1 Auto de culpa y cargo
{tr. p. 140 et tr. p. 167}. Les crochets renvoient toujours au
manuscrit transcrit en annexe.
2 Ávila Martel
A., « Régimen Jurídico de la guerra de Arauco », Congreso del Instituto de
Historia del Derecho,
III, Madrid, 1973 (1972).
3 Écrit
par Palacios Rubios, membre du Consejo Real
de Castille en
1513, le texte était lu aux indiens dans une langue qu’ils ne
comprenaient généralement pas, bien souvent juste avant de livrer
bataille et, parfois même, lorsque le bruit des armes rendait déjà
inaudible la lecture.
4 Ávila Martel
A., op. cit.,
1973, p. 333.
5 Ávila Martel
A., op. cit.,
1973, p. 332-334 et p. 337.
6 « En cuanto al castigo de los
motores de esta inquietud me parece que debe consultarse con la sala
de justicia para el acierto de la decisión porque el ardimiento de
los militares se inclina siempre a que mueran los culpados… »
Ms.03/11/1694, Junta de guerra, Pareceres « de las personas que
concurrieron en la junta de guerra »,
Concepción, AGI, Chile 25.
7 « causa criminal »
{tr. p. 182}.
8 Sur
leur rôle durant le dernier quart du xviiie siècle
voir L. León Solís, « La
corona española y las guerras intestinas entre los indios de
Araucanía, Patagonia y las pampas, 1760-1806 », Nueva Historia : Revista de
Historia de Chile,
no 5,
1982, p. 31-67.
9 Pour
une réflexion sur le caractère non-universel de cette institution,
voir Foucault
M., Surveiller et punir :
naissance de la prison,
Paris, Gallimard, 1975 et La
société punitive, Cours au Collège de France (1972-1973),
Paris, Seuil/Gallimard, 2013.
10 Ce
rassemblement eut lieu le 08/09/2693, donc au tout début de
l’enquête-procès.
11 Ms.03/11/1693.
Marín de Poveda, Parlamento de Concepción, BNCh, MM. t. 322
12 Vers
le nord-est le fleuve Imperial change de nom et devient le Cautín.
Parmi ses nombreux affluents le Quepe et le Vilcún sont importants
dans l’histoire qui nous occupe. Les références géographiques
servant de repère dans ce chapitre seront approfondies au
chap. 7.
13 On
apprend, par ailleurs, que sur la bande côtière des sorciers
présumés et leurs familles avaient accepté d’être déplacés de leurs
terres et avaient été relogés au nord du Bío-Bío, où selon le
gouverneur ils coulaient des jours heureux, Ms.03/11/1693. Marín de
Poveda, Parlamento
de Concepción, BNCh, MM. t. 322.
14 Guarda Geywitz
G., La sociedad en chile
austral antes de la colonización alemana 1645-1851,
Santiago, Ed. Andrés Bello, 1979, p. 27-29.
15 Ms.23/09/1680,
Quiroga, AGI, Chile 62. Le contexte montre qu’il ne peut s’agir que
du même homme.
16 À ne
pas confondre avec le chroniqueur Jerónimo de Quiroga.
17 Casanueva
F., « Smallpox and War in Southern Chile in the Late Eighteenth
Century », dans Cook et Lovell, Secret Judgements of God : Old
World disease in colonial Spanish America,
University of Oklahoma Press, 1991, p. 183-211. Il qualifie les
capitaines d’amis, dont il étudie l’action durant une épidémie de
variole à la fin du xviiie siècle,
comme étant tout à la fois les yeux et les oreilles des
Espagnols.
18 Sur
les aspects démographiques de la présence espagnole au sud du
Bío-Bío voir chap. 7.
19 Ainsi,
au début des actes en défense, le défenseur dit intervenir : « en la causa criminal que por
interposición del comisario de naciones de este ejército se ha
seguido y sigue ante Vuestra Señoría… »
{tr. p. 182}.
20 Les
différents cas de figure ont été étudiés et classés par Zorraquín Becú
R., « Los distintos tipos de Gobernador en el Derecho indiano », Congreso del Instituto de
Historia del Derecho,
III, Madrid, 1973 (1972).
21 Narancio
E., Roca
A. et Faig Ugarte
J., « La justicia de naturales en la antigua gobernación de
Montevideo », Congreso del
Instituto de Historia del Derecho,
III, Madrid, 1973 (1972), p. 709-754, étudient notamment le rôle
joué par le gouverneur de Montevideo dans la « justicia de
naturales ».
