1 Le
souverain inca capturé par les Espagnols refusa de se plier à la
loi des vainqueurs et rejeta le livre saint, le procès qui s’en
suivit décida de sa mise à mort. Voir Lohmann Villena G., « El
proceso de Atabilipa (ensayo de hermenéutica procesal) », Congreso del Instituto
Internacional de Historia del Derecho Indiano,
VI, Valladolid, 1983, p. 235-274. Bien que les pièces judiciaires
aient disparu, l’étude mène une analyse minutieuse du déroulement
judiciaire en croisant des sources indirectes.
2 « Es bueno recordar que Max
Hernández ha calificado los sucesos de Cajamarca como nuestra
escena primordial »,
Cornejo Polar
A., Escribir en el aire :
ensayo sobre la heterogeneidad socio-cultural en las literaturas
andinas,
Lima, Ed. Horizonte, 1994, p. 51.
3 Voir
l’étude désormais classique de N. Wachtel,
« La danse de la conquête », La vision des vaincus. Les
indiens du Pérou devant la conquête espagnole,
Paris, Gallimard, 1971.
4 Casanova Guarda H.,
Diablos, brujos y espíritus
maléficos. Chillán, un proceso judicial del siglo XVIII,
Temuco, Ed. U. de la Frontera, 1994.
5 Nombreux
procès concernent les indiens sous contrôle espagnol, en
particulier ceux des encomiendas. À signaler que les inculpés ne
sont pas toujours des indiens, dans les années étudiées un
militaire espagnol est par exemple jugé pour mauvais traitements
ayant entraîné la mort, Ms. 20/06/1695, Audiencia « … contra el maestre de campo
don Lorenzo de Cárcamo… »
AGI, Chile 125.
6 « He encontrado tres casos de
procesos muy formales contra los indios rebelados… »
et d’ajouter « Los cuerpos
de autos mismos no los conocemos… »,
« Régimen Jurídico de la guerra de Arauco », Congreso del Instituto de
Historia del Derecho,
III, Madrid, 1973 (1972), p. 330.
7 Obregón Iturra
J. P., « Procès et parlamentos hispano-indiens dans le Chili
colonial : deux formes d’interventionnisme interconnectées,
1641-1647-1693 », dans Grunberg
B. (dir.), Enjeux et
difficultés d’un modèle européen dans les sociétés
coloniales,
Paris, L’Harmattan, 2007, p. 67-81.
8 L’aspect
diplomatique des relations hispano-indiennes fut étudié par A. Carvajal
dans une thèse non publiée, « Situation juridique des Araucans,
Chili », Thèse université de Paris 7, 1983.
9 L’actuelle
tendance à idéaliser la période coloniale, en l’opposant à la
période républicaine, s’appuie probablement sur un malentendu qu’à
ce jour l’historiographie n’a pas bien dissipé.
10 Obregón Iturra
J. P., op. cit.,
2007.
11 Le
veedor
joua, sur bien des points, le rôle dévolu à Soto Pedrero presque
cinquante ans plus tard : il mena, comme lui, une sorte
d’instruction préalable et porta les faits à la connaissance du
gouverneur qui décida du procès. En revanche, le gouverneur
s’impliqua beaucoup moins directement et délégua un militaire pour
mener les interrogatoires et conduire l’affaire du point de vue
judiciaire.
12 Obregón Iturra
J. P., op. cit.,
2007.
13 Nous
reprendrons ces questions au chap. 8, à propos de « depósito » et
du travail forcé.
14 Méndez Beltrán
L. M., « La organización de los parlamentos de Indios en el siglo
XVIII », dans Villalobos
S. (et al.), Relaciones fronterizas en la Araucanía, Santiago, Ed.
de la U. Católica de Chile, 1982.
15 Lázaro Ávila
C., Las fronteras de
América y los « Flandes Indianos »,
Madrid, Consejo Superior de Investigaciones Científicas / Centro
de Estudios Históricos, 1997 et « Conquista y convicción : el
papel de los parlamentos indígenas en México, el Chaco y
Norteamérica », Revista de
Indias,
vol. LIX, no 217,
1999, p. 145-673.
16 Levaggi
A., Diplomacia
hispano-indígena en las fronteras de América. Historia de los
tratados entre la Monarquía española y las comunidades
aborígenes,
Madrid, Centro de Estudios Políticos y Constitucionales, 2002.
