juin 1918.
38 Lettre de G. Malvielle à ses parents, no 791, 5 septembre 1918.
39 Lettre de G. Malvielle à ses parents, no 813, 6 octobre 1918.
40 Lettre de G. Malvielle à ses parents, no 819, 9 novembre 1918.
41 Dans aucune lettre, on ne trouve d’appréciation globale sur la première bataille de la Marne.