22 Ils
intervenaient, entre autres, lorsque des pirates ou des corsaires
étaient capturés.
23 « prosecución de la
causa »
{tr. p. 23}.
24 Voir
{tr. p. 24}.
25 Lohmann Villena
G., « La administración de justicia » et « Tratos y contratos »,
El corregidor de indios en
el Perú bajo los Austrias,
Madrid, Ediciones Cultura Hispánica, 1957.
26 Ceci
est clairement confirmé par F. Campos Harriet : « Quiero advertir que mi estudio
se refiere al corregidor autoridad territorial representativa de
la Corona, y no a aquel funcionario llamado corregidor de indios,
con quien hay autores que lo confunden, y que no existió en el
reino de Chile »,
« La institución del corregidor en el reino de Chile », Congreso del Instituto de
Historia del Derecho
III, Madrid, 1973 (1972), p. 675-676.
27 Il
n’est plus désigné ainsi, mais en tant que « corregidor y justicia mayor y
lugar teniente de capitán general de esta ciudad »
{tr. p. 49}.
28 Voir
{tr. p. 101}.
29 « Y así lo proveyó y lo firmó,
con parecer de este asesor. »
{tr. p. 132}.
30 Voir
{tr. p. 178-182}.
31 « por ser inteligente en
papeles »
{tr. p. 102}.
32 « Auto de culpa y cargo »
{tr. p. 140 et 167}.
33 « defensor de los
culpados »
{tr. p. 102}.
34 Voir
l’analyse dans cette optique des procès français par A. Garapon,
Bien juger. Essai sur le
rituel judiciaire,
Paris, Odile Jacob, 1997, p. 23-49.
35 Jacob
R., « Anthropologie et histoire du serment judiciaire » dans R. Verdier
(éd.), Le Serment,
t. 1. Signes et
fonctions,
Paris, CNRS, 1991, p. 241.
36 Nous
adopterons dorénavant la terminologie et une partie des analyses
proposée par Zagnolli
N., « Figures et logiques du serment » dans R. Verdier
(éd.), Le Serment,
t. 2. Théories et
devenir,
Paris, CNRS, 1991, p. 137-199.
37 C’est
le cas de l’assistant (ayudante)
Ricardo Muñoz de Ayala {tr. p. 127-128} et du maestre de campo
Córdova y Figueroa, présents à certaines comparutions.
38 Aucun
des prévenus n’avait assisté aux grands parlamentos
dits « généraux », nous y reviendrons.
39 Nous
reprenons la forme raccourcie Pichunan, la forme mapudungun étant
probablement Pichunanco (avec les variantes Pichunamco ou
Pichuñancu : pluma de
aguilucho)
et Pichunante une adaptation hispanique.
40 « se le recibió [juramento] por
Dios Nuestro Señor y una señal de cruz que hizo en forma de
derecho… »
{tr. p. 22} ; « y dádole a
entender la gravedad del juramento… »
{tr. p. 22}. Pour Bartolomé Ingaipill, l’autre indien baptisé, la
formulation est ambiguë et, bien que ce ne soit pas explicitement
dit dans les actes, elle laisse penser que même à Concepción les
deux serments furent peut-être pratiqués. Rappelons qu’à ce
moment-là, les religieux ne participent plus à l’enquête-procès,
alors qu’ils étaient présents à la ratification de Pichunan.
41 Testart
A., « Le lien et le liant (les fondements symboliques du serment) »
dans R. Verdier
(éd.), Le Serment,
t. 2. Théories et
devenir, op. cit.,
1991, p. 245.
42 Jacob
R., op. cit.,
1991, p. 253.
43 Helmis
A., « Serment et pouvoir dans L’Egypte ptolémaïque » dans R. Verdier
(éd.), Le Serment,
t. 1. Signes et
fonctions,
op. cit.,
1991, p. 138.
44 Garapon
A., op. cit.,
1997.
45 Pageard,
R., « Les sanctions du serment. Du mythique au logique. Du social à
l’intime (rapport) » dans R. Verdier
(éd.), Le Serment,
t. 1. Signes et
fonctions,
op. cit.,
1991, p. 35.
46 Beffa M.-L.
et Hamayon
R., « Pragmatisme de l’engagement dans les sociétés mongoles », dans
R. Verdier
(éd.), Le Serment,
t. 1. Signes et
fonctions,
op. cit.,
1991, p. 276.
47 Zagnoli
N., op. cit.,
p. 146.
