1 – Cette tension entre auteur et industrie culturelle a été analysée par Jean-Pierre Esquenazi ; cf. « La Place de l’Art », introduction à Hitchcock et l’aventure de Vertigo-L’invention à Hollywood, Paris, CNRS Éditions, 2001. Il conclut son ouvrage sur l’idée que « l’Auteur est un réseau » : les films hollywoodiens sont le résultat des interactions complexes liant le réalisateur à ce milieu.
2 – Lancaster Frederick, Souls made great through love and adversity : the film work of Frank Borzage, Londres, Scarecrow Press, 1981.
3 – L’expression est d’Hervé Dumont. Dumont Hervé, Frank Borzage, Sarastro à Hollywood, Paris, Éditions Cinémathèque française, 1993.
4 – Bourget Jean-Loup, Le Mélodrame hollywoodien, op. cit., p. 236.
5 – Ces expressions sont de Kent Jones ; voir Jones Kent, « Frank Borzage », in Film Comment, septembre-octobre 1997, p. 32-44.
6 – Henry Michael, « Le Fra Angelico du mélodrame », Positif, n° 183-184, juillet-août 1976, p. 13-20.
7 – Bourget Jean-Loup, Le Mélodrame hollywoodien, op. cit.
8 – Chez Molnár, Juli répudie définitivement le charpentier au moment de la mort de Liliom, scellant ainsi sa destinée.
9 – Andrew Sarris rappelle que Sturges affirme qu’il a toujours écrit ses scénarios seul, même lorsque les génériques prétendent le contraire ; cf. Sarris Andrew, « The Golden years : Preston Sturges », in Corliss Richard (dir.), The Hollywood Screenwriters, a Film Comment Book, New York, Discus Book, 1972, p. 93-107.
10 – Great Love, traitement daté du 21 septembre 1936.
11 – Voir Cerisuelo Marc, Preston Sturges ou le génie de l’amérique, op. cit.
12 – New York Post 1er février 1935 ; et « Hollywood vs The Good Fairy », in New York Times, 10 février 1935.
13 – Viviani Christian, « 1930-1940 : Preston Sturges, années d’écriture », in Preston Sturges, Locarno, éditions du Festival International du Film de Locarno, 1984.
14 – Un dessin de Sturges détaille la disposition du bureau, dans lequel doivent se trouver des fleurs à la forme très suggestive.
15 – Mémo de Freda Rosenblatt, 4 septembre 1934 : « N’importe quelle fille de plus de douze ans est informée des choses de la vie… Il peut y avoir un doute sur ce que Lu sait exactement à ce sujet, mais établir fermement son ignorance rend le reste de la scène totalement inconsistant. L’affaire du vent en fait une idiote plutôt qu’une jeune fille innocente. »
16 – Voir Curtis James, Between Flops : A Biography of Preston Sturges, op. cit., p. 98-100.
17 – Viviani Christian, « Margaret Sullavan : un visage dans la foule », Positif n° 183-184, p. 28-36.
18 – New York Post, 1er février 1935.
19 – New York Times, 10 février 1935.
20 – Albany News, 12 avril 1935.
21 – Gags, liste établie par Sturges, non daté.
22 – Version du scénario commentée par Breen le 5 septembre 1934.
23 – Thomas François, « De mille facettes un choix restreint : sur Preston Sturges », Positif n° 281-282, juillet-août 1984, p. 20-23. Repris dans Cosandey Roland (dir.), Preston Sturges, Locarno, Festival international du film de Locarno, 1989, p. 124-130.
24 – Voir Cerisuelo Marc, Preston Sturges ou le génie de l’Amérique, op. cit.
25 – Selon Michael A. Anderegg, le personnage de Molnár, qui a bon cœur, mais est une chercheuse d’or absolument lucide, est remplacé par Sturges par une jeune fille totalement innocente. Si le terme « golddigger » définit en effet le caractère à la fois mythique et très incarné du personnage, Sturges n’élimine cependant pas totalement cette dimension, mais s’efforce plutôt de la croiser avec la figure de l’innocente ; in Anderegg Michael A., William Wyler, Boston, Twayne Publishers, 1979, p. 40.
26 – La même dynamique préside au dénouement de The Shop Around the Corner.
27 – « J’ai un faible pour les choses continentales, les travaux de gens comme Molnár » ; Lubitsch, cité par Harvey James, in Romantic Comedy in Hollywood, from Lubitsch to Sturges. New York, Da Capo Press, 1998, p. 7. Sur les huit films sur lesquels les deux hommes ont travaillé ensemble, quatre sont adaptés de notre corpus de pièces : Trouble in Paradise (1932), Angel (1937), The Shop Around the Corner (1940) et Heaven Can Wait (1943). Les autres films sont The Smiling Lieutenant (1931), Broken Lullaby (1932), One Hour With You (1932) et The Merry Widow (1934).
28 – Les termes sont tirés de Bourget Eithne et Jean-Loup, Lubitsch ou la satire romanesque, Paris, Flammarion Stock, 1987.
29 – Voir notamment Raphaelson Samson, Three Screen Comedies, University of Madison Press, Wisconsin, 1983 ; de même, Jeannette Macdonald affirme que Lubitsch « éliminait les ennuis au stade du script. Ses scénarios étaient déjà presque ses films », in « The Screen Writer », volume 3, n° 8, janvier 1948 ; traduction de Bernard Eisenschitz.
30 – Raphaelson Samson, « Freundschaft : How it was with Lubitsch and me », Three Screen Comedies, op. cit., p. 21-47.
31 – Cité par Kael Pauline, « Introduction », in Raphaelson Samson, Three Screen Comedies, op. cit., p. 13-39.
32 – Voir notamment Ferenczi Aurélien, « Marlène, un ange reprend du service », Le Quotidien de paris, 12 mars 1984, Schidlow Joshka, Rendez-vous, Télérama, 9 octobre 1985, ou encore Murat Pierre, « Haute Pègre : les fausses confidences », Télérama, 7 septembre 1983.
33 – « Angel, de Ernst Lubitsch » par C.S., L’Humanité Dimanche, 6 avril 1984.
34 – Bourget Eithne et Jean-Loup, Lubitsch ou la satire romanesque, op. cit.
35 – Sipière Dominique, « Ernst Lubitsch ou la crise du sérieux », in Menegaldo Gilles (dir.), Crises de la représentation dans le cinéma américain, Poitiers, éditions de la Licorne, 1996, p. 127-139.
36 – Tesson Charles, « Celui dont on parle » in Cahiers du Cinéma, n° 378, décembre 1985, p. 15-22.