17 Le
travail comparatif effectué par l’équipe de M. Detienne,
Comparer
l’incomparable,
Paris, Éd. du Seuil, 2000, sur les pratiques d’assemblée suggère
d’autres angles d’analyse.
18 L’article
de B. Vincent
sur l’intervention des jésuites en tant que médiateurs cherchant à
« hacer paces »
dans l’Espagne du xvie
et xviie siècles,
donne à penser que cette perspective de recherche pourrait
s’avérer fructueuse également dans les Amériques hispaniques,
« Hacer las paces. Les Jésuites et la violence dans l’Espagne des
xvie
et xviie siècles »,
dans Duviols
et Molinié-Bertrand
(dir.), La violence en
Espagne et en Amérique (xve-xixe s),
Paris, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 1997 (1996).
Voir également Foerster
R., Jesuitas y
Mapuches (1593-1767),
Santiago, Ed. Universitaria, 1996.
19 Voir
par exemple Ms. 10/01/1671, Henríquez, Juan, « Artículos que han de observar y
Guardar, en lo de adelante, los caciques y parcialidades… »,
2 p., AGI, Chile 56.
20 Par
exemple l’escribano ayant effectuée la copie du parlamento de
Yumbel est le même ayant copié les originaux de l’enquête-procès.
Ces deux documents furent certifiés conformes à deux jours
d’intervalle.
21 Zavala J.M., Les indiens mapuche du Chili :
dynamiques inter-ethniques et stratégie de résistance, xviiie siècle, Paris, L’Harmattan 2000.
Voir également Boccara G., Guerre et ethnogenèse mapuche
dans le Chili colonial : l’invention du soi, Paris, L’Harmattan, 1998 et
Carvajal
A., op. cit.
22 León
Solís
L., « El pacto colonial hispano-araucano y el Parlemento de 1692 »,
Nütram,
Área de Estudios del Centro Ecuménico Diego de Medellín, no 30,
1992, p. 27-53.
23 Nous
avons entrepris une partie de cette tâche, Obregón Iturra
J. P., « Claves de un encumbramiento exitoso y de una política
emprendedora : los parlamentos hispano-indígenas de Tomás Marín de
Poveda », dans F. Andújar
Castillo
et D. Giménez
Carrillo
(éd.), Riqueza poder y
nobleza. Los Marín de Poveda una historia familiar vista desde
España y Chile,
Almería, Universidad de Almería, 2011, p. 93-114.
24 Pour
une analyse circonstanciée des emplacements au xviiie siècle
voir Méndez
Beltrán
Luz María, « La organización de los parlamentos de Indios en el
siglo XVIII », dans S. Villalobos
(et al.),
Relaciones fronterizas en
la Araucanía,
Santiago, Ed. de la U. Católica de Chile, 1982, p. 106-173.
25 Ms.
16/12/1692, T. Marín de Poveda, Parlamento
de Yumbel, BNCh, MM, t. 311.
26 Nagüel
(Nahuel ou Nawel), particule finale du patronyme de ces deux
caciques est identique, ce que l’apocope fait perdre de vue, nous
ne savons toutefois si cet élément est signifiant.
27 « mandó su Señoría al capitán don
Antonio de Soto Pedrero, intérprete general de este reino, y en
presencia de muchas otras personas capaces en la lengua de los
indios fuese declarando a los dichos caciques en su nativo idioma
las proposiciones que habían de entender… »,
voir fo 299,
Ms. 16/12/1692, T. Marín de Poveda, Parlamento de Yumbel, BNCh,
MM, t. 311.
28 Ceci
signifiait en particulier qu’ils étaient exemptés de tribut, ce
qui était particulièrement exceptionnel et toujours considéré
comme provisoire.
29 « Que también sepan los dichos
caciques que igualmente han de corresponder como tales vasallos y
procurar seguir e imitar las costumbres y modo de vivir de los
españoles y porque la principal unión de los súbditos de una
corona es la religión en la que todos se han de
conformar… »,
Ms. 16/12/1692, op. cit.,
fo 300.
30 « Que se conocerá principalmente
la buena fe con que los dichos caciques y sujetos desean
mantenerse en la obediencia de su majestad en admitir la doctrina
católica y pasto evangélico, solicitando y poniendo los ministros
que los incluían. »,
Ms. 16/12/1692, op. cit.,
fo 300.
