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Introduction à la troisième partie

p. 125


Texte intégral

1Alors que je faisais l’objet de diverses recommandations pour que je « ferme » mon corps, d’autres conseils attisèrent ma curiosité. Ma façon de « penser » ainsi que mon état émotionnel se trouvaient aussi pris en charge par mon entourage : je ne devais pas craindre l’apparition d’araignées, je ne devais pas me plaindre des moustiques porteurs de la malaria ni encore me souvenir des êtres chers restés en France. En bref, je ne devais pas penser à des choses négatives. Ces conseils étaient préventifs, je risquais là encore de me faire manger par une entité prédatrice. Ma curiosité se mua en enthousiasme quand je compris que dans cette société, le contrôle des pensées était au cœur des représentations de l’infortune. C’est à ce contrôle que la plupart des recommandations étaient destinées et les manières de penser des individus étaient fréquemment mentionnées pour expliquer le maheur. Je réalisai alors que les saqra dépendaient manifestement de la façon dont les humains occupaient leur esprit.

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