48 Billacois
F., « Rituel du serment : des personnages en quête d’une « voix
off » » dans R. Verdier
(éd.), Le Serment,
t. 1. Signes et
fonctions,
op. cit.,
1991, p. 31.
49 Etiemble
R., Les Jésuites en Chine, La
querelle des rites (1552-1773),
Paris, Julliard, 1966.
50 « Y siendo requerido que dijese la
verdad prometió al modo de su usanza y juró por sus ojos, corazón y
vida, que diría la verdad. »
{tr. p. 26 : declaración de Lemullanca} ; « Y juró por su vida y corazón y
por sus ojos al modo de su usanza y costumbre, que diría la verdad
sin faltar a cosa. »
{tr. p. 80 : confesión de Dunguiguala}.
51 « y juró por Dios Nuestro Señor y
una señal de la cruz que hizo en forma de derecho »
{tr. p. 50 : juramento del
corregidor Sotomayor}.
52 Beffa
M.-L. et Hamayon
R., op. cit.,
1991, p. 246.
53 Beffa
M.-L. et Hamayon
R., op. cit.,
1991, p. 265.
54 Néanmoins,
on peut en trouver trace à d’autres périodes justement lorsque des
procès interfèrent avec des parlamentos,
Obregón Iturra
J. P., « Procès et parlamentos hispano-indiens dans le Chili
colonial : deux formes d’interventionnisme interconnectées,
1641-1647-1693 », dans Grunberg
B. (dir.), Enjeux et
difficultés d’un modèle européen dans les sociétés
coloniales,
Paris, L’Harmattan, 2007, p. 67-81.
55 « Je
n’ai pu trouver dans l’ensemble de lois spécialement élaborées pour
la colonisation américaine, ni dans les instructions destinées aux
fonctionnaires royaux (corregidores et officiers de justice), des
directives quant à l’introduction des rituels juridiques espagnols,
ni au recours à une gestuelle spécifique. Doit-on en conclure qu’il
y a eu une simple transposition des us et coutumes de la métropole,
sans que cela ait suscité une réflexion particulière… », Caillavet
C., « Rituel espagnol, pratique indienne : l’occidentalisation du
monde andin par le spectacle des institutions coloniales », dans Structures et cultures des
sociétés ibéro-américaines,
Paris, CNRS, 1990 (1988), p. 40.
56 Billacois
F., op. cit.,
1991, p. 26-27.
57 Ainsi
par exemple, le chrétien Publicola, propriétaire terrien dans les
confins méridionaux de l’Afrique, consultait saint Augustin sur les
dangers encourus par les chrétiens ayant consenti que des païens
jurent selon leurs propres rites, Lepelley
C., « Le serment païen malédiction démoniaque : Augustin devant une
angoisse des chrétiens de son temps », dans Verdier
R. (éd.) Le Serment,
t. 2, op. cit.,
1991, p. 53-61. Par ailleurs, dans un travail sur la place du
serment dans le droit civil français B. Beignier
affirme qu’au xixe siècle :
« Certaines Cours, notamment celles de Colmar et d’Alger pour des
considérations locales qu’il est aisé de comprendre, avaient décidé
que les Juifs pouvaient être contraints de jurer selon leurs rites
propres. », « De l’évolution du serment probatoire en droit civil
français » dans Verdier
R. (éd.), Le Serment,
t. 2, op. cit.,
1911, p. 421.
58 Voici
in extenso
une des formules consacrées : « Fuele preguntado si es cristiano.
Y dijo que no, por cuya razón no se le recibió juramento y se le
amonestó dijese la verdad porque de faltar a ella se le castigaría
por todo rigor de derecho. »
{tr. p. 162 : confesión de Nagüelquirque}.
59 « se le amonestó por dichos
intérpretes dijese la verdad en lo que supiere y le fuere
preguntado. »
{tr. p. 170 : ratificación de Lemullanca}. Ou bien : « exhortó…dijese la
verdad… »
{tr. p. 171 : ratificación de Güenteray}.
60 « Y habiéndosele leído lo que tiene
dicho y confesado, y dado a entender razón por razón por dichos
intérpretes, dijo que todo lo que tiene dicho y declarado es la
verdad y lo que pasó y se habló, en ello se afirma y
ratifica. »
{tr. p. 174 : ratificación de Quipaina}.
61 L’expression
est tirée d’un article de Y. Thomas,
« Arracher la vérité. La Majesté et l’Inquisition (ier
et ive siècles
ap. JC) » Droit et
Sociétés,
vol. 17, 1996, p. 15-41.