31 Ms.
16/12/1692, op. cit.,
fo 309.
32 Voir
Graphique no
1 au chapitre suivant.
33 « para que puedan componerlos en
sus disturbios y quitarles las ocasiones que se hagan daño unos a
otros… »,
Ms. 16/12/1692, op. cit.,
fo 300.
34 « Que todos aquéllos que según
sus ritos tuvieren atrevimiento de quitar la vida a algún cacique
o indio, según sus brujerías no hayan de quitarle la vida ni
quemarle sus casas como acostumbran sino de dar parte a su capitán
o ministro general de la frontera para que les haga
justicia »,
Ms. 16/12/1692,
op. cit.,
fo 301.
35 Lors
du parlamento de Concepción Marín de Poveda en cite deux de plus,
Cura et Virquén : certains des derniers Araucans-Mapuches détenus et
inculpés étaient originaires de cette dernière localité, voir Ms.
03/11/1693, T. Marín de Poveda, Parlamento
de Concepción, BNCh, MM, t. 322.
36 Au
sud de l’actuelle ville de Temuco, postérieurement ces territoires
ont été appelés « Maquehue ».
37 Néanmoins,
sur ce point les données restent floues.
38 Le
vingt-six septembre (1693) le gouverneur interrogea les cinq
premiers détenus et le trente du mois il annonça officiellement la
convocation du parlamento
de Concepción.
39 Voir
{tr. p. 34}
40 Ms.
03/11/1693, Marín de Poveda, Parlamento de Concepción, BNCh, MM,
t.322.
41 Ms. 19/11/1686(a), El Rey,
« extrañándole el
medio que ha propuesto para concluir la guerra de aquel
reino », AGI, Chile
167, fo 515.
42 Ms.
03/11/1693, Pareceres de
las personas que concurrieron en la Junta de Guerra,
AGI, Chile 25, R.1, N.37, i.41-85, et Ms. 09/12/1693, Junta de
Guerra, AGI, Chile 85.
43 Il
y avait 403 caciques appartenant à 102 localités à Yumbel, contre
55 caciques issus de 25 localités à Concepción.
44 « y sus cabezas puestas en un
palo para ejemplo y terror de los demás »,
Ms. 03/11/1693, Marín de Poveda, Parlamento
de Concepción, BNCh, MM, t. 322, fo 276.
45 Obregón Iturra
Jimena Paz, « Pour en finir avec les “indiens
ennemis”…
mais aussi avec les amis. Les Araucans-Mapuches faces aux
conceptualisations hispaniques des alliances et antagonismes
(Chili, 1670-1673) », J. P. Obregón Iturra,
L. Capdevila
et N. Richard
(éd.), Les indiens des
frontières coloniales. Amérique australe, xvie siècle / temps
présent,
Rennes, PUR, 2011.
46 Postérieurement
cette mission a progressivement fondu, au bout de quelques années
il n’y restait quasiment plus personne.
47 Bien
qu’il y ait ressemblance avec le nom du cacique Millarel, au sujet
duquel un mandat d’amener avait été lancé durant l’enquête-procès,
ce n’est pas du tout sûr qu’il s’agisse d’une seule et même
personne, car les indications sur les lieux de résidence
divergent.
48 « que para cuatro perros
traidores a él le sobraba gente, y lo ejecutaría por sí solo, sin
ayuda de nadie… »,
Ms. 03/11/1693, fo 284-285.
49 « Sin actividad bélica : momentos
durante los cuales no existe ningún tipo de roce armado entre los
bandos en conflicto. Solamente se realizan contactos pacíficos. No
se descarta la existencia de violencia en asuntos
personales »,
Villalobos
S., « Guerra y paz en la Araucanía : periódificación », dans Villalobos
et Pinto Rodríguez
(comp.), Araucanía. Temas
de Historia fronteriza,
Temuco, Ediciones U. de la Frontera, 1985, p. 11.
50 G.
Boccara
avait déjà souligné à quel point les parlamentos pouvaient être
aussi des instruments de domination : « ces réunions politiques
forment l’une des pièces maîtresses d’une nouvelle stratégie
d’assujettissement et de surveillance », op. cit.,
1998, p. 194.
51 Guarda Geywitz
G., La sociedad en Chile
austral antes de la colonización alemana 1645-1851,
Santiago, Ed. Andrés Bello, 1979.
52 Voir
{tr. p. 2 et tr. p. 14}.
53 Rosales D.
de, Historia general de
Chile. Flandes indiano,
Santiago, Ed. Andrés Bello, 1989 (1674). Cette chronique donne de
nombreux exemples en partie repris et analysés par G.
Guarda Geywitz,
op. cit.,
1979.
54 La
critique du modèle biologique a été reprise à la lumière des
données africaines par J. L. Amselle,
Branchements. Anthropologie
de l’universalité des cultures,
Paris, Flammarion, 2001, dont nous nous inspirons amplement.
55 Zúñiga
J.-P., Espagnols
d’outre-mer : émigration, reproduction sociale et mentalités à
Santiago du Chili au xviie siècle,
Paris, Éditions EHESS, 2002, p. 210 : « Toutes les difficultés et
les équivoques qui surgissent lorsqu’on tente de spécifier le
statut des métis tendent en définitive à démontrer l’inconsistance
de cette catégorie, son inexistence en tant que groupe conscient
d’une “identité”.
Les métis biologiques s’agrègent à l’une ou l’autre de leurs
composantes originales, s’y “dissolvant
pour ainsi dire” ».
56 Nous
souscrivons ici aux réserves formulées par C. Bernand
ayant étudié la conceptualisation des hybrides en Amérique
hispanique : « Para que la
noción de mestizaje sea operacional es necesario partir de la
persona misma del híbrido, mezcla de dos ‘razas’ o ‘naciones’, que
se conciben como intrínsecamente distintas y en posición
jerárquica. Heredero de dos tradiciones o de dos ‘sangres’ (para
emplear el vocabulario colonial) »,
« Los híbridos en hispanoamérica. Un enfoque antropológico de un
proceso histórico », dans Boccara
et Galindo
(éd.), Lógica mestiza en
América,
Temuco, Instituto de Estudios Indígenas UFRO, 1999, p. 63.
57 Voir
Nacuzzi
Lidia R., Identidades
impuestas. Tehuelches, aucas y pampas en el norte de la
Patagonia,
Buenos Aires, Sociedad Argentina de Antropología, 1998.
58 Quiroga J.
de, Memoria de los sucesos
de la guerra de Chile,
Santiago, Ed. Andrés Bello, 1979 (1690), p. 329 et p. 283. Voir
aussi Casanueva
F., « Los
bárbaros blancos: guerra fronteriza y mestizaje en el Reino de
Chile », Les Langues Néo-
Latines,
no 305,
1998, p. 23-38, et Villalobos
S., « Tipos fronterizos en el ejército de Arauco », dans Villalobos
S. (et al.),
Relaciones fronterizas en
la Araucanía,
Santiago, Ed. de la U. Católica de Chile, 1982.
59 Bernand
C., op. cit.,
1999, critiquait l’élargissement excessif du terme qui finit par
en faire un synonyme d’acculturation.
60 Voir
par exemple la synthèse critique produite à l’article
« acculturation » par J.-F. Baré,
dans P. Bonté
et M. Izard,
Dictionnaire de
l’ethnologie et de l’anthropologie,
Paris, Quadrige/PUF, 1991.
61 Ms.
23/09/1980, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 62.
62 L’affirmation
de S. Villalobos
selon laquelle « lengua
general »
renverrait à la langue générale du Chili et qu’il n’existait pas
de hiérarchie parmi les interprètes est inexacte, du moins pour ce
qui est du dernier quart du xviie siècle :
« El traductor, tanto el
del ejército de Chile como el de Valdivia, eran designados
corrientemente como lengua general, expresión que constituye una
deformación del término « intérprete de la Lengua General, vale
decir, del idioma común de los indios de Chile. En ningún caso se
refiere a un cargo superior entre diversos intérpretes », op. cit.,
1982, p. 183.
63 Valdivia,
L. de, Arte vocabulario y
confesionario de la Lengua de Chile,
Leipzig, B. G. Teubner, 1887 (1606) et Sermón en lengua de
Chile…,
Santiago, Elzeviriana, 1897 (1621).
64 Iglesia C. et
Schvartzman J., Cautivas y misioneros. Mitos
blancos de la conquista,
Buenos Aires, Catálogos Editora, 1987, p. 180. Parmi d’autres
exemples, la traduction des « anges » (ángeles)
devenant en quéchua « yananccónap »,
c’est-à-dire des « serviteurs de Dieu » (criados de Dios),
qui aurait favorisé la compréhension de cette notion par les
indiens.
65 Latour
B., Petites leçons de
sociologie des sciences,
Paris, Éditions La Découverte, 1993.
66 Latour
B., ibid.,
p. 237.
67 Latour
B., ibid.,
p. 238.
68 Eco
U., Dire presque la même
chose. Expériences de traduction,
Paris, Le livre de poche, 2006 (2003).
69 Meschonnic
H., Poétique du
traduire,
Paris, Verdier, 1999, p. 17.
70 Au
terme « branchements » proposé par J. L. Amselle, op. cit.,
2001, nous avons préféré « connecter » et ses dérivés (connexions,
interconnexions) surtout parce que nous disposions alors d’un
substantif : ainsi nous disons que Soto Pedrero est un connecteur,
alors que nous aurions difficilement pu dire de lui qu’il était
« un brancheur ».
71 « el comisario de naciones,
estando con seis hombres, sacando la gente para efectuar la
facción que se le había ordenado soñó que le mataban los indios y
levantándose en silencio, montó a caballo y se retiró a Purén
donde quedaba encerrado… »,
Ms. 20/02/1694, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 125, fo 9-10.
72 À ce
sujet voir l’article de M.A. Olivera,
« Crisis y Sueño : contextos y textos oníricos », Scripta Ethnologica,
vol. 9, 1985, p. 65-73.
73 À ne
pas confondre avec le chroniqueur Jerónimo de Quiroga.
74 On
aurait envie d’en savoir davantage sur ces « dos soldados que habían bajado
de Valdivia a conchavar carneros »,
mais on n’aura pas d’autres détails ; cela permet juste
d’entrevoir la forte mobilité et l’existence d’échanges
commerciaux hispano-indiens dans l’arrière-pays.
75 « buscando al dicho comisario de
naciones […] que había salido, y no habiéndolo hallado hicieron
todo el daño que pudieron… »,
Ms. 09/12/1693, Junta de Guerra, Informe a S.M., AGI, Chile 85,
fo 4.
76 « se mantenga en el paraje que
tuviere por más conveniente, así para contener a los que se
hallaban con las armas en las manos como para castigar a los
traidores y para que se satisfaga a los agraviados y para dar
calor y favor a los amigos »,
Ibid.
77 Voir
chap. 3.
78 Cette
analyse de la situation est partagée par d’autres documents,
émanant des adversaires du gouverneur, par exemple : « lo que convenía era haberse
puesto en campaña el Señor presidente con el ejército […] y no se
hizo por haber enviado/ el trigo a vender a Lima… »,
Ms. 13/01/1694, Reinoso, Francisco, Carta a la Real
Audiencia,
AGI, Chile 125, fo 1-2.
79 Ms.
20/02/1694, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 125.
80 À moins
qu’il ne s’agît pas des mêmes caciques de Maquegua, possibilité
qui ne doit pas être totalement écartée.
81 Ces
chiffres sont confirmés par d’autres sources consultées ;
cependant D. Barros
Arana en
donne d’autres sans, malheureusement, préciser ses sources : le
capitaine serait parti avec mille indiens amis et environ
cinquante Espagnols, op. cit.,
1932, p. 285. L’historien a-t-il peut-être confondu le chiffre des
indiens amis avec celui des ennemis.
82 Ms.
23/09/1980, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 62.
83 Ms.
24/05/1694, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 125.
84 Des
arquebuses avaient également été disposées sur les rives du
Bío-Bío, mais plutôt pour impressionner que pour servir, car elles
n’auraient pu être utilisées par manque de poudre, de mèches,
etc., Ms. 20/02/1694, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 125, fo13.
85 Ms.
20/02/1694, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 125.
86 « Y en la opuesta ribera del río,
se demostró un indio armado, y a gritos dijo pues era tan valiente
el tal comisario pasase a la otra parte a ejercitar su
valentía », Ms.
20/02/1694, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 125, fo 11.
87 « oyéndolo se arrojó al río con
los que prontamente pudieron seguirle y el enemigo entrando
también en el río atravesó por los ijares al comisario que picado
de tal espuela volvió el caballo para esta otra parte
donde
cayó muerto sin poder
apretar la mano a unos sacerdotes que allí estaban. »,
Ms. 20/02/1694, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 125, fo11-12.
88 Il
est fort probable que ce « don », lui ait été conféré par le
gouverneur dans une stratégie visant à légitimer quelqu’un qu’il
avait hissé à un poste de forte responsabilité. Nous ne pouvons en
faire ici la démonstration, mais seulement signaler que c’étaient
des pratiques sinon habituelles, du moins possibles. Sur les
particularités de la noblesse chilienne voir G. Vial Correa,
« La nobleza chilena a fines del periodo indiano : esquema para su
estudio jurídico, teórico y práctico », Congreso del Instituto de
Historia del Derecho,
III, Madrid, 1973 (1972).
89 Ms.
24/05/1694, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 125, fo 5.
90 Dans
ses deux lettres sur ces événements Quiroga affirmait que les
quelques jeunes (muchachos)
livrés aux Hispano-Créoles n’y étaient pour rien et se trouvaient
simplement de passage lorsqu’ils furent capturés.
91 Ms.
24/05/1694, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 125, fo 4.
92 « Pidiósele a este cacique que
admitiese en su reducción capitanes españoles, como todas lo tienen
[…] dijo que ni capitán ni misionero ni español no entraría a su
tierra mientras este gobernador y su maestre de campo estuviesen en
el reino, que el uno era peor que el otro y ambos no podían ser
peores »,
Ms. 24/05/1694, Quiroga, Jerónimo de, AGI, Chile 125, fo 5.
93 Celui-ci
ne comprenait pas uniquement des militaires, voir Ms. 03/11/1694,
Junta de Guerra, AGI, Chile 25.
94 Ms.
15/12/1694, Marín de Poveda, Parlamento
de Choque-Choque, AGI, Chile 105, fo 1
et fo 10.
95 Ms.
15/12/1694, Marín de Poveda, Parlamento…
ibid.,
fo 5
et fo 7.
96 Ms.
14/12/1694, Junta de Guerra, AGI, Chile 25, R.1, N.37.
97 Ms.
20/12/1698, González de Rivera, J., AGI, Chile 129, 23 p.
98 Voir
chap. 8.
99 A.
Garapon
se posait une question similaire à propos des procès staliniens, la
différence étant que ceux-ci résultaient d’une vaste mise en scène
où les acteurs jouaient un rôle où quasiment chaque réplique était
définie d’avance, Bien juger.
Essai sur le rituel judiciaire,
Paris, Odile Jacob, 1997, p. 233-236.
100 Par
exemple, un frère de Quentequeu, arrêté en même temps que lui, ou le
frère de Güenteray qui ne fut même pas conduit à Concepción.
101 Voir
{tr. p. 6-7}. Nous n’avons pas réussi à déterminer à qui revenait
exactement la formation religieuse du capitaine, mais la croyance en
la sorcellerie était, au demeurant, assez générale et on en trouve
des traces chez quasiment tous les chroniqueurs du royaume du Chili
de l’époque.
102 « La
traduction est cette activité toute de relation qui permet mieux
qu’aucune autre, puisque son lieu n’est pas un terme mais la
relation elle-même, de reconnaître l’altérité dans une identité »,
Meschonnic
H., op. cit.,
1999, p. 191.
103 Meschonnic
H., op. cit.,
1999, p. 190.
104 Le
soulèvement fut étudié par H. Casanova
G., Las rebeliones araucanas
del siglo XVIII,
Temuco, Ed. U. de la Frontera, 1987, et la volonté de regroupement
en villages (pueblos) est l’objet d’un article très documenté de B.
Oses : « Los
esfuerzos por integrar en pueblos a los araucanos en el siglo
XVIII », Revista de
Indias,
no 83,
1961, p. 39-62. En outre, un manuscrit conservé à la bibliothèque
nationale de Madrid, décrit le parlamento
qui s’est tenu à Santiago après ces événements, Ms. Santa Cruz y
Silva, J. J, « El mayor
regocijo de Chile para sus naturales y españoles poseedores de
él… »,
BNE, Manuscritos América, Mss 1589.